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Lethal Factory - Part Two [Pv : Maelann]

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Sega Leblanc

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Sega Leblanc
Lieutenant
Ven 16 Fév 2024 - 17:45
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La nuit est bien avancée maintenant lorsque le Lieutenant Leblanc sort de son maigre sommeil, tout juste dormi quelques heures pour recharger un peu les batteries avant la mission qui l’attend. Tout en baillant, il commence à s’étirer, espérant que son ami Maelann aura réussi à dormir un peu lui aussi. Tous les deux auront besoin d’être en forme et vigilants une fois qu’ils auront pénétré à l’intérieur de l’usine. S’il ne sait pas exactement ce qu’ils vont trouver une fois sur les lieux, les rumeurs parlant d’une usine infectée par les esprits ou les monstres démoniaques, lui penchant davantage sur l’équipage du pirate nommé Burks, il est bien conscient que quoiqu’il en soit, ils ne seront pas les bienvenus.
Pour compléter son échauffement, il se permet de réaliser quatre séries d’une vingtaine de pompes. Il lui reste encore un peu de temps avant de rejoindre le Lieutenant Kerguerec, tout juste assez pour arriver sur place le corps bien réveillé, prêt à distribuer de grosses mandales si besoin. Pendant qu’il réalise son exercice, il repense à la situation de l’île et de ce qu’ont vécu non seulement les habitants de Toroto, mais également les soldats de la garnison chargée d’en assurer la protection. Plus rien ici n’est évidemment pareil depuis cette tragique explosion de l’usine, ils méritent que l’on se charge de clôturer ce sombre chapitre de leur histoire.

Les pompes terminées, il roule un peu des épaules, vérifie son équipement et prend la direction de la plage. C’est sans surprise qu’il y retrouve l’épéiste à la longue chevelure ébène, qu’il lui adresse un signe de la main, son habituel sourire amusé au coin des lèvres. — J’espère que t’as pu dormir un peu, mon ami ? Avec Maelann, impossible de vraiment se fier à son apparence pour en déterminer son état d’esprit ou physique, c’est qu’il est pas vraiment du genre à faire attention à son image. Barbe mal rasée, les fringues usées, on est loin des Officiers chiants à mourir qui repassent leur uniforme tous les matins et scrutent le moindre poil de fesses qui traînerait sur leurs épaulettes. Le sabreur est un peu à l’image du cyborg, un style brute et efficace, tant dans les apparences que dans l’action.
— Je pense qu’on peut se mettre en marche, pas besoin d’attendre plus longtemps. Il nous reste environ deux heures avant que le jour se lève, largement suffisant pour atteindre l’usine en profitant de l’obscurité. Une fois à l’intérieur, ce sera une autre histoire, mais ce n’est pas ce qui importe le plus pour Sega. Ce qu’il cherche avant tout, c’est de ne pas attirer l’attention sur eux avant d’atteindre le bâtiment ciblé. Que personne ne sache qu’il puisse s’agir d’autre chose que des esprits est important à ses yeux. C’est peut-être stupide sachant qu’ils se mettent davantage en danger pour conserver les apparences, mais il ne veut pas apporter plus de problèmes aux locaux qu’ils en ont déjà. Si le véritable danger à l’intérieur de l’usine est bel et bien le Capitaine Burks et son équipage, alors il s’agit d’un problème dont seule la Marine doit s’inquiéter. Dont il doit s’inquiéter tout particulièrement, lui qui avait pour ordres de poursuivre ces pirates en mer et les arrêter. — Allons-y.

L’usine ne se situe pas bien loin de leur point de départ, du moins pas pour des soldats entraînés comme le sont Kerguerec et Leblanc. Que représente une petite heure de marche à leurs yeux, dans leurs jambes, eux qui ont connu des nuits et des journées de marche simplement dans le but de se renforcer physiquement ? Lorsqu’ils atteignent le kilomètre restant avant d’atteindre l’installation laissée à l’abandon depuis l’incident, ils ralentissent leur progression, se font plus discrets et observateurs. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochent, la silhouette de l’édifice se dégage, se fait plus claire. Ils en arrivent à s’accroupir, tassant leurs propres silhouettes afin de s’assurer de ne pas être repéré par une éventuelle présence postée en observation. Ce qui n’est pas le cas comme l’avait été renseigné par ses hommes, le Lieutenant au bras cybernétique.

L’usine possède deux entrées qui servent fatalement de sortie également. Une troisième sortie est à noter, mais pas franchement conseillée, celle du conduit d'évacuation des eaux et autres substances polluées. Sega s’est assuré de conduire leur binôme de manière à arriver face à l’entrée principale du bâtiment, une large double porte située au rez-de-chaussée. A l’opposé même de cette façade se situe un escalier de secours donnant sur la deuxième entrée, une simple porte. Bien qu’il ne soit pas possible pour les deux Lieutenant de s’en apercevoir pleinement, la pénombre ambiante leur empêchant d’avoir une vision claire, le bâtiment dans son ensemble témoigne du drame survenu sur les lieux.
Les murs sont noircis de l’incendie qui s’était déclaré à l’époque suite à la mystérieuse explosion survenue, la végétation habille le tout d’un manteau verdâtre qui ne cesse de gagner du terrain au fur et à mesure que le temps s’échappe. Certaines vitres sont encore mystérieusement intactes, mais la plupart ont été brisées depuis. Le rez-de-chaussée en est totalement dépourvu, mais les deux étages supérieurs en possèdent une bonne quinzaine par flanc. L’ancien champion de Smash fait signe à son camarade de le suivre et ensemble, ils se faufilent jusqu’à la double porte. Il chuchote alors. — Je ne pense pas qu’on soit encore grillé. On en profite pour se faufiler, une fois de l’autre côté j’ai aucune idée de ce qui nous attend. Prêt pour une session d’exploration dans le noir d’une usine hantée ? De nouveau ce sourire amusé, difficile pour Sega de garder son sérieux quelque soit la situation…

Sur cette vanne, sa main se porte à la poignée de porte et il pousse cette dernière vers l'intérieur.
Non sans un horrible grincement qui accompagne la poussée tout du long, le bruit se répercutant dans l'usine...
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Mer 21 Fév 2024 - 18:29
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Quelques heures de sommeil et le revoilà déjà en kimono, adapté aux couleurs de la marine. Le lit était déjà fait, comme à son habitude. Le lieutenant Kerguerec se tenait donc aux pieds de son lit, à genoux, en pleine méditation. Avant cela, étant donné la mission, il s’était même échauffé articulairement. Si le corps était prêt, l’esprit devait l’être également, d’où cette séance de méditation. Il repensa dans un premier aux personnes vivant dans cette île, à sa garnison et ses soldats, tous démoralisés par la situation. S’ils l’avaient plus ou moins acceptée, il n’en demeurait pas moins qu’ils vivaient une existence bien terne. Vint ensuite le moment de penser à la mission en elle-même. Un assaut sur des pirates dissimulés, entraînés et certainement féroces. Il récupéra l’amour de sa vie, sa lame, puis quitta la pièce.

Quand l’officer Leblanc arriva sur la plage, Maelann s’y trouvait déjà, observant l’horizon infini. Rien ne pouvait le déranger à cette heure-ci. Même les oiseaux profitaient de la petite heure de sommeil qui leur restait. « Pour ceux de notre trempe, Sega, le sommeil est luxe dont on ne peut toujours disposer. », dit-il sans pour autant détourner le regard de son horizon. Quand il se retourna vers son camarade, il aperçut qu’il était absolument prêt à en découdre avec l’ennemi. Rien ne pouvait l’arrêter à présent. Des armes aiguisées, une tenue parfaitement adaptée, un corps en pleine possession de ses moyens. Du Sega tout craché, pensa-t-il en esquissant un léger sourire.

« Plus rien ne nous retient sur cette plage, nous pouvons effectivement nous rendre à notre rendez-vous avec la mort. Dieu seul sait ce qui nous attend sur place. », lança-t-il non sans un sourire taquin. Ils quittèrent ainsi cette magnifique plage pour s’enfoncer dans cette dense et sombre végétation, autant effrayante que luxuriante. La randonnée ne posa aucun problème à ces deux officiers qui avalèrent les kilomètres sans grande difficulté. Aussi futile que pouvait sembler cette information, il s’agissait ici de deux hommes entraînés, et non des bureaucrates qui ne bougeait pas de leur garnison. Sur le chemin, ils veillèrent à ne pas rencontrer de pièges pouvant mettre fin à leur discrétion. Sans doute trop sûrs d’eux, de leur légende autour des esprits, les deux marines ne trouvèrent aucun piège sur leur route.

Quand enfin le bâtiment se dessinait sous leurs yeux, ils ralentirent, s’accroupirent et prirent le temps d’observer les alentours. Les murs s’effritaient à vue d’œil, des bouts tombaient probablement chaque jour. Il manquait des morceaux à cet édifice et la végétation commençait à bien s’en emparer. L’édifice était sombre, encore rembrunit par l’incendie. Aucun autre élément ne vint déranger leur expertise. Personne à l’horizon, pas de tour de garde. Sega invita son ami à le suivre par la porte d’entrée, l’ouvrit et un horrible grincement gâcha leur entrée en toute discrétion. Le visage du samouraï se crispa aussitôt.

« Tu te demandais si nous étions repérés, tu as maintenant la réponse. Je comprends que personne ne s’empresse de tenir la garde, puisque cette foutue porte s’en charge pour eux. Ils savent quelqu’un est entré. Animal ou humain, ils traqueront leur proie sans relâche, j’en suis sûr. En attendant, tâchons de rester discret le plus longtemps possible et survivons. Avec un peu de chance, ils se sont murgés la veille et sombrent profondément dans les bras de Morphée. »

Ils avancèrent discrètement dans l’enceinte de ce bourbier. Les dortoirs ne se trouvaient apparemment pas au rez-de-chaussée. Aucune couche, aucun individu. Seuls les rats rodaient dans les parages. Ici ne restaient que des vestiges d’anciennes machines qui servaient autrefois l’usine. Maelann se demanda alors s’il fallait réellement monter ou attendre l’arrivée de l’ennemi. Que faire ? Pour l’instant, rien ne semblait prouver qu’ils étaient repérés. Dormaient-ils tous si profondément ? Mais deux voix venaient interrompre ses réflexions. Deux pirates semblaient avoir entendu la porte s’ouvrir et la voyant entrouverte, ils dégainèrent leurs armes. Ils semblaient croire que du gibier était venu se réfugier ou chercher à manger. Ils avancèrent lentement dans cette grande remplie de machines.

Kerguerec regarda son ami et fit un signe sans équivoque au niveau de sa gorge : les tuer. Une attitude discutable pour l’un, irréprochable pour l’autre, ils avaient néanmoins deux CV d’une exemplarité parfaite. Mais ces deux hommes, que peu connaissaient personnellement, ne faisaient dans la dentelle. Se salir les mains ne les effrayait pas. S’il fallait taire définitivement des nuisibles, il le faisait sans aucune hésitation. Après tout, dans cette jungle, seuls les plus forts survivaient. La pitié n’avait donc pas sa place. Le samouraï dégaina discrètement sa lame. Tandis que les deux pirates s’avançaient dans l’allée principale, les deux officiers les contournèrent, chacun d’un côté. Et, chacun à sa manière, ils mirent fin à la chasse de ces deux jeunes gens. Maelann, en bondissant de nulle part, plantant précisément sa lame dans la gorge de sa cible. Les deux corps s’écroulèrent simultanément.

« Je ne sais pas si d’autres ont entendu notre entrée. Si c’est le cas, ils s’inquièteront de l’absence de ces deux-là. Ce que je propose, c’est d’attaquer avant d’être traqué. Qu’en penses-tu ? », fit-il agenouillé, essuyant sa lame sur le cadavre d’un des pirates, avant de rengainer son arme.

Sega Leblanc

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Sega Leblanc
Lieutenant
Mar 19 Mar 2024 - 17:39
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Le bruit strident se répercute dans tout le rez-de-chaussée, et Sega se fit la réflexion qu’il devait y avoir de fortes probabilités que tout le premier étage ait également entendu. Semblable au cri que pousserait un vieillard à l’agoni se coinçant les testicules dans un étau, ce vacarme mit mal à l’aise le Lieutenant, qui se gratta l’arrière du crâne, affichant un air gêné. C’était totalement de sa faute et il s’en excusa à voix basse, se maudissant d’être aussi peu prudent par moment. La discrétion n’a jamais vraiment été son fort, mais ici c’est quasiment une erreur de bleu, que de ne pas vérifier la porte avant de la manipuler. L’excitation d’une mission lui fait perdre sa lucidité par moment, ce qui a la fâcheuse tendance à le plonger dans un océan de problèmes.
Ici, les problèmes finissent par se matérialiser sous la forme d’un binôme de pirates attiré par le bruit. Naturellement, ils devaient s’en charger et de la manière la plus expéditive possible, au risque de se faire réellement repérer. Un regard à son camarade suffit à lui faire comprendre l’alternative pour laquelle il opte, chose à laquelle il acquiesça d’un signe de tête sans chercher à le contredire. Tuer n’est pas dans sa nature profonde, mais il s’exécute si ça concerne la réalisation de sa mission.

Ainsi, profitant de l'obscurité, il patiente derrière une lourde machine, le couteau à la main. Lorsque le binôme de truands passe, Maelann et Sega se faufilent dans leur dos et les exécutent sans même que les pauvres malheureux ne soient en mesure de dire ce qui leur est tombé sur la tête. Ou du moins en l'occurrence, à qui appartiennent les lames qui leur ont tranché la gorge. — Il vaut mieux frapper tant qu’on possède encore l’avantage oui. Autant sortir le grand jeu alors, histoire de provoquer la panique et en profiter pour faire le plus de dégâts possibles dans leurs rangs. Jamais le dernier pour y aller droit dans le tas, la réponse de Sega n’est probablement pas une surprise pour son homologue.
Ainsi se dirigent-ils donc à l’étage supérieur, empruntant le chemin par lequel est arrivé le duo de pirates qu’ils viennent de neutraliser. Si ces deux-là représentaient la patrouille pour toute l’usine, cela voulait dire que le Capitaine Burks ne s’attendait pas encore à un assaut de la part de la Marine. Impossible toutefois de déterminer avec exactitude s’il n’y avait que deux hommes pour surveiller tout le bâtiment tant ce dernier était vaste, cette éventualité étant peu probable à l’esprit de l’ancien Champion de Smash.
Poignard dans la dextre et pistolet au creux de la sénestre, le Lieutenant cybernétique ouvre la voie, pressant le pas sans pour autant bêtement courir droit dans le danger. Toujours le premier devant le danger, toujours le premier pour distribuer des mandales, tel était son mode opératoire. Leurs pas résonnant sur l’acier des passerelles permettant de se déplacer d’une zone à une autre, les couloirs trop étroits n’offraient pas la possibilité non plus de se déplacer l’un à côté de l’autre, forçant la progression en colonne.

Aucun n’ayant pensé à emporter avec eux une lampe de poche, ce qui aurait été vachement pratique dans un lieu visiblement plongé dans le noir à la nuit tombée, il leur était bien difficile de se repérer. Sega progresse donc à l’instinct, prenant parfois à droite ou à gauche, avant de choisir de foncer tout droit à une intersection. A plusieurs reprises, ils purent remarquer que des escaliers permettaient de descendre d’un niveau et probablement plus bas encore, jusqu’à atteindre les sous-sols. S’intéressant pour l’heure à ce qui se trouve à cet étage, ils continuent dans ce couloir dont le manque de visibilité commençait à donner l’impression à Sega qu’il n’avait jamais de fin. Jusqu’à ce qu’il s’arrête brusquement, sur ses gardes, alors qu’une ombre menaçante vient de traverser l’encadrement lumineux d’une pièce à une dizaine de mètres plus loin. — T’as vu ça, Maelann ? Il espère qu’il l’a vu lui aussi, parce que sur l’instant, aussi bref que ça a été, la chose ne lui semblait pas totalement humaine. Beaucoup trop difforme comme silhouette pour être humain, même en sachant les différentes race que peut abriter ce monde, ici c’était trop différent…

Et s’il n’a pas aperçu ce à quoi fait allusion son collègue, le Lieutenant Kerguerec va sans aucun doute percevoir le cri qui déchire soudainement le silence de l’usine. Un cri d’horreur, mélange d’une bête assoiffée de sang et d’un homme hurlant sa peine à s’en déchirer les poumons. Un cri sauvage et brutal, un appel à la démence et au sang versé. Quelque peu troublé par ce qu’il vient d’entendre, le cyborg se retourne une nouvelle fois vers son binôme, cherchant son regard dans la pénombre. — Ok, là je commence peut-être un peu à me dire que c’était pas des conneries, ces histoires d’usine hantée…
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Lun 8 Avr 2024 - 14:26
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« Je ne sais même pas comment rédiger mon rapport sans que l’on me prenne pour un fou. », fit le lieutenant Kerguerec à son ami qui s’était retourné pour le sonder.

En effet, une ombre non-identifiée mais suffisamment pour remarquer qu’elle avait des caractéristiques étranges. Le cri n’évoquait rien d’humain non. Ou partiellement du moins. Les manuels d’instructions ne disaient que faire en de pareilles circonstances. L’officier tenta de remettre de l’ordre dans ses idées. Les monstres n’existaient pas. Exceptés ceux que l’on rencontrait en mer, ou les bêtes féroces dans les forêts. Finalement, les seules monstruosités étaient celles créées par l’Homme lui-même. Ce récit concernant cette usine hantée n’avait aucun sens rationnel. Dans ce cas, quelle était cette chose ? Maelann voulait en avoir le cœur net. D’une voix totalement posée, bien trop calme, il évoqua son cheminement.

« Plusieurs éléments me sont étrangers. Les deux hommes croisés en bas ont forcément croisé ce que nous venons de voir. Tentaient-ils de la fuir ou collaboraient-ils avec cette chose ? Ensuite, je suis navré, mais je ne crois ni aux monstres, ni aux malédictions. Poursuivons. »

Sega se trouvait devant lui. En tant que cyborg, il encaissait sans doute mieux les coups. De toutes manières, tenter de faire autrement était tout bonnement impossible, il prenait toujours la tête des batailles. Depuis leur rencontre sur les bancs de la bleusaille, Leblanc n’a jamais reculé devant un danger. Une brave qualité qui peut s’avérer être un malheureux défaut, songea l’épéiste qui continuait sa marche. Depuis ce cri glaçant régnait dans ce couloir une ambiance assez sinistre. Leur prochaine étape, s’ils survivaient, serait inévitablement les sous-sols desquelles se dégageait une odeur macabre.

Pour l’heure, seule leur destination actuelle intéressait l’homme au look de samouraï. Les deux officiers percevaient des sons provenant probablement de mouvements agressifs, imprécis, de leur cible des plus étranges. Elle semblait se cogner, tituber, s’inquiéter. Les deux compagnons continuaient leur avancée, l’un derrière l’autre, dans un silence quasi-total. Inutile de se parler, de se dire qu’il fallait être vigilant, leurs sens étaient pleinement éveillés. Alors qu’ils s’apprêtaient à tourner à gauche à l’embrochement, une masse sombre vint troubler le regard de Maelann qui n’eut que peu de temps pour réagir. Il poussa Sega d’une main, dégaina sa lame de l’autre, juste le temps de la placer devant lui pour absorber une partie de l’attaque ennemie. Le poing fut absolument dévastateur. Le corps frêle du lieutenant, en comparaison à la monstruosité qui l’avait attaquée, fut violemment projetée dans une autre salle, défonçant la porte d’entrée et une partie du mur avant de lourdement s’écraser contre des bureaux.

Plus aucun signe de vie. Or, vivant, il l’était encore. Probablement grâce à sa lame qui avait tenu de son rôle, à savoir absorber une partie de l’impact. Sonné, le lieutenant Kerguerec tâtonna avec sa ma main pour trouver un appui pour se relever. Enfin debout, il vacilla légèrement mais parvint à rester stable. Pas question de laisser son ami seul face à une puissance aussi destructrice. Son bras droit tremblait encore. Par ailleurs, il sentit un léger déséquilibre dans sa lame, légèrement tordue. C’était imperceptible, sauf pour un maître du maniement de l’épée. De vives douleurs s’élancèrent au niveau des cotes de son flanc gauche. Un bandage de compression serait nécessaire pour poursuivre sa mission, mais après avoir neutralisé ou repoussé cette chose.

Alors que l’ennemi armait son poing pour coucher Sega, l’épéiste lança son arme comme un javelot, sur ce qu’il pensait être l’épaule plus que massive du monstre. Lorsque celui-ci se tourna vers le lanceur, Maelann se trouvait déjà sur son dos, récupérant sa lame au passage. Il prit impulsion sur le dos volumineux pour se dégager et prendre de la distance. Ce fut à la réception que les douleurs refirent surface. Tentant de masquer la douleur dans sa voix, il s’adressa à son camarade : « Je te déconseille d’entrer en confrontation directe avec cette chose. Et coup et nous sommes foutus. »


Sega Leblanc

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Sega Leblanc
Lieutenant
Sam 20 Avr 2024 - 1:34
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— Maelann ! La voix du Lieutenant s’élève dans le couloir alors que son partenaire est violemment envoyé défoncer une porte et un pan du mur auquel elle est rattachée. Non mais quel idiot se dit-il alors qu’il tente d’appercevoir si son collègue est encore en vie après le sale coup qu’il vient de recevoir. Sega le sait, ce coup lui était destiné, mais son ami sabreur a cru bon de le pousser sur le côté pour tenter d’encaisser l’assaut à sa place. Lui, un soldat versant dans un art de combat reposant sur la maîtrise de sa lame, qui préfère encaisser un assaut frontal au corps-à-corps à la place du soldat dont le combat rapproché est sa spécialité… Vraiment, son besoin compulsif de jouer les héros protecteurs de ses alliés finira par le tuer un de ces jours. D’autant que prendre des coups, le cyborg sait bien mieux le faire.
— Bordel, Maelann… Impossible pour le natif de l’île du Karaté d’aller s’enquérir de l’état de santé de son camarade, la monstruosité à l'œuvre de l’attaque le tient en respect. S’il se déconcentre ou s’il tente de battre en retraite, elle va en profiter pour le démolir. Alors il lui fait face et a tout le loisir de découvrir ce à quoi ils font face. Du moins autant que le manque de luminosité du couloir lui donne l’occasion de voir. — Mais qu’est-ce que c’est que ce truc… ? Ce truc est plus grand que Sega, qui frôle déjà le double mètre. Ce truc est aussi plus costaud que Sega, l’épaisseur de son bras valant bien deux cuisses de l’Officier. Ce truc a une apparence humaine, mais hideusement modifiée, comme sortant tout droit d’une histoire d’épouvante mêlant génie scientifique et expérience horrifique. Ce truc a de nombreux champignons divers et variés qui lui poussent sur tout le corps, la tête y compris.

Et surtout, ce truc est en colère.
Il arme son poing, bien décidé à éliminer le deuxième intrus de cette usine décidément pas à l’abandon. Alors qu’il se prépare à encaisser la frappe, l’esquive n’étant pas tellement un mode de vie auquel il s’adonne, c’est encore le Lieutenant Kerguerec qui s’interpose, coupant l’élan du monstre. — Alors surtout, tu me dis si je te dérange hein… Ne veut-il pas s’amuser ensemble ? Cherche-t-il à s'approprier tout le fun de cette mission rien que pour lui ? C’est un peu une attitude égoïste, monsieur l’épéiste…
Un coup direct de cette chose et c’est terminé ? Maelann sous-estime t-il les capacités de l’ancien Champion de Smash ? — Un coup de cette chose hein… ? Dans la pénombre, le sourire du Marine s’étire, amusé. Ce que vient d’annoncer son collègue sonne comme un défi à ses oreilles, un challenge intéressant à relever. Pendant qu’il se positionne face au colosse monstrueux, il déclare sur un ton calme, débordant d’assurance. — Ce que tu sais pas mon pote… Son adversaire brandit son énorme poing pour l’abattre sur son flanc, de manière à le balayer d’un cocktail de phalanges. Sega termine sa phrase juste avant l’impact. — C’est que j’ai le Tekkai. Le poing le fauche et le propulse brutalement contre le mur à sa gauche, qu’il traverse comme un couteau tranche du beurre, poursuit son élan contre le mur suivant qu’il traverse de la même manière, avant de s’écraser dans des piles de chaises empilées les unes sur les autres. Le tout s’effondre à la façon de quilles percutées par une boule de bowling et Sega disparaît sous la marée du mobilier.

Et non, il n’a pas le Tekkai.
C’est donc de plein fouet que ce grand idiot de prouveur s’est ramassé la frappe de la chose, sans rien pour en diminuer l’impact. C’est donc comme un bel abruti qu’il s’est envolé, offrant quelques côtes à son adversaire.
S’il n’a pas le Tekkai, contrairement à ce qu’il cherchait à prouver, il possède une résilience digne des plus grands héros de ce monde. Une résilience telle qu’il parvient à se relever peu de temps après avoir encaissé ce coup dévastateur, un peu comme lui aurait permis de le faire le Tekkai. A la différence qu’ici, il n’a rien diminué du coup subi, il est juste du genre sacrément coriace et très difficile à coucher. Un peu à la manière de la bestiole qui leur fait face, il se relève, déambulant sur quelques pas comme un mort ramené à la vie, son esprit ayant besoin de retrouver la lumière, rétablir le son et l’image. Sauf que Sega est du genre à aimer brûler les étapes, aussi il n’attend pas de totalement récupérer ses esprits et s’élance tête baissée en sens inverse. Repassant par les deux ouvertures créées à l’allée, il retrouve bien vite le monstre et son ami Officier. Sans crier gare, sans arrêter son élan, il déboule du trou dans le couloir et administre un énorme plaquage dans les côtes de leur adversaire.

Plié en deux à l’impact, le colosse aux champignons s’écrase à son tour contre l’autre cloison du couloir, qu’il traverse aussi. Sega, ne l’ayant pas lâché au moment de porter le Spear Smash, l’accompagne dans sa chute. Une seconde, Maelann aura aperçu une masse noire déboucher du trou sur sa gauche, percuter le colosse avant de disparaître dans un trou par la droite.


Spoiler:
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Dim 28 Avr 2024 - 18:46
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« Le Tekkai, hein. », murmura l’officier en voyant son comparse encaisser de plein fouet l’attaque du monstre. Manifestement, il ne s’agissait pas d’une version complète du Tekkai. Ou alors, l’adversaire était bien trop fort pour les deux hommes. Mais ce fou furieux qu’était le Lieutenant Leblanc réapparut subitement, avec rapidité, pour violemment plaquer l’ennemi et traverser un nouveau mur, cette fois-ci du côté opposé. Maelann pensa alors qu’il n’aurait pas aimé encaisser ce plaquage d’une puissance destructrice. Dans tous les cas, l’épéiste savait pertinemment que cela ne suffirait pas à neutraliser leur adversaire. Sega avait besoin d’un soutien immédiat. L’officier Kerguerec s’enfonça ainsi bêtement dans cette ouverture créée par son comparse, se retrouvant subitement dans une plus grande obscurité.

Des gémissements le menèrent aux individus, allongés au sol. Il se précipita vers son ami pour s’assurer que tout allait bien pour lui. Il semblait se relever de lui-même. Mais de son côté, la monstruosité ne semblait plus bouger. Elle continuait de gémir sans se relever. En se rapprochant davantage, l’officier pouvait observer un énorme clou qui transperçait le torse de la bête. A son dos, une poutre, de laquelle venait probablement ce clou. Il leva la tête et put entrapercevoir, malgré l’obscurité, la fragilité des plafonds. Avec les dégâts reçus, les secousses provoquées, mieux valait ne pas trainer trop longtemps en ces lieux abandonnés depuis plusieurs décennies. Ce qu’il restait de l’homme, autrefois pirate, se mit à prononcer des paroles inaudibles. Sans doute inconsciemment, stupidement, Maelann fit preuve de bonté et s’approcha encore un peu plus pour l’écouter.

« Il… Il va vous… transformer. », murmura difficilement l’individu qui semblait souffrir. Cependant, il semblerait qu’il tentait de se dépêtrer de sa position. S’il avait retrouvé un aspect presque humain sur son visage, il le perdit aussitôt, retrouvant rapidement la férocité et la cruauté dont il avait déjà fait preuve. Maelann échangea un bref regard avec Sega, puis enfonça lentement sa lame dans sa poitrine. Après une grande inspiration, un regard figé, presque juvénile, l’homme s’éteignit à tout jamais. L’officier rengaina sa lame et se mit à songer à la situation. Il va vous transformer, avait-il dit. De toute évidence, cette chose fut autrefois un homme, aujourd’hui transformée en un pantin manipulé et dépourvu de conscience. En ces lieux normalement abandonnés se tramaient des choses plus louches que l’imaginaient les deux officiers.

« Nous ne sommes plus dans une opération de nettoyage. », fit l’épéiste en se tenant le menton, songeur. « Nos informations n’étaient erronées. Des pirates se trouvaient réellement ici. Les deux que nous avons croisé tout à l’heure ressemblaient davantage à des brebis égarées, peut-être droguées, qu’à des pirates sanguinaires faisant le guet. ». En d’autres termes, si la situation des pirates ne l’importait guère, leur étonnante transformation devenait un sérieux problème pour la population locale. Si ce phénomène n’était pas immédiatement traité, les deux officiers et leurs hommes ne pourraient probablement être en capacité de contenir la menace.

« On ne peut pas quitter ce taudis sans avoir mis un terme à la menace. », conclut-il presque bêtement d’un air déterminé.
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