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Namir Foghorn

Feuille de personnage
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Namir Foghorn
Admin
Dim 5 Nov 2023 - 16:42
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Namir grognait alors qu’elle marchait dans les rues qui entouraient l’université. De toutes les îles où aurait pu la décharger l’équipage de pirates de Syphange, ils l’avaient mis ici. L’idée de sortir de son île natale plaisait à la cuisinière. Cependant, finir sur une île du Gouvernement Mondial était loin d’être à son goût. Surtout pour se retrouver entouré d’enfants la majorité du temps qui n’avait même pas encore fini l’école. Elle tapa dans un petit caillou pour décharger sa colère. Les hommes de l’équipage lui avaient joueur un mauvais coup et elle comptait bien se venger un de ces jours.

Elle avait toujours ses vieilles habitudes d’habitantes de l’île aux pirates. La main sur son couteau en toute circonstance, elle jugeait en quelques instants les gens d’un simple regard. La Syphanne s’arrêta un instant, elle se rendit compte qu’elle se faisait un peu trop remarquer. Ici, les gens ne se comportaient pas comme des brutes, la vie était paisible. La civile se détendit légèrement, essayant de voir ce qui se trouvait autour d’elle. La marine était omniprésente.

La jeune femme avait appris durant toute sa vie à se méfier d’eux. Ils étaient les ennemis de toute la piraterie, de sa famille, de ses amis. Elle ne devait pas leur faire confiance, mis à part pour se débarrasser de quelqu’un de gênant. Ici, tout tournait autour de l’éducation, des enfants et de l’université. Des boutiques de vente de livres, d’appareils de calculs ou de navigation, de cartes et plus encore se trouvaient à perte de vue. Curieuse, la jeune femme aux longs cheveux blancs se rapprocha des vitres qui montraient les articles les plus beaux.

Elle n’avait jamais rien vu de tel. Pour les plus luxueux, certains étaient enluminés avec des dorures, des fils d’argent ou d’or, des pierres précieuses… En tant que fille de famille de pirates, elle ne comprenait pas tout cet étalage. Pour la nouvelle arrivante, il aurait été tellement simple de tendre la main pour voler toutes ces richesses et repartir. Toutefois, elle n’était pas folle. La sécurité du Gouvernement Mondial était bien présente. Chacune des personnes ici était passée au crible pour vérifier si elle n’était pas suspecte. Elle avait rejeté l’idée assez vite.

— Mademoiselle ! Un homme avec une voix grave et puissante la héla au loin. Est-ce que ça vous dirait de tester une de mes tartes ?

Namir se rapprocha du stand de nourriture qui vendait à tous les passants. Elle leva un sourcil en voyant des petits pains devant elle.

— Qu’est-ce que c’est que ça ? Elle n’était clairement pas l’aspect de cette nourriture.

— Ce sont des beignets de crabe, mademoiselle ! L’homme bomba le torse, fier de lui et de sa cuisine. Même la directrice Joubert m’en achète pour en manger !

— La directrice Joubert ? La cuisinière leva un sourcil vers le ciel, ne connaissant pas la personne.

— Vous ne la connaissez pas ? Il partit dans un grand rire, attirant les regards des passants. C’est la directrice de notre grande université de Torino. Elle a des dizaines de diplômes, elle connaît tout sur tous les sujets. Je suis fier de la compter parmi mes clientes régulières !

— Je vois… La Syphanne jeta un œil de façon suspicieuse aux petits pains devant elle. Je vais vous en prendre un alors.

— Vous faites le bon choix ! Il riait toujours de sa voix grave et forte. Il emballa un petit pain dans une feuille pour manger en marchant et lui tendit. Ça vous fera trois cents berries.

— Pardon ?! Elle regarda le beignet de crabe comme s’il s’était transformé en monstre. Je ne vais pas payer une telle somme pour ça. Elle n’avait pas grand-chose sur elle, autant se serrer la ceinture le temps de faire de l’argent.

L’homme fronça les sourcils en regardant sa cliente qui refusait de payer.

— Vous allez me payer oui ? : Sa voix se fit plus menaçante.

En le voyant devenir agressif, l’albinos attrapa son couteau qui se trouvait à sa ceinture. Si elle devait se défendre, elle le ferait.

— Non, pas une telle somme pour votre beignet au crabe. Elle le fusillait du regard.

— C’est ce qu’on va voir ! Il leva la tête et aperçut ce qu’il cherchait dans la foule. Eh les marines ! J’ai une cliente qui ne veut pas payer !

Une patrouille se tourna alors vers l’étale de l’artisan pour calmer la situation.


Dernière édition par Namir Foghorn le Lun 8 Avr 2024 - 15:45, édité 3 fois
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Mar 7 Nov 2023 - 23:02
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Ce grade de lieutenant t’agaçait grandement. Pas assez libre et surtout toujours autant à la pleine disposition des plus haut-gradés. Aujourd’hui, on te réquisitionnait pour transmettre un message au commandant Hubert Quint. Tu te demandais pourquoi ne pas directement l’appeler via un escargophone, mais tu avais appris à tes dépens que poser des questions à ses supérieurs coutait très cher. Tu as depuis décidé de faire preuve d’une certaine docilité, relativisant assez simplement sur l’aspect temporel. En effet, tu ne resterais pas longtemps « lieutenant » et tu ne feras probablement pas ta vie dans la marine. La seule chose qui t’intéressait réellement, finalement, c’était d’obtenir des gains suffisants pour vivre de manière confortable avec tes parents. Cela dit, et tu le regrettais un peu, tu ressentais une immense satisfaction à aider les gens. La marine te tenait avec ta générosité et tu le savais.

C’était avec ce raisonnement que tu traversais les rues de Torino, accompagné de tes soldats, afin de te rendre aux quartiers de ce commandant Quint. Après quelques recherches, tu appris qu’il s’agissait d’un homme assez droit aux idéaux proches des tiens. S’il séjournait ici, pourtant promit à une belle carrière, c’était parce qu’il n’avait pas su taire ses idées, contrairement à toi. Cet homme représentait exactement ce que tu ne voulais pas devenir et renforçait ta volonté. Si tu n’étais pas d’accord avec les directives, politiques et dragons célestes, tu acceptais cependant l’argent qu’il te donnait en échange de loyaux services pour le bien des populations. Heureusement, pour l’heure, même si transmettre des messages ne te passionnait pas des masses, tu n’avais fait qu’apporter de bonnes choses autour de toi.

Alors que tu te perdais dans tes songes, une altercation entre un commerçant et une cliente t’en extirpa. L’homme, vendeur corpulent, t’apostropha d’une manière que tu n’appréciais guère. Tu hésitais à l’ignorer. Après tout, ce n’était pas juridiction, tu n’étais ici qu’un simple messager. Sauf qu’en observant la situation de plus près, tu ne vis qu’une simple visiteuse avec un beignet de crabe qu’elle ne désirait plus. Tu fis signe à tes hommes de stationner quelques instants, d’effectuer une délimitation humaine autour de cette échoppe. Avançant d’un pas léger et détendu, tu inspectas l’étable en premier lieu. Tout cela avait l’air bien apetissant. Peut-être même que l’envie d’y goutter un morceau te titilla. Mais officier rigoureux, tu te retournas rapidement vers la blonde et le commerçant.

« Allons, allons, mon brave. Que vous arrive-t-il ? », dis-tu d’un ton amical.
« Cette demoiselle ne veut pas payer mon beignet !
- Certainement pas à ce prix ! 300 berries ! »

Trois-cents berries pour un beignet d’une qualité moyenne. Cela te semblait déraisonnable, en effet. Le produit était probablement bon, mais produit en masse pour remplir toute cette étale, la qualité en étai forcément impactée. Tu te tins le menton d’une main, le coude de l’autre, et tu fis mine de réfléchir soigneusement à la situation. Que ferait le commandant Hubert Quint dans cette situation ?

« S’est-elle enfuie avec ton beignet, marchand ? Je ne le crois. Deux possibilités s’offrent à toi pour régler cette querelle à l’amiable : elle te rend le beignet ou tu le lui vends au prix local ?
- Pardon ?
- Ce beignet ne vaut pas 300 berries. Personne ne te l’achèterait sinon.
- Comment…
- Attention à ce que tu vas dire, mon brave. Ton étale est encore pleine à pareille heure de la journée. Je pense en connaître les raisons. »

Tu te rapprochas de l’homme, toujours avec cet air décontracté, et tu le murmuras à l’oreille :

« Ne compte pas sur moi pour rentrer dans ton jeu, voleur. Si certains se complaisent à t’aider dans ces escroqueries, je t’annonce que ce ne sera pas le cas avec moi. »

Mon cher Maelann, tu reculas avec un léger sourire en coin, fier de ta démarche. L’homme se ravisa finalement et proposa le beignet à cent berries. Sinon, il était prêt à reprendre son bien. La décision appartenait maintenant à la jeune touriste. Avec toutes ces histoires, tu désirais presque goûter l’un de ces beignets, mais cela ferait bien trop plaisir à ce nigaud.


Namir Foghorn

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Namir Foghorn
Admin
Jeu 16 Nov 2023 - 15:09
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Namir regarda le marine faire son petit manège. Elle aurait pu régler la situation bien plus rapidement en mettant son poing dans le nez du vendeur. Elle devait néanmoins se retenir pour ne pas finir en prison. Elle venait de partir de Syphange, ça n’était pas pour finir au trou. Les pirates de l’île lui avaient appris beaucoup de choses, mais la plus importante était la plus simple : ne pas faire de bêtises si on est en infériorité numérique. Et dans la situation, elle l’était très largement.

La main sur son couteau desserra sa prise pour relâcher l’arme après de longues secondes. Elle regarda le beignet de façon dégoûter et le reposa sur l’étal. S’il avait paru assez bon au début, maintenant c’était une perte sèche de cent berries pour une bouchée. Pas de quoi se nourrir, tout au plus passer un bon moment, trop rapide au goût de la cuisinière. Elle pointa tout de même l’homme bourru du doigt sans se démonter.

— Tu as de la chance que la marine soit là pour te sauver sale escroc ! Ses yeux lançaient des éclairs. Sinon je t’aurais fait manger ton étal, la table en bois avec !

L’homme se mit à rougir de colère. On ne lui avait jamais parlé comme ça. Sa tentative d’escroquerie sur une touriste n’avait pas marché, mais il ne méritait pas ce traitement.

— Vous allez la laisser me menacer comme ça ? Le vendeur se tourna vers Maelann, le ton rubicond. Je suis sûr que c’est interdit par une loi !

— Si tu ne veux pas te faire menacer, apprends à faire mieux alors ! La Syphanne avait envie de sauter sur le vendeur pour passer ses nerfs. Je pourrais faire mieux avec une main dans le dos ! Moi au moins je suis une vraie cuisinière !


— C’est honteux ! Le joufflu se tourna vers le lieutenant qui se trouvait à ses côtés. Vous comptez la laisser faire ? Je suis quelqu’un de respectable ! J’avoue avoir voulu profiter de la situation en abusant de la crédulité d’une touriste, mais quand même ! Je ne mérite pas ça !

— Espèce d’enfoiré ! L’albinos attrapa son couteau de cuisine pour le planter dans la planche en bois de l’escroc. Tu reconnais que tu as essayé de me baiser alors ! Je devrais t’ouvrir le ventre pour te faire payer sale porc !

Un marine sous les ordres de Kerguerec se rapprocha de l’altercation. Il s’arrêta à quelques mètres pour saluer son supérieur de façon militaire avant de prendre la parole.

— Lieutenant Kerguerec ! Il se mit au garde-à-vous après avoir fait descendre sa main d’un geste vif. Nous sommes ici depuis un long moment, devons-nous mettre ces deux personnes aux arrêts ?

— Moi non, mais lui oui ! Namir pointa le vendeur de son couteau. Ce salopard essaie de voler et maintenant je devrais aller en prison parce qu’il s’est fait pincer ? On marche sur la tête, ma parole !

La cuisinière ne comprenait réellement pas ce qui se passait. Sur son île natale, le problème aurait été réglé depuis longtemps. Un bon coup de poing ou un combat au couteau et tout aurait été fini. Pourtant, elle était en train de négocier pour que celui qui était le plus parfait des connards ne la fasse pas mettre en prison. Le monde marchait sur la tête. Est-ce que seuls les Syphans étaient sains d’esprit dans le monde ? Elle se tourna vers ce qui semblait être celui qui allait décider de son destin dans les prochaines minutes.

— Comment ça va se passer alors ? Elle rangea son arme dans son fourreau. Je ne fais que lui hurler dessus, de ce que je sais, ça n’est pas interdit par la loi.

Elle croisa les bras devant elle. Ses yeux bleus étaient glacials. L’homme qui avait tenté de lui voler de l’argent était passé au second plan.


Dernière édition par Namir Foghorn le Lun 8 Avr 2024 - 15:40, édité 1 fois
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Dim 19 Nov 2023 - 0:38
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Qu’il était fatiguant de gérer les puérilités de la population. Malheureusement, on te payait pour cela, mon cher Maelann. Un marchand malhonnête et une cuisinière au caractère bien trempé. Peut-être trop. Quand elle dégaina son couteau de cuisine, tu hésitas un instant à intervenir, mais tu compris rapidement ses intentions. Sanguine mais pas stupide. Observer ces deux inconnus s’enquiquiner n’avait absolument rien d’amusant. Tu perdais ton temps avec des bassesses. Et par-dessus tout, on attendait de toi que tu prennes une décision. Tu avais clairement d’autres chats à fouetter, un message à transmettre à l’officier local et certainement pas à gérer les conflits de sa juridiction.

« Je ne vais absolument rien faire du tout. Vous avez de la chance d’être tombé sur moi et pas sur un officier de la garnison locale. Si chacun retourne vaquer à ses occupations, nous en resterons là. Les torts ont été reconnus et la situation n’exige rien de plus que des excuses. »

Ton regard se dirigea maintenant vers celui du vilain commerçant…

« Que cela vous serve de leçon, mon brave. Tâchez d’être un honnête commerçant et évitez les ennuis. »

… avant de retrouver celui de la cuisinière.

« Quant à vous, demoiselle, si cette fourberie vous a contrarié – et je peux le comprendre –, sachez qu’il est interdit de menacer une personne avec un couteau. Hurler est tout à fait autorisé, mais dégainer un couteau est condamnable. »

Il était temps de reprendre la route. Tu te dirigeais vers l’axe principal, cassant la structure de sécurité faite par tes hommes, afin de reprendre ta route. Avant de totalement t’éclipser, tu te devais naturellement de menacer ces esprits maladroits.

« Je dois malheureusement vous faire faux bond. On m’attend pour une autre mission, pourtant bien moins intéressante, mais essentielle pour mes supérieurs. Si on pouvait ne pas me rappeler pour une broutille pareille, je vous en serais gré. »

Fort peu rassuré, tu pris quand même le risque de poursuivre ta route. Tu devais absolument remettre cette lettre au commandant Quint. Dans l’idée, et je le savais, tu espérais en finir rapidement et pouvoir pêcher un peu avant de reprendre la mer. S’il y avait bien une chose qui t’intéressait plus que les autres, c’était la pêche. Alors, sans même t’en rendre compte, tu accéléras le pas pour en finir au plus vite, laissant derrière toi les deux ennemis du jour. Si la blonde te semblait agressive et dangereuse, tu ne l’avais jugé idiote au point d’assassiner un homme en pleine rue. Quant à l’autre, il s’agissait d’un gros lâche à peine capable de cuisiner lui-même des beignets qu’il vendait hors de prix.

En bref, si ce n’était te faire perdre ton temps, cette affaire ne t’apporterait absolument rien. Tu l’avais parfaitement compris et c’était bien pour cela que tu ne t’y attardais pas plus que cela.
Namir Foghorn

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Namir Foghorn
Admin
Mar 13 Fév 2024 - 13:48
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Namir regarda le dos du marine disparaître dans la foule. Elle s’était attendue à autre chose, les chiens du Gouvernement n’étaient peut-être pas tous bons à jeter ? En tout cas, c’est ce que ses parents lui avaient dit toute son enfance. Il devait y avoir des exceptions, comme chez les pirates. Elle hocha des épaules en se détournant de l’étal ouvert à côté d’elle. Non sans avoir lancé un regard noir au commerçant qui ne se laissa pas démonter.

— Vous avez eu de la chance que la marine soit intervenue ! Il n’était clairement pas content de s’être fait prendre à son propre jeu, mais ne comptait pas perdre la face.

— Ah oui ? Le sang chaud de la cuisinière fit déjà un tour, son couteau à portée de main. C’est vous qui allez finir dans la baie si vous continuez à me chauffer. Alors, ne venez pas m’agacer si vous ne voulez pas nager avec les poissons.

Elle se détourna pour ne pas continuer plus longtemps à voir ce tas de graisse. Elle lui aurait bien fait comprendre la loi du plus fort. Malheureusement, elle venait de passer à deux doigts de finir en prison. Ce n’était pas le moment de faire des vagues, elle n’aurait pas la même chance deux fois de suite. Elle redescendit sur le port. Là, elle observa le ballet des navires qui rentraient et sortaient pour livrer des provisions ou des personnes venant de l’extérieur.

Elle connaissait ça sur Syphange. La totalité ou presque des vivres et de la main-d’œuvre venaient de l’extérieur. Ici, tout était volé ou était issu de piraterie. L’activité était encore plus intense que sur l’île natale de la jeune pirate. Des centaines d’hommes et de femmes s’activaient sur les quais pour décharger ou repartaient avec de nouvelles cargaisons. Les marchands hurlaient leur ordre tandis que les manœuvres s’échinaient à travailler. En voyant tout cela, la dure Syphanne se détendit, elle était dans son élément.

Un sourire lui fendit le visage en voyant au loin une étendard noir flottant sur un haut mât. Que pouvaient bien vouloir faire des pirates sur Torino ? Il n’y avait pas ou peu de choses de valeurs ici, à part les livres, possiblement. Plusieurs commerçants qui les avaient vus s’armèrent, préparant leur arrivée. Le chaos commença à s’installer quand plusieurs chaloupes s’arrimèrent à un ponton. Un homme à l’air sombre marchait lourdement sur les planches en grimaçant.

Leur arrivée n’avait pas été très discrète. Quelques caisses étaient encore à leur portée, mais des fusils étaient pointés sur eux. Des hommes récupéraient ce qu’ils pouvaient en mangeant ce qui leur tombait sous la main. La famine s’était installée sur leur corvette et ils n’avaient pas pu avaler quelque chose depuis près d’une semaine. La pitié pouvait se lire sur les visages de certains, d’autres étaient furieux. Ils perdaient des berries avec ces voleurs. Néanmoins, personne ne disait rien en voyant ceux-là revivre en mangeant.

Le capitaine mordit dans une pomme et boitant. Ses dents noires sourirent quand ses yeux jaunes se posèrent sur la jeune femme blonde. Il portait un large chapeau avec un plume noir. Il empestait le rhum et c’est à quelques mètres qu’il s’arrêtât de Namir.

— Mademoiselle, permettez-moi de me présenter, je suis… Il fit une légère révérence pour la saluer.

La cuisinière n’était pas d’humeur, elle avait déjà eu trop de problèmes aujourd’hui. Elle le coupa dans sa phrase en se levant de là où elle était installée.

— Je ne suis pas intéressée. Elle plongea son regard glacial dans celui du capitaine. Dégagez d’ici avant de vous faire attraper par la marine, ils sont partout.

— Je peux le comprendre, mais nous allons repartir d’ici peu, je me demandais si cela vous intéresserait de converser avec moi. Il lui attrapa le poignet pour appuyer ses propos.

— Il ne me sied guère d’accéder à votre requête. Elle lui avait répondu de façon narquoise, moqueuse. Elle enchaîna en se dégageant de la poigne du pirate. Aucun véritable pirate ne parle comme ça, vous êtes ridicule.

L’homme prit la mouche cette fois. Il sortit son sabre et le pointa vers la Syphanne qui lui tournait le dos. Il posa le fil de la lame sur l’épaule de la jeune pirate qui venait de partir de chez elle. Il se rapprocha pour se retrouver juste derrière elle.

— Je crois plutôt que vous allez me suivre. Il émit un petit rire narquois et mesquin. Je suis un homme gentil, ne vous inquiétez pas, il ne vous arrivera rien de mal.

La jeune femme aux longs cheveux blonds se retourna en levant les mains. Elle n’était pas dans une bonne position pour combattre. Elle devait gagner du temps en attendant la marine, une fille de pirate qui devait attendre les chiens du Gouvernement pour survivre, elle aurait tout vu. Elle roula des yeux à cette pensée.

— Qu’est-ce que vous voulez exactement ? Toujours les bras en l’air, elle observait les alentours pour voir si elle pouvait trouver de l’aide quelque part.


Dernière édition par Namir Foghorn le Lun 8 Avr 2024 - 15:40, édité 1 fois
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Mar 13 Fév 2024 - 15:02
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Cette histoire était déjà loin derrière toi. Tu te trouvais à présent face à la garnison de Torino. Personne pour t’accueillir, ni toi ni tes hommes. Avec le temps, tu t’étais habitué à ce manque d’amabilité envers ta personne, tout comme l’ensemble de ton équipage. Personne ne voulait reconnaître tes talents. Pour tes collègues, tu n’étais qu’un bon à rien de chien. Un colporteur. Une balance. Inutile de se remettre en question ou de s’insurger, le briefing avec tes soldats avait été clair à ce sujet. Aucune escarmouche. Vous deviez tous courber l’échine, incliner respectueusement la tête et poursuivre votre mission. Alors, si personne ne venait vous ouvrir la porte, c’était à toi de le faire.

« Lieutenant Kerguerec. », fis-tu en entrant d’un ton suffisamment audible pour être entendu. « J’ai un courrier, de la part de l’Etat-Major, à destination du commandant Quint. »

Un homme corpulent, relativement grand et massif, se leva lourdement de sa chaise en te dévisageant du regard. Un mélange de haine et de dégoût. Il tenait un fusil dans sa main. Le crâne dégarni, le souffle court, tu savais déjà qu’il ne constituait pas un danger pour toi. Cependant, on pouvait sentir une certaine force musculaire. Lourd et encombré, il n’était si grassouillet qu’on pouvait le croire.

« Donnez-moi ce courrier et déguerpissez.
- Commandant Quint ?
- Son lieutenant.
- Alors, non. J’ai pour ordre de remettre ce courrier en main propre à Hubert Quint, lieutenant.
- Et moi, j’ai pour ordre de ne laisser personne déranger le commandant, clébard de l’Etat-Major. »

Nous y voilà, pensas-tu.

« Dans ce courrier, lieutenant, se trouve une missive pour le commandant. Si cette missive, évidemment délimitée dans le temps, n’est pas honorée dans le temps imparti, je crains qu’un membre de l’Amirauté ne vienne vous rendre visite. Et il sera beaucoup moins courtois que moi.
- Alors ne perds pas de temps, chien !
- Tutu. Uniquement au commandant Quint, lieutenant. Avez-vous déjà oublié mon ordre ? »

Et voilà que « gros bras » commençait à s’emporter, prêt à te donner une bonne leçon, quand le commandant Quint apparut subitement, comme s’il avait tout vu.

« Lieutenant Hache ! Quel est tout ce remue-ménage ?! Serait-ce donc pour cela que l’on vous paye ? », pesta l’officier contre son lieutenant, le regard noir. Ce dernier baissa la tête, penaud. « Lieutenant Kerguerec, pardonnez-moi cet accueil des plus misérables. Venez donc dans mes bureaux, nous prendrons le temps de bavarder.
- Hélas, du temps, je n’en ai pas, commandant Quint. Voici le courrier qui est vous destiné. »

Tu lui tendis la lettre. Le commandant la récupéra en faisant la moue, à la fois déçu que son invitation fut refusée et déstabilisé par le contenu de cette missive.

« Ma mission étant maintenant achevée, je dois me retir- »

Un matelot rentra précipitamment, ouvrant violemment la porte d’entrée. En sueur, haletant, il tenta d’effectuer son rapport.

« Co-Commandant ! Pirates en approche ! »

Tu maudissais ton existence. Cette invasion n’aurait-elle pas pu se dérouler une vingtaine de minutes plus tard ? Tu serais déjà si loin. Le commandant Quint, habituellement fier et vif d’esprit, semblait perdu dans ses songes. Tu le soupçonnais de te manipuler pour gérer l’affaire à sa place et en assumer l’entière responsabilité.

« Je m’en occupe. », dis-tu à contrecœur, en te grattant les cheveux pour tenter de réfréner ta colère. « Donnez-moi simplement le droit de diriger vos hommes, commandant Quint. »

L’ordure te céda ce droit sans la moindre hésitation.

« Vous, sonnez l’alerte immédiatement ! Lieutenant Hache, prenez vos hommes et assurez l’évacuation du port ! Commandant Quint, avec quelques soldats, assurez-vous que personne ne traine dans les rues. », conclus-tu avant de retourner vers tes propres matelots. « Quant à nous, camarades, au-delà de notre rôle de messager, nous avons avant tout un devoir protection envers la population civile. Nous ne pouvons ignorer le danger qui guette les habitants de Torino. Beaucoup l’oublient, mais vous êtes ce qui se fait de mieux dans la marine. Ne l’oubliez jamais ! Maintenant, à vos armes ! »

La flamme monta chez chacun d’entre vous. Ton discours raviva cette flamme éteinte depuis belle lurette. En tête du cortège, tu menais tes hommes en direction de ce port. Tu stoppas la course aux abords du port, monta sur un toit et déploya ta longue-vue. Un seul équipage intéressé par les vivres présents sur le port. Pour l’instant, ils n’avaient nullement l’intention de monter en ville. Et avec ces seules forces à disposition, ils succomberaient aux assauts de la garnison. En scrutant un peu plus attentivement, tu perçus le capitaine pirate avec une otage qui t’était étrangement familière.

« Encore elle. Ce n’est pas possible d’avoir cette manie de se mettre autant dans la mouise. »

Les marchands mis en joues, ils ne pouvaient plus vraiment se mouvoir. En peu de temps, ces malfrats avaient pris le contrôle du port et, malgré leur état, tu reconnaissais aisément leur organisation des plus efficaces.

« Au signal, tirez. Ils devront libérer les otages pour se défendre. Des otages qui s’avéreront dangereux. Mon père me disait toujours que toucher aux marchandises d’un honnête homme était synonyme de mort. De mon côté, j’ai l’intention de créer une ouverture de l’autre côté, en passant par la voie maritime.
- T’as vraiment l’intention de nager, lieutenant ?
- Je n’égalerai pas la vitesse d’un homme-poisson, mais je me débrouille bien parmi nos semblables. »

Tu plongeas. C’était probablement le signal qu’attendaient tes camarades. Ils tirèrent comme tu leur avais donné l’ordre. Les pirates durent changer de cible et tirer sur les marins. Le lieutenant Hache rejoignit ton équipage et ordonna également des tirs. Plus nombreux, la marine gagnait du terrain sur les pirates.



Namir Foghorn

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Namir Foghorn
Admin
Dim 17 Mar 2024 - 21:07
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Namir était en train de discuter avec le capitaine des pirates quand l’assaut des marines fut lancé. Des tirs explosèrent partout autour d’elle alors qu’elle était tranquillement en train de s’installer sur une caisse en bois. Son attitude décontractée dénotait avec la violence des échanges entre les pirates et l’armée du Gouvernement Mondial. Le capitaine se retourna en voyant ses hommes tomber, il paniquait, il ne savait pas quelle décision prendre pour s’en sortir. La cuisinière ricanait en le voyant, c’était un bleu complet, elle en avait vu des comme ça sur Syphange.

— Eh ben alors, mon mignon, on est perdu ? Le ton de sa voix était moqueur, elle ne s’en cachait même pas. T’es marron avec tout ce beau monde qui vient de te tomber dessus pour te faire ta fête.

L’homme se retourna en sortant son sabre de son fourreau. Le marine qui était intervenu sur le marché n’était pas encore en vue. Pourtant, on pouvait voir au loin que l’équipage avait du mal à arrêter une personne qui s’avançait vers elle.

— Tu crois que tu peux te moquer de moi ? Il fit osciller sa lame devant le nez de la pirate qui leva un sourcil vers le ciel. Tu rigoleras moins quand je me serai occupé de toi.

Ne perdant pas son calme ni sa morgue, la tireuse regardait l’homme dans les yeux.

— Je le crois, et j’en suis certaine. Elle désigna les pirates sur les quais qui étaient en train de se défendre du mieux qu’ils pouvaient. Regarde, tes hommes sont déjà en train de se faire tailler en pièces par les forces de la marine. Tu comptes faire quoi maintenant ? Tu ne devrais pas être en train de les sauver en combattant à leur côté ?

— Viens là toi ! Il l’attrapa par le col et passa la lame de son arme sous la gorge de la jeune femme aux longs cheveux blonds. Vous vous arrêtez tout de suite ! J’ai une otage ! Et je n’hésiterais pas à la tuer si vous faites du mal à mes hommes !

— Attention, j’ai peur ! La voix de Namir était aux antipodes de ses paroles. Elle semblait clairement s’ennuyer. Vous pourriez en finir rapidement, j’aimerais continuer ma journée plutôt que de perdre mon temps avec toi et ton groupe d’amateurs.

— D’amateurs ? Le pirate crachait ses mots dans l’oreille de la cuisinière qui regrettait déjà de jeter de l’huile sur le feu. Tu verras ça quand tu nourriras les poissons après que nous nous soyons enfuis de Torino.

— Tu penses vraiment t’en sortir ? Elle se tourna légèrement vers lui pour le voir, ses yeux roulaient dans toutes les directions alors qu’il surveillait ce qu’il se passait autour de lui. Regarde, voilà le chef des hommes en blanc. Elle désigna Maelann du regard. Tu vas manger chaud, je te préviens.

— C’est ce qu’on va voir ! Il pointa sa lame sur le marine qui leur faisait face tout en sortant un pistolet qu’il pointa sur la tête de la cuisinière. Si vous avancez, je la tue ! Vous avez compris !? Je veux que vos hommes reculent ! Si vous faites le moindre mouvement, elle meurt, je me suis bien fait comprendre ?!

Le marine regarda le capitaine d’un regard mauvais. Il jeta un œil à la Syphanne qui ne semblait pas être perturbée plus que cela. Il avançait lentement et se stoppa à quelques mètres.

— Ouais ! Ne bouge plus la mouette si tu ne veux pas avoir sa mort sur la conscience ! Il repassa son épée sous la gorge de la blonde. Maintenant, vous allez nous laisser partir moi et mon équipage ! On va prendre de quoi manger et on laissera la gamine repartir quand on sera au large dans une barque.

— Qu’est-ce qui me dit que tu vas tenir ta promesse ? Les pirates n’ont aucune parole, si ça n’est celle de l’or et des trésors. La pistolero se tourna vers le marine. Vous devriez vous occuper de lui et de ses hommes, j’arriverais à m’en sortir.

Le marine rangea son arme malgré les paroles de la jeune femme. Il leva les mains en l’air en signe de non-agression.

— Très bien, nous vous laissons partir, mais ne faites pas de mal aux otages. Plusieurs civils étaient aux mains des pirates sur les quais. J’espère que vous tiendrez parole.

Namir regarda le marine bourru parler et elle n’en croyait pas ses oreilles. Elle venait vraiment de se faire livrer à un pirate de bas étage par un marine ? Tout ça pour sauver trois pauvres dockers. Elle en avait presque envie de vomir. Si elle devait prendre la situation en main, elle allait le faire. Ça n’était pas un petit bureaucrate qui allait vendre son cul pour trois grouillots. Elle attrapa un de ses pistolets à sa ceinture et tira sans viser particulièrement d’endroit. L’aiguille d’acier s’enfonça dans la cuisse du pirate qui cria de douleur.
En profitant, la cuisinière se dégagea de la prise de celui qui la retenait en otage. Elle fit une torsion du buste et tira un deuxième coup dans le bras qui tenait le canon braqué sur son visage.

— Quand on sort une arme, on s’attend à ce que les autres répliquent, abrutis.


Dernière édition par Namir Foghorn le Lun 8 Avr 2024 - 15:41, édité 1 fois
Maelann Kerguerec

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Maelann Kerguerec
Lieutenant
Dim 31 Mar 2024 - 15:00
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Tu venais d’une famille pêcheur, alors nager était pour toi une formalité. Tu avais laissé ton kimono à l’un de tes hommes, n’empruntant que ton épée. Ne savait-on jamais, elle pouvait toujours servir. Le plan était simple : la troupe attirait l’attention et gagnait du terrain, pendant que tu nageais pour infiltrer le navire et prendre le capitaine pirate à revers. Mais à peine étais-tu parvenu à escalader le navire, que la prétendue otage te désigna sans la moindre hésitation. En caleçon, complètement trempé, simplement équipé de son épée dans le dos, tu faisais pâle copie. Seule ta musculature pouvait encore sauver ton honneur, mais la scène devait davantage ressembler à un mauvais film d’action. De la surprise, la colère se lisait maintenant sur ton visage. De la colère contre cette personnalité bien trop retorde de la dame à sauver.

Le comble fut qu’elle n’eût nullement besoin de ton aide pour s’en sortir. Quand le capitaine menaça de la réduire au silence si tu ne jetais pas ton arme au sol, tu obéis sans la moindre hésitation. Si elle devait mourir, ce ne serait certainement pas de ta faute. Il ordonna à ses hommes de battre en retraite. En plus de la blonde, d’autres civils avaient été pris en otage. Mais, par tu ne sais quel miracle, la demoiselle retourna complètement la situation en neutralisant habilement son bourreau. C’était le moment ou jamais de retourner la situation. D’un démarrage en trombe, tu saisis ton épée que tu dégainas aussitôt, te faufilant derrière le pirate titubant. Sans qu’il ne pût s’en rendre compte, tu tenais derrière lui, ta lame sous son menton, prêt à l’égorger sur la place publique.

« Cette fois-ci, c’est moi qui vais te demander d’ordonner à tes hommes de lâcher les otages et de gentiment se rendre.
- Pouahahaha ! Tu ne feras rien. Les types comme toi sont trop lâches pour finir le boulot. Elle, au moins, elle a dans le froc ! »

Tu restas quelque peu songeur face à ces accusations. Était-ce ainsi que te voyaient les hommes ?

« Face à une telle urgence, j’ai à peu près tous les droits pour permettre un retour au calme. Même si je décidais de t’épargner, tu serais condamné à mort pour avoir exécuté des civils. Mais, crois-moi, tu seras mort de ma lame avant d’être condamné. », fis-tu en concluant d’un ton glaçant. Tu appuyas légèrement ta lame aiguisée contre la gorge de ta proie, provoquant un léger écoulement de sang. « N’est-ce pas stupide de mourir aussi bêtement ? Tu débutes l’aventure et tu as eu les yeux plus gros le ventre. Rends-toi, restitue tous les biens volés et vous n’encourrez qu’une courte peine. »

Tu levas alors les yeux au ciel, pensif. Pourquoi les Hommes étaient si stupides ? Il était inutile de rappeler à l’individu ce qu’il risquait en cas de refus. Une mort imminente avec de la chance, un enfer dans une des pires prisons du coin. Mais si le capitaine faisait le fier, tu sentais une profonde lutte intérieure. Quelque chose semblait l’effrayer. Tu ignorais évidemment ce dont il pouvait s’agir, mais le pirate se décida de lui-même à te confier la cause de son dilemme. « Il… Il a dit qu’il nous tuerait tous si nous échouions… Alors, si vous me tuez d’un seul coup de lame, ce sera pour moi une libération à côté de ce qui nous attend. »

Ta question aurait été « qui », mais une explosion survint sur un ponton du port. En te retournant pour voir d’où provenait cette attaque, tu remarquas l’approche de quelques navires. Une salve se dirigeait droit sur vous. Rengainant ta lame, tu saisis le bras de la demoiselle et vous sautâtes tous les deux à l’eau. L’instant suivant, de grandes explosions retentirent et détruisirent le navire, avec le capitaine à son bord. Tu estimais cette mort plus douce que ce dont il craignait. Mais le véritable ennemi semblait bien plus dangereux et tu devais préparer la ville à une attaque d’envergure. Lorsque vous remontâtes à la surface, au milieu des flammes, tu jetas immédiatement un coup d’œil vers l’ennemi. Ils ne semblaient guère vouloir s’approcher davantage. Ils avaient même cessé les tirs.

« Il a simplement éliminé les nuisibles… », dis-tu quelque peu incrédule. Tu ne croyais pas à une telle barbarie. Eliminer les siens quand on les jugeait inaptes… C’était aux antipodes de tes propres convictions. Le pavillon ne te disait absolument, mais tu étais certain de ne pas l’oublier.
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