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Ô Dieu de la Mer [Quête - ft. Namir]

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Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Jeu 18 Avr 2024 - 14:09
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La situation ne s’arrangeait guère. Le pirate qui avait pris le port en otage fut arrêté et mis dans les cachots de Torino, sous la responsabilité de d’Hubert Quint, commandant de la garnison de l’île. Et après avoir fait le point sur la situation, Maelann comprit que les navires qui entouraient le port étaient en fait une flottille d’un capitaine rival à celui appréhendé précédemment. De sa longue-vue, il observa la situation et resta songeur. Il n’y avait aucun mouvement pour l’instant. Ses hommes attendaient les ordres, eux aussi songeurs quant à la situation qui se présentaient à eux.

« Qu’en pensez-vous, Kerguerec ? », demanda le commandant Quint.
« Je vais devoir une nouvelle fois vous solliciter, commandant. Ces pirates ont certes bloqué le port commercial, mais le port militaire se trouve plus loin. Avant qu’ils ne s’en rendent compte, j’aimerais que l’on parte à l’assaut en les contournant. », rétorqua Maelann avec calme, toujours avec la longue-vue.
« Excellente idée, Kerguerec. »
« En plus de vos navires, j’aurais besoin de l’ensemble de vos hommes. Une partie que vous superviserez ici. Vous commencerez des tirs de sommation pour attirer leur attention, pendant que nous prendrons le large pour les prendre à revers. »

Le vieil homme, celui que l’on nommait « l’Erudit », sembla prendre le temps de réfléchir au plan du jeune lieutenant. Un savant n’avait pas forcément l’expérience des champs de bataille, encore moins des batailles navales, mais Quint n’était que commandant du fait de ses interventions idéologiques controversées. Si Maelann se taisait lâchement, c’était justement pour ne pas griller sa carrière, mais il approuvait entièrement l’avis de l’officier de Torina au sujet du Buster-Call. Une véritable abomination qui provoquait bien trop de dommages collatéraux. Finalement, on ne pouvait être certain des chiffres annoncés, mais le lieutenant imaginait sans mal qu’il y avait autant de dégâts chez l’ennemi que chez les civils.

Le lieutenant Kerguerec se rendit au port militaire avec une troupe d’hommes, qu’il séparera en plusieurs groupes une fois sur place. Les navires commencèrent à se déployer et, rapidement, prirent le large pour être masqué. Quint et Kerguerec restèrent en communication à l’aide d’un escargophone. Quand les navires, après une certaine distance, décidèrent de repiquer vers le port commercial, Maelann prévint le commandant pour commencer les festivités. Quelques minutes plus tard, on put entendre des tirs au loin, en direction de Torino. La partie était loin d’être gagnée. Cette attaque repiquée impliquait d’être rapide et sans pitié. Des abordages et une bataille sans auraient lieu.

« Commandant Quint ? », dit Maelann.
« Dites-moi, lieutenant. »
« Quand nous aurons commencé à aborder les navires ennemis, pourriez-vous réquisitionner les vaisseaux les plus rapides du port et nous rejoindre avec vos hommes ? En plus de l’avantage numérique, nous pourrons rapatrier blessés et prisonniers sur la terre ferme. », expliqua le lieutenant, tout en douceur.
« Entendu. », fit-il sobrement. « Et lieutenant… bon courage. Revenez-moi en un seul morceau. J’aurais quelques questions à vous poser autour d’un verre. »

Fin des transmissions. Maelann remit l’escargophone à un soldat qui était chargé de le ranger à sa place. Si cela ne se voyait pas, l’épéiste appréhendait ce moment. En effet, c’était l’une de ses premières batailles, probablement la première en étant le plus haut gardé. En d’autres termes, on lui reprocherait les pertes d’échec, mais on le féliciterait en cas de réussite. Mais rien de tout cela le motivait. Il espérait seulement sauver Torino et garder en vie un maximum de soldats, tout en étant ferme avec l’ennemi. Les pirates se permettaient des choses qu’ils n’auraient imaginé en d’autres époques ultérieures. Le monde changeait et la marine voyait son prestige s’éloigner au gré du vent. Un énième élément vint confirmer cette douloureuse pensée. Alors qu’il s’apprêtait à motiver les troupes avec un discours improvisé, des soldats se présentèrent à lui, tenant à bout de bras une personne qui lui était familière.

« Lieutenant ! Nous avons un problème ! », dit formellement l’un des soldats.

De la surprise à la colère, Kerguerec dut lutter intérieurement pour ne pas flancher. Finalement, il colla sa main droite à son visage, désespéré par la situation. Il s’agissait de la blonde qui, par des malheureux hasards, s’était plusieurs retrouvée sur son chemin. La blonde au caractère bien trempé. Indécollable.

« Encore toi… Tu ne comprends décidément pas où est ta place, canaille. Enfermez-la dans les cachots, soldats. En espérant qu’aucun boulet ne l’atteigne. », ordonna-t-il en se détournant de cette dernière. Il n’avait pas le temps de s’occuper de ce genre d’enfantillages. Devant lui, une guerre l’attendait. Il n’avait pas d’autre choix que de l’emporter sur l’ennemi, et pour cela, toute son attention devait être dirigé vers ce seul et unique objectif.

Namir Foghorn

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Namir Foghorn
Admin
Jeu 2 Mai 2024 - 0:35
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Namir se retrouvait dans les mains de deux marins de l’équipage qui la gardaient pour la mettre en cellule. Elle qui voulait se rapprocher pour filer discrètement en prenant le contrôle d’un navire, ça commençait mal. Très mal. Elle n’avait pas de menottes aux poignets, mais elle ne devait pas être passée loin. Quelques secondes plus tard, elle se retrouvait dans les couloirs du navire des chiens du Gouvernement Mondial. Le chaos régnait ainsi que les préparatifs pour la bataille navale qui n’allait pas tarder à exploser.

La cuisinière tenta bien de se défiler en utilisant la foule pour perdre ses deux gardes du corps, néanmoins, elle se retrouva toujours avec eux à quelques centimètres derrière elle. Ils venaient de passer le pont intermédiaire, les voilà dans les cachots et la cale. Elle se retourna pour voir que les deux hommes n’avaient pas arrêté de lui servir d’escorte. Elle se retrouva rapidement derrière les barreaux. Elle enrageait, elle n’était partie de Syphange que depuis quelques jours qu’elle se retrouvait déjà emprisonnée ! Par un petit bureaucrate en plus de ça !

- Quand je les retrouverais, je vais leur mettre ma main dans la gueule à cette bande de cons… Elle grognait dans sa barbe pour ne pas se faire entendre.

- qu’est-ce que tu as dit ? Les sourcils froncés, le plus gradé des deux ne semblait pas aimer la pistolera.

- Juste que j’aurais préféré rester à terre avec ce traitement. Elle souffla, jouant les victimes. Moi qui pensais que vous alliez me défendre au moins, mais même pas, vous me traitez comme une pirate !

- Vous êtes une passagère clandestine sur un navire de la marine. Le ton était protocolaire, il énonçait des faits. Vous avez déjà eu de la chance de ne pas avoir été jetée à la mer.

- Ah oui ! Elle surjouait ouvertement, sarcastique. Quelle chance j’ai ! Je vais pouvoir croupir dans une de vos cellules sordides en pleine bataille navale en attendant de mourir tuée par un tir ennemi ou noyée quand vous coulerez. Génial !

Les deux soldats partirent dans une discussion en sourdine pour que la Syphanne ne puisse rien entendre. Pourtant, la décision était sans appel, la pirate serait mise sous les verrous le temps des combats. Et si elle finissait au fond de l’eau, cela serait de sa faute. Elle n’avait qu’à pas s’engager sur un navire de guerre.
Et voilà que la blonde se retrouvait seule dans une cellule humide avec pour seule compagnie un oreiller miteux et un banc. Heureuse, elle aurait voulu passer ses nerfs sur les parois de sa cellule en leur tirant dessus. C’était sans compter le fait qu’elle pourrait finir par faire une voie d’eau, et ça, très peu pour elle. La bonne nouvelle, la bleusaille ne l’avait pas fouillé, elle avait encore ses armes sur elle.

Elle passa la tête à travers les barreaux, juste assez pour voir s’il y avait du monde dans le couloir. Personne, en tout cas en apparence. Elle inspira fortement et hurla.

- Eh les troufions ! Vous êtes encore là ? Je voudrais sortir pisser ! Elle fit une pause. C’est possible ou je vais devoir me faire dessus ?

Aucune réponse, est-ce qu’elle était vraiment seule ou qu’on ne voulait pas lui répondre ? Une seule façon de le savoir.

- Bon bah, vous avez gagné ! Je vais pisser dans votre magnifique cellule cinq étoiles ! Elle commença à s’agenouiller en enlevant son pantalon.

Pas un seul bruit. Après quelques secondes sans aucune réaction, dehors, Namir devait bien admettre qu’elle devait être seule à ce niveau. Elle remonta son jean et se ceintura avant de regarder la porte. Il suffisait de faire sauter la serrure, rien de plus simple. D’un geste fluide, une aiguille transperça le loquet de la porte d’acier. La Syphanne tira la porte pour voir si elle bougeait, comme l’avait fait plus tôt sa gentille escorte. Rien ne se passa. Elle tira encore quelques aiguilles avant de se retrouver à l’air libre.
Pourtant, il se posait maintenant un souci : comment allait-elle passer inaperçue en civil avec un troupeau de bleus autour d’elle ? Surtout avec le connard suprême qui l’avait mis en taule. Plutôt crever que de finir encore une fois entre quatre murs. Remontant lentement, elle se faufila dans les couloirs pour arriver jusqu’aux quartiers des troufions.

En quelques minutes, elle était impossible à reconnaître. Une magnifique blouse blanche avec liseré bleu pour montrer son goût douteux des uniformes. Son bon vieux jean, une superbe casquette avec un pompon sur la tête pour sublimer le tableau. Il ne lui restait plus que l’arme à récupérer dans le chaos. Un idiot l’avait laissé traîner, il suffisait de se baisser. Un mousquet ? Pourquoi pas, elle n’en avait jamais eu, elle pourrait toujours s’en servir plus tard.
Après son marché dans les entrailles du navire de l’armée du Gouvernement Mondial elle se retrouva enfin à l’air libre.

La tension était palpable, les navires pirates étaient à portée de canon et la seule chose qui empêchait les deux camps de commencer était une sorte de statu quo. Il fallait remédier à ça tout de suite ! Elle se rapprocha d’un cordage du grand mât. Se servant de l’un de ses nouveaux ustensiles, elle commença à scier la corde rapidement pour ne pas perdre de temps. Après une minute, il ne restait que quelques fibres qui résistaient encore. Quand tout à coup, quelqu’un s’arrêta derrière elle.
Se retournant, la cuisinière se retrouva nez à nez avec le superbe, le génial, le magnifique, le vomitif, le purulent et néanmoins vendu de capitaine marine qui l’avait jeté en prison. Elle ne se démonta pas et le salua de façon débonnaire.

- Capitaine ! Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vues ! Je peux vous aider ? Elle ne perdait pas sa morgue et elle pouvait entendre la corde craquer derrière elle. Elle devait faire vite.

- J’avais dit à mes hommes de vous mettre en cellule ! Il se tourna vers deux marines qui se trouvaient derrière lui. Vous ! Occupez-vous d’elle ! Et faites en sorte qu’elle ne s’échappe pas cette fois !

Ouvrant grand les yeux, la pistolera regarda les deux militaires qui se rapprochaient. Elle allait passer un moment pas piqué des hannetons, elle le sentait. Se retournant, elle prit un de ses pistolets et tira sur le reste de résistance. Tel un fouet, la corde remonta, emportant la pirate et son déguisement hors de portée du Gouvernement Mondial.

- Désolé capitaine, je ne crois pas que la marine soit faite pour moi ! Elle regardait le capitaine en dessous qui devenait de plus en plus lointain. Je vous rends ma chemise ! Elle se mit à rire dans les airs.

Alors qu’elle était encore au-dessus de tous, elle lâcha la corde pour se retrouver à continuer son chemin vers les voiles adverses. Atterrissant dans un des navires, elle se retrouva à rouler dans la voile et à s’écraser sur le sol de bois du pont supérieur. Elle enleva rapidement sa veste de marin pour se retrouver dans ses habits civils.

- Ah ! Voilà qui est mieux ! Elle s’épousseta comme si ce qui venait d’arriver était tout à fait naturel. Enfin débarrasser de ces foutues mouettes de merde !

Elle releva la tête pour voir qu’un petit équipage se trouvait autour d’elle. Armés, ils l’encerclaient pour la tuer ou la faire prisonnière. Elle attendit un peu pour voir ce qui allait se passer quand enfin le capitaine du bâtiment prit enfin la parole.

- Qui es-tu et qu’est-ce que tu fais là ? Sa grosse barbe blanche et ses yeux perçants montraient clairement que l’homme n’était pas là pour rire. Je te laisse trois secondes pour répondre ! Trois…

- Oula, pas besoin de me menacer, mec. Je suis qu’une simple prisonnière des marines, je me suis évadée en entendant qu’ils allaient se battre contre vous. Elle rangea son arme, comme si de rien n’était. Vous m’avez fait une belle fleur.

- Et tu es qui ? Il se détendit un peu avant de continuer. Je pense pas te connaître.

- Je suis Syphanne, je viens de me retrouver sur ce caillou à cause d’une mauvaise blague ! Elle passa ses pouces dans sa ceinture. Et pour qui je suis ? Le futur capitaine de cette coque de noix bien sûr !

L’homme partit d’un rire puissant et gras avant de recommencer à parler.

- Et tu penses pouvoir prendre mon navire à toi toute seule ? Il écarta les bras pour montrer les environs. Avec tous les navires qui t’entourent et mon équipage ?

- Qui ne tente rien, n’a rien. Elle souriait légèrement en haussant les épaules. Je crois que vous êtes plus dans la merde que moi, après tout les marines vont vous massacrer et moi, je vais juste vous prendre votre rafiot. Vous pourriez même vous faire du pognon si vous me suivez.

Quelques regards échangés puis le silence.

- Si tu crois que tu vas nous avoir avec cette petite ruse ! Le capitaine pointa la blonde du doigt. Tuez-la.

Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
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Dim 5 Mai 2024 - 15:40
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« Comment diable a-t-elle pu se procurer une arme, une tenue et surtout se libérer de sa cellule ? », demanda le lieutenant en observant les deux soldats qui devaient l’escorter dans sa cellule. La situation lui avait complètement échappé. La jeune demoiselle s’envola après une manœuvre que l’on lisait dans certains récits d’aventure. Elle s’envola si haut, si loin, qu’elle se retrouvait maintenant à bord d’un des navires pirates. Maelann fut à la fois désemparé, désespéré, en sachant que son rapport allait entacher sa carrière, mais à la fois rassuré de ne plus l’avoir dans ses pattes. Cette femme était le diable en personne. Capable de vous mettre dans des situations des plus inconfortables sans la moindre remise en question.

« Que dieu la protège. En-dehors de mon navire, elle n’est plus sous ma responsabilité. », murmura-t-il pour se donner bonne conscience. Il demande ensuite un rapport sur la situation. Les navires pirates n’avaient pas bougé d’un iota. « Prenons-les de vitesse ! Chargez ! ». Pleine voile, plein gaz en direction de l’ennemi. Ils furent évidemment repérés et des tirs ennemis commençaient à être lancés. Un soldat demanda si c’était une bonne idée et le lieutenant préféra ne pas répondre. Son regard déterminé répondait à lui seul à cette question. A la vitesse à laquelle arrivait les navires de la marine, les pirates comprirent rapidement les intentions de leur ennemi. D’ailleurs, ils se trouvaient à l’arrêt et les rapides croiseurs des soldats du Gouvernement Mondial étaient lancés, pleine vitesse. On ne pouvait plus les arrêter, encore moins les esquiver.

Le capitaine pirate ordonna de préparer l’abordage. Chez Kerguerec, les soldats étaient prêts depuis le début. Ce n’était pas une surprise. Ce qu’ils n’avaient pas vraiment prévu, c’était la pluie de canons qui leur tombait dessus depuis quelques temps. Néanmoins, cela ne dura qu’un laps de temps, les dégâts furent relativement importants, mais les navires se retrouvaient déjà – certes enflammés – prêts à s’encastrer contre les pirates. La scène fut violente, impitoyable, spectaculaire et Namir put observer cette scène d’où elle se tenait. Et rapidement après les chocs, sans perdre le moindre instant, des cris, des coups de feu, des lames qui s’entrechoquèrent résonnèrent en plein milieu de cette mer. Maelann le savait, la pitié n’aura ici pas sa place, les prisonniers non plus. Survivre ou mourir, telles furent les paroles prononcées avant l’abordage.

« Abdiquez et vous serez épargnés ! », hurla le lieutenant. Si cela eut un effet, il fut bref. En effet, le capitaine de la flotte, rétorqua à son tour : « Posez les armes et je vous égorgerai moi-même ! ». Étrangement, c’eut davantage d’impact sur les pirates qui retrouvèrent de leur aplomb. Alors, vous mourrez, pensa tristement le samouraï en dégainant sa lame. Il s’élança le premier et exécuta les premiers courageux d’une seule traite, sans sommation, de manière élégante et artistique, à l’image de son maître et paternel. Montrer l’exemple, la voie, c’était la manière de mener ses hommes qu’utilisait l’épéiste. Cette manière les galvanisait et portait dans un état de transe, durant laquelle la peur s’échappait le temps d’un instant. Gagner du temps, c’était tout ce que désirait Kerguerec avant l’arrivée des renforts.

En-face, le capitaine pirate et ses officiers ne se laissaient pas abattre. Bien loin de là. La bataille était des plus équilibrées et l’issue demeurait encore bien incertaine. Poursuivant son avancée dans les rangs ennemis, s’approchant peu à peu du pont principal, l’épéiste entama une rotation complète pour trancher un potentiel ennemi. Mais à quelques centimètres de son visage, il s’arrêta net. Un veston de la marine, une chevelure blonde, un sourire démoniaque qu’il avait bien trop vu dans cette interminable journée. « Encore toi, hein. Quand vas-tu disparaître, diablesse ? », dit-il sans réellement attendre de réponse. Mais cette journée lui apprit quand même que cette demoiselle n’avait besoin de personne pour se défendre. Cette pensée le libérera d’un poids.

« Alors, c’est toi le responsable de toute cette merde ? », dit une voix rauque, forte et intimidante. Elle se dégagea des autres bruits alentours. Un homme couvert de sang qui n’était pas le sien s’approcha tranquillement. Les champs de bataille ne l’effrayaient pas. Il en avait vu d’autres. Peut-être plus encore que le lieutenant. « Tes hommes et toi n’avez encore jamais connu l’enfer, ça se voit sur vos visages juvéniles. Vous allez maintenant découvrir ses entrailles, puis la mort. ». L’homme avait dit l’essentiel. C’était entre lui et le samouraï, à présent. Un épéiste ne devait pas avoir peur de la mort. Maelann, lui, pourrait être chagriné de disparaître avant d’avoir réalisé ses objectifs.


Dernière édition par Maelann Kerguerec le Jeu 9 Mai 2024 - 21:16, édité 1 fois
Namir Foghorn

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Namir Foghorn
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Jeu 9 Mai 2024 - 18:10
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Le samouraï marine était maintenant aux côtés de Namir, comme si le destin voulait les regrouper à nouveau. La cuisinière n’avait pas spécialement envie de faire équipe avec lui, mais son aide était la bienvenue. Elle entendit sa remarque et se tourna avec un grand sourire.

- Aller beau ténébreux ! Elle lui fit un clin d'œil. Sans moi, tu t'ennuierais, je me trompe ? Un peu d'épices dans ta vie ne te fera pas de mal. Tu sembles plus mort que vivant avec ton regard.

Et voilà que la jeune femme se faisait mettre de côté par les deux hommes qui semblait vouloir rouler des muscles et montrer qui était le plus fort des deux. Elle n’allait pas se mêler à ce déchaînement de testostérone pour le moins exceptionnel. Se faisant discrète, elle s’effaça pour disparaître dans un autre coin. Elle se fit intercepter par un couteau qui lui passa à quelques centimètres du ventre. Un marine et un pirate se battaient dans une sorte de chorégraphie qui n’avait aucun sens. Elle attrapa le mousquet et s’en servit. Pas de balle cependant, un bon coup sur la tête des deux abrutis qui lui barraient le chemin.
Elle était Namir Foghorn, une fille de pirates, d’une île de pirate, elle n’allait pas se faire arrêter par deux bouseux. Dans toute cette agitation, les personnes qui se battaient l'avaient oublié. Oh, bien sûr, elle n’était pas invisible. Pourtant, elle était loin d’être la priorité.

Les adversaires se présentaient pêle-mêle devant elle ou derrière selon le moment. Elle jouait de ses armes pour s’en débarrasser. Coup de crosse principalement, elle n’avait pas vraiment envie de tuer surtout que cela la mettrait un peu trop en avant. Être une petite main qui travaillait dans l’ombre lui allait très bien dans cette grande bataille. Elle se dirigea vers tribord, cherchant à se rapprocher des échelles de cordes. Revers de la main pour frapper avec la crosse du mousquet pour écarter un bras qui se rapprochait trop. Un marine de ce qu’elle avait vu. Il avait tenté de l’attaquer dans la confusion.
La pistolera se retourna d’une torsion du bassin pour mettre le baril d’acier froid dans la mâchoire de ce ruffian. Il recula de plusieurs centimètres avant de se stabiliser. Énervé de ne pas avoir tué la Syphanne, il arma son bras de nouveau. Néanmoins, elle lui faucha les jambes en continuant son mouvement et en visant ses genoux. Surpris, l’homme se retrouva sur le sol du pont.

En profitant pour disparaître, la blonde prit ses jambes à son cou et se désengagea. La voilà qui attrapa une corde, pas le temps de réfléchir que la voilà qui grimpait comme un petit singe vers le sommet du mât. Les militaires du Gouvernement Mondial ne faisaient aucun cadeau aux pirates et inversement. Namir regarda le spectacle pendant un instant, elle savait qu’elle serait un jour aussi dans le camp des pirates. A combattre contre la marine et le monde en général. Et cela ne faisait que bouillir son sang plus vite.

Elle n’avait qu’une seule hâte, d'avoir son propre équipage et partir sur la route de tous les périls. Le One Piece l’attendait, elle était la future seigneur des pirates et aussi celle qui ferait prendre ces lettres de noblesse à Syphange. Après ce petit instant de mélancolie, elle continua son ascension. Il lui fallut quelques minutes avant de se retrouver au sommet. Là, un homme avec une arme dans les mains la regarda émerger des cordages tel un spectre. Surpris, il s’attendait à voir un marine, il la mit en joue, pourtant, il ne tira pas. Il avait remarqué qu’elle n’était pas en uniforme.

- Eh ben super ! Elle le foudroya du regard. Maintenant ça veut tirer sur les potes ! J’en parlerais au capitaine quand on en aura fini avec ces connards du Gouvernement. Aide-moi plutôt à grimper que de me regarder avec tes yeux de merlans frits !

L’homme s'exécuta comme si elle avait sa place ici. Pourtant, après quelques secondes de réflexion après avoir que la jeune femme ait mis pied sur le nid de pie, il se ravisa.

- Mais je te connais pas, t’es qui ? Ses yeux se rétrécirent. Je t’ai jamais vu !

- Je me suis échappé de ces connards de Marine, je me retrouve un peu prise entre les deux feux. La cuisinière se passa les mains dans les cheveux. Bon, j’aurais pu trouver un meilleur moment, mais j’avais pas trop le choix.

- Tu t’es échappée des marines ? L’homme regarda le navire du Gouvernement Mondial. Comment t’as fait ? Il était toujours suspicieux et sur ses gardes, pourtant, il se détendit légèrement.

- Avec votre bataille navale à la con j’ai pu en profiter pour péter la serrure de ma cellule et me barrer. Il se mit à sourire, prenant le mousquet qu’elle avait emprunté. Ils ont rien entendu avec les bruits de canons, ces cons ! Elle se mit à rire.

- Et qu’est-ce que tu fais là ?

- bah, je me cache abruti ! Tu me vois me battre avec tout le monde ? Je connais pas ton capitaine, qui a voulu me buter en me voyant ! Ses yeux lançaient des éclairs. Donc j’attends que la situation se tasse et je prends la tangente. Tu devrais faire pareil que moi.

- Le capitaine va nous tuer si on s’enfuit, c’est pas un tendre, tu sais. Il lui posa une main sur l’épaule. T’inquiètes, je prendrais ta défense quand on en aura fini avec eux.

Pas rassurée le moins du monde, la Syphanne regarda en contre-bas, le combat des deux capitaines faisait rage au milieu du pont supérieur. Elle avait compris que sa tête roulerait si les pirates gagnaient. Il fallait donc aider les marines pour l’instant, au moins le temps de s’en sortir. Elle arma le chien de son arme. Elle posa la crosse sur son épaule droite. Elle prit son temps, le vent, les mouvements du mât avec les éléments ne l’aidaient pas. Le pirate la regarda faire, pensant qu’elle voulait aider son camp. Au bout de son canon, celui qui l’avait fait emprisonner et le capitaine pirate. Le canon de son arme n’était pas spécialement stable, elle tenta de le stabiliser et tira.
La balle fusa dans les airs en direction du duel. La cible était le puant et rude pirate. Si le marine était touché ? Elle aurait pris sa revanche.
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
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Dim 12 Mai 2024 - 22:14
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Les premiers échanges eurent le mérité de donner le ton. Si le capitaine pirate n’avait rien d’un samouraï, il était néanmoins un très bon épéiste. Dans les alentours, il était rare de voir un pirate avec une petite flotte, mais à en croire le niveau de cet homme, c’était tout à fait probable. Loin d’être aussi élégant dans le maniement de sa lame, sa force et sa vitesse compensaient largement. Peu technique, ses réflexes étaient assez vifs et il parvenait assez bien à bloquer les attaques du lieutenant. En plus de cela, Maelann semblait quelque perturbé, comme absent, totalement focalisé par la lame de son adversaire. C’était comme si elle l’appelait, alors qu’elle l’effrayait à chaque coup. Elle inspirait puissance et instabilité. Il sentait également que son adversaire n’osait utiliser la pleine puissance de son arme.

Je te connais, pensa Maelann en esquivant le coup de son adversaire. Gagner le duel dans ces conditions était impossible. On ne pouvait être distrait et espérer l’emporte face à un tel épéiste, équipé d’un tel meitou. Ce qu’il tenait entre ses mains était incontestablement une lame légendaire et le lieutenant en était maintenant certain. En garde, une lumière sur sa attira son attention, elle semblait refléter un projectile. Au dernier moment, in extremis, le samouraï inclina sa tête sur la droite. Ce fut presque trop tard. Elle frôla la joue et lui fournit une belle entaille, tandis qu’elle acheva sa route dans l’épaule gauche du capitaine pirate. D’où venait un tel tir ? Un petit coup au-dessus de sa propre épaule, il aperçut la blonde avec un fusil. La colère monta. Il a failli mourir par un tir hasardeux venant d’une femme qui avait fait de sa journée un véritable enfer. Et quand il se retourna, son adversaire avait disparu.

Ainsi, elle m’emmerdera jusqu’au bout, pesta intérieurement le lieutenant qui tentait de garder une expression impassible. Sa cible prioritaire était certainement partie panser ses blessures, bien que retirer la balle ne réglera que partiellement son problème. Au loin, le lieutenant apprécia le départ des nombreux navires, comme il l’avait demandé. Néanmoins, la partie n’était pas encore gagnée, puisqu’il devait contenir la menace pirate avec le personnel présent à ses côtés. Les pirates avaient l’avantage numérique. Bloquer les navires était une chose, ne pas tous périr en était une autre. « Continue de les pilonner en prenant soin de viser correctement. », lâcha Kerguerec à l’adresse de Namir qui s’était improvisée sniper. Il se doutait néanmoins qu’on ne pouvait demander à un tel caractère d’obéir.

Maelann reprit l’offensive et tenta de regrouper les soldats autour de lui, de réorganiser les lignes pour obtenir un quelconque avantage. En continuant d’agir ainsi, de manière éparpillée, ils n’arriveront à rien. Le lieutenant s’attaqua, avec ses hommes, à des groupes de pirates isolés pour ainsi réduire l’effectif total. Il ne pouvait céder à cette tentation de retrouver le capitaine. Ses hommes étaient sa priorité. Sentant cette lutte intérieure, un des sergents, le vieux Somemaru Bokû, décida de soulager son petit protégé d’un poids : « Maelann ! Laisse-moi le commandement et file terminer le boulot. Des batailles comme celles-ci, j’en bouffais tous les matins au p’tit déj. File, fiston ! »

A ces mots, le lieutenant put laisser ses hommes entre de bonnes mains, probablement meilleures que les siennes, et partir retrouver son adversaire du jour. S’il parvenait à le trouver à le neutraliser, la marine prendrait assurément le dessus dans cette bataille. Pour l’heure, l’avantage était à ses derniers, malgré la légère réorganisation. La flottille de renforts était encore éloignée. Ils devaient tenir coûte que coûte.
Namir Foghorn

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Namir Foghorn
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Hier à 18:01
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Namir cracha vers l’océan en voyant son cou faire mouche et en même temps, louper sa cible. Elle rangea son arme en voyant le marine disparaître dans la foule pour poursuivre son adversaire qui venait de s’enfuir. Ce dernier avait fait demi-tour tellement vite que la cuisinière ne se demandait plus comment il avait survécu aussi longtemps. En fuyant, comme le lâche qu’il était. Elle se tourna vers le pirate qui se trouvait à ses côtés, il la regardait d’un œil mauvais.

- Eh ben ? Qu’est-ce que t’as connard ? Elle enchaîna, ne lui laissant pas le temps de répondre. Un problème avec ce qui vient de se passer ?

- Un peu ouais ! Il pointa le pont supérieur du doigt en beuglant. Tu viens de tirer sur le capitaine ! On va pas s’en sortir toi et moi. Toi pour l’avoir blessé et moi pour t’avoir laisser tirer… On est mort… Merde, moi je voulais juste me faire un peu de blé pour me mettre au vert…

- Oh ! T’as pas finis de pleurer ? Elle l’attrapa par le col pour le plaquer contre le haut du mât. Ton capitaine, il est blessé, son armada est entouré de navires de la marine qui se rapprochent. Regarde !

Elle pointa les différents navires du Gouvernement Mondial qui se rapprochait lentement des pirates. La manœuvre était faite pour les encercler petit à petit et ne leur laisser aucune chance d'échappatoire.

- Tu vois, on est de la baise là. Elle fit une petite pause. Enfin, non, il nous reste une chance pour nous en sortir. Si tu me suis, on peut s’en sortir, sinon je te laisse là.

L’homme plongea ses yeux dans ceux de la pistolera. L’espoir de pouvoir être vivant à la fin de la journée l’aurait fait faire n’importe quoi.

- Qu’est-ce que je dois faire alors ? Son attitude avait légèrement changé, il tremblait encore, mais son regard se fit plus incisif.

- Ah ! J’aime mieux ça, mon pote ! Elle lui tapa sur l’épaule avec sa main. Tu vois le navire derrière là ? Elle pointa un brick à l’arrière avec un équipage réduit. C’est le seul qui peut encore s’en sortir s’il fait demi-tour et qu’il se casse.

- Donc le but, c’est de le rejoindre et de se barrer avec ? Perplexe, l’homme ne savait pas trop quoi dire.

- T’as tout compris mon pote ! Elle redoubla sa frappe amicale sur l’épaule sur le côté. On rejoint ces lascars, on prend le contrôle du navire et on se barre sans demander notre reste.

- Et le capitaine ? Il chercha son supérieur du regard, nerveux. On le laisse là ?

- A moins que tu veuilles finir avec les poissons ou en taule, ouais.

Elle attrapa un cordage et passa le mousquet pour ne pas se brûler les mains et se laissa glisser comme sur une tyrolienne. La vigie avait pris le temps, mais plusieurs dizaines de mètres derrière, la pirate pouvait voir l’homme la suivre, la mort dans l’âme. Elle s’arrêta sur le mât du perroquet. Il leur restait encore à descendre à la capitainerie et à rejoindre le navire à l’arrière.
Telle une guenon, la blonde sauta sur l’échelle de corde pour descendre. Il n’y avait pas un seul instant à perdre, la flottille marine arrivait plus vite qu’elle ne le pensait. Elle leva les yeux pour voir son coéquipier d’infortune au-dessus d’elle.

- Vous avez un truc pour vous déplacer facilement entre vous ? Elle hurlait, pressée. Finir aux mains du Gouvernement n’était pas à son goût, surtout avec ce lieutenant imbuvable.

- Pas vraiment, on utilise les grappins pour l’abordage la majorité du temps. L’homme répondit mécaniquement, la peur pouvait se sentir dans sa voix.

- C’est bon, cool Anatol ! Elle lui fit un clin d'œil. Je t’ai dit qu’on allait s’en sortir et je suis pas du genre à mentir.

En réalité, Namir mentait comme une arracheuse de dents. Pourtant, ici, il en allait de sa survie, elle mentait autant au pirate qui l’accompagnait qu’à elle-même. Elle devait se persuader que ça allait marcher, sinon elle était dans la panade. Bon, elle n’était pas considérée comme l’un des attaquants, mais la situation était assez tordue pour se retrouver sous les barreaux quand même. Ce qui était loin d’être à son goût. Des grappins avec des cordages se trouvaient un peu partout sur la capitainerie, il fallait pouvoir attaquer et se déplacer partout et souvent, il semblait dans cette petite armée.

- Allez, on est parti Anatol ! Elle lui jeta de quoi aborder l’autre navire en se tournant vers son objectif, pourtant, elle entendit quelque chose derrière elle. Quoi ? T’as un truc à redire ?

- Bah, c’est que… Je m’appelle pas Anatol.

- On s’en carre l’oignon ! Elle beuglait, attirant l’attention. On se barre, on aura tout le temps de discuter une fois qu’on sera en sécurité.

Elle joignit le geste à la parole en lançant son moyen de transport et commença à se balancer. Il fallut quelques instants à la jeune femme pour se retrouver sur le “Moineau plongeant”, le brick qu’elle avait repéré. Une fois sur place, tout le monde se figea en voyant la jeune femme armée suivit de l’un des membres de l’équipage du capitaine.

- Qu’est-ce que vous foutez là ? Celui qui commandait se rapprocha, furieux. Vous devriez vous donner pour tuer ces enculés de marines, pas vous enfuir. Le capitaine en entendra parler quand la bataille sera finie.

La vigie était nouvelle, elle n’était clairement pas sûre d’elle et prête à faire demi-tour pour ne pas s’attirer les foudres de son supérieur. Namir, elle, savait comment ça marchait dans un équipage, elle était pirate jusqu’aux ongles. Elle n’allait pas se laisser démonter par quelqu’un qui n’avait même pas le plein contrôle de son propre navire.

- Ouais, va donc faire la même chose alors. Elle se tourna vers l’ensemble des hommes et femmes sur le pont. Le capitaine est mort, ou c’est tout comme. Elle haussa la voix pour que tout le monde l’entende bien. Et on va le rejoindre dans la tombe si on reste là.

- le capitaine est mort ? Le commandant avait dit ces mots dans un souffle, n’y croyant pas. Vous l’avez vu ?

- Ouais, il était en train de se battre contre le patron d’en face quand il s’est fait tirer dessus. C’était moche, ces salopards l’ont pas manqué. Elle se tourna vers son complice. Pas vrai Anatol ? Elle le foudroya du regard pour qu’il choisisse bien ces prochains mots.

- Ouais, le capitaine a ensuite disparu, je pense pas qu’on le verra. Il baissait les yeux.

Parfait. Les autres gugusses croyaient qu’il était touché par la mort de ce connard, alors que c’était tout simplement pour ne pas montrer son visage qui devenait rouge à cause de son mensonge. La cuisinière enchaîna pour ne pas laisser passer l’occasion.

- Et il arrive d’autres navires de la marine, alors on a pas trente-six solutions, on doit se barrer le plus vite possible. Elle pointa son doigt à l’arrière. Cassons-nous, les bâtiments vont nous encercler dans quelque temps si on fait rien.

Tous les regards se tournèrent vers le commandant. Ils attendaient ses ordres. L’homme savait qu’il devait disparaître pour ne pas se faire attraper, pourtant s’il partait sans avoir confirmé la mort du capitaine, il se ferait fouetter jusqu’aux os pour avoir tenté une mutinerie.

- Vous êtes sûrs de vous ? Le capitaine est mort ? Son regard se fit

- Tu peux pas faire plus mort que lui. Elle s’agaçait en perdant du temps. Bon maintenant, on se casse ou on se rend aux chiens du Gouvernement ?

- Je dois en être sûr. Il pointa du doigt la manœuvre la plus proche. Toi, va voir ce qui se passe !


- Tu veux peut-être mourir, mais pas moi. La pistolera pointa son arme sur le commandant. J’attend pas, soi, on se barre maintenant soi, on se fait prendre.

- Je partirais pas sans être sûr. Le regard de l’homme se fit mauvais. Vous allez me la…

Sa phrase se fit interrompre par une explosion de poudre. La balle vola à l’arrière de son crâne, faisant voler de la matière grise sur le pont alors que le corps retombait, sans vie.

- Bon, changement de commandement ! Elle se tourna avec ses armes dans les mains. Je suis votre nouveau capitaine ! Alors vous allez vous bouger le cul et vous mettre au boulot pour faire faire demi-tour à ce brick si vous voulez vivre jusqu’à demain.

Un silence de mort s’était installé sur le bâtiment, personne ne savait quoi faire dans cette situation. Elle lança un grappin à un homme qui se trouvait à quelques mètres d’elle.

- Tiens, si tu veux aller crever sur le navire du capitaine, je t’en empêche pas, moi, j’ai bien l’intention de partir de ce traquenard. Elle attrapa son épée et trancha un cordage qui retenait la voile du grand mât. Maintenant, vous m’aidez et vous vivez ou vous allez mourir comme des chiens avec votre très cher ancien capitaine.

Lentement, les quelques pirates se mirent en marche. Les manœuvres se firent difficilement, presque coincé avec tous les navires autour d’eux, ils perdaient du temps pour virer de bord. Après plusieurs minutes, la voile se gonfla, le brick prenant de la vitesse pour se désengager de la bataille navale qui faisait rage. Sur la capitainerie, Namir regardait tout le monde travailler, contente de son petit coup d'État. Elle avait jeté le cadavre, elle-même, par-dessus le bastingage. Plus personne ne pouvait les sauver d’elle.

Elle se retourna vers la Frégate du capitaine, sur la capitainerie, Maelann et ce qui restait du capitaine continuait de se battre. Elle allait finir le travail maintenant. Elle posa le canon du mousquet sur la barrière en bois, prenant appui. La crosse froide en bois et en acier sur son épaule et sa joie la rassurait sur la précision qu’elle pouvait avoir. Elle prit le temps de faire le point, les vagues s’écrasaient sur la coque à ses pieds, pourtant, elle avait vécu toute sa vie à Syphange, c’était loin de l’arrêter.
Quelques secondes plus tard, une explosion. Une graine de plante carnivore géante apparut après quelques instants, prête à dévorer l’un des deux adversaires, voir les deux si elle pouvait se le permettre.
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