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Styx

Feuille de personnage
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Styx
Sam 4 Mai 2024 - 0:00
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Une nouvelle déconvenue au compteur pour Styx, sa récente altercation avec la Marine laissait comme une impression de lendemain de cuite. Sauf que cette fois-ci, la gueule de bois était persistante. Par chance, à son réveil, il ne s’était pas retrouvé sur quelconque croiseur en route pour moisir dans de sombres geôles. En effet, même s’il devait sa détention à une patrouille de la Marine, cette dernière était hors de sa juridiction et n’avait eu d’autre choix que de les livrer, ses camarades d’infortune et lui, aux autorités Luvneeloises. Il se trouvait donc la, parqué dans un bagne miteux, au milieu de nombreux malfrats dans l’attente d’un jugement. Jugement qui, selon les dires de ses co-détenus ne viendrait probablement jamais. Ce qui se cachait derrière cette « injustice » ? Une machine bien huilée que le Roi Oledron V avait mit en place quelques mois auparavant.. pourquoi s’embêter à payer des ouvrier quand on peut mettre à contribution les vauriens du Royaume tout en leur évitant de troubler l’ordre publique ? Le projet : la création d’un second canal permettant d’approvisionner plus facilement les villes les plus éloignées de Luvaan. L’occasion rêvée d’allier l’utile à l’agréable.

Mais Styx n’avait pas l’intention de s’éterniser ici. Durant ses premiers jours de captivité, dans les moments où il n’était pas au fond d’une carrière à piocher comme un esclave, il avait prit soin d’analyser la partie visible de l’organisation du bagne. Le nombre de gardes, les horaires de patrouilles, les relèves… Et sans grande surprise, il ne semblait pas avoir l’ombre d’une chance de s’échapper. Du moins pas seul… Il se mit donc en tête de se trouver de nouveaux alliés et tenta rapidement sa chance avec les détenus qui semblaient avoir de l’influence. Le premier gus qu’il approcha, un homme poisson imposant que bon nombre de pensionnaires semblaient redouter, ne prit même pas la peine de lui répondre. Il se jeta sur lui et se contenta de le marteler avec violence. Par chance les surveillant parvinrent à les séparer avant qu’il ne le réduise en bouillie. Sa deuxième tentative d’approche fut toute aussi catastrophique, un gringalet entouré de gros bras, beaucoup trop fier et manifestement bien trop susceptible. Lui aussi en vint rapidement aux mains avec le jeune homme à la tignasse améthyste et tous deux écopèrent d’un petit séjour en isolement…

Et pourquoi pas Jagger après tout ? Les rares interactions qu’il avait eu avec lui depuis le début de leur captivité n’avaient pas été très constructifs, mais malgré tout, avoir un gars comme lui à ses côtés lui offrirait un avantage certain. Surtout au milieu de tous ces dégénérés.


Tas une sale gueule lami

Sorti de sa réflexion, Styx se tourna lentement pour faire face à son nouvel interlocuteur. Dans l’obscurité de la cellule, une silhouette féline était suspendue la tête en bas. Regard perçant, un Mink l’observait avec un sourire malicieux, dévoilant ses canines acérées.

Je crois bien qu’on est tous dans le même bateau. À qui ai-je l’honneur ? souffla-t-il au touffu, l’air intrigué.

Jdois reconnaître que lintention était louable. Mais à ta place jessaierais pas de mattirer la sympathie des cadors Métonnerait quils aient lintention de sortir en fait. Ici ils sont craints.. respectés.. mais dehors ils sont rien du tout.

Le Mink n’avait pas tort, pourquoi se risquer à tenter une sortie en y laissant des plumes alors qu’ici, ces enfoirés étaient nourris logés et blanchis…

Et toi tu proposerais quoi ?

Je proposerais quoi ? Bah.. ça fait quelques temps que je suis là, des gars comme toi jen ai vu passer un paquet et tous finissent par plier.

Oh je peux t’assurer que je suis que de passage. lança Styx avec un sourire en coin.

Cest marrant, cest à peu près ce que ma dit ton pote là bas. ajouta le Mink en désignant Jagger.

C’est mon second. Et contrairement aux « gars comme moi » que t’as vu défiler.. nous on a un plan. Donc si toi aussi t’as envie d’te tirer, je te conseille de te tenir prêt.


Sans rien ajouter, l’air confiant, le jeune pirate se leva et se dirigea lentement mais sûrement vers son "second". Du bluff. À la minute où Jagger saurait ce qu’il venait de dire, nul doute que Styx aurait droit à un nouveau grand numéro de salade de phalange. Malheureusement il ne semblait pas avoir beaucoup d’option, après plusieurs jours passés dans ce maudit bagne à piocher dans ces fichues carrières, le tatoué semblait être sa meilleure option.


Alors Jagger.. on s’enracine et on continue à s’envoyer des fions ? Où on décide d’arrêter les conneries et on trouve un moyen de se tirer ?


Les deux hommes se fixèrent en silence. Difficile de deviner les intentions d’un gars comme Jagger Payne. Dans ce genre de cas généralement, ça passe.. ou ça casse.
James Reacher

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James Reacher
Lun 6 Mai 2024 - 13:24
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Il était des aventures que l’on rêvait de vivre et d’autres que l’on redoutait. Se retrouver sans emploi, avec une maigre bourse et sans autre perspective d’avenir, c’était le genre d’aventure que l’on redoutait. Sans compter cette fausse identité qui n’avait aujourd’hui aucun poids pour l’aider à se sortir d’affaires. Si quelques jours auparavant, il avait vu une opportunité de créer un équipage et voguer dans les mers, loin des menaces du Gouvernement Mondial qui pesaient sur ses épaules, le voici aujourd’hui encore moins bien qu’à son arrivée. La plupart des types avaient été capturé comme de pauvres abrutis, le tout à cause d’une stupide bagarre sans intérêt.

Sans navire, aucun moyen de s’échapper de ce lieu. S’il avait d’abord cherché un moyen de libérer les capturés, il s’était finalement résigné à trouver un nouvel employeur. Peu de demandes, beaucoup de refus. Alors, finalement, il se résigna et s’entêta à trouver un moyen de libérer la bande qui avait été capturée. Ils représentaient son espoir de liberté, sa sécurité. Une telle opportunité ne se présentait qu’une seule fois dans une vie et il ne voulait pas la gâcher. D'autant plus qu’en y réfléchissant d’un peu plus près, tous ceux qui avaient réussi à s’échapper devaient être dans le même cas que lui. Il suffisait alors de les retrouver et de les rassembler, les fidéliser. Plus facile à dire qu’à faire. Les pirates, comme beaucoup de marins, passaient l’essentiel de leur temps libre dans les tavernes ou dans les bras de femmes en échange de quelques pièces.

Il partit donc en quête de nouvelles recrues. Pas si nouvelles que ça, puisqu’il comptait retrouver des visages familiers. Au moins un pour commencer. Rien qu’un seul. La tournée des bars et des établissements érotiques débuta. Les premières heures furent infructueuses et James ne pouvait trop insister pour ne pas attirer l’attention. Ne trouvant aucun visage familier, il décida finalement de s’asseoir au comptoir du bar dans lequel il se trouvait, puis commanda une simple pinte pour se consoler. On ne pouvait parler de désespoir, mais il était juste de penser que ses chances s’amenuiseraient au fil des jours. En d’autres termes, s’il n’obtenait pas la moindre piste dans la nuit, son affaire serait définitivement réglée. Ainsi donc s’achèvera toute la lignée Reacher. Mort de faim, de soif, dans les rues de Luvneel, songea le jeune homme.

« Oh, là ! Tire pas cette tronche, gamin. », fit un individu qui sortit le jeune Reacher de ses songes. Il se retourna brusquement et examina précautionneusement cet homme, une espèce de raton-laveur, un Mink, à l’apparence assez sympathique dans un contexte pareil. Et bizarrement, sa tête lui était familière. Difficile de ne pas reconnaître un animal humanoïde. Ça ne courait pas les rues. « Je crois qu’on s’est croisés, l’autre jour, dans le bar où la plupart des types se sont fait coffrer. ». Pour l’instant, James resta silencieux, le regard presque noir et continua d’écouter le raton qui avait certainement d’autres choses à dire. Il le sentait. « Ecoute, gamin, je te suis depuis quelques jours. Je vois bien que t’as pas un rond, tu dors dans la rue, tu te fais une toilette rapide au bord du cour d’eau et tu reprends tes activités quotidiennes. ». Intéressant. C’était donc lui la présence que je sentais. « T’es le seul qui a essayé de remettre de l’ordre dans cette taverne. Quand je t’ai vu quitter le bar, je savais que beaucoup te prendraient pour un lâche, mais pourquoi te ferais-tu arrêter alors que tu as tenté de calmer la situation ? Non. T'as bien fait, gamin. »

Il me plait bien celui-là. Je ne sais pas ce qu’il attend mais il s’y prend bien, pensa James sans ne rien laisser transparaître. “Et pourquoi m’avoir suivi, inconnu ?”, demanda-t-il.
»Je suis à la recherche d’un meneur d’hommes, un type capable de fédérer et monter un équipage. Je veux aussi me tirer de Luvneel et t’es le seul en qui je crois parmi tous ces bons à rien. Puis tu te bats bien et tu t’entraînes régulièrement. »

C’était donc ça.

« Le seul bémol, c’est que nous n’arriverons à rien, tous les deux. La plupart des gros bras ont été capturés et bossent maintenant pour le compte de la ville. Ils sont devenus esclaves, en somme. »
« Héhé. C’est là que j’interviens !”
, rétorqua le Mink. “Je sais où se planquent les trouillards liés aux prisonniers. »
« Ce ne sera pas suffisant pour partir à l’aventure. Mais... ils pourront peut-être nous aider à libérer les plus utiles. »
« Tu m’plais, euh... C’est quoi ton p’tit nom ? »
« Vestrit. Einstaad Vestrit. »
« Moi, c’est Brashen. Ou Brash’ pour les intimes. »

Les deux hommes se serrèrent la main et partagèrent une pinte ensemble. La raton-laveur avait appartenu à un équipage qui avait été décimé par des rivaux bien trop forts. Depuis, il errait dans les différentes villes, enchainant les boulots fort peu intéressants et les recherches d’un équipage. Difficile de faire confiance à un opportuniste pareil, mais à défaut de mieux, James décida de lui exposer les premières lignes de son plan. Mais avant d’aller plus loin, il devait entrer en contact avec les prisonniers. Les pirates libres et les “esclaves” devaient se synchroniser pour espérer une réussite dans leur entreprise. Ensuite, une fois cet élément clair, un canal de communication ouvert, il faudra penser à un moyen de quitter l’île. Un navire était indispensable et son flair lui indiquait que Brashen pourrait avoir quelques tuyaux.

« Est-ce qu’il est possible de me rameuter tout ce beau monde dans un entrepôt, au sud de la ville ? Il y a un bâtiment désaffecté, une ancienne usine d’après ce que j’ai pu voir. », demanda le jeune homme après avoir terminé sa pinte d’une traite. « Tu connais bien ton sujet, Vestrit. Demain à la même heure, à l’entrepôt. »

Les deux hommes se saluèrent. James devait régler un dernier élément, probablement le plus important : la communication avec les taulards. Il pensa alors au dénommé Jack qui avait pris la place d’un autre soldat de la milice au cours d’une échauffourée. Si cela passa inaperçu la première journée, il se demande si c’était toujours d’actualité. Et si c’était toujours le cas, accepterait-il de l’aider ? Il logeait actuellement dans une vieille auberge dans les quartiers sud, moins peuplés, plus pauvres. Il s’y rendit pour le rencontrer. Rien n’indiquait que Jack accepterait de lui rendre ces services. Peut-être appréciait-il la vie de soldat ?  

Jagger Payne

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Jagger Payne
Sam 11 Mai 2024 - 12:18
Briser des os, voguer sur les flots.

Le bagne, me voilà tombé dans une bien belle merde.
Moi qui pensais que la Marine allait nous envoyer croupir comme des rats au fond d’une cellule, je me suis fourvoyé. Ces chiures de mouettes nous ont confiées entre les mains de la ville et me voilà à jouer les esclaves pour une bande de guignols qui sont pas plus geôliers que je suis enfant de cœur. Cette situation m’a filé un sacré coup dans les roustons, j’enrage depuis des jours maintenant sans trouver le moyen d’apaiser ma tension. Jagger Payne n’est pas homme à devenir un vulgaire larbin pour le premier peigne-cul venu, j’étais Capitaine à une époque foutredieu !
Tout ça à cause de ces endimanchés qui se disent pirates, de foutus bachibouzouks qui se targuent d’être de véritables terreurs des mers et qui remplissent leur froc devant quelques soldats de la Marine ! Ça barbote encore dans la petite mare des océans bleus qu’ils veulent faire le grand plongeon dans la Grand Line… Vraiment la guigne que d’être tombé sur autant d’incapables !

Que les dieux m’en soient témoins, je ne croupirai pas ici bien longtemps. A la moindre occasion, j’enverrai cette pioche s’écraser sur la cafetière d’un des gardes et prendrait la poudre d’escampette avant qu’ils puissent réagir.
Et en attendant, laissez-moi vous dire que je leur mâche pas le travail à tous ces fils de clébards qui jouent les gros bras. Ils pensent peut-être que je suis qu’un autre cabot plus doué pour aboyer que mordre, je vais leur montrer à quel point ils sont dans le faux. Le premier jour, j’ai agressé l’un des matons d’un coup de tête bien senti dans le naseau, et même si je me suis sacrément fait rosser la fiole par la suite, c’était foutrement grisant de le voir pisser le sang ! J’ai aussi tenté de tordre le cou d’un autre surveillant, mais ces satanés chaînes ont salopé le boulot. Et quand ils ont resserré les liens en fer afin que je cogne plus, c’est avec les chicots que je suis allé chatouiller l’oreille du vacher qui s’était approché d’un peu trop près.

Résultat, j’ai rendu ce parc à vaches puant qu’est ce bagne un poil plus vivant, mais j’y ai perdu beaucoup en liberté de mouvement et d’expression. Pour éviter que je morde à nouveau, ils m’ont collé une muselière les salopards, et pour m’empêcher de tordre des cous, mes liens me permettent tout juste de tenir une pioche. Alors quand l’autre prétendu Capitoche s’est ramené jusqu’à moi, avec sa petite fiole de malinois et une idée derrière la caboche, je l’ai d’abord salué comme il se doit. — ‘Va clamser plus loin, saloperie de mariole. C’est à cause de toi si on s’est fait enflaquer. Ce qui n’est pas tout à fait vrai, et je le sais. Y’a eu un sacré mélange d’incompétence, d'insouciance, de débilité et surtout, des couards qui nous ont lâché en chemin. Ce pauvre gusse de Styx a eu le mérite de se battre jusqu’à la fin, tout comme moi. Il a mon respect pour ça, au moins. Du coup, je reprends la parole sur un ton moins agressif, plus coopératif. — T’as un plan pour nous carapater d’ici, petit génie ? Parce que moi je sèche, littéralement.

On bouffe pas grand-chose dans ce trou et le peu qu’on graille, la boustifaille y est infecte. Un goût de pisse et de gerbe, si bien que je soupçonne certains geôliers de souiller notre bouffe avant de nous la refiler. Privé d’eau et de viande en quantité suffisante, ma cervelle tourne plus aussi bien que d’habitude, j’ai trop de mal à réfléchir à une façon de nous libérer. — Les matons valent pas les bleus de la Marine, mais ils savent cogner si besoin et ils sont pas myopes, ils nous verront venir si on fonce droit vers la sortie. Ma voix est quelque peu étouffée par la muselière qu’ils me collent au museau dès que je sors de ma cellule, mais on peut discerner l’agacement qui s’en échappe, faisant vibrer mes cordes vocales. J’ai horreur d’être un esclave, d’être enfermé, mis aux fers.

J’adhère toujours pas aux ambitions de Capitanat du type, mais je vais pas avoir de soucis pour coopérer si ça me permet de décarrer de cet enfer. Puis bon, il fera un nakama de choix quand je prendrai les commandes de mon nouvel équipage.
Styx

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Styx
Mer 15 Mai 2024 - 17:00
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Coup de bol, Jagger non plus ne semblait pas enchanté de son sort et il semblait enfin prêt à coopérer. Sous le regard suspicieux d’un milicien proche, il fit mine de rien et se remit à piocher de plus belle. Une évasion frontale ? Voilà qui semblait bien trop risqué. Les miliciens n’avaient pas l’air de foudres de guerre mais ils avaient l’avantage d’être omniprésent ou que l’on puisse poser son regard et surtout.. ils étaient armés. Soudoyer les miliciens ? Et avec la promesse de quoi au juste… Trop peu probable que ça puisse fonctionner. Styx avait beau retourner la question dans tous les sens, de toute évidence, ils ne devraient pas leur salut à la milice. Poussant un long soupir, le jeune homme prit une pause dans son travail forcé. Y a pas à dire, ce bagne était foutrement bien pensé. Surplombant la vaste carrière, entouré d’imposantes palissades en bois sur lesquelles les miliciens patrouillaient jours et nuits, une véritable forteresse. Et même s’ils parvenaient par dieu sait quel miracle à prendre la tangente, ils finiraient sans doute tirés comme des lapins.


Hé fais gaffe à c’que tu fais putain de Sashimi !

Répète un peu !


Tiré de ses pensées, Styx jeta un coup d’œil par dessus son épaule. Un peu plus haut deux gus étaient en train de chahuter. Un homme poisson musclé était en train de cogner le type maigrelet qui venait de l’insulter. Les détenus les plus proches se joignirent alors rapidement à la mêlée et les quelques milicien eurent beaucoup de mal à les séparer et à calmer les choses. Tout ce beau monde fut aussitôt envoyés à l’isolement et les quelques curieux qui avaient cessé de piocher furent contraints de reprendre le travail à grand renfort de coups de fouet. Une démonstration assez bien foutue de la situation merdique dans laquelle Styx et les autres se trouvaient depuis le début de leur détention. Et pourtant, le rookie commençait à entrevoir le bout du tunnel. Continuant à piocher sous la surveillance d’un milicien à cheval qui passait par la, il se rapprocha du Minks avec qui il avait pu échanger.


Du coup j’imagine que les caïds du bagne ne travailleront pas main dans la main pour sortir. souffla-t-il sans adresser un regard à son compagnon velu.

Oh ny compte pas. La seule chose quils partagent cest un mépris pleinement réciproque. Pourquoi.. tu penses à quoi ?


Styx continua à piocher en silence, mais il le pu retenir un sourire en coin. La solution était là, sous ses yeux. Et elle n’était définitivement pas à chercher auprès des matons.


—————————


L
orsque la cloche signant la fin de journée tinta, les détenus lâchèrent un soupir de soulagement à l’unisson. Les uns derrière les autres, ils laissèrent leurs outils en lieux et place et se dirigèrent vers l’entrée du bagne. Passant par le portail de sécurité, tous furent minutieusement inspectés et renvoyés en baraquement. À l’abris des oreilles indiscrètes, alors qu’ils se dirigeaient vers la cantine pour prendre un de ces énième repas infectes, le jeune forban à la chevelure améthyste se rapprocha de son camarade d’infortune tatoué.


Effectivement j’ai un plan Jagger.. et si ça l’fait, on sera bientôt dehors. murmura-t-il en regardant au loin faisant mine de rien.


En réalité l’idée était encore floue, mais les choses commençaient petit à petit à prendre forme dans l’esprit du rookie. Si les différents groupes de détenus se méprisaient les uns les autres, alors pourquoi tout simplement ne pas souffler sur la braise pour attiser la flamme ? Vu la difficulté qu’avaient eu les trois miliciens à séparer les quelques bouseux qui s’étaient cogné dessus plus tôt, une émeute à plus grande échelle aurait de bonnes chances de fournir une diversion de choix. Diversion qui permettrait sans doute aux détenus désireux de s’évader de tenter leur chance.


Et je vais avoir besoin de ton.. « don » à faire sortir les gens de leurs gonds. souffla-t-il avec un sourire.


Si les différentes bandes étaient poussées à se cogner dessus de façon simultanée, l’effectif de la milice serait probablement insuffisant pour calmer le jeu. Ce qui les forcerait sans doute à recourir à la manière forte et donc à ouvrir les grilles de l’armurerie. Une fois ces maudites grilles ouvertes, alors les mutins pourraient tenter leur chance, l’idée n’étant bien évidemment pas de sauver tout le monde, mais de profiter du chaos pour s’armer et prendre le large avant que la milice ne soit parvenue à ramener l’ordre au sein du bagne, ou pire.. avant que les renforts n’affluent. Bien sûr ce semblant de plan était bancal, risqué, peut être même désespéré. Mais la seule faille que Styx avait pu trouver dans l’organisation de ce Bagne depuis leur premier jour de captivité, c’était leur incapacité à gérer les émeutes. En tous cas, de son point de vue, même si beaucoup de sang serait versé, ça valait le coup d’essayer…
Jack

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Jack
Sam 18 Mai 2024 - 22:11
On met les voiles  Img_2017
Jack avait toujours eu le don de se foutre dans la merde sans avoir besoin d’aide extérieure, et une fois de plus, il venait de le prouver.
Ô bien sûr, il avait trouvé sur l’instant, l’idée géniale de se faire passer pour un Marine, espérant ainsi passer sous les radars et pouvoir filer en douce. Mais il avait rapidement déchanté, car malgré toute sa bonne volonté, il n’arrivait pas à faire illusion.


Suite à son premier contact avec des gradés qui s’avéra être un cuisant échec, il avait cru pouvoir rebondir en se reprenant et faisant profil bas. Mais au lieu de se diriger vers le port et espérer filer loin d’ici, il s’était retrouvé à devoir escorter la bande de bras cassés de la taverne en direction du mitard. Le jeune pirate n’avait alors qu’une seule crainte que l’un d’eux le reconnaisse et grille définitivement sa couverture. Même si intérieurement, Jack ne se faisait guère d’illusion sur son jeu d’acteur…


Comme disait son défunt paternel, « Les chiens ne font pas des chats ! »


Pour éviter de passer pour une vulgaire parodie, il décida tout de même de faire des efforts, en marchant de façon réglementaire et saluant à la moindre occasion chaque Marine qu’il croisait. Malgré ses efforts, il sentait que quelque chose clochait dans sa façon de se comportait.


D’autant plus que le pauvre gamin n’était pas du tout à l’aise dans cet accoutrement qu’il trouvait aussi inconfortable que grotesque.


Une chose l’intrigua cependant, ce n’était pas la première fois qu’il voyait des soldats. Mais jusqu’ici il n’avait jamais cherché à les côtoyer d’aussi près et il remarqua d’emblée leur jeune âge. Certes, il n’était pas vraiment en position pour parler d’expérience. Mais comment autant de jeunes avaient comme seul et unique objectif dans leur vie que de devenir de la chair à canon pour le Gouvernement ? C’était de notoriété publique que l’institution n’en avait strictement rien à faire d’eux.
Même en ayant grandi au fin fond des Blues, il en avait bouffé de la propagande pour s’engager sous le drapeau ! Notamment les fameuses affiches mettant en scène tel ou tel officier légendaire ayant fait régner sa vision de l’ordre et de la loi. Mais ses premiers contacts la Marine avaient rapidement cassé cette image de soldat vertueux et droit dans ses bottes. Car en réalité, la plupart n’avaient rien à envier aux crapules qu’ils étaient censés pourchasser.


Au terme d’une longue marche, ils arrivèrent finalement au fameux bagne. Par miracle, sa couverture avait tenu jusqu’ici, mais ce n’était pas le moment de tout gâcher. Alors il plongea son regard au sol tout en prenant soin de se tenir à bonne distance. La milice locale récupéra les troubles faits sans prêter attention aux soldats du Gouvernement Mondial. Ces miliciens avaient l’air plus rustres et brutaux que les militaires autour de lui. Une sensation de culpabilité envahit son cœur l’espace d’un instant, mais que pouvait il bien faire seul face à autant de soldats et de miliciens ? Et connaissant fort bien ce genre de loustics, ils n’auraient certainement pas bougé une seule oreille pour le sortir de là, mais tout de même. Ce n’était pas sa philosophie de laisser les autres dans la merde.


Après un instant d’hésitation, il se résigna et rejoignit l’escorte. Même si cela lui laissait un goût amer en bouche, il décida qu’il était grand temps pour lui de partir loin de ce bourbier sans nom. Sur le chemin du retour, il se mit donc à l’arrière du groupe avant de disparaitre au détour d’un carrefour.


L’objectif étant maintenant de se rendre sur les quais et de retrouver un moyen d’embarquer à bord d’un navire. Mais il se rendit rapidement compte que la tâche allait être plus difficile que prévu. La Marine a occupé une partie des quais tandis que la milice filtre l’autre partie. Jack se retrouva totalement désarçonné face à cette situation. De toute façon, avec son uniforme sur le dos, il était totalement piégé.


Planté comme un piquet en plein milieu de la place, il ne tarda pas à attirer l’attention sur lui. Et une voix le sortie de ses pensées, une voix qu’il reconnut immédiatement. C’était celle du gradé qui lui avait foutu un coup de pied dans le cul quelque temps plutôt. Il ne l’avait pas repéré, mais c’était sans aucun doute une question de temps, alors Jack fit un virage à 180 degrés et décampa.


Pour son bien et celui de la Marine, Jack décida donc de rendre le tablier et de reprendre ses vieilles guenilles.


« Retour à la case départ, mon bon Jack ! »


Il n’avait plus qu’une seule hâte à présent, pouvoir jeter son uniforme d’un jour pour retrouver ses anciens habits. Il n’était définitivement pas fait pour porter la tenue, la seule idée de garder encore un instant de plus sa tenue lui donnait la nausée.
Après quelques détours sous les yeux suspicieux des badauds, il retrouva finalement le tas d’ordures et donc ses vêtements. Certes, ces derniers étaient dans un piteux état et purent, mais il ne s’était jamais senti aussi. L’espace d’un instant, il avait totalement oublié qu’il avait laissé autre chose ici, et plus précisément un Marine !
Alors quand un tas d’ordures dégringolant au sol, Jack sursauta en pensant avoir à faire à un gros rat ou un chat errant. Mais qu’elle fût sa surprise en voyant la tête du soldat émergée des déchets communs.
Dans la panique, il se saisit d’une poêle à fifre et assomma une nouvelle fois le malheureux. L’idée d’en finir définitivement avec lui traversa brièvement son esprit, mais il chassa immédiatement cette pensée de sa tête. Il n’était certainement pas une pourriture d’assassin sans foi ni loi, même avec un chien de garde du Gouvernement Mondial.

De retour à la vie civile, il savait qu’il n’avait que quelques heures tout au plus avant que l’autre tartuffe se réveille et déclenche l’alerte générale. Mais comment faire pour quitter l’île ? Ce que la Marine ne contrôlait pas, la milice locale le faisait. Jack avait comme seule possibilité de se glisser de nuit à bord d’un navire, mais le soleil n’était pas près de se coucher et d’ici là, les gardes seraient tous sur les dents. Son plan était pour le moins hasardeux et surtout très risqué. Pour la première fois, il se retrouvait à court d’idées… Il avait bien repéré quelques petites embarcations ici et là vide de tout équipage, mais seul il n’irait pas bien loin, malgré ses compétences certaines en navigation. Si seulement l’équipe de bras cassés ne s’était pas fait épingler, il aurait pu filer avec eux. Une idée émergea dans son esprit, et pourquoi pas les libérer ?

Ils n’étaient certainement pas les couteaux les plus aiguisés du tiroir, mais de ce Jack avait pu voir, ils étaient tout de même capables de prouesses lorsqu’il s’agissait d’envoyer des bourre-pif. Et de toute façon ce genre de bougres savaient très probablement manier une barre.


Les idées les plus saugrenues se bousculaient dans l’esprit de Jack, il avait besoin de se poser et d’y voir plus clair. Il décida qu’il lui fallait le meilleur remède dans ce genre de situation, une bonne mousse. En se jurant que cette fois-ci il prendrait un soin tout particulier à se tenir loin des emmerdes.
Il s’installa à une table au hasard et commanda une pinte, toujours plonger dans ses pensées. Le jeune homme commença à siroter sa bière, il avait jusque là fait profil bas, persuadé que son anonymat était son meilleur atout dans pareille situation. Mais son attention fut soudainement attirée par un homme qui le fixait droit dans les yeux. En un éclair, son cerveau reconnu qui était ce bonhomme. C’était le drôle de type qui avait essayé de calmer les ardeurs des bagarreurs quelques heures plus tôt ! Jack ne croyait pas que cette rencontre était le fruit du hasard, cet homme l’avait probablement suivi jusqu’ici. Pris d’une soudaine angoisse, le jeune homme se retourna pour observer les autres clients de l’établissement. Soudainement, tous devenaient suspects à ses yeux, était-il tombé dans un véritable traquenard ?


Il secoua sa tête pour retomber sur le plancher des vaches. Même si la tentation de partir d’ici sans demander son reste était grande, une idée germa dans sa tête. Et si ce type était finalement sa meilleure chance de partir d’ici ? De toute façon, dans sa situation actuelle, il n’avait rien à perdre. Le pirate attrapa sa pinte et se dirigea vers la table du mystérieux qui est étranger.


« Jack, enchanté ! Il me semble qu’on se soit déjà croisé toi et moi ! »
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