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Styx

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Styx
Jeu 15 Fév 2024 - 10:00
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Retour brutal à la réalité, les mers meurtrières du Nouveau Monde n’étaient manifestement pas faites pour le premier venu. Une leçon que Styx avait apprit à ses dépends. Regard plein d’amertume, ce dernier toisait la clientèle de ce bar miteux en silence. La raison de sa présence dans ce boui-boui ? Former un nouvel équipage, mettre la main sur un rafiot et repartir pour un deuxième round sur la Route de tous les Périls. Après une défaite aussi cuisante, hors de question de baisser les bras, et encore moins d’abandonner son mentor. Et quel meilleur endroit pour embaucher du monde qu’une taverne bondée sur les quais de Luvaan en fin de journée. Une belle brochette de raclures de la pire espèce gesticulait d’ailleurs bruyamment sous ses yeux. Certains visages familiers composaient cette belle assemblée hétéroclite, rescapés comme lui du tristement célèbre équipage de la Tempête. Vidant d’une traite sa chope de bière, le jeune pirate se leva de son tabouret pour approcher lentement mais sûrement de la joyeuse bande criarde. Au milieu de toute cette agitation, une tête d’affiche semblait sortir du lot. Un certain Smooth, gaillard de deux mètres, patibulaire au possible qui beuglait et secouait ceux qui avaient l’audace de l’ignorer.


Ouvrez-vos esgourdes bordel ! Ce qu’ils nous faut là tout d’suite, c’est un bateau… grogna-t-il en tapant du poing la table face à lui.


Pas le couteau le plus aiguisé du tiroir ce bon vieux Smooth. Lorsque l’équipage de la Tempête voguait encore sur la Route de tous les Périls, ce golgothe n’était qu’un vulgaire artilleur sans envergure, qui n’était d’ailleurs pas des plus appréciés. Autant dire que s’engager avec un gus dans son genre, c’était comme filer tout droit à la mutinerie avant même d’avoir atteint Reverse Mountain. Et c’était visiblement un avis que certains anciens acolytes de Styx partageaient à en juger les réactions qui fusaient ça et là.


Et pourquoi on t’suivrait Smooth ? Hein ? grommela un gringalet assit un peu plus loin.

Ouais Mitty a raison… Pourquoi diable est c’que ce serait toi l’boss ? lança un autre.


Opportunité à saisir au creux de cette discorde naissante, Styx s’avança calmement au milieu de l’assemblée. N’ayant aucune intention de suivre qui que ce soit dans une entreprise suicidaire, il envisagea rapidement d’endosser lui même le rôle de capitaine. Et en silence, il balaya du regard les types les plus proches afin de chercher un éventuel soutien. Malheureusement, même s’il avait navigué avec certains d’entre, il ne trouverait certainement pas de partisans chez ces forbans à moins de gagner leur respect. Poussant un long soupir il décida tout de même de tenter sa chance, s’avançant au cœur de la foule.


Donc ta solution Smooth, c’est de prendre d’assaut un navire de la marine en plein ravitaillement.. pour tenter de le voler.. et filer vers Reverse Mountain.. ? Avouez que c’est franchement merdique comme plan…

Devant le silence qui commençait à s’installer, Styx poursuivit.

Les amis.. j’ai l’impression que les esprits s’échauffent pour rien. Ça fait une bonne heure que je vous vois vous bouffer le foie alors que tout le monde ici a le même putain d’objectif : rejoindre Grand Line.

Le jeune pirate fit quelques pas en direction de la table et saisit une choppe pleine à la volée. Attention captée, il s’empressa d’enchainer avec un large sourire.

Je connais certains d’entre vous.. on en a vécu de sacrés trucs sur la Route de tous les Périls. L’équipage de la Tempête c’était une véritable famille pour moi. Et c’était sûrement le cas pour vous aussi. Personne ici n’est assez con pour pour se lancer dans un plan aussi foireux… Tenter de voler un croiseur sous les yeux de la Marine...

Devant le silence latent, et quelques hochements de tête d’approbation, il prit une grande gorgée de cette délicieuse bière avant de continuer.

Tout ça pour dire que je sais ce que vous valez les gars. Ensemble on peut aller loin.. on peut même aller très loin. Alors au lieu de se foutre sur la gueule et d’échafauder des plans perdus d’avance.. si on trinquait ? Agissons dans la finesse et demain je vous le garantis, nous reprendrons la mer !


Sourire aux lèvres, regard rêveur, Styx brandit sa choppe en l’air avant de la vider et de la poser bruyamment sur la table. Certains l’immiterent, peut être galvanisés par ce petit discours.. peut être tout simplement ivres morts. Smooth se mit également à afficher une mine réjouie et pendant un bref instant l’affaire semblait entendue. Jusqu’à ce que les phalanges du golgothe de service ne viennent rencontrer la tempe du jeune homme à la chevelure améthyste, l’envoyant valdinguer contre le comptoir un peu plus loin.


Bwahahahah ! Non mais tu t’prends pour qui toi ?! Retourne jouer avec tes bouquins et tes cartes gratte-papier de mes deux ! Vous avez b’soin d’un vrai meneur ! Rejoignez-moi et vous connaîtrez la gloire !


Caboche endolorie, Styx se redressa lentement. Dans un coup de sang, il songea un instant à dégainer pour attaquer Smooth afin de lui régler son compte ici et maintenant. Ce qui ne manquerait certainement pas d’envoyer un message fort au reste des forbans. Mais il se ravisa bien vite, lorsqu’il réalisa que de toute manière le gaillard ne faisait pas forcément l’unanimité. Et déjà plusieurs gus contestataires commençaient à beugler de plus belle et à se bousculer. Les quelques rescapés de l’équipage de la Tempête n’étaient plus que l’ombre d’eux même. Difficile de se projeter aux côtés de ce groupe de truands geignards, peut être était il temps de faire table rase du passé et d’aller chercher ses futurs camarades ailleurs en fin de compte.
James Reacher

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James Reacher
Jeu 15 Fév 2024 - 13:16
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Voilà des semaines que le navire de chasse naviguait sur North Blue. L’équipage avait essuyé de nombreuses tempêtes mais s’en était globalement bien tiré. Des marins moyens mais soudés, dirigés par un excellent second. Respecté, dur mais juste, intelligent, si le navire miteux continuait de tenir le flot, c’était surtout grâce à cet homme. On ne pouvait malheureusement en dire autant du capitaine, qui ne sortait que très rarement de ses quartiers et semblait des plus exécrables. Sa seule qualité était de s’entourer d’hommes de valeurs, ce qui était étonnant qu’il ne dégageait aucune bonne valeur de son côté.

James avait besoin d’un renouveau. Sa famille décimée, la preuve de sa survie constituait un danger pour le Gouvernement Mondial, mais surtout pour lui qui serait traqué sans relâche. Ici, à bord de ce navire de chasse minable, personne ne se douterait de son existence. Un être minable, dans un navire minable, menant une existence minable. C’était le prix à payer pour avoir lâchement survécu à cet assassinat de grande ampleur. A bord du Moissonneur, Reacher n’était qu’un petit mousse en plein test. De part son intelligence et ses facultés d’apprentissage, il avait rapidement intégré les manœuvres à réaliser à bord du navire et ainsi obtenu le respect de l’ensemble de l’équipage. Le second le considérait davantage. Avoir à son bord une personne intelligente, cultivée, capable de tenir des conversations censées et de prendre des décisions plus que réfléchies.

Le métier était rude, les horaires instables et changeants, le corps constamment mis à rude épreuve. Parfait pour se forger un corps d’athlète et développer une force mentale parée à toute épreuve. Néanmoins, lorsque la vigie annonça le port en approche, comme à chaque fois, le jeune mousse ne put s’empêcher d’être soulagé. Malheureusement, Luvneel était encore bien trop proche de son ancienne demeure, mais ce n’était qu’une étape avant de rejoindre le sud. Les monstres marins qu’ils chassaient, en cette période de l’année, se trouvaient dans le nord. Une pause, peu importait où dans ces mers, sera toujours la bienvenue.

Profitant d’une permission, James suivit quelques marins qui disaient connaître le bar dans lequel on servait la meilleure bière. N’importe quoi, du moment que ça m’enlève le goût de la pisse qu’on nous sert à bord, pensa le jeune mousse. Quand il aperçut l’entrée du bar en question, l’inquiétude s’installa, puis se confirma à l’intérieur. Un bar miteux rempli de petites raclures. Un boulot pourri, un navire pourri, des permissions pourries. La bière ne sera sans doute pas aussi bonne que promis. Il s’installa avec ses camarades et commanda plutôt un rhum. Un remontant fort pour dégager ce goût de pisse qui persistait en bouche depuis la veille.

Un peu partout, des crapules, des pirates se prenant pour des durs à cuire. James resta discret et but son rhum à petites gorgées. Pas le meilleur, mais quel plaisir ! Un groupe, un peu plus bruyant que les autres, semblait se disputer quant à la succession d’un équipage perdu. Des échanges houleux, petite échauffourée, puis tout semblait redevenir comme avant. Détestables étaient ces brutes sans cervelle. Elles lui rappelaient le capitaine de son équipage. Irréfléchi et usant de la force pour se faire respecter. Préférant éviter toute escarmouche dans cette déplorable taverne, Reacher évitait les regards et se contentait uniquement de son ouïe pour percevoir des conversations.

« Pfiou ! Ça manque d’animation, non ? fit l’un de ses compagnons.
- Ouais, faudrait p’têtre organiser des p’tits combats clandestins pour fructifier notre maigre salaire. T’en penses quoi, p’tit gars ?
- Vous savez vous battre ? demanda le mousse.
- Pas nous, crétin ! Nous c’qu’on fait, c’est créer des conflits et parier sur l’issue des combats. Regarde le type aux cheveux violets, c’est un excellent client. »

Les deux hommes se levèrent, s’approchèrent du dénommé Smooth et lui tapotèrent les bras.

« Pardonne-nous, vieux. On veut pas d’histoire, mais on n’aime pas non plus les lâches qui se prennent pour des héros. Le type, là-bas, celui qu’tu viens de balancer, il a craché sur ta tronche en disant que tu frappais comme une fiotte. Regarde-le, il essaie d’attirer des malins autour de lui, en te faisant passer pour un moins que rien. M’est avis qu’tu devrais lui montrer comment un captain gère ce genre de situations. »

Ces types avaient beau être bêtes, ils avaient cette capacité à trouver encore plus bête qu’eux. le dénommé Smooth se renfrogna, serra les poings et s’avança avec des pas lourds en direction de sa cible. De toute évidence, nulle intention de la cajoler, il voulait en découdre une bonne fois pour toute. Il s’arrêta très proche de ce dernier, son visage presque collé au sien.

« J’vais t’apprendre les bonnes manières, morveux. »

James imagina sans mal l’haleine fétide qui devait s’en dégager.




Dernière édition par James Reacher le Mer 21 Fév 2024 - 23:35, édité 1 fois
Jack

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Jack
Jeu 15 Fév 2024 - 21:26
On Embauche Img_2017
Pour Jack la vie était avant tout une question de survie. N’étant pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, il devait sans cesse se démerder pour remplir son estomac et ne pas finir en slip sous un pont. Fort heureusement pour lui, son défunt père lui avait enseigné durant de longues années, l’art ô combien utile de la débrouille. Il avait pris seulement conscience à sa mort de la dette inestimable qu’il avait à présent envers lui.

Il avait embarqué comme membre d’équipage à bord d’un navire de commerce deux mois auparavant pour pouvoir voyager le plus loin possible de son ancienne vie. Bien évidemment, il voulait plus que jamais se lancer dans une carrière de pirate, mais les occasions se faisaient rares. Ô, il avait bien tenté une fois l’aventure sur East Blue avec un groupe de bras cassés, mais l’expérience tourna court lorsque le pseudo capitaine se tira lui-même une balle dans la tête lors d’une soirée trop arrosée pour prouver à tous qu’il n’était pas un lâche.
Depuis, Jack rongeait son frein et avait décidé d’enfiler de nouveau sa tenue de marin pour subvenir à ses besoins. Le terminus était le Royaume de Luvneel, destination incontournable pour toute personne naviguant sur North Blue. Le jeune homme avait déjà eu l’occasion de venir ici à trois ou quatre reprises, mais sa dernière visite remontait déjà à plusieurs années.


Son maigre salaire en poche, il quitta le navire qui l’avait amené jusqu’ici pour disparaitre dans l’épaisse foule présente sur les quais. Même si le capitaine lui avait proposé de prolonger son contrat, il n’avait aucune envie de se tuer davantage à la tâche pour une solde de misère. D’autant plus qu’il était intimement convaincu qu’il trouverait ce qu’il cherche ici. Cet endroit était le poumon de North Blue, s’il ne trouvait pas un équipage ici alors il n’en trouverait nulle part ailleurs.


Mais avant toute chose sa priorité était de se remplir la panse ! Lorsqu’il fit l’inventaire de ce qu’il lui restait en poche, il soupira. Tout juste de quoi se payer un repas dans la pire taverne du coin, le genre à vous filer la chiasse dans le quart d’heure qui suit. Et pour ne rien arranger, des effluves de viandes grillées lui parvenaient de toute part.
Il se gratta la tête quelques instants pour chauffer ses neurones et chercha du regard une potentielle victime. Rien de bien croustillant à se mettre sous la dent, au bout de plusieurs minutes, Jack se décida à passer à l’action sur un vieux type bien gras qui semblait avoir une bourse bien pleine. Profitant de la foule, il le suivit quelques instants avant de le percuter malencontreusement. S’excusant à la va-vite, il disparut en un claquement de doigts au milieu des badauds.
Se faufilant dans une ruelle à l’abri des regards indiscrets, il ouvrit la petite bourse qu’il venait de subtiliser pour faire les comptes. Décidément, ce n’était pas son jour, il aurait suffisamment pour tenir aujourd’hui, mais pas un jour de plus. Appliquant à la lettre les consignes de son paternel, ne jamais être trop gourmand, il décida de se faire oublier en cherchant un point de chute.


Il s’engouffra dans le premier bouiboui qu’il trouva, jetant un rapide coup d’œil derrière lui.


À l’intérieur, il ne fut pas dépaysé, voire rassuré quand il vit la faune qui a peuplé l’établissement. Il se faufila sans prêter attention aux clients avinés qui s’engrainaient les uns, les autres. Tout ce qu’il voulait c’était de poser son cul, boire un bon rhum et manger un plat chaud. Difficile de se faire entendre dans tout ce raffut, il récupéra tout même de quoi manger et boire et s’installa à une table libre. Mais la situation dégénéra totalement, à peine, avait-il planté sa fourchette dans son plat qu’un solide gaillard atterrit sur sa table, emportant avec lui son plat et sa bouteille de rhum.


L’homme se releva en poussant Jack comme une merde, et d’un pas décidé retourna dans la mêlée. Malgré la différence de gabarit entre eux, Jack était bien décidé à lui faire payer son affront. En respectant toujours les préceptes de son géniteur, ne jamais commencer une bagarre, mais toujours se débrouiller pour la terminer. Il attrapa la bouteille de rhum quasi vide et l’envoya se fracasser sur le crâne de ce rustre. Jack subtilisa une bouteille encore à moitié pleine qui se trouvait à porter de main et attrapa une chaise pour enfin poser son arrière-train.


Mais l’instant d’après, malgré les appels au calme du gérant, l’endroit était un immense champ de bataille où chaque pièce de mobilier se découvrait subitement des ailes. Décidément, certaines choses ne changeraient jamais dans ce monde, pour le meilleur comme pour le pire.






Dernière édition par Jack le Mer 21 Fév 2024 - 21:10, édité 1 fois (Raison : Problème pour mes FB)
Jagger Payne

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Jagger Payne
Sam 17 Fév 2024 - 11:28
Briser des os, voguer sur les flots.

Qu’est-ce que je suis venu foutre sur le Royaume de Luvneel ? Détrôner la famille royale, évidemment. Je suis venu trancher la tête au Roi et ses proches, en prenant soin de décapiter chacun de ses descendants pour m’assurer d’éteindre sa lignée.
C'est faux, je cherche seulement un nouvel équipage pour reprendre la mer en direction de Grand Line. J’ai une revanche à prendre sur Paradis, mon premier passage s’est soldé par une cuisante et humiliante défaite contre ce salopard de Colonel Tiger. Ce monstre de puissance a anéanti tout mon équipage, tué la plupart de mes hommes et brisé ma traversée de la route de tous les périls. Mais j’ai pas perdu espoir, quelqu’un d’autre avant lui a déjà tenté de me briser physiquement et mentalement, il y est même parvenu… seulement un temps. Désormais, Jagger Payne ne peut être brisé. Ma foi guide mes pas, les dieux se sont peut-être détourné de moi, attendant ma rédemption, mais l’un d’entre eux ne m’a pas lâché, il ne le fera jamais. Arkha’Rum, dieu de la guerre et de la destruction, veille sur moi.

Il ne m’a pas protégé des coups dévastateurs du Colonel Tiger, celui-ci représentait une étape sur le sentier de ma rédemption. Il l’est encore, mais pour le moment je suis pas de taille, je dois devenir plus fort afin de l’écraser et d’offrir son sang et son esprit guerrier aux dieux. C’est pourquoi j’ai besoin d’un équipage, d’un navire et de plus de bastons. Chaque combat renforce ma volonté, ma force et mon lien envers les Anciens du clan, mais surtout reforge la confiance des divinités à mon égard, elles qui scrutent mon avancée depuis le Céleste.
Pour l’heure, ils n’ont rien de bien passionnant à se mettre sous la dent. Je me suis installé pour la soirée dans une taverne miteuse, mais prometteuse. A Luvaan, dans des rades malfamés du même genre que celui dans lequel je suis en train de m’enfiler les chopes de rhum, c’est là que se réunit la piraterie, ici que l’on trouve de nouveaux bras pour monter un équipage. Pas besoin d’attendre que la nuit tombe profondément pour repérer quelques trognes de forbans prometteurs, j’en note certains dans un coin de ma tête, continue de picoler dans mon coin.

Ce que j’attendais fini par se pointer, un groupe entier de pirates nageant dans la même situation merdique que la mienne. Je tends l’esgourde, histoire de gratter des informations sur ce qui leur est arrivé. Ils ont connu la désillusion d’un équipage pirate brisé en plein élan, de ce que je pige, je bois une gorgée à ça. Du reste, c’est surtout une bataille d’égo à mon sens. Ce qui est prévisible au sein d’un équipage qui a tout perdu, jusqu’à leur Capitaine apparemment. Justement, s’ils cherchent un nouveau meneur…
Depuis ma chaise, j’écoute les différentes fortes têtes prendre la parole et tenter de s’affirmer comme la valeur sûre en tant que nouveau Capitaine. Le grand gaillard à grande gueule, le petit frêle et le gusse plus malin qui a l’air de savoir comment mener sa barque. Mes mirettes se posent un petit moment sur lui, avec sa tignasse d’une couleur qui tangue entre le violet et le rouge comme un rafiot sur une mer déchaînée. Il a de la gouaille, le salaud, mais est-ce que ça suffira pour prendre le dessus ?

Visiblement pas.
Avec la mandale qu’il vient de se prendre pleine poire, je me demande si ce type a déjà connu une bagarre. Le coup était pourtant facilement évitable, l’autre golgothe frappe peut-être fort, mais pas bien vite. La suite fut tout aussi marrante que prévisible, généralement quand une tatane s’envole dans une taverne bondée de loups de mer, il faut s’attendre à ce que ses sœurs suivent. Et c’est sans surprise qu’en à peine quelques dizaines de secondes, tout part en vrille et une bonne vieille baston de taverne éclate.


Une table vola à travers la pièce, traversant l’une des fenêtres de l’établissement. Le gérant observait la scène d’un air affligé, bien trop habitué malheureusement à ce que ce genre de dégâts surviennent et sachant pertinemment que seul, il ne calmerait jamais les choses. Tables, tabourets, pichets de bière et de rhum, tout était devenu projectiles et armes pour fracasser la tête de l’abruti visé. Toujours galvanisé à la vue d’une bonne bagarre, je m’empresse de liquider ce qu’il reste de rhum dans mon godet avant de le claquer sur la table, et de pousser un hurlement trahissant mon excitation.

L’instant d’après, je me jetais dans la mêlée.
Inutile de choisir sa cible, tout le monde en était une. Sur le premier pauvre type sur lequel mes pognes se refermèrent, l’agrippant fermement par les cheveux, je lui envoyais une beigne qui le repoussa en arrière, s’étalant de tout son poids sur une table qui se renversa sur sa poire. La seconde suivante, j’envoyais mon bras à la gorge d’un type complètement torché qui passait par là, poursuivant un autre, un couteau pour la boustifaille à la main.
Quelque chose vint se fracasser sur mon crâne, derrière moi. Au liquide se déversant sur ma fiole, se mélangeant à un filet de sang, je pus sentir l’odeur du rhum. A peine le temps de me retourner que je prends une châtaigne dans les dents, le bougre perdant pas de temps pour m’en coller une seconde. J’ai sans doute bu plus que ce que je pensais, mes réflexes sont endormis par la bibine, c’est sûr. Mais la joie que je prends à me foutre sur la gueule, elle, ne fait que monter en puissance.

Je souris à la chtouille ambulante qui me fait face, avant de lui rentrer dans le lard comme on rentre dans une goumiche en chaleur. Le soulève dans mon élan, l’installe sur l’épaule et fonçant droit devant, l’envoie se fracasser sur une table qui cède à l’impact. C’est un foutoir ambiant comme je les aime, foutredieu !
Excité, je bondis sur une chaise, braille à qui peut m’entendre. — ALORS LES TAS DE CHIASSE ! QUI C’EST QUI VEUT PRENDRE LA MER HEIN ?! Je suis obligé de m’interrompre pour esquiver de justesse un couple d’assiettes menaçant ma bouille. — JE VOUS EN DONNE UN DE CAPITAINE, MOI ! CAPITAINE JAGGER PAYNE, SUIVEZ-MOI SI VOUS VOULEZ CONQUÉRIR GRAND LINE !
Styx

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Styx
Mer 21 Fév 2024 - 0:00
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Quel bordel. En un claquement de doigt, la petite altercation s’était répandue dans la salle commune de cette taverne comme une traînée de poudre. Et malgré les vaines tentatives du tenancier à ramener l’ordre dans sa boutique, pintes et tabourets volaient déjà en tous sens. Se tenant à l’écart, Styx ne pu s’empêcher de sourire devant un tel chaos. Mais l’expression de son visage changea soudain lorsqu’une main gigantesque l’empoigna par le col pour l’attirer dans la mêlée. Encaissant un nouveau coup de plein fouet, il fut violemment projeté contre le comptoir par Smooth. Il fit alors volte-face et échappa in extremis à un nouveau coup. Pas d’autre choix que d’entrer dans la danse, il empoigna une bouteille à moitié vide sur le comptoir et l’explosa avec force sur le crâne de son assaillant, mais fut frappé au visage dans le même temps. Se relevant tant bien que mal, mâchoire endolorie et bouche pleine d’hémoglobine, il asséna un violent coup de tête au belliqueux le plus proche avant que son attention ne soit captée par un type en particulier. Corps tatoué, au milieu de ce joyeux carnage, le gaillard se tenait debout sur une chaise et beuglait à qui voulais bien l’écouter qu’il se proposait en capitaine. Pas question de se ranger sous les ordres de qui que ce soit, d’un coup net le jeune pirate à la tignasse améthyste faucha la chaise d’un violent coup de pied. Le tatoué en perdit l’équilibre et lui retomba aussitôt dessus en le gratifiant d’un puissant coup de coude. Projeté en arrière, Styx se heurta à une table.


Alors tu veux danser…


Sourire sadique aux lèvres, il se releva péniblement et esquiva une bouteille de justesse. Profitant d’un moment d’inattention, il se rua dans le dos du tatoué, attrapa un tabouret au passage, et le fracassa violemment contre son dos. Pas le temps de contempler le résultat de son assaut, Smooth le chargea alors et il se retrouva plaqué au sol, martelé par les paluches du colosse. Coincé, se protégeant tant bien que mal de ses bras, il fut alors sauvé par un autre gus qui passa ses bras autour de la gorge de son assaillant. Se dégageant péniblement, Styx rampa sur le plancher pour s’extirper au plus vite et se mit hors d’atteinte en roulant sous une table.  S’accoudant au comptoir, il se retrouva nez à nez avec un homme taciturne.


Ça te gêne si.. ? commença Styx avant de saisir un verre qui traînait là et de le vider d’une traite. .. merci !


Grimaçant de douleur, le jeune pirate hocha la tête en direction du gringalet et se retourna vers la mêlée. Un tel grabuge finirait assurément par attirer l’attention de la milice locale ou pire.. de la Marine. Le plus sûr était de couper court mais comment… Repérant Smooth non loin, il décida de provoquer le destin. Si aucun des gaillards présents dans cette taverne miteuse ne semblait avoir l’étoffe d’un capitaine à ses yeux, alors c’est lui qui endosserait ce rôle. Rabattre le caquet de toutes ces grandes gueules calmerait sûrement les ardeurs des quelques téméraires restants. Pointant son indexe en direction de Smooth, Styx lui fit signe d’approcher sourire moqueur aux lèvres. Et alors que le colosse commençait à le charger, ce dernier bondit sur une table proche, briquet dans une main, bouteille de rhum dans l’autre. Il en prit une bonne lampée et la cracha aussitôt au visage de son adversaire. Embrasé par le briquet, l’alcool  se changea en nuage de flamme ce qui força Smooth à se protéger de ses deux énormes avant bras. Profitant de la diversion ainsi créé, il passa sur son flanc et le balaya pour lui faire perdre l’équilibre, lui plaquant la tête avec férocité contre le plancher. Colosse neutralisé, certains cessèrent de se battre, surpris par le dénouement de ce duel. Se tenant debout sur le corps inconscient de Smooth, le pirate à la chevelure améthyste brandit sa bouteille de rhum l’air triomphant.


À ceux qui veulent embarquer pour la Route de tous les Périls, suivez moi ! C’est par ici que ça s’passe les gars !


Styx le savait, en éliminant l’un des belligérants les plus geignards, il venait probablement de gagner le soutien d’une bonne poignée des malfrats ici présents. Peut être était-ce là le premier pas prometteur vers une carrière en tant que capitaine.. ou pas…
James Reacher

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James Reacher
Jeu 22 Fév 2024 - 12:06
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Comment la situation avait-elle pu à ce point se dégrader ? On pouvait l’expliquer à l’aide trois facteurs assez marquants. Le premier, une brute vint gâcher le repas d’un homme fraîchement arrivé. Rien n’échappait au regard acéré de Reacher, qui l’avait vu pénétré dans ce bar miteux. Naturellement, fier comme un coq, le nouvel arrivant ne put s’empêcher de régler ses comptes avec cette brute qui l’avait dénigré de la pire des façons. Le résultat en fut époustouflant et d’une tristesse sans nom. La suite, vous la connaissiez. Des chaises commencèrent à voler, un véritable tourbillon, et cet homme, manifestement un pistolero, se déchainait en son sein.

Le deuxième facteur, probablement le pire, ce type à une à l’allure barbare, païenne, qui se jeta frénétiquement dans la mêlée. Une soif de sang inégalable, en rien comparable avec le pistolera qui ne faisait que se défendre. Il encaissait des coups aussi bien qu’il en envoyait. Un spectacle immonde pour James qui trouvait ce style de combat inutilement violent. Ce type, pourtant pas doté d’un physique titanesque, faisait penser à un « perce-muraille », le genre qu’on plaçait en première ligne pour percer les défenses adverses. Un amoureux du combat. Fortement alcoolisé, ses mouvements ne furent pas ce qu’ils devaient être, mais la remarquable résistance de cet homme lui permettait de retourner au front, alors qu’il venait d’essuyer de terribles coups. Et de surcroit, lui aussi, souhaitait monter un équipage et prendre la merde.

Qu’ont-ils tous à vouloir prendre la tête d’un équipage ? se demanda le jeune qui continuait de boire, accoudé au comptoir du bar, face au tavernier désespéré.

Le troisième facteur, pas des moindres, celui qui était la cause de tout ce capharnaüm, l’homme qui rampait péniblement jusqu’au comptoir où il se trouvait. Manifestement assoiffé, Reacher lui tendit sans discuter sa pinte de bière. Il la but cul-sec avant de repartir au front et terminer ce qu’il avait commencé. Et de nouveau, il reprit son discours de recrutement. James se leva calmement en s’essuyant délicatement la bouche et se dirigea vers le centre de toute cette pagaille qui se calmait peu à peu, notamment grâce aux deux brutes qui avaient fait montre de leur puissance. Le jeune mousse à l’essai, jeta sa serviette sur un des cadavres inconscients et tapa des mains pour attirer l’attention.

« Bien, bien, bien. Merci pour ce divertissement qui a rendu mon repas bien plus amusant. Maintenant, messieurs, il est temps de remettre de l’ordre. Pirate ou non, il y a des règles de civisme à respecter. On casse, on répare ; on dérange, on range. Remettez-moi de l’ordre dans cette taverne. Elle doit être exactement comme je l’ai vue en y entrant. »

Un silence de marbre, avant une explosion de rires. Un gaillard s’approcha, en rigolant, puis décocha aussitôt un direct du droit. Reacher l’évita en inclinant simplement sa tête, baissa davantage son centre de gravité, faucha violemment son adversaire qui perdit l’équilibre. Dans sa chute, le mousse bondit et colla un uppercut dont la violence mit un terme à tous les ricanements. Le son provoqué fut une véritable abomination pour les oreilles. On entendit les dents se fracasser et la mâchoire finir en miettes. Cette fois-ci, le regard acerbe, il toisa l’assemble avec force et caractère.

« Je me répète une dernière fois : si vous souhaitez reprendre la mer, remettez-moi cette taverne en état. Plutôt que de vous dire qu’il faudra me passer par le corps pour échapper à cette corvée, je vous suggère de finir avant l’arrivée de la marine. Pensez-vous réellement qu’un tel raffut passera inaperçu ? Dépêchez-vous, imbéciles ! », lança-t-il d’une voix à la fois autoritaire et glaçante. Après tout, cet honnête travailleur qui tenait ce bar n’avait absolument rien demandé. On pouvait se battre, régler ses comptes, mais le respect devait demeurer. « Tu casses, tu répares. », marmonna-t-il en souriant. Ce fut une des nombreuses leçons transmises par son père.

Jack

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Jack
Jeu 22 Fév 2024 - 20:07
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Jack n’avait pas vu pareille bagarre depuis bien des années, un miracle que les murs tiennent encore debout. C’était d’ailleurs étonnant que personne ne se décide à sortir son flingue pour faire quelques trous dans la panse d’un type trop téméraire. Et à première vue ce n’est pas ce qu’il manquait ici, bien au contraire. Jack avait eu la brillante idée de mettre sa carcasse à l’abri du tourbillon de violences, car même s’il aimait foutre quelques bourres-piffes ci et là, il n’était certainement pas taillé pour tenir la marée contre des loubards pareils.
Cela ne l’empêcha pas de sécher un ou deux types à l’aide de la crosse de l’une de ses armes. Voyant la situation virer à l’apocalypse, ce n’était qu’une question de temps avant que la Marine ne vienne foutre son nez dans ce bordel. Et ça, Jack savait que ce n’était jamais bon signe quand les bidasses venaient foutre leur grain de sel dans l’histoire, il n’avait aucune envie de finir sa journée au trou à devoir s’expliquer sur mille et une choses. Et notamment, pourquoi il se baladait avec une paire de revolvers sur lui ?!
Mais à sa grande surprise, un type tout à fait lambda avait réussi l’exploiter de ramener la situation au calme, non sans fracasser bruyamment la mâchoire d’un pauvre bougre au passage.
Mais voilà qu’à présent, sans doute galvanisé par la soudaine attention que portait sur lui l’ensemble des protagonistes, il se lançait dans un grand discours moralisateur et surtout insistait lourdement sur le fait qu’il fallait remettre l’établissement en état.


Jack ne s’attendait certainement pas à ça, mais alors vraiment pas. Il avait eu le loisir de côtoyer de sacrés cocos, mais alors celui-là, il dépassait toutes les attentes dans son domaine. Toutefois le drôle de zigoto avait confirmé les craintes du jeune pirate, de voir la marine débarquer d’un instant à l’autre.
Le jeune homme n’avait pas du tout l’intention de ranger, quoique ce soit, il ne voulait qu’une seule chose, filer d’ici maintenant !  
Il observa brièvement la réaction de chacun, c’était la plus grande des confusions. Chacun se regardant en chien de faïence, ne sachant quoi faire. Un gars commença même à ramasser une chaise et remettre la table à sa place. Décidément, cet endroit était bien étrange ! C’était la première fois que Jack voyait quelque chose comme ça, d’habitude dans ce genre de festivités.


Ne voulant pas déclencher une nouvelle émeute et finir en parfait bouc émissaire, il décida qu’il fallait la jouer fine. Il ramassa négligemment une bouteille à moitié vide et se dirigea vers le comptoir. Mais lorsqu’il arriva au niveau d’une fenêtre totalement saccagée, il se hissa avec dextérité sur le rebord avant de basculer de l’autre côté dans la rue.


«Sur ce, mesdames et messieurs, bonne journée et que cela brille» marmonna le pistolero entre ses dents


Il affichait un grand sourire de satisfaction, un imaginant les autres têtes de piafs en train d’astiquer le sol pour réparer leurs conneries. Après tout, il n’avait absolument rien à se reprocher dans cette histoire bien au contraire. La vraie victime, c’était lui et d’ailleurs il avait toujours aussi faim.
Voyant que les gens présents autour de lui le regardaient avec attention. Il décida de baisser la tête et d’accélérer le mouvement. Manque de pot, même pas un ne mètre plus loin que son épaule percuta violemment une autre épaule, ce qui le fit vriller sur place. Il leva la tête en gueulant, voyant qu’il s’était renversé une partie du contenu de la bouteille sur sa chemise.


« He ! Tu ne peux pas regarder où tu fous les pieds ?! »


Mais lorsqu’il réalisa qu’il s’adressait à un soldat, il était trop tard pour ravaler sa langue.


« Merde ! Je retire ce que j’ai dit, désolé, au revoir et bonne journée ! »


Il fit volte-face dans l’instant pour s’éclipser, mais percuta un mur ! Pourtant, il était persuadé de ne pas avoir vu de construction devant lui la seconde d’avant. Le mur en question en fait était le torse musclé d’une armoire à glace de la Marine. Jack dû lever la tête pour croiser son regard, dans la panique le jeune homme lâcha sa bouteille qui se vida complètement sur le pantalon du soldat.


« Déso… »


Il n’avait pas eu le temps de finir sa phrase qu’il se fit attraper par le colback et soulever du plancher des vaches.
Un homme arborant une tenue d’officier annonça d’un ton martial :


« Outrage et rébellion ! On l’embarque ! Il doit certainement faire partie des fauteurs de troubles qui ont saccagé la taverne ! Tolérance zéro aujourd’hui ! »


Le gros loubard me ficela comme un rosbif l’instant d’après, et découvrit mes deux pistolets que je gardais à ma ceinture.


«Lieutenant ! Regardez ce qu’il avait sur lui !»


« UN PIRATE ?! J’EN ÉTAIS SUR ! AU CACHOT L’ANIMAL ! ATTENTION ! SES COMPARSES DOIVENT ÊTRE EUX AUSSI ARMES ! »


« MAIS ? PAS DU TOUT ! JE »


« SILENCE VERMINE ! LA POTENCE, VOILÀ CE QU’IL T’ATTEND À PRÉSENT ! HAUT ET COURT !»


Ainsi s’acheva la radieuse journée de Jack au Royaume de Luvneel …
Jagger Payne

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Jagger Payne
Jeu 29 Fév 2024 - 17:40
Briser des os, voguer sur les flots.
Un instant de flottement dans le bar, y’a ce type à la chevelure colorée qui se tient sur le corps de son adversaire et tout le monde qui le zieute. C’est qu’il a trouvé un moyen foutrement efficace d’imposer sa vision le bougre, j’en ai eu des frissons en l’observant cracher son jet de flammes à la trogne du gros gaillard. Ce type, c’est le même qui m’a fait tomber de mon perchoir tout à l’heure, le même qui m’a fracassé une chaise dans le dos. J’aime beaucoup son style, finalement. J’en rigole en l’écoutant réaffirmer ses ambitions, il manque pas de roustons, ça c’est clair. Maintenant, il va falloir prouver plus qu’un simple gorille étalé pour espérer prendre le commandement d’un rafiot avec à son bord un équipage de salopards.
Et j’ai bien l’intention de le tester justement, moi qui cherche également à prendre la place de Capitaine. C’est clairement l’enjeu de cette baston générale, en plus de rigoler entre déglingués. Celui qui parviendra à réduire la majorité de ces forbans au silence, peu importe la manière, aura imposé à tous le respect.

Je m’en vais l’obtenir moi, ce respect de Capitaine.
Fracassant le nez d’un type au passage d’un coup de tête pas piqué des hannetons, je me fraie un passage jusqu’à ma nouvelle cible. Je me demande quelle couleur prendra sa tignasse lorsque je lui aurais fracassé le crâne à l’aide d’une bouteille. Pendant que je progresse, que je fais parler les tatanes et les coups de savates, nos regards se croisent. Il a une lueur qui brille dans ses yeux qui me plaît beaucoup, c’est le genre de lueur qui brille aussi dans les miens, celle des hommes promis à un grand avenir. Il fera un excellent second d’équipage une fois que je l’aurais battu en duel.
C’est ce que j’étais en train de me dire avant qu’un type s’en mêle, se lance dans un grand numéro. Il claque des mains plusieurs fois, cherchant à capter l’attention de tous. C’est un peu peine perdue alors qu’ils sont tous occupés à s’envoyer des gnons pleine poire. Moi je tends l’esgourde, j’ai envie de savoir ce qu’il baragouine. Dès les premiers mots, je sens que ça va pas me plaire. Non mais c’est qui celui-là encore ? Il s’entend parler avec ses jolis mots et ses grands airs ? Il débarque de Marie-Joie ou quoi ? Remettre de l’ordre ? Des règles à respecter ? Mais il veut quoi ce con ? Je vais juste lui péter la tronche il va pas nous emmerder longtemps. Forcément que tout le monde explose de rire, je me mêle à eux sans vergogne, il est pas fou lui de vouloir éduquer des pirates !

Peut-être fou, mais pas mauvais. Le type qui vient de se faire étaler pourra pas dire le contraire, je crois même qu’il pourra plus jamais parler avec le triste son qui est sorti de ses mâchoires lorsque l’autre les lui a cassé. Sacré patate qu’il lui a décoché, il cache bien son jeu celui-là aussi. Bon par contre, malgré ses grands airs et sa petite démonstration, j’adhère pas du tout au message qu’il cherche à nous faire passer. Ce qui semble pas être le cas de tous, j’hallucine en zieutant certains obéir comme de gentils clebs. Ils se foutent de moi ces marins d’eau douce ? On est là pour servir de boniches aux civils ou pour piller toutes les richesses de ce monde ? J’aime vraiment pas ce que je mire. La mine abîmée par une grimace de circonstances, je me dirige vers une table miraculeusement intacte alors qu’un zigue fait son petit numéro avant de décarrer par la fenêtre. Mon avis qu’il a bien raison, les autres devraient en faire autant. Ma pogne s’empare d’une chope de rhum, la soulève jusqu’à mes lèvres et j’en déverse la moitié du contenu dans le gosier, histoire de me désaltérer. C’est que je crevais de chaud avec toute cette ambiance ! Mais l’autre nabot a jeté un froid dans la pièce, a coupé court aux festivités, ça me fout en rogne. Je me rapproche de lui justement, jusqu’à venir me planter à deux ou trois mètres de sa petite personne.

Pas un mot, je le mire avec une mine renfrognée, celle qui m’a pas quitté depuis qu’il a ouvert son claque-merde. Lui aussi a un regard particulier, différent de l’autre, peut-être plus proche du mien. Les secondes passent, sans qu’aucun ne décroche de ce duel de regards qui s’est installé. Je me ressers une autre gorgée, en fous un peu sur ma barbe au passage, ça dégouline sur mon torse. — On casse, on répare. Hein ? Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? Depuis quand un pirate se montre bien élevé ? Respectueux ? Il a pété un câble dans son crâne, je vois pas d’autres explications. — T’es quoi toi ? La gouvernante en cheffe des goumiches qui récurent les parquets des casernes de la Marine ? Une autre gorgée, plus petite. Avant d’incliner le poignet vers le bas et de vider le reste de mon rhum sur le plancher entre nous. Tout ça sans jamais le quitter des yeux. Je lâche la chope qui ricoche sur le bois à plusieurs reprises avant de finir aux pieds de ce type. — Nettoie-moi ça si t’en as envie.

Si la tension était brutalement retombée après l’intervention du casseur d’ambiance, elle repartit en flèche en sens inverse, les mirettes se braquant désormais sur nous. Alors le donneur de leçons, qu’est-ce que tu vas faire hein ? Je serai pas aussi facile à étaler moi.

— SOLDATS, ENTREZ DANS CETTE TAVERNE ET NETTOYEZ LA VERMINE QUI Y SEME LE DESORDRE ! AINSI AI-JE PARLE !

Est-ce que c’est pas la voix de soldats mouettes que j’entends ? En voilà un retournement de situation plutôt amusant. — Oublie ça pour le moment. On se la mettra plus tard, y’a plus urgent là. Content ou pas je m’en contre-carre le fion, j’ai déjà viré de bord pour me tourner vers les gusses encore dans la taverne. — Les gars ! Vous avez entendu l’appel tout comme moi, y’a du sang qui va couler ! DU SANG DE MOUETTE ! GRAH-AH-AH-AH ! Je m’élance vers la porte d’entrée, empoignant une chaise dans l’élan et bloque la poignée de porte avec cette dite chaise, histoire de retarder leur entrée. On a été pris un peu de court, mais ça devrait laisser le temps à chacun de se remettre la tronche à l’endroit avant la collision.
Styx

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Styx
Mer 6 Mar 2024 - 22:00
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Fallait que la Marine se pointe pour s’en mêler. Pas franchement étonnant vu le bordel provoqué par cette joyeuse bande d’abrutis. À peine étaient ils entrés pour assurer leur mission de maintien de l’ordre que les soldats étaient déjà pris à partie. En tête du groupe de belligérant, le tatoué semblait galvaniser les autres, distribuant des mandales à tout va. À l’écart de l’agitation, Styx n’avait aucune envie de le laisser lui voler d’éventuelles partisans, un véritable duel d’influence était en cours. Attrapant une bouteille à la volée, il la fracassa sur la tête du soldat le plus proche avant de prendre un coup de crosse de fusil dans la mâchoire. À moitié sonné, il tituba sur le côté, manquant de tomber, mais il se rattrapa au comptoir et fit rapidement volte face pour rendre à son assaillant la monnaie de sa pièce. Gratifiant le soldat d’un puissant uppercut, il libéra le jeune homme au bandeau rouge de son emprise.


Debout.. t’as quand même pas l’intention de te laisser museler hein ?


Sourire aux lèvres, il esquiva un autre coup de crosse et agrippa le fusil pour projeter son propriétaire en arrière avec force et se jeter dans la mêlée. En quelques instants à peine, la taverne fut replongée dans le chaos, le calme brièvement instauré par le gus taciturne fut balayé à grand coup de tabouret et les chicots virevoltèrent de plus belle. À l’entrée du débit de boisson, le gradé continuait à beugler d’un ton autoritaire et d’autres soldats affluaient pour tenter de calmer les choses. Le pirate à la tignasse améthyste le savait, la meilleure façon de marquer les esprits était là, juste devant lui. Mais pour l’atteindre il fallait se frayer un chemin dans cette nuée de dégénérés. Bousculant ceux qui se dressaient sur son chemin, truands comme soldats, il avança tant bien que mal en direction de l’officier. Une fois neutralisé, ses hommes en prendraient certainement un coup. L’objectif ici n’était pas de vaincre, mais tout simplement d’imposer le respect. Nul doute qu’un groupuscule aussi désorganisé ne pourrait pas grand chose face à la puissance et la discipline de la Marine. Et nul doute que des renforts finiraient par affluer pour écraser la vermine qui continuait à s’agiter ici une fois pour toute. Malheureusement, il ne pouvait se permettre de foncer dans le tas tête baissée comme le tatoué, à l’image d’un bélier. Car contrairement à la majorité des gaillards présent, il était plutôt de ceux qui réfléchissent avant de cogner ou du moins de ceux qui ne cognent pas en vain. Se rapprochant des forbans les plus proches il opta pour une approche plus fine.


Vous avez entendu ça les gars ? La bleusaille veut nous faire plier… Vous allez vous laisser malmener ? Montrons leur que personne ne peut s’opposer à notre liberté !


Hochant la tête, frappés dans leur ego, les gaillards lui emboîtèrent le pas, se jetant dans la mêlée avec un regain d’assurance. Au milieu de cette cohue, Styx profita du débordement pour contourner le gros de l’action avec ses quelques acolytes, puis il renversa une table devant eux. Prenant les quelques soldats de ce flanc par surprise, il l’enjamba rapidement, saisissant une chaise brisée au passage, et parvint à atteindre sa proie. Face au gradé, il s’empressa de frapper avec ce qui restait de la chaise, profitant que ses laquais soient subitement occupés par les truands qui avaient suivi le pirate dans sa manœuvre. Malheureusement pour lui, sa cible réagit au quart de tour et trancha le morceau de bois d’un coup de sabre.


Petit impertinent… Reste à ta place !


D’un rapide coup d’estoc, le gradé se lança à l’assaut. Déviant de justesse la lame en frappant sur le plat avec son morceau de bois, le jeune pirate passa sur le flanc de son adversaire et contre-attaqua, frappant ce dernier dans les côtes. Un juron plus tard, l’officier de la marine se retourna vers lui pour frapper de nouveau, le regard plein de haine. Esquivant de justesse, la lame se planta dans le comptoir et resta coincée. Profitant de ce bref instant de flottement, Styx empoigna le col de son adversaire pour le ramener vers lui et lui asséner un violent coup de tête. L’officier, nez en sang tenta en vain de se dégager, mais alors que le jeune pirate s’apprêtait à enfoncer le clou, un jeune soldat le chargea et tous deux finirent sur plancher à lutter. Peinant à venir à bout de son nouvel assaillant, Styx se releva tant bien que mal, cherchant du regard l’officier, qui s’était mit à ramper un peu plus loin pour s’abriter sous une table.


… Des renforts ! C’est une émeute… Envoyez des renforts.. criait il à son escargophone.


Le tatoué vint alors couper court, frappant du pied dans le pauvre gastéropode qui passa au travers d’une fenêtre. Attrapant l’officier par le col, il le souleva en ricanant avant de lui écraser le nez avec son poing. Les choses commencèrent alors à se calmer dans la salle commune de cette taverne, la Marine venait de subir une sacrée rouste. Mais pas question d’attendre sagement la deuxième vague. Les renforts étaient en route et cette fois les choses pourraient bien tourner court. Se massant douloureusement la nuque, le pirate à la chevelure améthyste se dirigea vers la sortie et croisa le regard du gaillard taciturne.


On casse on paie hein.. ? Ce sera sans moi, je vais pas m’éterniser ici. lui lança-t-il avec un large sourire. Que ceux qui veulent braver Grand Line me suivent !


Balayant la clientèle du bar d’un air assuré, il tourna les talons sans demander son reste. Lorsque la Marine arriverait sur les lieux, lui serait déjà loin, avec tous les pauvres diables motivés mais surtout suffisamment barrés pour se lancer à corps perdu dans l’ascension de la Route de tous les Périls.
James Reacher

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James Reacher
Dim 10 Mar 2024 - 13:01
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Le regard sévère, James observait les pirates ranger peu à peu l’établissement, pour le plus grand bonheur du tenancier qui sortait de sa cachette. Un des pirates, l’un de ceux qui avaient enflammé la piste, prit la corde à son cou et s’échappa en sautant d’une fenêtre. Si certains furent choqués par ce culot, Reacher haussa simplement les épaules pour signifier son manque d’intérêt. Comme il le disait plus tôt, les soldats de la marine allaient arriver d’une minute à l’autre, et le fuyard ne passerait certainement pas inaperçu : il sentait le pirate à plein nez. Et alors qu’il replaça son regard sur les hommes qui rangeaient, l’un d’entre eux s’approcha de lui. Ce regard, il le connaissait par cœur. De la violence. Du vice. Probablement aucune loyauté jusqu’à présent. En d’autres termes, ce type représentait clairement la plus grande menace. Le genre qu’on ne pouvait vraiment raisonner. La seule à faire avec ces énergumènes se résumait à les mater. Après quelques provocations, ce dernier finit par presque lui jeter la chope en bois à ses pieds, en lui demandant de nettoyer s’il le désirait.

Durant tout ce laps de temps, James n’avait pas une seule fois quitté les yeux de cet homme, ne le craignant pas le moins du monde. Il ne le sous-estimait pas pour autant. Il constituait une véritable menace, mais quand on avait grandi en enfer, on ne craignait pas grand monde. « La dernière fois que j’ai croisé un de tes congénères, je n’ai pas eu d’autre choix que de lui apprendre certaines règles. Coriace, têtu, la tâche ne fut évidemment pas aisée, mais il finit par apprendre à ses dépens. Tu n’es peut-être pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, mais crois-moi, petite dinde, tu finiras par comprendre à tes dépens et nettoyer tes merdes. », fit-il d’un ton qui se voulait calme et massacrant en même temps, le tout saupoudré d’un sourire provocateur.

La tension était maintenant plus que palpable. Les deux hommes étaient évidemment prêts à en venir aux mains et régler une bonne fois pour toute leurs différends. Cela dérangeait le jeune mousse de devoir se rabaisser à ce genre de bassesses, mais se rabaisser au niveau de ses interlocuteurs était parfois nécessaire. Comme un problème n’arrivait jamais seul, on défonça la porte, mettant fin à toute hostilité. La marine se déploya avec rapidité et un ordre des plus brefs fut donné : la taverne devait être nettoyé de la vermine. « Admets que tu es rassuré de ne pas te prendre une rouste, mauviette. Et même si cela me répugne de devoir l’admettre, je suis assez d’accord avec toi.

Reacher regretta cette situation alors que la plupart des fauteurs de trouble s’étaient rangés du bon côté en remettant de l’ordre. Les pauvres allaient être abattus et arrêtés.

« Abrutis, n’écoutez pas cette brûlée qui ne réfléchit qu’avec ses poings. Avez-vous déjà entendu une histoire de pirates sans réputation s’imposant contre la garnison d’un grand royaume ? Non. Tout bonnement parce que cela n’existe pas. Seul un empereur pourrait éventuellement prétendre à les neutraliser sans grosses pertes. Suivez cette dinde et vous mourrez. Rendez-vous et vous aurez la vie sauve. On s’en sortira. Soyez-en rassurés, ma vie en dépend, je ne resterai pas enfermé bien longtemps derrière ces cachots minables. »

Pour une raison des plus obscurs que tous ignoraient, les soldats de la marine eux-mêmes, James ne pouvait rester entre les mains du Gouvernement Mondial. Si certaines venaient à apprendre qu’il était détenu sur Luvneel, on chercherait probablement à l’éliminer. Et de toutes manières, dès l’arrivée des troupes, la bataille reprit de plus belle. Les chaises et les tables volèrent de nouveau. Le seul survivant de la famille Reacher ne pouvait pas rester davantage. Sa présence était maintenant inutile et n’engendrerait que plus de mal. Il afficha une moue désapprobatrice et désolée en direction du tavernier, puis il s’éclipsa, ni vu ni connu. Cette fuite pouvait sembler lâche, mais se faire arrêter aussi stupidement ne l’attirait pas spécialement. Il jeta un coup d’œil derrière lui : un véritable massacre. Les deux leaders observés précédemment menaient les pirates dans une guérilla totale. Mais aussi à leur perte, songea-t-il.

Un peu plus loin, alors que le groupe de pirates quittait la taverne, les fameux renforts arrivaient pour intercepter les malfrats. C’était prévisible. Les propos de l’officier décrivaient sans équivoque une émeute, un trouble à l’ordre public par des de bien vilaines personnes. Les pirates fuyaient du mieux qu’ils le pouvaient, mais ils allaient immanquablement être pris dans un entonnoir. Espérer fuir aux autorités compétentes dans Luvaan n’était que pure hérésie. Sentant le vent tourner et l’issue fatale de cette triste journée, James décida de se rendre directement aux alentours de la prison de la capitale. Identifier les lieux semblait plus propices que de regarder ces jeunes gens se faire arrêter. Il était absolument certains de les revoir ici, menottés et enfermés.

Mais ces hommes constituaient aussi et surtout un moyen de se refaire un nom, une nouvelle identité et une protection quasi-permanente. Il ne pouvait pas manquer cette occasion et ce n’était certainement pas cette bleusaille qui l’empêcherait d’aller au bout de son objectif. Et libérer les pirates était une chose, mais assurer la fuite en était une autre. La nuit serait propice pour une telle opération. Descendre jusqu’au canal de Knal, monter à bord de leur rafiot et quitter les lieux le plus rapidement possible. La caserne n’organiserait pas une course-poursuite pour des rigolos qui se battaient dans une modeste taverne. C’était là leur seul délit. James espérait qu’il n’y en ait pas d’autres dans la journée.
Jack

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Jack
Sam 16 Mar 2024 - 21:51
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Sous l’étroite surveillance d’un groupe de loubards aux biceps volumineux, Jack se retrouvait donc à la merci de la Marine et de sa justice partiale.
Ce n’était pas sa première bagarre de soulards, loin de là, c’était un passe-temps comme un autre de là d’où il venait. Pourtant, le jeune homme avait beau se creuser les méninges, jamais il n’avait entendu parler d’un type qui soit condamné à la potence pour une broutille de ce genre.
Bien évidemment, le pirate en herbe n’avait pas l’intention de finir ses jours ici et surtout au commencement de son aventure.  Il vivait son arrestation comme une terrible injustice, car après tout, il n’avait absolument rien fait de mal !


Alors cherchant un moyen de se faire la belle, il gesticulait dans tous les sens avec le doux espoir de se défaire de ses liens…
Voyant le vermisseau se démener pour sauver sa peau, les soldats rigolèrent de bon cœur. Mais la plaisanterie avait assez durée, il ramassa dans la foulée un coup de botte dans les côtes en guise d’avertissement.


Jack couina de surprise et de douleur, mais il n’avait aucune intention de renoncer pour autant. Persuadé qu’il existait un moyen pour lui de se faire la malle. Certes, ce n’était pas une montagne de muscles capable de les écraser, mais il compensait cette lacune par son instinct de survie et surtout sa débrouillardise.
Tâtonnant le sol de ses mains, il tomba par miracle sur un petit morceau de verre à moitié enfoui dans le sol. Surement les débris d’une vieille bouteille balancée par un poivrot passant par-là. Il avait à présent un moyen de se défaire de ses liens, mais la partie n’était pas pour autant gagnée.
Autour de Jack vingt soldats se tenaient toujours sur le qui-vive, prêts à lui bondir dessus avant qu’il puisse se mettre debout… Mais comment détourner leur attention ?
Cette grande tige longiligne connaissait bien la bagarre, il avait l’intime conviction de pouvoir en coucher un, peut être deux, mais, jamais de la vie, il ne pourrait faire face à autant d’adversaires en même temps. D’autant plu,s des adversaires armés, il connaissait la réputation de ces fous furieux à la gâchette facile. Aucun intérêt de finir avec un trou dans l’estomac…


La chance était de son côté aujourd’hui. Car quelques minutes plus tard, un troufion le visage trempé de sueur déboula dans leur direction hurlant des propos incompréhensibles tout en faisant de grands gestes.


« LE LIEUTENANT DEMANDE DES RENFORTS ! C’EST UNE VÉRITABLE ÉMEUTE LÀ-BAS ! »


Branle-bas de combat immédiat autour de Jack, en l’espace d’une seconde, il se retrouva en tête à tête avec le lanceur d’alerte à qui avait incombé à ses dépens la mission de surveiller le captif.
Le jeune homme n’en demandait pas tant ! Il commença immédiatement à couper énergiquement ses liens et tant pis pour la discrétion. De toute façon son geôlier avait l’esprit ailleurs, il était plié en deux en train de reprendre son souffle.  
À peine une minute plus tard, Jack avait les mains libres, et faucha le soldat au niveau des genoux. Débuta sous les yeux médusés des badauds, une lutte acharnée entre les deux hommes. Même si le combat tourna très vite à l’avantage du criminel qui colla une belle rouste au garant de la paix publique.
C’était le moment de se faire oublier pour de bon en se fondant dans la foule de curieux. Mais au moment où Jack s’apprêtait à disparaitre, il se sentit brusquement nu comme un vers !


Ses armes ! Il n’avait pas récupéré ses armes ! Que pouvait-il faire sans elles ? Rien, absolument rien ! Hésitant une fraction de seconde, il chassa de sa tête le bon sens et rebroussa chemin. Jamais il n’avait fait une chose aussi grotesque de sa vie. Sa bonne étoile lui avait donné une seule et unique chance de se sortir du pétrin et voilà qu’il retournait tête baissée dans la mêlée. Mais, ces deux pistolets avaient pour lui une valeur sentimentale inestimable, c'était un cadeau de son défunt père, pour rien au monde il ne pouvait se permettre de les perdre dans pareille condition. 


Au passage non sans avoir donné un nouveau coup de pied au militaire, il lui emprunta pour une durée indéterminée son pistolet et son sabre.
Jack se mit à courir à la poursuite du groupe de soldats avec la ferme intention de récupérer ce qui lui revenait de droit !
À main nue, il ne valait pas grand-chose, il en avait parfaitement conscience, mais une arme à feu entre les mains c’était autre chose. Il misait avant tout sur les autres castagnés du bar, ils avaient l’air assez costaud pour envoyer rapidement au tapis tout ce petit monde. Si Jack pouvait éviter de se salir lui-même les mains, c’était toujours ça de prit.
Il ne tarda pas à retrouver les brutes, et notamment celui qui lui avait flanqué un méchant coup de pied. Mais son attention fut entièrement dédiée à celui qui avait dans sa besace ses deux joujoux.


Et le hasard faisant parfaitement les choses, il ne tarda pas à retrouver leurs traces et ils étaient aussi à la poursuite de quelque chose. En l’occurrence d’une bande de pirates au visage familier.


À présent pour le jeune homme c’était le moment de mettre son cerveau à contribution pour éviter de se retrouver entre deux feux.  Il examina avec attention le pistolet qu’il tenait dans sa main gauche, ce n’était pas une belle de bonne manufacture, mais elle avait l’air de remplir les conditions pour assurer le minimum syndical.
Alors qu’il se cherchait un endroit pour être le plus efficace possible durant l’affrontement tout en prenant le minimum de risque. Un bruit provenant de derrière-lui attira soudainement son attention, il se retourna et découvrit avec stupeur un nouveau contingent de soldats faisant route dans leur direction.


« Oh merde ! »


Décidément, cette journée…
 
Jack chercha à droite et à gauche une possibilité de fuite, mais absolument rien ne s’offrait à lui. Alors dans un geste de désespoir et surtout d’inconscience il décida de jouer le tout pour le tout. Il fonça droit devant lui, bousculant au passage deux soldats sur son chemin et récupérer au passage la besace contenant ses armes au nez de son propriétaire. Avant que les soldats ne comprennent ce qu’il venait de se passer, Jack sauta se mettre à l’abri. À présent, il avait grillé toute chance de partir d’ici discrètement.
En espérant que les bras-cassés présents au rade soient aussi bon pour se battre contre des soldats que contre des poivrots. Car bientôt l’endroit grouillerait de militaires bien décidés à en découdre avec les fouteurs de merde.
Jagger Payne

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Jagger Payne
Sam 23 Mar 2024 - 23:03
Briser des os, voguer sur les flots.

Comme j’ai autant envie de braver Grand Line que de coller des mandales à tous ces petits fumiers de la Marine, je m’élance derrière le fion du pirate à la chevelure violacée. C’est pas qu’il mène la danse, ni que j’ai accepté qu’il soit le futur Capitaine de notre futur équipage, mais il a pris les devants en sonnant la retraite et je dois suivre le mouvement. Je prends pas tellement ça pour de la fuite, on a littéralement cassé la gueule à la troupe de mouettes qui a cherché à investir le rade, quelques minutes plus tôt, alors on a bien mérité de foutre le camp en conquérants. Comme l’a dit l’autre à la belle gueule, c’est pas ici que notre destin nous attend, l’heure est venue de prendre la mer pour de plus folles aventures.
— Moi c’est Jagger, mais tu peux m’appeler Cap’tain ça me va aussi héhé ! Que je glisse au camarade passé devant, lui collant toujours l’arrière train comme un clebs pour personne aveugle. Autant profiter de notre décarrade pour apprendre à se connaître un peu mieux, j’ai l'intention d’en faire un de mes nakamas après tout. J’en ai vu assez de lui pour me convaincre que je le veux sur mon rafiot, que je veux dompter les flots avec lui à mes côtés. Et je suis très content, en mirant par-dessus mon épaule, de m'apercevoir que l’autre casseur d’ambiance déprimé n’est pas de la fête. Ce pétochard a dû prendre ses jambes à son cou avant que la bleusaille tente l’assaut, m’étonne pas vu le profil du loustic, il a rien d’un vrai pirate celui-là. Qui casse paie, non mais je vous jure… j’en ricane tout seul dans mon coin en me remémorant la scène.

— Bordel ! Ils arrivent ! Et c’est vrai, ils arrivent vraiment. Je sais pas si c’est l’excès de rhum qui nous ralentit tous ou simplement qu’une mouette vole plus vite qu’un cafard ne se déplace, mais y’a deux trois dizaines de soldats à nos miches et ils gagnent du terrain les salopiauds. Sauf qu’en face, on tarde pas à voir notre chemin coupé par d’autres soldats, qui nous ont pris de vitesse pour nous bloquer le passage. Nous voilà forcés de nous arrêter. — Foutredieu, on est fait comme des rats ! C’est pas totalement faux, mais c’est pas totalement vrai non plus. A chaque problème sa solution, non ? — Alors quoi ? Quelques mouettes vous entourent et vous chiez tous dans vos calebars ? Vous êtes de véritables pirates ou de vulgaires rats de cale ?! Moi, c’est droit dans les yeux que j’affronte le danger, que je défie la mort. Hors de question de pleurnicher ou de faire dans mon froc, je tomberai les armes à la main s’il le faut.
J’ai besoin de personne pour me galvaniser, Arkha’Rum veille sur moi. Effectuant quelques pas vers les mouettes nous prenant par l’arrière, je sors mes lames et avance encore de quelques mètres. Dans mes yeux, une invitation à la bagarre, à croiser l’acier. Dans mon regard, l’envie d’en découdre et de prouver ma valeur aux dieux, mais aussi à cette bande d’assoiffés qui est en train de se former. Qu’ils zieutent comment on prend la barre d’un équipage ! — Alors les mouettes, on est pressé de caner à ce que je vois ?! Ramenez-moi votre enfant de chienne le plus costaud que vous avez, que je lui découpe les ailes ! GRAH-AH-AH-AH !

Ça moufte pas en face. Soit ils en ont rien à carrer de ma provocation, soit ils sont tous plus sourd les uns que les autres et ils ont rien bité à ce que j’ai dit. L’absence de réaction me laisse un peu con, c’est que je commence à me dire que ma voix porte plus autant qu’avant, l’âge peut-être ? Je suis pourtant pas si vieux, j’ai connu un enfoiré de salopard bien plus âgé et qui pourtant beuglait plus fort qu’un bœuf. Il avait une sacré barbouze le vioque et une gouaille à vous faire hérisser les poils du fion de pur plaisir. Lui, on l’aurait pas laissé dans le silence comme un bâtard, croyez-moi qu’il aurait vociféré jusqu’à obtenir une réponse.
C’est l’exemple que je m’apprête à suivre quand un type plus maouss que la masse s’extrait des bleus, la mine patibulaire et ce petit quelque chose dans la démarche qui me fait penser à un manchot boiteux. — GRAH-AH-AH ! J’ai demandé un guerrier, pas un putain d’albatros ! GRAH-AH-AH-AH-AH !
— Tu n’es personne, pirate. Je vais te remettre à ta place et te faire ravaler ton arrogance.
Ouh, mais c’est qu’il a du répondant le petiot, j’aime ça ! Je lui claque un large sourire carnassier, ouvrant les bras en grand pour l’inviter à venir se foutre sur la tronche. Ce dont il ne se fait pas prier, s’élançant avec une vitesse qui me laisse sur les miches, c’est qu’il va bien plus vite que je l’aurais cru l’enfant de pute ! Il marche comme un boiteux, mais court comme un foutu lièvre, avec des enjambées plus grandes que mon zgeg ! En moins de temps qu’il me faut pour beugler chiure de merde, je l’ai sur le râble. Et v’là qu’il abat sur ma pogne un gros poing agrémenté d’une plaque en acier parsemée de piques sur les phalanges. — Mordiable ! Que je lâche, les mâchoires serrées sous l’effort, bloquant son coup en y opposant mes lames. Au moins ils se sont pas foutu de ma trogne, ils ont envoyé quelqu’un de solide !

Sauf que ces petits copains n’ont pas l’intention de le regarder du fond de la cour de récréation et se sont à leur tour élancés à l’assaut. Concentré sur mon opposant, je brise le rapport de force qui s’est installé, me dérobe sous son bras et passe sur son flanc, lui lacérant la chair à l’aide de mon glaive Raseri. Un filet de sang accompagne le geste, un sourire mauvais s’installe sur ma trombine et un revers de la pogne du gaillard me le fait immédiatement perdre, manquant de me décrocher la mâchoire. Foutue raclure de bidet ancestral, il cogne dur.
Tout autour de nous, ça se met joyeusement sur la tronche. J’ai comme l’impression que c’est déjà une dynamique de l’équipage, que les bonnes grosses bastons groupées, ça me plait vraiment beaucoup ! Des coups de crosses dans les chicots, des carafons qui pètent des groins, du sang, des grognements, c’est un joyeux bordel qui a pris possession de la rue. Le seul soucis dans l’histoire, c’est qu’ils sont largement en surnombre et que sur la durée, cette merde va finir par nous éclabousser salement la gueule. Je commence à me dire que tout ce chambard commence sérieusement à sentir les pieds…
Styx

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Styx
Mar 2 Avr 2024 - 17:00
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Foncer dans le tas tête baissée n’avait jamais été le genre de Styx. Et pourtant, voilà qu’il se surprenait déjà à emboîter le pas de son nouveau camarade d’infortune. Une seule certitude, le tatoué savait cogner et même encerclé il ne se démontait pas. Regrettant de ne pas avoir l’agilité nécessaire pour se dérober à cette situation, le jeune pirate à la chevelure améthyste se résigna à la seule option qui se présentait à lui : le combat. Les soldats de la marine progressaient et neutralisaient les malfrats les uns après les autres dans ce qui se transformait progressivement en un véritable coupe gorge, il s’agirait ici d’agir vite, car en infériorité numérique, les truands ne tiendraient probablement pas bien longtemps. Il le savait pertinemment sa meilleure chance était de collaborer avec Jagger. Ni une ni deux, il se jeta à corps perdu dans le joyeux bordel qui avait prit possession de cette rue et frappa de plein fouet le premier soldat qui passait par la. En Saisissant un adversaire par son fusil, il le projeta violemment contre l’assaillant de son acolyte de circonstance et le toisa, un impérissable sourire moqueur aux lèvres.


Mais quel genre de capitaine se laisse malmener comme ça devant ses hommes…


Hochant la tête dans sa direction, il esquiva de justesse un coup de matraque et contre-attaqua, gratifiant son assaillant d’un coup de tête. Le festival des mandales se poursuivit, et rapidement, les deux prétendants au poste de capitaine se lancèrent dans le concours de celui qui étalerait le plus d’adversaire. Le golgoth revint cependant rapidement dans la mêlée, chargeant le duo de pirate comme un fichu bélier. Projeté au sol, désarçonné, Styx fut sauvé in-extremis par Jagger qui le tira par le col pour lui éviter une nouvelle charge dévastatrice.


Jagger hein ? Appelle moi Styx.


Tous deux se retournèrent vers leur adversaire principal. Véritable force de la nature, ce dernière encaissa l’assaut conjugué du duo sans broncher avant de contre-attaquer avec ses énormes paluches. Et lorsque l’un d’entre eux était aux prises avec l’officier, l’autre était forcé de repousser ses hommes. Ils finirent par se mettre dos à dos, faute de choix, se retrouvant totalement encerclés. Pas question pour eux de céder, pas question pour eux d’abandonner. Autre que leur liberté, c’était une question de fierté, car si certains de ces bras cassés étaient amenés à devenir de futurs compagnons de bord, il fallait que ce soit clair, il fallait absolument que ce soit imprimé dans leur caboche : la personne à suivre, le capitaine, ce serait Styx et personne d’autre. Luttant comme deux diables, le duo fraîchement formé se retrouva malheureusement acculé par une unité de soldats brandissant matraques et boucliers anti-émeute. En formation serrée, ils neutralisèrent les derniers belligérants en avançant lentement. Aucune échappatoire possible, les autres malfrats se voyaient déjà menottés et l’étau se re-serrait. Grimaçant, le jeune pirate à la tignasse magenta n’avait pas franchement l’intention de se laisser prendre. Dans un élan presque désespéré, il se jeta avec force contre un bouclier mais fut aussitôt frappé à la mâchoire d’un coup de matraque et repoussé contre Jagger.


Ok là ça pue…


Les choses commençant sérieusement à tourner au vinaigre, il retourna au front les deux pieds en avant. Créant une brèche dans la formation, il tenta de passer entre les lignes ennemies, mais fut repoussé par un autre bouclier anti-émeute. Impossible de passer outre cette barrière humaine, même en y mettant tout son cœur. S’épuisant à frapper sans relâche, Styx continuait de cogner avec hargne mais ses assauts n’avaient pas le moindre effet. Et il fut bien vite ramené à la réalité par l’officier en charge de l’escouade. Une imposante main le saisit par le col pour le fracasser violemment sur les pavés. Endolori, il se releva difficilement et fit volte-face pour poursuivre le combat mais fut aussitôt cueillit par un coup de poing dans le bas ventre qui l’envoya valser contre le mur de boucliers. Grimaçant de douleur, Styx tenta de repartir à la charge mais fut stoppé net par un coup de matraque salvateur en pleine tempe. Complètement sonné, vision troublée, il tenta de lutter un bref instant avant de sombrer et de s’écrouler sur le côté. De toute évidence, le nouveau départ vers le Nouveau Monde.. ce ne serait pas pour aujourd’hui.
Jack

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Jack
Jeu 11 Avr 2024 - 21:52
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Comme il le redoutait, la situation était devenue critique. Et il ne tarda pas à se rendre compte que son plan initial était au final une sacrée connerie ! Comment avait-il pu un seul instant pouvoir compter sur une équipe de bras cassés pareil ? Tout juste bon à foutre des bourre-pifs après quelques verres et encore !
Jack était dans une merde noire et ne voyait aucune solution pour sauver son cul de blanc-bec de ce traquenard ! Le palpitant battait la chamade dans sa poitrine, il ne voulait en aucun cas finir ses jours sur cette île de malheur. Il se remémorait sa jeunesse, à lire des histoires de vaillants aventuriers finissant leur existence au sommet de leur gloire, souvent par une mort qui les rendait encore plus célèbres. Lui n’était qu’un parfait inconnu qui allait finir à la potence comme le dernier des voyous et à son grand regret personne n’allait écrire quoique ce soit à son sujet. Et de toute manière, qu’avait-il accompli jusqu’à présent ? Strictement rien…
Alors, caché derrière une caisse en bois, il attendait, espérant que peut-être sur un malentendu la Marine oublierait sa présence. Même si la tactique relevée plus de la lâcheté qu’autre chose, l’important dans ce bas monde était avant tout de sauver sa peau. N’importe qui à sa place, se comporterait de façon identique. Et ce n’était pas les loubards croisés quelques minutes plutôt au bar qui allaient lui sauver ses miches.
En face de lui se trouvait une ruelle étroite se terminant en cul-de-sac quelques mètres plus loin. Il ne voyait aucune échappatoire de ce côté-là. Un amoncellement de poubelles était présent, ce qui lui donna une idée de sa prochaine destination pour se faire oublier.
Il jeta un œil discrètement derrière lui pour remarquer que c’était l’effervescence sur l’artère principale. Du bleu de partout, mais pour le moment, aucun soldat ne semblait se diriger dans sa direction. Alors il décida de ramper en direction du tas d’ordures pour se cacher dedans…

L’odeur lui parvint rapidement jusqu’aux narines et il jura intérieurement, maudissant les abrutis ayant déclenché la bagarre dans la taverne. Si un jour quelqu’un devait écrire sa biographie, il se ferait un plaisir de revoir ce passage-là pour le rendre un poil plus glorieux.
Quoiqu’il en soit, il se résigna à accepter son sort de cafard et se tapis au plus profond des ordures, en gardant une ouverture pour respirer et voir ce qu’il se passait en dehors. Les minutes défilèrent et toujours rien… Finalement la réputation comme quoi la Marine, embauchée avant tout des manches, n’était pas usurpée.
Mais tout d’un coup, deux soldats débarquèrent dans son champ de vision ! L’un semblait donner des ordres à l’autre tout en désignant le tas d’ordures négligemment, d’un coup de menton.


Le soldat traina des pieds jusqu’à la planque de Jack. Il se tenait le bout d’un nez d’une main, tandis que de l’autre il utilise son sabre pour sonder les déchets à la recherche d’un potentiel fuyard. Fort heureusement pour le pirate en herbe, le soldat mettait si peu d’entrain que sa lame émoussée avait tout le mal du monde à traverser les déchets. Toutefois, le soldat semblait bien déterminer à sonder l’ensemble de la zone, ce qui ne faisait évidemment pas les affaires du jeune Jack, qui voyait le militaire se rapprochait de plus en plus de sa position. Alors, faisant travailler ses méninges, il décida de jouer le tout pour le tout. De toute façon, il n’avait aucune chance de quitter cette île en l’état, la Marine lui mettrait le grappin dessus avant qu’il atteigne le premier navire.


Le jeune homme agrippa le poignet du militaire et le tira de toutes ses forces dans les ordures. Ce dernier, surpris par ce qu’il lui arriva, n’eut même pas le temps de pousser un cri qu’il avait déjà la tête enfournée dans la merdasse. Heureusement pour Jack personne ne semblait porter attention à ce qu’il se passait dans la ruelle. Car le tas d’ordures était littéralement en train d’avaler le soldat, qui était à présent à la verticale, les jambes en l’air.
Jack lui fila un coup de crosse derrière la nuque, l’assommant sur le coup !


La première phase de son plan était achevée, maintenant il ne restait plus qu’à lui subtiliser ses affaires pour se transformer en un troufion de base. Revêtu de ses nouveaux habits, il décida de quitter les lieux sans demander son reste. Alors qu’il passait derrière un groupe de soldat l’un d’eux se retourna en s’exclamant :


« Putain ! C’est quoi qui schlingue comme ça ?! »


Tombant nez-nez avec Jack, le gradé plissa les yeux avec un air de dégout !


« Soldat ! C’est quoi cette tenue ! Non seulement tu pues la mort, mais en plus ton uniforme est taché de partout ! C’est indigne d’un représentant de la Marine ! »


« Euh ! Oui, je suis tombé dans un tas d’ordures… Je vais aller me laver de ce pas ! Aurevoir monsieur ! »


« Monsieur ? Quoi ?! Tu plaisantes ?! C’est la guerre ici et tu crois que tu vas aller te laver ?!  À TON POSTE ET IMMÉDIATEMENT ! »
Jack sursauta face au ton menaçant du gradé et tourna sur lui-même plusieurs fois pour trouver où aller.


« Putain ! Mais non seulement il put ! Mais en plus il est con comme un manche ! »

Le chef, excédé par le comportement de la bleusaille, flanqua un énorme coup de pied dans le cul de ce dernier pour le mettre dans le droit chemin.


« C’EST PAR LÀ-BAS  ! ET PAS LA PEINE DE REVENIR À LA CASERNE ! J’AVAIS JUSTEMENT BESOIN DE MONDE A LA PRISON POUR SURVEILLER NOS NOUVEAUX PENSIONNAIRES ! TU PUES TELLEMENT BORDEL ! HORS DE MA VUE ! MAIS BOREL, ILS FOUTENT QUOI AU RECRUTEMENT ? »
James Reacher

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James Reacher
Mer 17 Avr 2024 - 10:42
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Beaucoup de mouvements. Les soldats revenaient en nombre, comme satisfaits de leur travail effectué. Légèrement enfoncé dans une ruelle, James les observait patiemment malgré son pied qui tapait frénétiquement le sol. Il ne vit aucun pirate pour l’instant. La première vague de soldats devait certainement préparer la prison à accueillir ses nouveaux occupants. Mais alors, toujours attentif à ce qui arrivait, le dernier survivant des Reacher crut reconnaître un des hommes de la taverne. Le pistolero. D’ailleurs, les pistolets furent les éléments qui permirent au jeune aventurier de confirmer ses doutes. Que faisait-il aux côtés de l’ennemi, vêtu comme eux ? Un infiltré ? Quel intérêt pour des pirates de pacotilles ? Aucun naturellement. Pour échapper à la prison, songea James, cet homme a dû s’en prendre à un marine et lui emprunter ses vêtements. A en juger les salissures présentes, on pouvait imaginer une petite confrontation.

La solution qu’il attendait se tenait peut-être juste là, sous ses yeux, elle arrivait dans une tenue dont on imaginait l’odeur de loin. Quelque fut ses intentions, Reacher devait absolument s’en servir pour libérer les futurs pensionnaires de cette prison. Il fermait la marche et ses collègues ne semblaient pas se soucier de lui. Le taciturne sortit de sa cachette et se fondit dans la masse, se rapprochant subtilement de sa proie. Plus il se rapprochait et plus une odeur vint lui gratter le nez. Aurait-il passé la nuit dans une poubelle ? Sensible aux odeurs, James dut faire un effort extraordinaire pour poursuivre sa mission. Une fois à hauteur d’épaule, il saisit le bras du tireur et l’emmena vers une ruelle de l’autre côté de la voie passante. Il le plaqua gentiment contre le mur, mais suffisamment fort pour le faire atterrir.

« Nous manquons de temps, l’ami. Exceptée l’odeur nauséabonde, c’est plutôt bien joué d’avoir piqué la tenue d’un soldat. », fit-il en se grattant le nez. « Tu avais sans doute d’autres projets, mais je vais avoir besoin de toi pour libérer nos petits amis. »

Mais pourquoi accepterait-il ? Reacher n’était pas aussi stupide pour croire qu’un heureux inconnu allait prendre le risque de le soutenir dans une telle entreprise, sans rien en retour. Surtout que celui représentait parfaitement le genre de crapule qu’on retrouvait dans la plupart des équipages pirates. Sans foi ni loi, voguant selon ses envies, arpentant les mers à la recherche de trésors et d’aventures exaltantes. Jamais, cet enfant d’assassins, n’aurait imaginé côtoyé ce genre d’individus. La vie réservait bien des surprises. Retrouvant ses esprits, il retira son bras qui bloquait son possible partenaire. Le tireur était libre de s’en aller.

« Je ne pourrais pas te contraindre d’accepter ma requête. Néanmoins, je te promets une place dans mon équipage si tu m’aides à les libérer. Tu n’es pas le genre à croupir sur une île. Rejoins-moi et embarquons vers des mondes que tu n’aurais même pas imaginés. J’ai besoin de roublards comme toi à mon bord. »

Et finalement, celui qui s’improvisa capitaine pirate, lui tendit la main.

« Capitaine Vestrit. Einstaad Vestrit. »

La main tendue, ses yeux se braquèrent sur ceux du soldat infiltré. Il ne les quitta pas une seconde. Quant à son nom, il dut mentir pour sa propre sécurité. Le monde ne devait pas savoir qu’un Reacher se trouvait toujours dans ce monde. Jamais. Ou du moins, pas tant que sa vengeance n’aura été assouvie. Le regard acéré, empli d’une folle détermination, James attendit patiemment un retour de son interlocuteur qui, à n’en pas douter, devait tourner tous ces éléments dans sa tête.
Jagger Payne

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Jagger Payne
Dim 21 Avr 2024 - 15:23
Briser des os, voguer sur les flots.

— AH ! Pas moi pour sûr ! C’est même pas que je me laisse malmener, c’est que je me suis trouvé un adversaire de taille cette fois. Et j’adore ça, me mesurer à des types qui ont du répondant. Si le faux Capitaine à la tignasse colorée veut que je lui montre quel genre de Capichef je peux faire, ce sera avec plaisir. Qu’il s’installe bien confortablement sur une des caisses dans le coin et ouvre grand les mirettes, il va en rester sur le derche !
Poussant un rire bien gras, je me jette dans le tas et frappe de mes pognes les pauvres mouettes qui me passent sous le coude. Une bonne salade de phalanges qui s’abat sur le moindre uniforme que mes chasses repèrent, des coups lourds et brutaux qui te les font tomber comme des mouches. Plutôt cocasse pour des mouettes, hein ? — GRAH-AH-AH-AH-AH ! Vous faites pas le poids face au grand Jagger Payne, bande de chiasses !

Sauf peut-être le boiteux survitaminé de tout à l’heure, qui semble d’ailleurs prendre un malin plaisir de chercher à me prouver que je raconte que des conneries. Le voilà qui revient à l’assaut, nous déboulant sur le lard comme un phacochère en rut qui veut alpaguer sa donzelle. Il casse le binôme en deux, nous envoie mordre la poussière. Ce foutu salopard en a dans les bras. Je le zieute faire demi-tour pour une seconde charge, les yeux rivés sur sur mon camarade encore désorienté du premier assaut. Je le comprends, la première fois avec ce malabar, ça a de quoi vous désarçonner ! Sauf que je vais pas laisser un nakama se faire rouler dessus juste sous mon tarin, oh ça non foutredieu.
De la dextre, je le tire par le col et lui évite de finir en viande hachée. — Eh bah alors mon cochon, un coup de mou ?! C'est pas comme ça que tu seras Capitaine ! Que je lui claque après l’avoir ramené vers moi, dévoilant un large sourire, amusé que les rôles se soient inversés. J’invite Styx à se relever en lui tendant ma pogne pour l’aider, avant de reporter mon attention sur le gros du problème. Mon acolyte aussi a pigé que si on veut avoir une chance de sortir ici libre et envie, il va falloir le saigner à blanc cet enfant de chienne. Et qu’est-ce que fait un bon salopard de pirate quand il a pas l’avantage ? Il s’y met à plusieurs, l’honneur ne valant rien si on finit par caner dans le processus. D’autant qu’en réalité, c’est pas vraiment nous qui avons l’avantage du nombre au final…

La coopération se passe mieux que je l’aurais cru, on alterne entre devoir se farcir le gros balèze comptant pour trois zigues ou repousser les assauts de ses subalternes. — Ah les salopards ! On est fait comme des rats ! J’enrage et j’en bave dans ma barbouze, dardant d’un regard assassin les boucliers et matraques se dresser tout autour de nous. Encercler l’ennemi pour le noyer sous les coups, c’est une stratégie vieille comme le One Piece qui prouvera toujours son efficacité, qu’importe le gusse qui se retrouve au milieu. — Pas question de lâcher le morceau, Styx ! Je suis pas un foutu couard comme l’autre baltringue maniaque de la propreté ! Bah oui, c’est qu’il est passé où le jeunot avec son regard froid et ses bonnes manières, depuis que la Marine a envahi la taverne ? Il a décarré fissa comme une mauviette, ce foutu bec-à-merde ! — C’est moi que vous voulez, hein ? VENEZ ME CHERCHER ! JE SUIS LE GRAND JAGGER PAYNE, FILS DE THORSSAN ! ARKHA’RUM VEILLE SUR MOI ! APPROCHEZ GUEULES DE TORCHE-CUL !

Styx en a rien à carrer de mon petit numéro de guerrier survolté, celui-la a de la poudre dans les guibolles, il tient pas en place trente secondes. Hargneux, il parvient à ouvrir une brèche dans la mer de boucliers et s’y engouffre dans la foulée, mais surtout seul. J’en rigole, fier de ce à quoi j’assiste. En voilà un qui en a dans les tripes ! Malheureusement pour lui, il se fait sèchement calmer en plein élan par le bœuf sur deux pattes, avant d’être envoyé pioncer par un coup de matraque m’arrachant une grimace. Mon avis que celui-ci, il a dû le sentir passer.
La grande débâcle tourne définitivement au bousin , même moi je miserai plus un berry sur nos fioles à présent. Styx est séché, nos gars se font rouster sévère et il ne semble plus y avoir que moi d’un minimum gaillard pour aller chercher la victoire. Je pourrais essayer de me tirer de là pendant qu’ils s’occupent de mon camarade, mais ce serait renier des générations entières d’un clan de guerriers qui préféreraient se couper les roustons plutôt que de tourner le dos à un champ de bataille. Et puis bon, je suis pas une salope, je vais pas laisser un compagnon d’équipage derrière moi.

Alors dans un hurlement purement guerrier, je m’élance les glaives dans les mains en direction de la ligne de boucliers. Que les dieux mirent bien cette scène, qu’ils remarquent l’erreur qu’ils ont faite en me tournant le dos. Arkha’Rum est bien le seul à avoir compris de quel bois je me chauffe, je vous le dit. Alors observez, divinités sacrées, observez depuis les cieux la rage et la bravoure de votre plus fidèle poulain du clan Lejonhjärta, observez-moi vous faire honneur !
Rendu au niveau des boucliers, je bondis sur l’un deux avant de profiter de ma vitesse pour amorcer une impulsion et me propulser par-dessus la rangée de soldats, atterrissant juste à côté du corps endormi de mon camarade. Ce con est tombé juste aux pieds du golgoth aux poings épineux. — Pas touche à la carcasse de mon nakama, tonneau de vidange !  
Mes glaives fendent l’air et tailladent le torse du baraqué, le sang gicle et ses mâchoires se serrent sous la douleur. Un sourire carnassier me déchire la gueule, il l’a senti passer lui aussi.

Le malabar riposte aussitôt, increvable. Son poing me repousse en arrière, ricochant sur mes lames. Problème, l'étau s’est déjà refermé sur ma poire et matraques et boucliers m’avoinent la fiole quand mon dos se heurte à eux. De l’arrière, je suis renvoyé de force vers l’avant, vers le poing maouss du marine solide comme un chêne. Un coup qui heurte sèchement ma bouche, le raisiné qui en sort s’étale sur ma barbe et rougit mes chicots. — Toi, quand je vais te saigner… L’image vacillante, je peine à rester sur mes panards mais n’en perd pas ma gouaille. Ça jamais, foi de Jagger.
Mon opposant me tombe dessus les deux mains liées, je bloque de mes armes et son panard me fracasse le torse d’un coup à plat. J’en tombe à la renverse, le souffle coupé, alors qu’une dizaine de paire de bottes m’encercle et que les coups de matraques pleuvent sur ma carcasse. Ces fils de chiens, s’ils étaient pas aussi nombreux…

C’est la dernière pensée qui me travers le crâne avant que je voile noir à mon tour.


Fin du RP ! Merci à vous les potos !
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