[Fiche d'île] Arid Lake

Il s’agit de la plus grande agglomération de l’île. Celle-ci, juchée sur un immense paquebot au beau milieu du désert a été retravaillée et rafistolée pour donner lieu à une ville excentrique où la vie s’organise bordéliquement au beau milieu de la sécheresse. La ville, alors, s’accepte comme un pied-à-terre d’explorateurs et de marchands issus de divers horizons. Il est à noter que l’eau et les denrées alimentaires y sont souvent convoyées par les révolutionnaires qui, par ce biais, espèrent bien gagner en popularité auprès des habitants et établir ici un bastion révolutionnaire. La population locale est cependant trop ingrate et indolente pour savoir faire montre de reconnaissance à leur endroit. Les Lakiens, en nombre à Botown, s’illustrent en effet par leur stupidité et leur rudesse de caractère. De quoi compliquer conséquemment les vaines tentatives de conversion tentées par les révolutionnaires établis sur place
   

Dans ce bassin-ci, l’eau y est frénétiquement agitée, remuant et s’agitant comme un perpétuel Tsunami miniature et enragé. De quoi en principe encourager à ne pas aborder son littoral de crainte d’être pris dans ses eaux.
   Et pourtant, cette frénésie agitée de l’eau aura encouragé les surfeurs du monde entier à venir ici pour s’essayer à une compétition annuelle ou s’entraîner à tenir sur une planche. Il n’est alors plus question de pratiquer des figures sur la vague, mais de tenir le plus longtemps possible sur sa planche comme cela se passerait pour une séance de rodéo. L’activité est périlleuse et certains habitants d’Arid Lakes ont fait profession de secouriste afin de palier à quelques drames éventuels.

Considéré comme l’épicentre de l’île, Gastro Pond possède, dans son immense coquille faite de pierre, une multitude de petits bassins, ainsi qu’un plus énorme trouvé tout au fond. Ces nombreuses poches d’eau, alors, sont constamment remplies du fait que des courants d’eau de mer sont aspirées dans la coquille géante. Coquille dont l’intérieur a été aménagé et, où des marches de pierre ont été sculptées pour permettre l’accès à de nombreux bassins d’eau chaude aux vertus réputées apaisantes. Les combattants de l’Armée Révolutionnaire, seuls à exploiter ce trésor jamais exploré par les locaux indolents, s’en servent comme d’une source thermale où les blessés de leurs rangs viennent s’y rétablir. Même les blessures les plus graves – amputations exceptées – s’estompent en quelques jours à peine.

Dans les plus basses strates de Gastro Pond, une immense cuve sombre et mal éclairée contient une eau qui, constamment portée à ébullition par des algues spéciales trouvées tout au fond de la flotte qui y macère, la font s’évaporer pour former des nuages. Ces nuages chargés de pluie, alors, iront se déplacer sur l’île pour s’en retourner alimenter les divers bassins d’Arid Lakes.

La Révolution nourrit le projet de mettre un jour la main sur ces algues afin de pouvoir émuler d’autres bassins similaires. Les révolutionnaires espèrent ainsi pouvoir générer un équivalent de Dance Powder dépourvu d’effets néfastes par ce biais. Mais l’obscurité et l’eau, constamment portée à ébullition qui plus est, prévient la plongée et la récolte de cette algue rare. Il se sera un jour trouvé un homme à eux pour y parvenir toutefois, l’algue ayant été récupérée par ses camarades après que son corps carbonisé remonta à la surface.
Un jardin de merveilles leur tend les bras, de quoi ainsi permettre à des îles asséchées partout dans le monde d’accéder facilement à de l’eau potable. Une arme diplomatique suffisante pour ainsi rallier à la Révolution de nombreux royaume. Seulement, cet atout est inatteignable. Seul un révolutionnaire possède les moyens de récolter les algues, mais celui-ci s’obstine seul dans son combat à Vert-Pâture.

Dans ce bassin situé dans un coin reculé et préservé de l'île, les poissons femelles peuvent y pondre des œufs chaque jour et ceux qui en sortent atteindre l’âge adulte en quelques heures à peine. Il s’agit alors d’un vivier à poisson infini ayant pour seul inconvénient d’être trop peu profond pour contenir de nombreuses espèces à la fois.
Ce lac-ci est gardé jalousement par un ancien pirate primé venu s’établir à Arid Lakes pour échapper à la marine. Celui-ci fait en effet sa fortune en allant vendre les fruits d’une pêche infinie à Botown afin d’entretenir son paisible exil. Il ne fait pas bon s’approcher de ses pénates alors qu’il attaque à vue tous ceux susceptibles de se trouver dans les environs de sa propriété. Les effectifs révolutionnaires s’y sont en effet essayés à plus d’une reprise en y laissant des dents.

Chose incongrue, on trouve sur une île désertique une petite diaspora d’hommes-poissons. Un petit îlot immergé au milieu d’un lac trouve, à son revers immergé, une ville la tête à l’envers. L’histoire de ce bourg tient à une tentative de colonie datant de plus d’un siècle. Les nouveaux arrivants y avaient fondé la première ville de ce qu’ils espéraient être le point de départ de leur colonisation. Toutefois, le socle trouvé au milieu du lac, là où ils établirent leur ville, était un rocher flottant. Celui-ci, sous le poids de l’agglomération, se retourna un jour purement et simplement, noyant ainsi toute la colonie.
Des explorateurs hommes-poissons, alors qu’ils firent seulement escale sur l’île, trouvèrent la ville engloutie par hasard. Le bouche-à-oreille permit alors de faire de Beuhrtarteen un repaire sous l’eau servant de point de ravitaillement aux hommes-poissons de passage.

Situés dans la partie la plus chaude de l’île, les révolutionnaires ont ici creusé des galeries dans les récifs rocheux afin de s’y aménager des habitations au frais. S’ils se sont établis ici, c’est du fait de la présence du lac trouvé au centre de leur petit bourg improvisé. Celui présente d’abord la particularité d’être immensément profond. Au point même d’être insondable avec les instruments que les révolutionnaires locaux ont à leur disposition. De quoi alors rester hydratés pour longtemps.

Aussi, le lac, à raison de deux fois par jour, se propulse en un immense geyser laissant retomber l’humidité sur les habitations avoisinantes. Aussi, bien que la chaleur y soit ici particulièrement accrue, l’humidité et l’ombre, en plus d’un accès à une source d’eau intarissable, font de Jizcane un endroit agréable où s’établir. Du moins, si l’on apprécie la compagnie de révolutionnaires.