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Brandon Burden

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Brandon Burden
Dim 28 Avr 2024 - 7:57
"ôtes ton doigt de la !"

Standing here I realize You are just like me Trying to make history But who's to judge The right from wrong When our guard is down I think we'll both agree That Violence breeds violence But in the end it has to be this way I've carved my own path You followed your wrath But maybe we're both the same The world has turned And so many have burned But nobody is to blame Yet staring across this barren wasted land I feel new life will be born Beneath the blood stained sand Beneath the blood stained sand


Un autre mardi ?


La journée est grise, froide humide et calme. D’une saccade, je me mets au garde à vous. Rejoignant ainsi un  peloton de soldats, la tête entre les épaules, comme si la misère du monde accable notre échine. Notre officier supérieur remonte la ligne, juché sur un canasson. Y’a t’il plus haut signe de prospérité qu’un cheval sur une île sans plaines. Aux réjouissances du jour, pendaisons. L’un de mes officiers supérieurs avait un jour fait remarquer que j’avais parfaitement ma place à ce genre de réjouissances. A croire que chaque officier à ses petites préférences, la décapitation, la noyade, l’immolation, moi, j’ai pris la corde. Puis il est parti sur une grande analogie entre sa lance et les symboles phalliques et je suis arrivé à la conclusion qu’il avait lu trop de livres de psychanalyse. A l’ordre du jour, une série de criminels de bas étage locaux. Leur plus grand crime, être né à Horkast sous le joug du gouvernement. Un grand sage aurait dit un jour, Pour qu’une société avance, il lui faut faire des sacrifices.

Le cavalier crache au sol, quelques-uns de mes soldats esquissent un sourire. Des brutes qui trouvent du plaisir au spectacle sans doute ? Je leur rends leur sourire, vais-je les envoyer en reconnaissance dans une embuscade,ou juste utiliser leur perversion à meilleur escient ? Je hausse les épaules. Ce ne sont jamais que des nouvelles recrues problématiques que j’ai jugé bon d’intégrer dans mon escouade, de la chair à canon juste bonne à s’enfoncer dans la perversion. Le reste, ce sont des vétérans, des soudards qui n’ont pour la plupart plus toutes leurs dents, yeux ou doigts. Des pauvres types que la machine colonialiste aurait broyé et recraché dans le caniveau si je ne les avait pas enrôlés dans ma brigade.

Je m’ébroue pour chasser mes démons. La pluie tombe sur tes épaules, comme un seul homme, tes troupes te fixent prêt à donner la mort. De l’autre côté de la barrière en fer, les masses répugnantes de la population s'apprêtent à admirer ton œuvre. Certains d’entre eux sont dans ton cas, mais ils ne le sauront jamais. Tes hommes, que tu hais autant que tu les apprécie, te protégeront de leur vie. Tout autour de toi, la vie bat son plein, les gamins des rues courent dans les banlieues, les brocanteurs houspillent la foule, les catins s’en vont dormir, les professeurs font l’appel, les vieux prennent leur café en terrasse. Et toi, toi tu es seul, et tu périras dans l'indifférence, car personne ne te connais. Oh ferme là ! Tu mangerais bien des pâtes carbonara ce soir. Ca par contre, c’est pas con.

Mon supérieur me tire de mes idées noires en donnant l’ordre de commencer, je lui fais signe du chef. Je monte sur l’estrade, déclame les crimes, donne la sentence. La foule hurle, les macchabées en devenir tremblent ou ont déjà cessé de se soucier de cette vie. Après tout, quand la vie te chie continuellement dans le cou, la mort devient libération. Alors, les exécutions s'enchaînent. Tous des anciens gamins des rues dont l’avenir a été privé par les puissants. C’est alors qu’un homme est présenté à la potence, râble, l'œil torve, le nez tordu, Cunnioh.

T’es fier de toi ? Tu te souviens de ce gamin ! Ce n’est plus un gamin aujourd’hui. Je ne l’ai plus vu depuis au moins vingt ans. Mais à l’époque c’en était un. Un adorable gamin roux, le sourire au lèvre, pas très malin, mais il avait bon cœur. Il avait le béguin pour la fille de la jardinière, une fois, il avait arraché des roses au fond du jardin pour les lui offrir. Il avait toujours le sourire rieur. Aujourd’hui, il a l’œil torve du cadavre. Vous courriez sur le long du canal en criant, vous vous combattiez avec des bâtons en bois. Sa belle crinière rousse n'est plus qu’un chaume sec et cassant. Ses lèvres entrouvertes laissent voir des dents ébréchées. La corde n’est pas clémente avec lui, ses traits sont violacés, il se griffe la gorge pour échapper au supplice.Bientôt, un corbeau prélèvera son tribut, le privant de ses yeux vairons dont il était si fier. Voilà, il ne souffrira plus à présent. Ah qu’elle est belle ta justice ! Pendez les hauts et courts ! A ton avis, ça sera quand à ton tour d’y passer… oh non… pire ! Quand feras tu prendre tes frères d’armes ! Ça serait si simple, plus de passé pesant, juste un avenir radieux ! Mais c’est qu'il serait sarcastique ? Je baisse le regard sur la liste devant moi, viol, meurtre, torture et vandalisme. Le petit gamin est devenu un vaurien. Tu l’as tué, comme les autres. C’est faux. Oh arrête, tu sais aussi bien que moi que c’est sous ton ordre que ce pauvre gosse a été pendu, t’as privé le monde d’un criminel, wow trop bien, wouhou ! Mais c’est que t’es un vrai chien de la marine. Ce n’est pas ma faute, c’est celle du gouvernement ! Heh, Si t’as besoin de croire ça, que grand bien te fasse… Traître. Elle est belle ta justice, les hommes capturés hier ont un simulacre de procès pour être exécuté le lendemain. Ce n’est pas ma faute, c’est celle de la ville. C’est toujours la faute des autres.

Une femme me fixe à travers la foule, un sourire cruel sur le visage, les épaules détendues. Elle s’avance vers moi, des uniformes vont à sa rencontre. Ce n’est pas une menace, regarde ses yeux, regarde ses bras, il n’y a aucune menace, tu peux la laisser approcher. Je fais un signe de la main à mes subalternes, ils s’effacent. Elle s’arrête à quelques pas de l’estrade. Elle refoule un sanglot. Oh vas y, enlace la, je sais que t’en as envie, après tout, tu es un héros de la nation, tu le mérites bien ! Sens son parfum capiteux, admire ses formes généreuses, si tu lui demandes elle dira oui. Je serre les poings pour sentir mes ongles se planter dans ma paume pour éteindre ces pensées insidieuses, mais ça ne suffit pas, ça ne suffit jamais. Ah oui, c’est vrai tu as voué ton amour à une musicienne que tu as connu pendant peut être 6 mois.

-Merci ! Merci d'avoir éliminé ce chien.

Elle lui crache dessus. Si elle avait une pierre, elle l’aurait lancée. Il s’appelait Cunnioh. C’était le fils du bottier, il aimait les bonbons à la réglisse et siffler. Un soubresaut fait trembler l’abdomen de l’inconnue, l’odeur vient de lui frapper les narines, mais telle un prédateur, passé le dégoût, elle sourit de plus belle. Son arcade sourcilière a été fracturée. Mais malgré tout, elle a encore du charme. Allez vas-y, sors lui un de tes traits d’esprits dont tu as le secret, je sais que tu en meurs d’envie ! Non, pas cette fois.

-Remerciez mes subalternes, ce sont eux qui l'ont coincé !


Mon office terminé, je descends de mon piédestal  et passe devant mes troupes pour les jauger du regard. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Un des jeunes du régiment a un énorme sourire, son voisin de rang, un vétéran, lui fait un coup de coude et un clin d’œil. Ils sont fiers de toi tu sais ? Tu aurais pu dire que c’était ton devoir, s'attribuer les lauriers. Mais non, tu félicites tes hommes, c’est pour ça qu’ils sont fiers de te servir tu sais. Tu les considères. Imagine à quel point ils seraient bouleversés s’il savait qui tu étais vraiment. Le gamin va sûrement écrire dans sa correspondance à ses parents qu’il veut être comme toi ! Un chien de la marine Heh !

Mon supérieur me fait un signe encourageant de la main.

-Beau coup de filet Burden, t’as du flair pour les révolutionnaires !

Révolution mon cul, ils n’avaient aucune valeur ni engagement, le mieux qu’ils pouvaient faire c’est coller des affiches et s’en prendre aux innocents en prétendant que par leur inaction ils valident le système. Avec un peu de chance cela donnera un peu plus de pugnacité à ceux que j’ai laissé filer. Et ça me fait chier que des types du genre se prétendent rebelles, ils ne vont jamais enflammer le public. Une révolution a besoin d’un despote, pas de coupe jarrets. Je pensais qu’elle avait besoin d’une trompette. Pour tromper ? Pour faire rêver ! Finalement, ils ne sont qu’un énième sacrifice pour écarter tout soupçon de ton double jeu.

J’entame ma route sur le pavés glissant et ma garde m’emboite le pas. Déja vingt ans, putain ! et au moins la moitié que je roule pour l’armée. Si on m’avait demandé à l’époque ce que je voulais faire, je n’aurais certainement pas indiqué ce destin. Certes, je ne rêvais pas d’une vie simple, mais faite d’aventure et de reconnaissance, comme tout gosse qui se respecte. Je rêvais d’être libre, de parcourir le monde, savoir ce qui se dressait au-delà des collines et trouver l’élue de mon cœur. Et au final, ce qui s’est passé, c’est que j’ai décidé de ne pas m’emparer de la liberté pour moi seul, mais bien pour tous mes semblables. Tu es vraiment un héros tragique, hein ? oh regardez moi, oh regardez moi, le héros grandit en moi ! moi qui ne suis pourtant qu’un monstre. Oh quel magnifique discernement, c’est tellement profond que ça creuse tellement loin qu’on pourrait trouver le One Piece.

Je hâte le pas. J’ai tant de choses à faire dans mon bureau, des dossiers à classer, des rapports à écouter, des chasses aux sorcières à lancer. Des heures et des heures de tâches qui ne me laisseront pas l’occasion de penser, quel plaisir. jusqu’au terrible retour à la maison où il n’y a que le silence pour m’attendre. Oh arrête, ce silence, tu le chéris, tu en as rêvé depuis des années, sinon tu aurais cherché à le combler. Tu as accompli ton rêve, tu as tout sacrifié pour, et le prix t’es suave. car tu sais qu’il t’a offert la position que tu as toujours désiré. Dans mon bureau, une bouteille comme phare, les voix ne m’atteignent pas.


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Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Mar 30 Avr 2024 - 21:41
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Maelann n’avait encore jamais eu l’occasion de se rendre sur Horkast, mais c’est aujourd’hui chose faite. Une telle légende architecturale ne pouvait être manquée. Un passage était presque obligatoire pour un curieux tel que le samouraï. L’occasion se présenta quand un certain colonel Mizuki dut se rendre sur le pont le plus prestigieux au monde, dans le but de transmettre ses salutations au commandant sur place. C’était du moins la version officielle. Officieusement, pensait le lieutenant, il s’agissait d’une visite de contrôle et cela ne devait échapper à personne. A priori, ce serait une mission tranquille, dans laquelle les moments de service ressembleraient davantage à des permissions pour se balader. Mais en grand professionnel, Kerguerec n’abuserait pas de la situation pour tomber dans l’oisiveté.

De réputation, ce pont n’était pas le plus accueillant, pas le plus chaleureux, ni même l’endroit rêvé pour fonder une famille. Il y avait sincèrement de quoi. Au-delà de la superbe prouesse architecturale, qui n’était pas à dénigrer, la promiscuité ne pouvait que provoquer des excès de violence. L’étroitesse de cette ville longitudinale étouffa immédiatement l’épéiste lorsqu’il la foula pour la première fois. Et par-dessus tout, le colonel et lui-même, étant lieutenant, durent assister à une exécution de révolutionnaires. Pseudo-révolutionnaires, pensa l’épéiste. En effet, voilà bien longtemps que la révolution n’avait pas représenté le moindre danger pour le Gouvernement Mondial. Cette exécution, selon lui, avait pour simple but de rappeler aux rêveurs que l’espoir n’était pas permis.

Maelann trouva assez répugnant et grotesque de participer à une telle mascarade. Le temps se déroula très lentement et c’en devait insupportable. Avec un effort surhumain, il parvint à se contenir tout le long sans ne rien laisser transparaître. A la fin, suivant le colonel comme un pauvre larbin, il observa un homme félicité pour cette capture. Un moment assez gênant. Surtout que cet homme, grand, blond, ne semblait pas sauter de joie non plus. Quel genre d’idiot pourrait se satisfaire d’une telle mascarade ? Le colonel Miyuki pourra effectivement faire remonter l’efficacité du commandant Oliver. Sympathique au demeurant malgré la pression qu’il subissait. La palanquée d’officiers fut ensuite accompagnée jusqu’à la garnison. Un buffet était réservé aux invités. Alors quand Oliver invita à le suivre, le colonel Miyuki se tourna vers son lieutenant avec un large sourire : « Vous pouvez disposer, lieutenant Kerguerec. ». Probablement habitué par cette maltraitance institutionnelle, Kerguerec hocha simplement de la tête et s’arrêta au seuil de la porte.

Que faire maintenant ? se demanda-t-il bêtement, dans un couloir totalement désert. Il rebroussa chemin et marcha en direction de l’accueil. Sur son chemin, comme une brèche qui l’appela, une porte entrouverte de laquelle il entendit du mouvement. Un officier travaillait. Curieux, il s’arrêta et observa discrètement qui pouvait être l’homme dans ce bureau. C’était le blond rencontré plus tôt, le dénommé Burden. Keguerec frappa à la porte et entra poliment. Un bureau, beaucoup de paperasses, un escargo-magnéto et, au milieu de ce capharnaüm, une bouteille qui surplombait l’ensemble. Rien de mieux pour oublier ce moment passé, songea le samouraï en faisant allusion aux exécutions observées. D’ailleurs, pour une fois, il ne serait pas contre un bon verre.

« Lieutenant, Kerguerec. Mais appelle-moi Maelann. C’est donc toi le héros du jour ? »

Horkast. Il avait toujours rêvé de s’y rendre mais souhaitait maintenant y échapper le plus rapidement possible.
Brandon Burden

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Brandon Burden
Mer 1 Mai 2024 - 8:47
"ôtes ton doigt de la !"

Standing here I realize You are just like me Trying to make history But who's to judge The right from wrong When our guard is down I think we'll both agree That Violence breeds violence But in the end it has to be this way I've carved my own path You followed your wrath But maybe we're both the same The world has turned And so many have burned But nobody is to blame Yet staring across this barren wasted land I feel new life will be born Beneath the blood stained sand Beneath the blood stained sand


Un autre mardi ?


La trotteuse continue sa course folle, bien qu’inexorablement lente pour bientôt marquer 17h. Tu fais tâche à bailler, imagine si tu étais encore dans l'Open Space des lieutenants. La pile de dossiers incomplets signe l’aveu de ton échec tandis que tes collègues travaillent ardemment. Oh ferme la, ils font autant semblant de bosser que moi. Puis c’est le GT pour la fête du personnel qui m’a vidé, trois heures pour décider si mettre le château gonflable pour les enfants du personnel sur le toit de la base était une bonne idée et surtout quelle couleur choisir. C’est toi qui t'es porté volontaire. Certes. Et malgré tes propositions de pêche aux mouettes et de stand de barbe à papa aux couleurs de la marine, toujours pas de promotions en vue. Certes ! Pense au moins a signé le rapport de patrouille de ta zone et les 4 dépôts de plainte pour vol. Certes ! Au moins t’as eu une bouteille de champagne pour te remercier de participer au GT. C’est du premier prix. Certes.

Distraitement, je sors mon jeu de cartes et le compulse d’une main tout en apposant mon tampon sur plusieurs dossiers. J’hésite à passer au bar ce soir, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée. Tu pourrais aussi aller voir cette petite famille qui propose l’activité touristique de pêcher des monstres marins depuis le haut du pont avec leurs fil de pêche démesuré. J’ai déjà fait ça hier ! Les cartes s’étalent sur la table, leurs savoirs ésotériques s’offrent à toi tel un champ de fleurs, vas tu écouter leur sagesse ancestrale ou réinterpréter leur sens ou les retirer jusqu'à obtenir satisfaction ?

L’ermite trône aux côtés de l’étoile, du soleil et de la tempérance inversée, la somme de leurs chiffres indiquent l'absence de gueule de bois, et la signification de leurs lectures indique une rencontre propice à la fortune, un très bon présage pour boire, assurément. Partiellement convaincu, je tire deux nouvelles cartes. Le diable et le pendu, cette soirée amènera la ruine, mais a qui ? Je tente un nouveau tirage, puis un autre jusqu'à obtenir. Ce soir a l’happy hour, un type, pas toi, offrira plusieurs tournées générales et en plus il y a de fortes chances qu’il y aura un nouveau fût de bière de la brasserie des pingouins de Torino. Banco !

C’est à cet instant qu’un type pénètre dans mon antre, mal rasé, les cheveux en friche, l'œil vif et sabre à la taille, l’archétype même de l’épéiste qui met pas de déodorant. Pris au dépourvu, je réajuste mon couvre-chef pour m’assurer de bien masquer mon troisième œil, et fixe par-dessus mes verres fumés l’énergumène ayant manifestement un rang de lieutenant. Dis lui que les toilettes c’est la porte d’à côté. Il s’exprime alors à propos d’un héros. T’es un héros toi ? Je pense pas. J’imagine qu’il t’as confondu avec l’autre Brandon Burden. Le chauve qui bosse au mess ? Oui, il vient toujours en avance pour faire mariner un peu plus longtemps les lardons pour rendre les plats plus goutûs. Même moi je ne viens jamais à l’avance au taf, c’est un vrai héros, pour sûr. Quelques secondes passent pour laisser le temps au dénommé Maellan de s’assurer qu’il ne me confond pas avec le cuistot de la base. Un souvenir de la matinée me revient. Il était à la pendaison de ce matin, d’un groupe de marins en passage. Je tire une carte, le diable. Un diable qui tuttoye, 87% de chance qu’il s’agisse d’un officier en recherche de compagnie. J’avise une attitude de copain de l'oppression patronale. Je lui offre mon sourire le plus sincèrement factice.

-Lieutenant Burden, tu peux m'appeler Brand’.


Mon regard se porte sur l’horloge, 16h56, une heure raisonnable pour partir au vu de la journée éreintante.

-T’as assisté aux réjouissances de la matinée ? ça faisait trois mois qu’ils patientent en cellule, on aurait pu attendre 14h avant de les pendre, le canal aurait sentit mieux. Mais le colon voulait vous faire cet honneur pour vous montrer qu’on tient bien la ville.


C’est vraiment ta première phrase à ce type ? Boh…il est pas rasé, il doit être trop rustre pour avoir des manières. Sur cet élan de sagesse je me redresse et range approximativement les rapports à être envoyés dans l’étagère des communications externes. D’un lancer habille, je lance ma veste d’officier sur une patère et intervertis mon képi avec un bonnet difforme.

-Ça te dit une balade touristique puis qu’on se prenne une chope ? On va juste passer au vestiaire pour passer en tenue de ville si ça te dérange pas, la bière a moins bon goût en uniforme.


Ce n’est certainement pas mon premier rodéo, en tant que point de passage pour beaucoup d’officiers, on a souvent la visite d’officier externe, toujours l’occasion d’en apprendre plus sur le grand tout. On se retrouve pile au milieu du pont, si bien que la plupart des navires font escale dans nos quais pour se réapprovisionner et permettre à leur équipage de se dégourdir avant de reprendre plusieurs semaines de traversée. On papote en chemin, les badineries habituelles. Je lui pointe quelques points d’intérêts du doigt, on emprunte un taxicanal pour quelques brasses, et on aboutit enfin au bar de l’abysse. Mon rade préféré, bâtit en partie dans le vide, avec une baie d’observation qui donne sur l’immensité bleue. Un des rares endroits où l’on peut profiter du ciel, sans pollution urbaine dans le champ de vision. Le barman, un gaillard rougeaud, nous salue et pointe du doigt une table accolée au velux.


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Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Mer 1 Mai 2024 - 13:35
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Un sourire faussement amical, un langage fort sympathique, peut-être trop. En ce point, les deux hommes se ressemblaient. Faire semblant d’accepter les ordres, sourire aux officiers, obéir docilement… Ce Burden, il en était sûr, faisait plus ou moins la même chose. Il ne semblait pas non plus porter dans son cœur l’exécution qui avait eu lieu quelques heures auparavant. C’était du moins l’interprétation que s’en faisait Maelann en l’écoutant. Peut-être faisait-il fausse route mais il s’en moquait totalement. Rares étaient ceux qui se satisfaisaient d’un tel spectacle. Seuls les fous ou les ambitieux jouissaient d’une telle vision d’horreur. Alors quand ce dernier lui proposa de visiter la ville, le lieutenant en fut réjoui, mais pour ce qui était de se changer…

« Je n’ai que cette tenue… Je veux dire par là qu’en dehors de ce veston d’officier, je ne porte que des kimonos. Et des getas. », fit-il d’un air presque embarrassé.

Burden haussa simplement les épaules. Il connaissait les codes locaux, Maelann pouvait lui faire confiance. Le blondinet se changea, le samouraï confia son uniforme à l’un de ses hommes de confiance puis, ensemble, ils quittèrent la caserne et commencèrent une visite de la ville. Lac Duke était une immense ville, active, bruyante, étroite, où la violence ne faisait que croitre au fil des jours. Manque d’intimité, promiscuité, tout cela entraînait une escalade qu’on ne pouvait plus arrêter. Passer du rêve à la réalité. Kerguerec, au-delà de cette architecture, espérait retrouver une ville toute aussi fantastique, mais il n’en était rien. Par ailleurs, les personnes rencontrées n’inspiraient pas la joie de vivre. Finalement, le touriste qu’était aujourd’hui l’officier en avait vu bien assez. Brand’ semblait l’avoir compris et les emmenèrent vers sa taverne favorite (désolé, Joe).

Confortablement installé au comptoir de celle-ci, ils commandèrent alors deux bonnes chopes. Il y avait du monde, le coin brassait pas mal de monde. En même temps, c’était probablement le lieu où tous pouvaient se détendre dans ce climat anxiogène. D’ailleurs, Maelann ne pouvait pas dire qu’il se sentait des plus à l’aise, ainsi fusillé de regards hostiles. Les touristes n’étaient pas les bienvenus. Les deux hommes trinquèrent et burent silencieusement. Rafraichissante, pensa le lieutenant. Malgré tout, il ne put s’empêcher de rester sur ses gardes. Inconsciemment, sa main libre était prête à dégainer son arme pour se défendre. Il décida néanmoins de se concentrer sur le soldat qui l’avait invitée. En savoir davantage sur lui, sur cette ville.

« Et sinon, tu te plais bien ici ? Ça n’a pas l’air facile tous les jours. », fit-il en inclinant légèrement la tête vers son interlocuteur pour l’observer.

Dis-moi qui tu es, Burden, songea l’épéiste. Tant de mystères émanait de cet individu tantôt oublié, tantôt salué en héros.

Brandon Burden

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Brandon Burden
Ven 3 Mai 2024 - 7:26
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Un autre mardi ?

On est bien peinard dans ce bar, un peu plus onéreux que la moyenne, pas de fauteurs de troubles, ni d’ivrognes juste quelques collègues des deux bords, et les quelques privilégiés qui sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. Mon compagnon de boisson du soir, lui , semblait sur ses gardes. Le type était certainement de Flevance, le plus haut taux de criminalité qu’il n'avait jamais rencontré était peut être une bousculade entre deux civils qui se sont alors invectivés. Je le plains un peu, il est assis sur une poudrière et ne se rend même pas compte qu’il fait nuit et que tout le monde se promène avec une allumette, surtout pour révéler les personnes à crans. La conversation déboule enfin sur ses inquiétudes relatives à la douce quiétude des abords de square one. N’oublie pas de renouveler ton abonnement à square fresh, pour avoir des produits frais et de qualités amenés à ta porte sans risque qu’ils soient chapardés en chemin. Ah oui en effet, merci ! Je prends alors une pose de conspirateur, verre à la main.


-Quitte à choisir ça ne me dérangerait pas de taffer sur une île avec de l’herbe, des plages, et un bas taux de criminalité. Mais il faut bien des soldats pour protéger ce petit bout de paradis. Et toi t’es caserné où ? ça te plait ? Je te laisse le temps de penser à une belle anecdote, je vais m’en griller une..


Le climat presque clément de cet après-midi a laissé place à la fraîcheur moite typique du pont, quand on vit au-dessus de la mer, on ne reste jamais sec bien longtemps. C’est alors qu’un type trapu s’approche de moi, le genre de type pour qui être intimidant est son état au repos, Franck. Révolutionnaires et garde du corps de la cross guild, videur pour le club d’en face. Un type plutôt sympathique s’il n’était pas fan inconditionnel des romans d’espionnage et prenait plus de temps à trouver des modes de communication cool et subtil plutôt que de penser à leur pertinence ou la qualité du message.

-j’ai plus de clopes, je peux t’en taxer une l’ami ?


Sa grande idée est de transmettre des messages à la loge écrit à l'encre sympathique sur du papier de cigarette. Idée brillante si l’on omet les non fumeurs, et la praticité de la lecture ou de l’écriture. Je le suspecte d’y avoir pensé juste comme prétexte pour taxer des clopes à tout le monde. Je n’ai rien à lui transmettre aujourd'hui, si ce n’est une clope normale. Il me remercie et reprend sa démarche chaloupée jusqu'à son lieu de travail tout content d'avoir une cigarette gratuite. Au moins, on a pas suivi son idée de base de sténographie a base de poids, type de tabac, couleur de filtre et marque du papier.

Agacé j’écrase le demi mégot restant et retourne à l’intérieur. Le touriste est toujours là à siroter sa bière dans un coin, aucun autre convives n’a semblé avoir envie de parler de la météo avec lui. Je retourne donc auprès de mon infortuné compagnon en me demandant si cette rencontre anodine nous amènera un jour à vivre dans une petite hutte en tant que gentils voisins pour infiltrer les rangs d'une impératrice. Depuis le bar, le patron fait un signe de la main à son habitué préféré, et je le salue en sachant qu’il offrira sa tournée comme chaque mardi. Je ne ferai pas la soirée trop longue, demain je travaille. Donc pour clore au plus vite les réjouissances, j’ai ma petite idée.

-Hé béh, c'est intéressant ce que tu racontes, dis tu penses qu’une société sans politique, ça peut exister ?


L'alcool a mauvais goût ce soir.




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Dernière édition par Brandon Burden le Mar 7 Mai 2024 - 21:41, édité 1 fois
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Ven 3 Mai 2024 - 23:50
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Le lieutenant Kerguerec commença à s’apaiser un peu plus. En y regardant d’un peu plus près, l’établissement était d’un standing un peu élevé que ce qu’il avait imaginé. La clientèle, certes pas des plus agréables, était plus civilisée que la plupart des bars miteux rencontrés jusqu’ici. Il se détendit. Burden, quant à lui, était carrément à son aise, comme chez lui, et répondit à la question d’un air des plus décontractés. Une réponse honnête. S'il le pouvait, il bosserait dans un coin plus tranquille, plus serein, avec un décor bien plus exotique. Pour ce qui était de ce petit bout de paradis, on repassera. Le soldat originaire d’Horkast lui retourna ensuite la question, mais partit à la recherche d’une cigarette avant d’écouter la réponse.

Quand il revint, quelques minutes plus tard, Maelann ne sut toujours pas quoi lui raconter : « Caserné, je ne le suis pas. J’ai cette chance ou malchance de passer plus de temps à bord d’un navire que chez moi. Ce qui tombe plutôt bien, car je n’ai pas de chez moi à proprement parler. Ma vie, ce sont mes hommes, mon navire… enfin rien ne m’appartient, je ne suis que lieutenant. ». Kerguerec était officiellement le type le plus ennuyant de l’univers. Un pauvre type qui vouait sa vie à son boulot, à l’art du bushido et à la pêche. Des anecdotes, il pouvait potentiellement en avoir quelques-unes, surtout avec ses dernières missions, mais ce n’était que de l’aventure. Comme la fois où il inspecta un bâtiment désaffecté, réputé pour être hanté, croyant qu’il ne l’était pas et qui était finalement le refuge d’un docteur aux ambitions démesurées. A tel point qu’un équipage pirate, sa cible initiale, s’était fait complètement lobotomiser et doper, à tel point que leur apparence n’avait plus rien d’humaine. Leur force non plus, d’ailleurs. L’épéiste se caressa les côtes en l’honneur de ce douloureux souvenir.

« A part ça, rien de bien spécial. », conclut-il en évoquant aussi la fois où une civile avait activement participé, à bord de son navire, à une bataille navale. Il l’avait naturellement dissimulé à ses supérieurs dans son rapport. Quelle imprudence ! Le patron du bar semblait bien connaître Brandon et offrit sa tournée. Joie. Le lieutenant but rapidement une gorgée, comme assoiffé, alors que ce n’était pas dans ses habitudes. Il se raisonna et décida de boire lentement. On ne savait pas de quoi serait faite la journée de demain avec le colonel Miyuki. Puis, comme un signe du destin, Burden posa une question qui sonnait comme une fin de soirée. Sage homme, songea Maelann en imaginant que le soldat souhaitait lui aussi rentrer pour se reposer et arriver au travail en bon état.

« Une société sans politique, hein ? Cela amène une seconde question : l’Homme est-il autonome ? Si oui, alors nous pourrons envisager un monde sans politique. Mais nous connaissons tous les deux les perversions de l’Homme, ses tendances à vouloir dominer, posséder… Une justice semble être nécessaire pour préserver un semblant de paix. Une justice nécessiterait-elle de la politique ? Probablement. Qu’en penses-tu ? »

Le samouraï se détesta tant sa réponse était aussi nulle qu’inutile. Néanmoins, son compagnon de soirée n’aurait probablement rien à redire et mettrait fin à cette soirée. Mais cette question poussa l’officier à s’interroger malgré tout sur l’état de la société. Peut-être était-ce l’effet indésirable des pintes ? Le Gouvernement Mondial représentait-il une bénédiction pour le monde ? Et pourquoi avait-il décidé de s’engager dans les rangs de la marine, déjà ? Oui. Avoir un revenu stable, régulier et ainsi offrir une nouvelle vie à sa famille. Avait-il une fois pensé à sa place au sein de cette société ? De cette organisation à laquelle il contribuait ?
Brandon Burden

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Brandon Burden
Sam 4 Mai 2024 - 11:41
"ôtes ton doigt de la !"
Brandon Burden a écrit:

Standing here I realize You are just like me Trying to make history But who's to judge The right from wrong When our guard is down I think we'll both agree That Violence breeds violence But in the end it has to be this way I've carved my own path You followed your wrath But maybe we're both the same The world has turned And so many have burned But nobody is to blame Yet staring across this barren wasted land I feel new life will be born Beneath the blood stained sand Beneath the blood stained sand


Un autre mardi ?

Une réponse en bonne et due forme, je n’attendais rien de plus, ni rien de moins du garçon. Tu te souviens de ce qu’il a dit après la première phrase ? Non, pas le moins du monde. Ayaaa, faut apprendre à écouter les gens, tu sais ? C’est pas très poli ! Je suis fortement alcoolisé, je ne sais pas tout suivre. Tu as juste bu deux bières faiblement alcoolisées, et tu en entames une troisième qui l’est tout autant. Je préserve mon foie ! Pour une fois, allez essaie de lui répondre quelque chose d’intelligent.

-Oaui, tu vois… mec… Comment pourrait-on tous vivre en harmonie, sans avoir besoin de tout ce truc compliqué de gouvernement et de faire des trucs pour faire des trucs. Genre, imagine si on devait pas tous suivre des règles fixées par quelques personnes en haut, hein ? On se prendrait la tête et ça serait le chaos, l’autonomie mène à l’égarement. Y’a un mec qui un jour à dit la société c’est comme un pédalo, si tout le monde pédale ensemble, on avance ! La société c’est l’océan, la politique, le pédalo et la justice c’est de pédaler à la même cadence pour le bien commun. Sans tout ça on se noierait.


Renversant, tu t’es surpassé sur ce coup là. Je connais au moins dix-huit auteurs qui se sont retournés dans leur tombe, et treize autres qui ont décidé d’atteindre le nirvana pour ne plus jamais avoir à se réincarner en ce bas monde. Imagine si j’avais dis un truc controversé et qu’il développait des doutes sur mes allégeances révolutionnaire, ou un truc intelligent pour continuer à débattre, ça sera l’enfer. Belle analogie sur “Le panoptiqueque généralisé gouvernemental à l’ère de l’uniformisation des forces armées” de Rutler Mac crow, cela dit, ça donne presque l’impression que t’as lu le bouquin.

-Voilà, voilà… il est déjà si tard…


Je regarde ma montre, il est 20H03.

-... le temps passe si vite quand on s’amuse ! Il va falloir rentrer, on a une longue journée demain !


On ramène nos verres et comptoir pour sortir dans la nuit froide, la nuit tombe vite sur Horkast. Pour gagner du temps, je propose à mon collègue de prendre des petites rues, il y a principalement des petites rues à Horkast, mais cela évite la zone du canal. Le génie architectural du lieu fait que tous les égouts se déversent dans le canal. Chose qui ne pose pas trop de problèmes en journée. Par contre le soir, sans les flux et reflux des écluses, les excréments ne sont évacués que par le courant naturel. Si bien qu’une douce effluve flotte aux alentours du canal jusqu’au lever du soleil.

C’est alors que surgissent des ombres quatres types efflanqués de couteau aussi maigre qu'eux. Contre toute attente ce n’est pas une bande de boy scout venu vendre des sous verre, mais bien des personnes qui sortent le banal dicton de “la bourse ou la vie”.Si on les compte comme heure supplémentaire, on devra faire une demande de récup  pour la semaine prochaine, imagine un jour de congé extra-légal! Oui, mais pour quoi faire ? Et si on apprenait la broderie ? Sitôt fait qu’ils ont terminé leur phrase, un hululement bestial résonne dans la rue adjacente. Le fameux coup de l’embuscade de l’embuscade, un classique. Je fais un petit geste à Maellan pour l’inciter à rester tranquille.

Un colosse en short efflanqué de deux jeunes aussi massifs que lui et percutent les infortunés antagonistes d’un triple dropkick.Nos assaillants, sont rapidement mis au tapis, et je suspecte même le dernier de faire le mort pour éviter de se prendre des coups supplémentaires. La menace écartée, celui qui a mené l’assaut, un homme d’un certain âge vient nous serrer la main tout sourire. Enfin, d’une élégante courbure, il nous présente son chapeau à plumes.

-Bien le bonsoir, fiers concitoyens, vous pouvez remercier la cross-guild pour vous sortir de ce mauvais pas ! N’hésitez pas à nous remettre un pourboire et souscrire à l'abonnement “safe crossing” pour vaquer sereinement à vos activités !
-c’est que j’ai déjà la protection résiduaires avec mon abonnement square fresh premium…


Il couvre à nouveau son crâne dégarni de son chapeau fantaisiste.

-oh grand merci pour votre patronage très estimé clients !
-pap… capichef, c'est Billy la fouine, il a une prime de 3400,45 berrys !
-grand dieux, nous n’avons pas perdu notre journée, en route les garçons, nous ne sommes pas payé à l'heure ! Et chers concitoyens, n’oubliez pas ! LA CROSS GUILD VOTRE CONTRAT DE CONFIANCE !

Il n’y a vraiment qu’ici que nous pouvons rencontrer de si belles entreprises familiales. Nos sauveurs s’en vont donc à grand pas en traînant derrière eux les criminels. C’est ma zone, il faudra donc que je signe de la paperasse pour ce fameux Billy demain, la flemme.Par la même occasion, il faudra que je revoie avec les gars le trajet des patrouilles, et que je demande à mes supérieurs plus de troupes. Les malfrats mettent un ou deux jours à comprendre le tracé de nos rondes, si bien qu’il faudrait presque revoir tous les jours de nouveaux parcours et horaires, mais je n’ai pas ce temps à ma disposition.

-On s’y habitue assez vite, c’est presque pittoresque.


On reprend notre route et on se fait apostropher une nouvelle fois, mais cette fois-ci par une connaissance. Un petit malin qui avec sa femme a créer le premier établissement touristique de pèche sportive de tout Lake Duke. Il va sans dire que 99% des touristes dépensent des coquettes sommes pour rester assis avec un câble de plusieurs centaines de mètre au bout du bras dans l’espoir qu'un poisson morde à l’hameçon, ce qui n’arrive presque jamais. Comme je l’avais une fois sauvé de malfrats, et acheté un de ses fils de pêche, il m’avait à la bonne et me permettait de pêcher gratuitement. Bien que je le suspecte de vouloir juste créer de l’activité pour attirer le chaland. Il nous annonce alors qu’il a enfin reçu de quoi faire une parfaite attraction. Un fil de pêche fluorescent pour pêcher de nuit. C’est tellement stupide que c’est un coup de marketing génial. Je soupire en voyant les yeux pleins d’étoiles du samouraï.

-Ca te dit ?



» Sherlock (www.)


Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Dim 5 Mai 2024 - 17:40
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Quel étrange discours, songea l’épéiste en écoutant son comparse, tentant même d’imaginer ses paroles. Cela n’avait pas le moindre sens et ne ressemblait absolument à rien. Mais en y réfléchissant un peu plus, c’était une image assez intéressante. Les Hommes avaient besoin d’être guidé par une haute autorité, spirituelle ou politique, pour fixer des limites à leurs ambitions ou à leurs pulsions. N’existait-il pas d’autres solutions ? Fallait-il systématiquement qu’une entité dictât les règles à suivre ? Les Hommes au sommet de la hiérarchie, gavés d’or et omnipotents, étaient souvent les plus grands criminels, finalement. Ils avaient juste les moyens de placer des coupables désignés, maquiller leurs méfaits et manipuler l’information. On ne pouvait rivaliser.

Les deux hommes se regardèrent, restèrent silencieux. La réponse ennuyante de l’un, celle complètement farfelue de l’autre, les laissèrent pantois et songeurs. A tel point que Burden préféra finalement mettre fin à ce petit rencard, annonçant qu’il était tard et qu’une rude journée les attendait demain. Maelann savait qu’il n’était pas si tard. Ils quittèrent la taverne, le soldat local donna quelques recommandations pour rentrer, puis ils étaient fin prêts à se séparer. Mais une scène complètement improbable vint retarder cette séparation. Des malfrats, puis une intervention musclée de la Cross Guild, avec tout un dicton publicitaire parfaitement bien rôdé. Quel merveilleux spectacle, pensa le samouraï en félicitant intérieurement cette propagande. Le danger, pour le Gouvernement Mondial, était que des indépendants pareils passaient pour des héros et que le marine ne se contentât de la seconde place.

« Charmante ville. », fit Kerguerec par politesse.

Ils reprirent leur marche et tombèrent sur des connaissances de Brandon. Ils tenaient un commerce florissant, une entreprise de pêche sportive, de longs câbles pour atteindre l’eau. Grand amateur de pêche, Maelann était curieux d’essayer et accepta la proposition de son collègue. Cependant, l’aspect « bling-bling » de l’équipement le dérangeait et il craignait qu’aucun poisson ne mordît à l’hameçon. Ils n’étaient pas si stupides et ne nageaient que rarement proche des remparts et des ports. Ce n’était qu’une pompe à fric pour attirer les touristes et il était bien heureux d’en profiter gratuitement. Mais malgré ces conditions particulières, cette pêche qui se trouvera certainement infructueuse, l’officier appréciait de se retrouver en ce lieu, au calme, à observer le calme de la mer.

« Tes amis sont des escrocs. Des gens ont-ils déjà remonté le moindre poisson ? », demanda-t-il sans réellement attendre de réponse, se doutant déjà de la réponse. S’il appréciait le silence, ce n’était pas forcément le cas de tout le monde, alors il préféra ne pas l’imposer à son comparse : « Et sinon, qu’est-ce qui t’a poussé à rentrer dans la marine ? Et t’envisages quoi pour la suite ? Demeurer ici à Horkast ou voir du pays ? ». Des questions que le lieutenant Kerguerec pouvait naturellement se poser à lui-même. Que comptait-il faire ? Prendre un tout petit peu de galon et s’installer dans une garnison sans histoire ? Une vie paisible, sans danger, uniquement de la gérance administrative. Peut-être pourra-t-il songer à construire une famille ? Ramener ses parents dans ce lieu sûr ?

Tant de questions sans réponse.
Brandon Burden

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Brandon Burden
Lun 6 Mai 2024 - 19:33
"ôtes ton doigt de la !"
Brandon Burden a écrit:
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Standing here I realize You are just like me Trying to make history But who's to judge The right from wrong When our guard is down I think we'll both agree That Violence breeds violence But in the end it has to be this way I've carved my own path You followed your wrath But maybe we're both the same The world has turned And so many have burned But nobody is to blame Yet staring across this barren wasted land I feel new life will be born Beneath the blood stained sand Beneath the blood stained sand


Un autre mardi ?


On s’installe donc sur des tabourets de pêches ingénieusement fabriqués pour êtres les moins confortables possibles. On s’installe au niveaux des cannes à pêches, modèle qui d’après les tenanciers provient des chalutiers qui pêchent sur Calm Belt, mais qui d’après moi proviennent surtout du laboratoire d’un fou dangereux qui s’est demandé comment créer une canne pour ce type d’environnement. L’objet ressemble donc plus à un ensemble de poulies sur un cadre en acier boulonné aux arêtes du pont, sur lequel est posé une petite poutre pour faire office de canne. Je suis presque sûr qu’ils utilisent le même système dans les clochers, le premier but du jeu est de projeter sa ligne en faisant osciller le cadre, ce qui n’est pas gagné. Le propriétaire nous apporte des canettes de bière et va se poser à la canne la plus loin de nous.

-Ce sont plus des forains que des escrocs, ce n’est pas bien différent des mailloches de fêtes foraines, ou de tir à la carabine, le but est plus de faire de son mieux que de ramener une prise. Ça fait des chouettes activités de team building. Ils offrent même des poisons en bois en prix de consolation. Entre nous, je préfère ce genre de commerce inoffensif a voir plus de précarité et de personnes qui ont besoin de racket pour vivre. Puis il y a souvent des prises, le problème est de tracter un monstre marin de 1,2 tonne avec un moulinet et des fils qui peuvent en supporter une. Les malfrats ont l’habitude de balancer leurs victimes par dessus bord, il faut régulièrement embaucher des exterminateurs pour éviter que les gros carnivores qui ont pris goût à la chaire humaine n’infestent les alentours du pont.


Tu sais, je pense qu’il se serait bien passé d'un cours accéléré sur l’océanographie et les autos-entrepreneurs, t’as pas besoin d'étaler ta science a chaque fois. Il avait l’air intéressé ! C’est quoi le prochain stop ? La boutique de cartes postales sur brique pour qu'il parle à sa famille de la belle horkast. Il pourrait même leur parler de la fontaine aux lions dont tu lui a fait tout l’historique. C’est un joyau architectural rare ! T’es un meilleur guide touristique que marin, il est pas trop tard pour se réorienter. Le samouraï me coupe dans mon introspection d’une autre question.

-C’était juste la meilleure option que j’avais pour faire carrière, j’étais dans un orphelinat militaire cela n’offre pas 1000 possibilités. Je pense que je finirai par être mobilisé ailleurs ou demander d’être muté, mais j’aimerais rendre le coin meilleur avant de partir… et toi ?


Tu te prends vraiment pas pour de la merde, comme si un petit lieutenant de rien du tout pourrais changer les choses. Tu n’es rien, ni personne, tu n’as pas de grandes qualités et tu n’es même pas pleinement humain. C’est agréable de penser le contraire. Berces toi autant d’illusions que tu veux, je serai toujours là pour te ramener les pieds sur terre. Tu fais chier. Tu as besoin de moi ! Tu n’es rien sans moi !

C’est à ce moment qu’une énorme tension fait vibrer la ligne du samouraï.







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Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Mer 8 Mai 2024 - 14:34
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S’il se rappelait les forains rencontrés sur Orange Town, la différence entre escroc et forain devait être minime. Les explications de Brandon l’amusaient, elles étaient précises, détaillées et pleines d’anecdotes. Il avait tout de même mentionné des gros carnivores, alors peut-être que quelques monstres marins pouvaient trainer dans les parages. En même temps, jeter des cadavres devaient aider à les rapprocher. Maelann décida tout de même de rester un minimum vigilant, de crainte d’être surpris par une subite traction. Il écouta ensuite les raisons qui avaient poussé ce mystérieux personnage à intégrer la marine et ses perspectives. Mais alors qu’il s’apprêtait à lui répondre, une traction l’en empêcha et le surprit.

La puissance ou le poids de la chose se trouvant au bout de l’hameçon l’attirait vers le bas. « Burden, aide-moi ! Hors de question qu’on laisse cette chose s’échapper ou qu’elle m’entraîne au fond de ce cimetière ! », beugla le samouraï, décidemment motivé à remonter sa prise. Le blond l’épaula sans attendre et tira avec lui. Ils tirèrent, tirèrent, tandis que Kerguerec moulinet dans le même temps. Le câble était assez robuste. A deux, ils parvenaient tant bien que mal à remonter la prise, sans être en mesure de voir de quoi il s’agissait. Ce fut après de courtes minutes d’effort, qu’ils finirent par se renverser en arrière, voyant une masse passer au-dessus d’eux. L’excitation était à son comble. Maelann se remit sur ses appuis, dégaina sa lame pour en découdre, mais s’aperçut hélas qu’il ne s’agissait que de la vieille épave d’une barque…

« Alors ça… », fit l’épéiste en regardant l’épave lamentable s’écraser au sol derrière eux. Les deux échangèrent un regard et se mirent à exploser de rire tant ces efforts furent inutiles. La scène du lieutenant prêt à en découdre avec une barque… « Heureusement que le ridicule ne tue. Bien longtemps qu’on m’aurait enterré. », reprit-il en se grattant la tête, embarrassé. Cette sortie eut le mérité de détendre un peu l’officier qui n’avait pas rencontré de nouvelles têtes depuis bien longtemps. Le boulot avait été sa seule distraction ces derniers mois. Ce lieutenant Burden était un chic type. Il ne payait pas de mine aux premiers abords, mais un bon fond s’en dégageait finalement. Rares étaient ceux avec lesquels Maelann pouvait s’entendre. Exceptés ces hommes, il ne s’était lié d’amitié avec le Sega et Bunny. C’était pour dire. Des cas aussi ravagés que lui.

Ils convinrent tous deux qu’il était temps de rentrer. Manquer à l’appel du matin était répréhensible de sanctions. Ils quittèrent la zone de pêche, se retrouvèrent de nouveau au cœur de la ville. Brandon rappela au touriste les rues à éviter, puis ils se serrèrent la main avant de se séparer. Ils n’avaient pas trop bu, ils ne se coucheraient pas excessivement tard et avaient bien profité. Kerguerec ignorait combien de temps durerait leur séjour sur Horkast, peut-être que Miyuki déciderait de repartir dès demain. Peut-être prolongera-t-il. Nul ne le savait et cette soirée resterait peut-être la dernière en ces lieux.

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