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Lethal Factory [Pv : Maelann]

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Sega Leblanc

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Sega Leblanc
Lieutenant
Dim 3 Déc 2023 - 4:46
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L’île de Toroto, ça doit faire une semaine que j’y suis maintenant. Une de ces îles de South Blue qui a connu son moment de gloire pour se retirer dans l’ombre, aujourd’hui. A l’époque, de ce qu’on m’a dit, elle était au moins trois fois plus fréquentée que de nos jours. Autrefois, la Marine y avait implanté une garnison de Marines avec un sacré effectif, un Colonel la dirigeait et assurait le maintien de l’ordre sur toute l’île. Et tout particulièrement de l’usine qui existait à ce moment-là, cette dernière appartenant à la Marine sans que les habitants ne sachent jamais vraiment ce qu’on pouvait bien y produire. Du moins jusqu’à ce que cette fameuse usine parte en fumée, pris par une déflagration au beau milieu de la nuit. Un acte criminel clairement.

Il s’est avéré que les produits chimiques entreposés dans l’usine se sont déversés dans l’air et le nuage toxique qui a frappé une partie de l’île a également causé de lourdes pertes auprès de la population. Maladies graves, intoxication, et air pollué ont été le lot de ces malheureux durant de nombreux mois, on a dénombré quelques centaines de morts et plusieurs milliers de contaminés, principalement dans la capitale, ville la plus proche de l’usine. Autant vous dire que depuis cette énorme connerie, nous autres de la Marine on y est plus vraiment bien vu. Si le Gouvernement a su apaiser les tensions assez rapidement quand la colère a commencé à éclater, la rancœur y est tenace, et évidemment justifiée, dans le cœur des natifs.

Beaucoup d’habitants ont quitté l’île suite à cela, mais on a également vu pas mal de nos hommes foutrent le camp par la suite. La haine qu’ils se sont ramassé en pleine gueule depuis l’incident a été si violente que les demandes de mutations se sont multipliées, y’a même eu des cas de désertion. Probablement des pauvres gars désabusés par ce sombre merdier.
Et la vérité c’est que je comprends les deux camps, si un de mes proches avait péri à cause de cette foutue usine j’aurais éprouvé la même colère que ces gens. Et si j’étais un marine affecté à cette base et que les hautes sphères m’auraient bien gentiment lâchée en m’utilisant comme bouclier face à la colère des habitants, je l’aurais eu bien mauvaise.

Il reste encore quelques dizaines de malheureux sur place, des braves qui ont fait le dos rond et laissé l’orage passer. C’est que beaucoup ont construit une vie sur cette île, en se mêlant à la population, en fondant une famille, en s'engageant pour la vie auprès d’eux. La base tourne évidemment au ralentit depuis qu’elle s’est vu amputée de plus de la moitié de son effectif initial, le Colonel a mis les voiles depuis longtemps et c’est un Lieutenant, fraîchement Officier promu après la catastrophe pour être resté et avoir géré les hommes sur place, qui tient ce qu’il reste de la baraque. Un type sympa, j’ai discuté un peu avec lui depuis que je suis ici, il fait comme il peut avec les moyens du bord, mais ça se sent qu’il aime cette île et tous ses habitants.

La question qu’on se pose, c’est qu’est-ce que je fous là, hein ?
Un peu le fruit du hasard, je dois dire. Ou alors c’est le destin qui a décidé de me placer à cet endroit, à ce moment bien particulier. Franchement, j’ai jamais réussi à me décider si j’y croyais ou pas. Parce que je me dis que si c’est vrai, le destin peut vraiment être moche avec de pauvres innocents. Quoiqu’il en soit, mon équipage et moi étions en train de sillonner le secteur maritime depuis plusieurs jours, à la recherche d’un équipage pirates qu’on a poursuivi jusque dans la zone. On était sur leurs côtes depuis un petit moment, avec des petits accrochages qui leur ont pas fait du bien, mais ces salopards ont un certain don pour la fuite et certainement un sacré navigateur, parce qu’il nous a semé plusieurs fois.

Je sentais que le moral de l’équipage était en baisse après cette énième échappée, alors j’ai voulu leur offrir un peu de repos sur terre. C’est tombé sur l’île de Toroto. Je regrette pas, l’île est sympa malgré la relative hostilité envers l’uniforme, il faut seulement être capable de se mettre à leur place et respecter ce qu’ils peuvent ressentir. Les consignes ont dès lors étaient assez simples, quartiers libres pour une semaine, pas de conneries en ville, d’ailleurs on évite d’y traîner de trop, on privilégie les petits villages alentour et la base.
C’était il y a une semaine, il se trouve que depuis la situation a changé et les plans aussi. On va rester encore quelques jours, finalement. Entre deux verres de saké, un soir à s’échanger nos vécus sous un beau ciel étoilé et une bouteille, Le Lieutenant Krixus Barks, celui qui dirige le restant de base, m’a parlé d’une étrange histoire qui tourne autour de cette satanée usine depuis quelque temps maintenant.

On raconte qu’elle est hantée.
Alors, cette rumeur n'est pas récente, elle remonte un peu maintenant. Ce qui est plus récent, c’est les cris de bestioles que certains auraient entendu en s’aventurant trop près de la zone. Zone depuis des années à l’abandon, évidemment. On pourrait croire à une mauvaise blague contre les soldats en guise de petite vengeance un peu stupide, mais l’idée a été écarté quand des soldats eux-mêmes ont confirmé avoir également entendu des bruits étranges, peut-être même des cris d’animaux. Problème, le Lieutenant Barks et ses gars ne veulent pas y foutre un panard, cet endroit leur a causé tellement d’ennuis par le passé que tous se refusent à s’y intéresser et encore moins risquer leur vie.

C’est là que j’ai décidé d’entrer en scène.
Je crois que c’est la moindre des choses que je puisse faire, aller jeter un œil. Après une bonne nuit de sommeil, je me rendrai dans la zone désaffectée pour tirer cette histoire au clair.
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Dim 3 Déc 2023 - 11:45
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Mon cher Maelann, dans quel guêpier vas-tu encore te jeter ? On pourrait croire que tes supérieurs te prennent pour leur petit larbin, leur messager, celui qui sillonne les mers pour transmettre des messages aux alliés, aux ennemis et aux collègues. Les derniers te posent plus de soucis. Et pour cause, on te prend maintenant pour le « chouchou » ou le clébard des officiers supérieurs. Tu comprends naturellement ces réactions peu sympathiques. Un rapporteur, un vendu, un lâche qui ne soutient pas ses camarades. Ce n’est pas tout à fait la réalité, les hommes de ton équipage t’apprécient, tu es un officier bienveillant. Les autres ne le savent pas. Mais tu as besoin d’argent, alors tu acceptes les missions, les insultes et ce rôle des plus désagréables.

Le lieutenant, officier de ta promotion, avait pour mission de repousser des pirates enquiquinant les habitants de l’île de Toroto. On te confie donc la tâche de vérifier si tout va bien de son côté, si la mission est toujours en cours, et surtout de t’assurer que le lieutenant n’est pas en train de se la couler douce. C’est une véritable plaie pour toi. Tu connais Leblanc, tu l’as dit à tes supérieurs, qu’il s’agit d’une erreur d’envisager un relâchement de sa part. Ils ne veulent rien entendre. Alors, ainsi soit-il, tu obéis bêtement. Si le lieutenant ne donnait plus de nouvelles, c’est probablement pour de bonnes raisons. Qu’ils aillent au diable, penses-tu. Tu espères presque qu’il aura besoin d’aide pour lui prêter main forte et réellement être utile.

Tes hommes sont maintenant accommodés à cette étiquette que porte l’équipage. Quand les collègues voient le pavillon de ton navire, on croit voir arriver l’inspection du travail. Quand on annonce -rapidement - ton arrivée au petit port de l’île, tu sais déjà ce qu’il se dit dans les coulisses. Et même avec l’habitude, tes hommes sont à fleur de peau. A tout le moment, une rixe peut éclater entre les soldats de la marine. Une atmosphère des plus hostiles. Vous foulez à peine le sol de l’île que les deux soldats qui accueillent vous toisent d’un mauvais regard. Inutile de compliquer la situation. Tu prends la tête de file, tu les suis sans un mot. Les formalités auraient normalement nécessité un accueil plus chaleureux, mais tu ne le mérites pas, Kerguerec. En approchant la garnison, ton équipage et toi croisez davantage de soldats, probablement un mélange des hommes des deux lieutenants, étant donné que la garnison occupant les lieux était le plus petite des blues.

« Camarades, je vous laisse quartiers libres. Je vous demanderai qu’une seule chose : évitez les mauvais regards et ne répondez aux provocations. Nous passons déjà pour des collabo’, tâchons de ne pas devenir des traîtres, vous suivez ? », ordonnes-tu gentiment d’un sourire embarrassé.

Tu saisis le poignet de la porte et pénètres dans le modeste bâtiment de la modeste garnison. Le mobilier était également modeste. On t’indiqua un couloir au fond duquel se trouve le bureau du lieutenant en charge de la protection de l’île. Sans perdre un seul instant, tu avances calmement, frappes à la porte et attends jusqu’à ce qu’on t’autorise à l’ouvrir et à entrer. Un bureau, une chaise de chaque côté. Les deux officiers te regardent avec leurs petits yeux. Deux briscards qui boivent un coup. Après tout, la nuit tombe, l’apéro est permis.

« Messieurs, je vous salue. Leblanc, un plaisir de te revoir. Malheureusement, tu t’en doutes, je suis porteur d’un message. Les communications sont rompues depuis quelques jours. Aucune nouvelle de toi et tes hommes. On m’a donc envoyé pour m’assurer que tout allait bien, et si c’était le cas, savoir où vous en étiez. »

De prime abord, tu observes des moyens dérisoires, rendant la communication avec le monde extérieur délicate. Le Gouvernement Mondial, plus particulièrement la marine, le sait. Mon pauvre Maelann, tu te rends compte qu’on se moque de toi. Tu attends la réponse de Leblanc et t’armes de courage. La réponse, du moins tu t’en doutes, sera aussi salée que celle des autres collègues. Parfois, tu te demandes si un refus de mission et une rétrogradation ne serait pas mieux pour toi, plutôt que de subir ces humiliations. Le tout pour un vulgaire salaire de lieutenant.
Sega Leblanc

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Sega Leblanc
Lieutenant
Sam 9 Déc 2023 - 7:11
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— Toujours certain de vouloir y aller seul ?
— Ouep, je gère t'inquiète. C’est pas quelques fantômes qui vont avoir ma peau.
J’ai un sourire amusé, blagueur. Je crois pas vraiment à la rumeur qui circule comme quoi l’usine serait hantée, à mon avis y’a quelque chose de plus rationnel là-dessous. Pas improbable cela dit que ce soient de véritables bestioles qui sortent de je sais pas où, je connais pas bien l’île après tout et Krixus m’a dit que c’était possible. J’ai de toute façon pas l’intention de venir les mains vides, au moindre danger je serai en mesure de réagir à ma manière, avec puissance et détermination. C’est ce que je me dis pendant que le Lieutenant Barks me sert un autre verre, visiblement pas convaincu que ce soit la meilleure des idées. On trinque à ma réussite, une façon déguisée de trinquer à ma survie. Marrant à quel point il prend autant ça au sérieux.

On frappe à la porte.
Avec mon collègue, on se jette le même regard intrigué. Qui ça peut bien être à cette heure ? Les gars savent qu’on veut pas être dérangés pour des conneries durant notre petit rituel de fin de journée. La voix du Lieutenant résonne dans le bureau, autorise celui ou celle qui se tient derrière cette porte à entrer. Et tandis que la silhouette se faufile à l’intérieur de la pièce, on le mire avec cette même expression, celle de deux Officiers de la Marine certes encore jeune, mais engagés depuis suffisamment longtemps pour en avoir rien à carrer de l’arrivée d’un autre Officier dans la pièce. Tout particulièrement Barks, qui adresse un regard plus hostile que respectueux au type qui se tient debout devant lui, à quelques mètres. Barks a du mal avec tout ce qui a atteint le rang d’Officier depuis que la hiérarchie l’a lâché à l’époque où ça sentait mauvais ici, tout particulièrement des têtes inconnues.

— Oh bordel, salut Maelann ! Si je m’attendais à le croiser ici, à cette heure. Ce bon vieux Lieutenant Maelann Kerguerec, si ça me fait plaisir de voir ce gusse dans les parages, je devine presque immédiatement pourquoi il a pris la peine de se déplacer. Et bingo, y’a juste à écouter sa prochaine prise de parole pour confirmer mes soupçons. — Un plaisir aussi l’ami, même si comme d’habitude c’est jamais bon signe… Je laisse échapper un soupir qui mélange lassitude et amusement, ils changeront jamais là-haut hein. Se faire coller au derche comme ça, c’est pas une vie bordel. Je sers la Marine depuis que j’ai quitté mon île natale, et j’en suis fier, c’est un foutu beau métier et on fait de bonnes choses pour ce monde. Mais putain les supérieurs, la hiérarchie, cette rigidité protocolaire, ce balais dans le derche qu’ils ont tous, ces règles et contraintes plus stupides qu’utiles, ça me crispe. — Je savais qu’ils allaient faire chier…

Avec eux, si tu balances pas dix rapports par jours de ta position et de tes actions, ils paniquent, suent des miches et s’agitent. Des psychorigides du contrôle, voilà ce qu’ils sont. Bien évidemment qu’ils allaient pas apprécier que je coupe les communications pour quelques jours, c’est trop pour eux. Moi je peux vous dire que ça fait un putain de bien fou, un grand bol d’air frais et un soulagement, mes hommes ont approuvés aussi. — Bon, je m’attendais pas à ce qu’ils t’envoient toi par contre, c’est un peu excessif tu trouves pas ? Ils commençaient à bégayer là-haut ou quoi ? Je me marre, mais c’est plus nerveux qu’autre chose. Ce qu’ils peuvent être chiants par moment. Y’a le collègue qui se racle la gorge de l’autre côté du bureau, il aimerait bien qu’on l’éclaire un coup sur la situation. — Ah ouais, désolé mon vieux, j’ai oublié de faire les présentations ! Le beau gosse à la barbe mal taillée, c’est le Lieutenant Maelann Kerguerec, un ami à moi. Il fait le sale boulot de notre belle hiérarchie, mais qui ne le fait pas en vrai ? On est un peu tous les chiens de l’Etat-Major à notre niveau, à remuer la queue quand ils sifflent. Mae, lui, a décidé de l’assumer. Et c’est tout à son honneur. Je me tourne vers le sabreur, pointant d’un pouce jeté par-dessus l’épaule le Lieutenant en charge sur cette île. — Et le grincheux à la coupe barbare, c’est le Lieutenant Krixus Barks. C’est lui qui dirige ici, sans lui cette île se serait sans doute cassée la gueule depuis perpète. Un peu bourru, mais attachant.
— N’en fais pas trop, Leblanc. Lieutenant Kerguerec.


Il lui adresse un salut de la tête, mâchoires un peu crispées. Pas de bienvenue à souhaiter, c’est qu’il ne l’est pas vraiment en réalité et Krixus n’est pas du genre à faire semblant, collègue ou pas. Mais ce n’est pas un sale type, juste un soldat blessé dans son orgueil, alors il lui désigne quand même d’une main la dernière chaise de libre. — Vous pouvez vous joindre à nous si vous le souhaitez, le Lieutenant Leblanc et moi-même étions en train de finaliser les détails de la mission qui l’attend demain. Une façon respectueuse de remettre les pendules à l’heure, de signifier à cet envoyé de l’Etat-Major que je ne suis pas ici pour des vacances. Ce qui est le cas, mais ne l’était pas vraiment il y a peu. Je sens le regard du sabreur qui se pose sur moi, attendant confirmation. — Une histoire d’usine abandonnée et hantée. Tu dois connaître l’histoire de Toroto pas vrai ? Je vais aller y jeter un oeil demain histoire de vérifier, des fois que cette foutue usine soit pas seulement qu’une belle connerie dans l’histoire de la Marine.

Je termine mon verre d’une traite, me levant dans la foulée.
— Barks, merci pour le verre. On se revoit une fois que je serai revenu de là-bas. Je me dirige vers la porte, ma main s’empare de la poignée et actionne le mécanisme. Poussant la porte, je m’arrête dans mon élan, zieutant dans mon dos. — Maelann, une petite balade nocturne ça te dit ? Qu’on en profite pour discuter un peu tous les deux, rattraper le temps perdu comme de vieux camarades, tout ça. Et sans même attendre sa réponse, car je sais qu’il va me suivre, je sors du bureau, mains dans les poches.
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Jeu 14 Déc 2023 - 21:08
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Un accueil des plus chaleureux. Entendons-nous, chaleureux comparé à ceux que tu avais déjà assisté. Si Leblanc était à peu près le seul à t’apprécier, le second faisait montre d’une moins bonne sympathie. Tu n’étais pas dupe et tu avais fait tes devoirs avant de venir. Le gouvernement mondial avait abandonné les habitants de cette île et la haine subsistante était tout à fait justifiée. Mais quelque chose clochait. En arrivant, tu n’avais vu aucune trace de violence, de combat ou de crainte. Pourtant, les deux hommes semblaient avoir eu une discussion sérieuse et peu jouasse. Et visiblement, l’officier Leblanc n’était pas si surpris que cela de recevoir de la visite. Lui, contrairement à toi, ressemblait davantage à une tête brûlée qui ne craignait rien ni personne. Mais c’était un homme de valeur. Un homme sûr. Probablement l’un des seuls en qui tu pourrais avoir confiance dans l’avenir.

Après de belles présentations, tu inclinais respectueusement et brièvement la tête en direction du Barks. Il avait mauvais caractère et tu semblais comprendre. D’ailleurs, il calma directement les élans de Sega, mais tu savais pertinemment que ton collègue de promo ne prendrait pas compte de cela. Après un échange de regards agressifs, Krixius t’invita à prendre part à leur conversation et t’annonça donc qu’ils préparaient un plan. Une mission ? Tiens donc ? Tu te demandais dans quelle tambouille ton vieil ami a-t-il mis les pieds ? Tu n’avais aucun doute que le silence de Sega dissimulait quelque chose. Tu aurais préféré qu’il profite du bon temps. Silencieusement, tu écoutais le rapide récit, puisque tous conclurent que tu connaissais l’historique de l’île. Et ils avaient raison. Et surtout, en tant que nouvel arrivant, tu préférais ne rien dire pour l’heure. Leblanc annonça la fin de cette concertation, remercia son hôte pour le verre et pris le chemin de la sortie. Avant de s’en aller, il t’invita à le rejoindre pour une balade. Tu te levas docilement et scruta soigneusement le visage de Krixius. Une dernière fois, peut-être.

« Lieutenant Krixius, avant de partir, je tenais à vous assurer que nous n’avons nullement l’intention de vous nuire davantage. Nos prédécesseurs en ont assez fait. Tâchons de ne pas reproduire les erreurs du passé. », dis-tu sobrement en t’inclinant respectueusement.

Ensuite, froidement et sans un mot, tu passas devant ton ami et quittas les lieux d’un pas rapide. Sega te suivit de près. Tu appréciais la mer plus que quiconque ici, alors tu te rapprochas d’elle. Tu l’aimais agitée, sauvage, en colère, mais elle était ce soir relativement calme. Pourtant, au ton for intérieur, tu bouillonnais. Leblanc se tenait derrière toi, passivement. Tu pris une bonne inspiration pour te calme et te retournas vers, éclairé par les lueurs de la lune. De son côté, comme à son habitude, il arborait toujours cette posture décontractée, tandis que la tienne se trouvait être protocolaire.

« Sega, dis-moi que tu ne t’es pas engagé dans une mission non-autorisée.
- Pour qu'elle soit autorisée ou non, il aurait fallu qu'ils aient conscience qu'elle existe.
- Je connaissais déjà la réponse. », lanças-tu d’un ton glacial et d’un regard qui l’était tout autant.

Tu pris quelques instants pour réfléchir à la situation. Il n’avait pas vraiment tort mais tes supérieurs ne l’entendraient pas de cette oreille. Ton devoir t’imposait d’en informer tes supérieurs, mais ton honneur et ta conscience te suppliait de soutenir ton vieil ami. Plus vite cette affaire sera résolue, plus vite tu pourras rendre ton rapport, en prenant soin de dissimuler le surplus non-essentiel. Du moment que tout le monde s’en sortait honorablement, il n’était pas nécessaire de tout divulguer. Te retournant une dernière fois, le regard face à la douce mer, tu observas le reflet de la lune sur cette douce surface.

L’accalmie avant la tempête.

« Comment s’y prend-t-on ? Si je connais l’histoire de cette île dans ses grandes lignes, je n’ai jamais pris cette histoire au sérieux. »
Sega Leblanc

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Sega Leblanc
Lieutenant
Jeu 4 Jan 2024 - 8:37
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Comment est-ce qu’ils allaient s’y prendre ?
Je ne peux pas m’empêcher de laisser échapper un petit rire amusé, me passant une main sur le front pour repousser en arrière les mèches de cheveux s’y agglutinant. — Je le savais, Maelann… Je savais dès l’instant où t’as franchi cette porte, que j’allais pas réussir à me débarrasser de toi. Forcément que t’allais t’incruster dans la mission ! C’est dit sur le ton de la plaisanterie, une façon d’énoncer une vérité sans qu’elle passe pour un reproche. Car ce n'est absolument pas ce que je vais faire entendre, au contraire. Le Lieutenant Kerguerec, malgré les montagnes de merde qui lui tombent sur la tronche dû à ses fonctions un brin particulières, c’est un bon type. C’est un gars sûr, un ami sur qui je sais que je peux compter en cas de besoin. Alors forcément que je savais qu’il allait vouloir m’épauler ici.

— Que l’usine soit hantée ou pas, j’en sais rien. Je pense pas non plus que des esprits maudits soient à l’origine du foutoir qui s’en échappe. Par contre… Je lève un instant les yeux au ciel, admirant la beauté d’un ciel étoilé, spectacle duquel je ne me lasserai jamais. — Je t’ai pas tout dit dans le bureau du Lieutenant Barks. Je me suis gardé un petit secret. Quelque chose que je ne pouvais évidemment pas déballer devant Barks, qui m’aurait probablement explosé à la tronche comme un lot de bâtons de dynamite dont la mèche aurait été entièrement consumée. — Les pirates qui traînaient autour de l’île, ceux que je devais arrêter, Barks pense qu’ils ont foutu le camp quand on a déboulé vu qu’ils se sont pas montrés depuis, mais c’est faux. Durant ces derniers jours, j’ai chargé deux de mes hommes de fouiller discrètement l’île, afin de nous assurer que les pirates de Saks Burks avaient bel et bien foutu le camp. Profiter du fait que la population nous pense en vacances improvisées pour inspecter Toroto était nécessaire vu le climat tendu qui règne ici entre les habitants et la marine. Le moindre faux pas de notre part pourrait suffire à raviver un feu que le Lieutenant Barks et ses hommes ont bien du mal à tenir à l’état de petites flammèches.

— Leur navire a été retrouvé planqué dans une vieille grotte au fin fond de l’île, proche d’une plage située à une dizaine de kilomètres après l’usine. Celle-ci n’a d’ailleurs pas été construite là-bas pour rien, à l’époque le Gouvernement avait bien conscience qu’il pouvait profiter de cette plage, dont l’emplacement éloignée de la ville et du port assurait une totale discrétion, pour faire entrer sur l’île toute sorte de marchandises utiles aux recherches qui se faisaient dans l’usine. Je marque un temps d’arrêt, laisse le soin à Maelann de faire les connexions qui s’imposent. C’est un type bien plus malin que moi, il doit déjà avoir compris où je veux en venir. — Les hommes de Krixus foutent pas les pieds là-bas, toute la zone en partant de l’usine jusqu’à la plage est laissée à l’abandon depuis la catastrophe chimique que l’explosion a provoqué. Et je te parle même pas des habitants… Acté avec le temps, une zone maudite comme la peste. Je continue dans ma lancée, mon regard se posant à présent sur l’eau. — Le Capitaine Burks est loin d’être bête, il se sait en sécurité là-bas tant qu’ils n’attirent pas l’attention. Maintenant, je doute qu’il connaisse l’histoire de Toroto et de cette usine. Pour lui, ça doit juste être un sacré coup de pot. Et si je sais qu’ils sont encore sur l’île, je suis persuadé qu’il le sait aussi et qu’il bougera pas tant qu’on sera là.

En gros, si je veux que les choses bougent et nous débarrasser de ces pourris, c’est à moi de me remuer les miches. — Je peux pas t’assurer à cent pour cent qu’ils se planquent dans l’usine, mais à moins que mes gars aient raté une planque, y’a que là qu’ils peuvent se trouver d’après moi. Je laisse échapper un soupir, me tourne finalement vers mon collègue et ami. — Maintenant tu sais tout mon pote. Ce qu’on va trouver là-bas, que ce soit des pirates ou des fantômes, ça nous sera forcément hostile. Mais en tout cas, je suis content de t’avoir à mes côtés !

Et si jamais elle est simplement déserte et bah tant mieux hein…
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Jeu 4 Jan 2024 - 21:56
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Ce qui ressemblait à un reproche n’en était pas un. Une réputation certes entachée, mais ceux qui te connaissaient réellement savaient pouvoir compter sur ta personne. Courageux, fidèle, les hommes tels que Sega n’oubliaient pas ces valeurs que tu véhiculais par tes actes. Néanmoins, quand ce dernier t’évoqua la suite de son enquête, même si cela semblait assez cohérent, tu restais inquiet sur la suite des opérations. En effet, le récit concernant les esprits présents ne semblait pas très cohérent. A moins d’un détenteur de fruit du démon, les esprits ne pouvaient hanter un bâtiment comme ce fut le cas dans certains récits. Alors, la présence des Saks Burks dans ces locaux était relativement cohérente. Ils n'auraient pour ainsi dire pas pu semer les navires de la marine, réputés pour être les plus rapides au monde, à moins de se cacher sur place. Théorie vérifiée puisque leur navire a été retrouvé plus tôt.

« Me voici rassuré, nous n’aurons pas à traquer des esprits malfaisants. », le regard toujours plongé vers l’horizon. Si on ne te connaissait pas, on pourrait penser que tu n’écoutais rien et que tu passais ton temps à rêver. « J’imagine que la zone n’est plus mortelle pour l’Homme, nous ne courrons pas de risque à nous y rendre. Si Krixus et ses hommes n’y mettent plus un pied, alors prends ma présence comme une bénédiction. Mes hommes sont évidemment prêts à en découdre avec quiconque souhaitant nuire à notre merveilleuse société. »

Sans regarder ton camarade, tu songeais déjà à la suite des opérations. Déjà, à l’appel de tes supérieurs qui, sans le moindre doute, arrivera dès demain à leur réveil. Tu leur expliqueras que le lieutenant Leblanc a été en difficulté, sans moyen de contacter de le QG, mais que tout sera sous contrôle dans les prochains jours. Du moment qu’ils recevaient des nouvelles et qu’on leur disait que tout était sous contrôle, on te laissait tranquille. Le seul aspect positif dans ta position, c’était la confiance qu’ils t’accordaient. Un parcours tellement parfait qu’on ne pouvait que te faire confiance.

« Premièrement, nous devrons bloquer l’accès à la mer pour éviter toute tentative de fuite. Ensuite, dis-moi si je me trompe, mais cette zone est complètement abandonnée. Encerclons le périmètre et tirons sans chercher à capturer l’ennemi vivant. Armes lourdes au début, puis des fusils de précision pour les rescapés qui tenteront de fuir. On les cueillera gentiment. »

Si tu évoquais ton plan, tu ne l’imposais pas. Jamais. Ce n’était pas ton genre, surtout avec un collègue du même rang.

« Qu’en penses-tu ? Si tout est en ordre, je transmets une missive à mon sergent pour entamer les préparatifs. »

Si tu espérais que ces nigauds s’enivraient des nuits entières et roupillaient le jour, le temps de se cacher, tu gardais tout de même en tête que ce ne fut pas le cas. Le danger pouvait être grand malgré l’avantage que vous aviez. D’autant plus qu’ils avaient possiblement des sentinelles pour vérifier le mouvement des troupes, et cela serait déterminant pour la suite de votre opération.

« Tes hommes ont-ils surpris des sentinelles ? S’ils voient du mouvement dans nos rangs, cela leur mettra la puce à l’oreille et notre effet de surprise, ô combien important, sera comme mort. Alors, qu’en penses-tu, Sega ? »
Sega Leblanc

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Sega Leblanc
Lieutenant
Ven 26 Jan 2024 - 23:50
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— Malheureusement mon ami, je refuse que tes hommes soient de la partie. Si tu m’accompagnes, c’est toi et seulement toi. Je ne veux personne d’autre avec nous, pas même un de mes gars. Le ton et le regard adressé ne laissent pas de place au doute quant à mon sérieux, je ne veux de personne à mes côtés autre que Maelann. — Désolé, c’est pas contre ton unité, mais tu dois comprendre la situation. J’ai laissé croire au Lieutenant Barks que si j’étais sur son île, c’était uniquement pour souffler quelques jours. Je l’ai laissé croire que si je me suis proposé pour régler ce souci à l’usine, c’est uniquement par bonté d’âme, parce que c’est mon job, mais surtout le fruit du hasard. Une usine hantée, rien d’autre. Si tout à coup on débarque avec tes gars pour nettoyer toute la zone à grands renforts de plombs, Krixus est pas con, il va piger que je lui ai pas tout dit. Et c’est bien là le problème, j’ai pas envie qu’il se doute de quoique ce soit.

— Tes hommes pourront toujours aller encercler la caverne et prendre position sur la plage pour couper la retraite aux pirates, mais je veux pas en voir un seul rôder dans le périmètre autour de l’usine. Je laisse échapper un léger soupir, ennuyé d’avoir à imposer ce genre de conditions à mon ami, mais c’est vraiment pas pour lui briser les baloches que je le fais. Et je sais qu’il comprendra, malgré sa rigueur au travail, malgré l’imprudence de la situation. — Les pauvres gars de cette base en ont assez bavé à cause des décisions prises plus haut, j’aimerai pour une fois qu’ils puissent se la couler tranquille pendant qu’on assure leurs arrières. Je lui adresse un sourire qui se veut amadoueur, pour tenter de mieux faire passer la petite pilule qu’il doit avoir l’impression de se prendre après avoir accepté de m’aider.
— Pour ce qui est des sentinelles, rien autour de l’usine. Je ne pense pas qu’on sera repéré avant d’avoir au moins mis un pied à l’intérieur. Ces types ont tout autant intérêt que nous à se faire petit pour le moment. Pour ce qui est de la plage ou de la grotte, mes éclaireurs ne m’ont rien signalé, mais c’est pas impossible que Saks Burks ait laissé un ou deux de ses nakamas sur le navire.

Je suis navré de pas pouvoir lui en dire plus, mais mes éclaireurs avaient pour consigne de ne surtout pas se faire repérer, raison pour laquelle ils ont pas cherché à pousser jusqu’à aller inspecter au plus proche du bateau pirate vérifier si quelqu’un montait la garde. Mais de toute façon, avoir toutes les infos à l’avance pour une mission ce n’est pas vraiment marrant, il faut laisser un peu de place à l’aléatoire et l’improvisation pour la rendre plus amusante. — Alors, qu’est-ce que t’en dis mon ami, ça te convient toujours ? Je m’approche de lui, sourire aux lèvres, avant de lui tendre ma main droite, l’enjoignant à me la serrer pour sceller l’affaire. Il ne met pas longtemps avant de le faire, nos regards se croisant. Deux frères d’armes réunis pour une nouvelle mission périlleuse, tout ce que j’aime.

— Bien. Alors rendez-vous ici dans quatre heures. On profitera du couvert de la nuit pour nous glisser jusqu’à l’usine, la nettoyer et envoyer tout ça dans les cales de nos navires, derrière les barreaux. Quand Toroto se réveillera demain matin, ce vieux mystère autour de l’usine hantée ne sera plus qu’un lointain souvenir. Le Lieutenant Kerguerec acquiesce, moment que je choisis pour lui glisser une petite blague bien sentie. — Bien, vous pouvez disposer dans ce cas. Repos soldat ! Avant d’éclater de rire, et de rapidement ajouter un — Je plaisante l’ami, détends-toi ! Nouveau rire, plus léger. Et de finir par lui tourner le dos pour rejoindre ma piaule. — Allez, à plus mon pote !
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