Le Deal du moment : -45%
Four encastrable Hisense BI64213EPB à ...
Voir le deal
299.99 €

Voir le sujet précédentVoir le sujet suivant
Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Mar 13 Fév 2024 - 21:43
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger



Suite au grand rassemblement effectué sur Goa, deux lieutenants furent sélectionnés pour une mission un peu particulière. Evidemment, vous n’étiez pas les seuls lieutenants sollicités. Les autres furent simplement appelés ailleurs. De toutes les manières, vous n’aviez pas d’autre choix que de vous rendre à cet entretien dans une des salles allouées ce jour pour les officiers de la marine. Bunny et toi vous regardiez d’un regard assez complice. Quelle idée d’avoir réuni le duo maléfique de la journée ? Si vous ne vous connaissiez que depuis quelques heures, ce fut suffisant pour déjà partir à l’aventure. L’excentrique Bunny ne craignait rien et prenait des risques inconsidérés, tandis que tu tentais de tempérer sa fougue. Quel boulot !

« Vous voilà ! », fit l’officier supérieur en vous désignant tous les deux. Vous restiez debout face à lui et ses collaborateurs. Il ne s’agissait là que d’un ego surdimensionné et tu le savais, Maelann, car absolument rien n’empêchait ses hommes de vous donner le droit de vous asseoir en face d’eux. Ils tenaient simplement à asseoir leur supériorité. Si de ton côté, tu gérais sans problème ces absurdités, tu sentais que ta camarade pouvait exploser à tout moment. D’un simple regard rempli de détermination, tu la suppliais de garder le contrôle. Ce n’était ni l’endroit ni le moment de se faire remarquer. Il ne manquerait plus que l’on vous donnât un avertissement ou une sanction administrative.

« Si l’on a fait appel à tous les deux, c’est pour vous donner une mission de la plus haute importance. Vous connaissez probablement la situation d’Orange Town. Et bien, ce n’est plus possible. Cela doit cesser. Nous pourrions envoyer un buster call, mais… »

Autant abréger la discussion. Tu décidas de l’interrompre.

« Un buster call reviendrait à céder à la pression des pirates. Ils vous gardent depuis tout ce temps avec une bombe capable, d’après leurs dires, de réduire toute l’île. Exactement comme un buster call. Par ailleurs, cela ne semble pas être pris en compte, mais éviter un buster call, c’est aussi gage de vie pour la population locale. Leur seul méfait est de subir la présence des pirates. », fis-tu sèchement.

Naturellement, le ton institutionnel que tu as utilisé ne plaisait pas à tes supérieurs.

« Vous ai-je donné la parole, lieutenant Kerguerec ?
- Aucunement, colonel. Je pensais à bien en voulant vous éviter une longue explication.
- Ne frôlez pas l’insubordination, Kerguerec. Votre CV est sans tâche, qu’il reste ainsi. »

Tu préféras ne rien ajouter. Le simple fait de l’avoir un peu énervé était une satisfaction.

« Ceci étant réglé, je poursuis. Nous souhaitons mettre un terme à cette mascarade, sur Orange Town, dans les plus brefs délais. Tous les deux, vous infiltrerez l’île en tant que civils. L’objectif étant d’infiltré les Circus Pirate, d’identifier et localiser la bombe.
- Et une fois que nous l’aurons fait ?
- Vous devrez la désamorcer, Kerguerec. »

Il se tourna en direction de Bunny.

« Sais-tu désamorcer une bombe ?
- Non.
- Moi non plus. »

Le colonel devint rouge.

« ASSEZ, TOUS LES DEUX ! Prenez-moi ce foutu escargophone et foutez-moi le camp ! Il vous mettra directement en lien avec l’équipe de déminage. »

Tu réceptionnas l’escargophone qu’il vous balança.

« Nous serons discrets avec ça.
- DEHORS ! »

Esquissant un sourire narquois, le gentil petit toutou que tu étais retrouvait un semblant de caractère. Cette Bunny semblait avoir un effet positif sur toi. Certains seront d’accord, d’autres évidemment pas. En tous les cas, vous aviez maintenant une mission à honorer, au moins pour le bien des citoyens affiliés au Gouvernement Mondial. Vous leur deviez cela. Pour une fois, la stratégie pensée vous semblait bonne, bien que vous sentiez qu’ils avaient du mal à peaufiner la phase finale. Quand il s’agissait d’agir subtilement, les officiers supérieurs ne valait plus grand-chose. Probablement la raison pour laquelle ils n’atteindront jamais l’Amirauté.

Il était maintenant temps de prendre le large.




Dernière édition par Maelann Kerguerec le Jeu 18 Avr 2024 - 18:53, édité 2 fois
Bunny Joy

Feuille de personnage
Dôrikis: 501
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon: Aucun
Bunny Joy
Lieutenant
Mer 14 Fév 2024 - 5:39
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger
Le monde change trop vite, on a du mal a le suivre. Le monde est fou, se croire saint d’esprit est au mieux une utopie au pire de l’inconscience. Sans oublier que l’on sait se voiler la face comme personne, qu’on est maladroit, futile, superficiel. Des bateaux en papier envoyé dans la rivière, suivant le courant, toujours à deux doigts de sombrer, ou finis par s’écraser dans des rochers, bloqué coincé. Pathétiques. Bunny s’était tu durant le déplacement, son seul contact humain, c’était Maellan, et encore elle restait dans sa solitude et son mutisme inhabituel. Elle avait le cœur gros, un peu groggy… Arrêter des pirates ne lui plaisait pas tant que ça … Même les révolutionnaires ne lui semblaient pas d’aucune utilité à vaincre son traumatisme datant de son enfance.


On vint la cherche : Les officiers vous attendent, madame … Depuis quand avait-elle suffisamment de prestance et d’expériences, pour qu’on l’appelle par ce sobriquet ?  Elle eut un éclat de rire. Oui, rien ne servait à broyer du noir, et à toujours voir le négatif ; Le monde n’est ni monochrome ni  dystopique, ni dichotomique, le monde est coloré, plein d’odeur et de goût suffisamment différent pour qu’il donne envie de le voir en technicolor.


Dire qu’ils étaient tous là pour faire plaisir à un fils à papa, un nanti, un bien né, une sorte de dieu vivant –en tout cas les histoires s’accordaient sur le fait qu’ils étalent tout puissants.Eh bah quelle merde cette histoire encore … Toute la réunion la fixa d’un air ahuris. Ah merde, j’ai pensé tout fort, faites pas gaffes !


On lui remonta les bretelles bien qu’elle n’en porte ni dessus, ni dessous sa tunique. Elle n’avait vraiment pas l’air d’une marine, seul le sigle sur son dos et l’écriture « Justice » donnait des indices.  Elle déposa ce dernier à l’intendance, ainsi que gros marteau. Ses formes féminine était particulièrement bien mise en en valeur dans sa tenu allant cuir tanné et tissus en coton.


- Maintenant on peut y aller … Je pense qu’une attaque frontale ne marchera jamais.. Avec les trois empotés la bas, on arrivera jamais à une stratégie potable … Alors voilà ce que je propose …
Elle glissa son bras autours de l’officier, et l’attira brutalement vers elle. On va jouer à un petit jeu … Tu seras l’inflexible mari d’une adorable jeune femme –moi-même si t’avais pas compris … Le mieux serait de réussir à se faire recruter tous les deux, glaner des infos et puis leur mettre bien profond ! Qu’est-ce que t’en penses ?


De toute façon ce n’était plus le moment de rechigner ou d’argumenter, qu’on les déposa sur l’île sans autre forme de procès, la barque faisant demi tour pour les laisser seuls… Elle replaça son bras autours de celui du Lieutenant, l’air sur d’elle lui donnant un petit côté malicieuse et taquine… Alléerviens chérie, nous allons au parc d’attraction et tu vas me gagner un super cadeau, une énorme peluche ! T’as pas l’choix sinon je vais t’en vouloir…


Ils marchèrent dans le silence jusqu’à entendre les cris joie ou de peur parfois, mais rien d’alarmant, c’était tout ce dont pouvait  rêver les gosses, et les grands enfants.

- Et si on testait notre force respective ?
Fit-elle en pointant du doigts une machine étrange avec un marteau surmonté d’une cloche. Le forains n’arrêtait pas de scander : Venez tester votre force, à chaque fois que vous ferez sonner le gong, vous gagnerez de super cadeau !

Il avait intérêt à avoir plusieurs grosses peluches sen stock.


Dernière édition par Bunny Joy le Dim 5 Mai 2024 - 21:10, édité 3 fois
Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Jeu 15 Fév 2024 - 0:24
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

Vous aviez posé pied à terre après un long et pénible voyage. Bunny prit ses aises en t’enlaçant et inventant un rôle de mari et femme. Cela, tu le savais parfaitement, ne passerait pas. Très mauvais acteur, cette gêne que te provoquait la situation se lierait à des kilomètres. Bien trop honnête, trop intègre pour se laisser à ce genre de comédie. Ainsi, tu retiras son bras autour de ton cou, délicatement, avec un léger sourire.

« Inutile de jouer de la mauvaise comédie. En fait, je n’en suis tout bonnement pas capable. Par contre, ce jeu… J’accepte le défi ! », dis-tu en retroussant les manches de ton kimono.

Le forain te toisa d’un regard suspicieux. Les samouraïs étaient toujours perçus comme des personnes étranges. Peut-être l’étais-tu réellement ? Qu’importait après tout. Ce défi te plaisait car il permettait de te montrer, d’attirer l’attention de la foule, des éventuels pirates pour un éventuel enrôlement. Tu saisis le marteau que te tendit le forain. Bien plus lourd que ma lame, songeas-tu. Tu le tournoyais patiemment, habilement, en t’imprégnant de sa forme, de son poids. En quelques instants, tu ne fis plus qu’un avec cette arme qui n’était pas le tienne. La foule t’observa d’un air ahuri, manifestement impressionnée de te voir jouer aussi facilement avec un objet aussi lourd.

D’un coup d’un seul, le marteau passa au-dessus de ta tête, maintenant suspendu et arrêté. Tu tenais l’arme de ta main droite mais ta main gauche vint renforcer cette prise. Le public put apprécier tes avant-bras saillants, musculeux, preuve d’un travail long, pénible et rigoureux. Tu avais suffisamment tenu l’assemblée en haleine. Le geste fut d’une grande rapidité, mais pas assez pour être invisible à un œil non expert. Le but n’était pas de montrer ton réel niveau, seulement d’impressionner les cibles potentielles. Le marteau s’abattit contre le support au sol, le mesurette grimpa rapidement sur l’échelle graduée, jusqu’à atteindre son sommet et faire sonner la cloche.

Tu esquissas un sourire dirigé vers ta partenaire. Le forain, à la fois décontenancé et déçu, t’offrit la récompense, à savoir une énorme peluche que tu donnas aussitôt à Bunny. Tu te concentras sur les différents regards. Ceux impressionnés ne t’intéressaient pas. Tu voulais des regards emplis de malice, curieux, intéressés. Il y en avait peut-être un ou deux. Mais difficile d’affirmer quoi que ce soit. Tournoyant une nouvelle fois le marteau, tu le jetas en l’air à l’attention de ton alliée. L’excitation grandissait en toi. C’était palpable.

« Vous pensiez avoir tout vu ? Que nenni. Frangine, montre-leur ce qu’est la véritable puissance dans notre famille. », fis-tu en la présentant à la foule qui continuait de s’amasser.

Plutôt que de jouer aux jeunes mariés, tu préférais le lien de parenté. Tu t’effaçais tranquillement pour laisser la lumière à Bunny. Pendant ce temps, tu tentais de repérer vos prochains amis. Intérieurement, tu espérais surtout de les voir venir à vous.

Bunny Joy

Feuille de personnage
Dôrikis: 501
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon: Aucun
Bunny Joy
Lieutenant
Dim 5 Mai 2024 - 23:11
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

Sans oublier la vocation du stand et de son détenteur, ni le but de la mission, Bunny devait bien avouer qu’elle prenait un malin plaisir à tourner en bourrique le lieutenant, tout comme se jouer de la foule qui la regardait, elle et ses cornes. Ce qui lui plaisait le plus aujourd’hui quand même, sous ce soleil de plomb et au regard du public, c’était de mettre en valeur sa force physique colossale. Elle s’entrainait dur, faisait des exercices qui vous auraient paru infernaux, et au fur et à mesure, avait gagné une consistance et une puissance physique assez hors du commun des mortels.
Si on lui posait la question, elle ne faisait pas ça pour la frime, mais bel et bien pour la mission. Ils devaient se faire repérer et recrutés comme pirates dans la grande famille de bandits qui peuplait l’île, infestant de leur lubriques idées, gangrenant de leur crimes, la tranquillité et la quiétude des citoyens, obligés de jouer le jeu, menacés par une énorme bombe. Bien entendu, cela aurait été un mensonge de dire qu’elle ne prenait pas un malin plaisir à la situation.

- Bien sûr, Big Bro’ ! Je vais leur montrer de quel bois on s’chauffe, et l’ardeur de notre musculature ! Fit-elle en montrant les muscles a travers sa combinaison moulante, couleur crème de café, et rayée de noir. Voyez, pas de trucages, rien dans les manches … Fit elle en retroussant les bouts de sa tunique, laissant voir ses avant bras tout aussi impressionnants.

Sa taille et sa stature ne laissait que peu de doute, mais en même temps, lui permettait de répartir toutes les masses de son corps, de manière homogène.

- ...Et pourtant, regardez moi ça … Elle cracha dans sa paire de mitaine, attrapa le marteau qui lui sembla aussi léger que de la paille a coté de la foudre de guerre qu’elle transportait habituellement … Et elle frappa, de toutes ses forces, abaissant la tête de l’instrument bien à la perpendiculaire du morceau d’acier, qui céda, envoyant valdinguer son homologue chargé d’indiquer un score ou de tintinnabuler contre la cloche un peu plus haute. Le morceau siffla en s’envolant, frappa la cloche qui tinta, continua sa course, traversa le matériel hors d’âge de la fête foraine, avant de partir pour d’autre cieux … Elle reposa le marteau, guetta en direction du forains qui faisait la même tête que la plupart des autres clients ayant assistés à la prestation de Miss Joy : L’air ahuris, la bouche grande ouverte, cette expression laissa rapidement place à celle d’une colère contrit, muselée, retenue.

- Et bien, j’attends mon cadeau ! J’espère qu’il sera à la hauteur de votre réputation, et de ma prestation, bien sûr ! Fit-elle en riant, se tournant vers le publique, toujours atterré.

Elle leva le bras d’un air triomphal, tandis qu’une larme coulait sur la joue du propriétaire de l’attraction, et amenant une grosse peluche avec un tricorne pirate, et qui disait : « Yo-oh-oh-oh et une bouteille de rhum ! »

Elle l’attrapa par le col, et regardant Maellan elle fit d’un air excité comme une gamine à son anniversaire : Qu’est-ce qu’on fait maintenant Nii-saaaan ? Je veux m’amuser encore, encore et encore, jusqu’au bout de la nuit !

Elle lui fit un clin d’œil imperceptible.

A lui de jouer.


Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Mar 7 Mai 2024 - 23:32
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

[Changement de personne au cours du RP pour maître Joe.]

Bunny avait fait du Bunny, dans le simplement spectaculaire, déployant une force titanesque pour impressionnant, le tout avec un œil aguicheur et des paroles provocatrices. Au fond de lui, le lieutenait regrettait d’être ainsi remarqué, lui qui appréciait la discrétion. Si ce dernier avait modestement impressionné la galerie, sa comparse l’avait carrément effrayée. Le forain avait eu sa dose ici, le duo devait se retirer vers d’autres activités, se faire remarquer par d’autres recruteurs. Alors, le samouraï pointa du doigt la direction à suivre, un stand qui ressemblait farouchement à du base-ball. Un mécanisme envoyait une balle à toute vitesse et le but était de renvoyer la balle à l’aide d’une batte metallique. Un filet retenait les projectiles envoyés, mais peu de participants semblaient être en mesure de réussir cette épreuve.

«Hum. », lâcha fièrement l’épéiste en avançant en direction du stand. Du fait de la difficulté, il n’y avait pas foule. Exceptés des adeptes de la pratique, rares pouvaient parvenir dès la première fois à réaliser un home run. Le lieutenant Kerguerec entra dans la petite arène et paya sa mise sous le sourire malin du forain. On lui donna une batte métallique, qu’il manipula avec une certaine aisance, une certaine dextérité, pour prendre la mesure de l’outil qu’il maniait. Lourde, grossière et mal équilibrée. Un novice n’a pas la moindre chance avec un tel objet, pensa le lieutenant après une rapide analyse. Le forain beugla avec excitation que l’attraction allait commencer. Maelann acquiesça et resta vigilant. Un sourire bien malicieux se dessina sur le visage du forain lorsqu'il activa sa machine.

Comme convenu, une balle sortit. Mais elle sortit vite, bien trop vite. En plus de la vitesse déployée, un léger effet sortant avait été distillé dans cette frappe. Mais un épéiste émérite, un samouraï aguerri, ne pouvait se laisser berner par de telles artifices. Il ferma simplement les yeux, écouta le son du frottement de la balle avec l’air puis, une fois suffisamment proche, il la frappa d’un geste vif. L'impact fut retentissant, le son ressembla à un tir et le balle repartit de la batte avec une plus grande vitesse. Le filet qui devait retenir la balle se déchira, laissant cette dernière poursuivre son envol vers l’au-delà. Sous les regards médusés, Kerguerec rendit simplement la batte à son propriétaire et fit un clin d’œil à Bunny. Dans le même temps, il cherche des regards intéressants, presque envieux. Il s’approcha de sa complice, lui tapota l’épaule et ils continuèrent leur visite.

« Deux types à six heures. Ils nous suivent depuis tes exploits. », dit le lieutenant. « En même temps, il faut bien avouer que tu n’as pas fait dans la dentelle ». Si le ton inspirait la camaraderie, le bon temps, il n’en demeurait pas moins que leur mission était des plus dangereuses. S’ils étaient démasqués, on les tuerait tout simplement. L’épéiste s’échappa de sa sœur pour se dissimuler dans la foule, contourner les deux suspects et arriver derrière eux. Bunny, assez instinctive – à défaut de suivre les ordres et Maelann l’avait compris -, comprit la manœuvre de son collègue et bloqua les deux hommes en se plaçant face à eux. Ils furent surpris d’être ainsi intercepté, plus encore quand l’un d’eux sentit la pointe de la lame de Kerguerec.

« Ma sœur et moi n’aimons pas vraiment être suivis. Je vous laisse juste une seule chance de nous dire ce que vous nous voulez. », fit l’épéiste d’un ton neutre. Celui qui sentait la lame contre son dos leva les mains et supplia :
« C-c’est pas notre idée… C’est notre boss, Plinette, qu’a demandé qu’on vous suive. On n’vous veut aucun mal. »
« Où est cette dénommée Plinette actuellement ? »
« Elle est retournée dans la garnison de mandarine. »


Le lieutenant Kerguerec tenta de ne rien laisser transparaître, mais cette insolence de la part des pirates le révulsait. L’irrespect était à son paroxysme. Mais il fallait conserver son calme et il demeura complètement impassible. Il appuya son emprise sur le pirate. Le temps était venu de jouer le rôle du vilain garçon qu’il n’avait jamais été. Les deux infiltrés flirteraient avec les limites de la légalité, peut-être les franchiraient-ils, mais seule importait la réussite de la mission.

« Menez-nous à elle. On veut savoir ce qu’elle nous veut. »

La mission pouvait maintenant véritablement commencer.

Bunny Joy

Feuille de personnage
Dôrikis: 501
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon: Aucun
Bunny Joy
Lieutenant
Sam 18 Mai 2024 - 9:17
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger
Il y’avait comme un accord tacite entre eux, elle jouait les fière à bras, elle montrait les dents, elle faisait la vitrine. Et il faisait la parlotte, parce que ce n’était vraiment pas son fort à la petite Bunny. Enfin, il ne semblait pas nécessaire qu’elle parle pour le moment. Elle se contenta donc d’observer et de laisser Maellan parler avec le duo de pirates qui s’interrogeaient sur eux. Il faut dire qu’ils étaient intriguant, et profitaient de l’attrait de la nouveauté en plus d’avoir l’air assez fort et sûr d’eux pour faire démonstration de cette force en publique. L’assurance et le côté pétasse boostée aux hormones de Bunny suffisaient à faire d’eux une unité remarquable. Et remarquée.

- Et la demoiselle est pas très causante, mais elle est charmante … Fit l’un des gars en la regardant comme si elle était un morceau de viande.

- Faites gaffes, j’mords et je fous des taloches aussi … Dit-elle dans un de ses sourires carnassiers qui ne laissaient rarement la chance de la ramener et de revenir à la charge. Les deux se regardèrent en avalant leur salive et filèrent devant la jeune femme, en rentrant les épaules comme s’ils pouvaient disparaître dans la terre meuble d’Orange. Allez faites pas la gueules, je ne suis pas une sauvage non plus ! Qu’elle rajouta en riant, pour sourire à Maellan comme le ferait une sœur à son frangin plus calme, posé et sage que la bougresse qui partageait son sang.

Traînant son tribut derrière elle, la peluche de pirate était la preuve vivante de sa force brute, une sorte d’avertissement à ceux qui voudraient s’en prendre à elle car elle n’était qu’une jeune femme, un animal de compagnie à protéger pour certains … Des proies faciles pour d’autres. Elle faisait partie de la troisième catégorie, je vous laisse deviner laquelle.

- Et c’est quoi votre nom, qu’on vous présente comme il faut à la patronne ?

Elle lança un regard assassin à l’indiscret qui voulait déjà tout savoir, avant même d’avoir présenté ce qu’il pouvait faire pour eux. Parfaitement rodée aux usages dans la piraterie, pour y avoir un père qui trempait dans toutes les histoires louches qu’il pouvait trouver, et bercé depuis son enfance dans les histoires du paternel, et de tout les pirates, elle grinça de dents, ce qui n’échappa pas au duo de guide.

- Moi c’est Sépa et lui Gara…. Sépa Téognoins, et Gara Téognoins … Te vas comme réponse ? Elle mira l’interrogateur, son regard le faisant détourner le sien vers le sol et rougir comme une tomate.

Bien sûr, c’était un pseudonyme, et il tiendra le temps qu’il tiendra, voilà ce qu’elle pensait. Quitte à les prendre pour des abrutis, autant abusé des prérogatives et le faire jusqu’au bout. Pourtant, toute tête brulée qu’elle était, elle gardait en tête que c’était un peu –beaucoup- une mission suicide. S’infiltrer n’était pas la qualité première d’un marine. Bwarf. Elle ferait avec les ordres, et composera sa symphonie sur le tas.

Il ne restait plus qu’à savoir si ce serait un Requiem, ou une Alegria. Il arrivait au campement de base des Circus, un chapiteau gigantesque découpé en plusieurs zones par des tentures d’une matière caoutchouteuse, qui donnait l’impression d’avoir autant de toile cirées que dans un musée ; Une collection dont ils n’avaient pas à rougir ; Leur organisation titanesque et tentaculaire, comme une toile d’aragniée, laissa la cornu songeuse.

Au abords il y’avait des hommes lançant des haches et toute sorte d’objets coupant et perforant sur des cibles accroché à plusieurs dizaine de mètre, des charmeurs de serpents qui répétaient leur gamme, ou encore des dresseurs de fauve qui nourrissaient des félins plus grand qu’eux, et dont la mâchoire aurait pu broyer un homme en deux rien qu’avec la pression qu’elle infligeait en se refermant.

Eh bah on est pas sortis de l’auberge … Elle jeta un regard à son « frère », qui avait l’air toujours aussi paisible qu’un lac.

- Bougez pas de là, Plinette va pas tarder … Fit l’un des gars.

Restait plus qu’à savoir avec quelle sauce, ils devraient composer leurs salades.
Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Lun 20 Mai 2024 - 18:08
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

Gara Téognoins… Comment diable a-t-elle pu trouver une couverture aussi nulle ?

Ils patientèrent. Les deux officiers échangèrent quelques formalités, comme le ferait deux frères et sœurs, attendant patiemment qu’on veuille de leur personne. Mais l’attente ne fut que de courte durée. Les deux loustiques réapparurent derrière un étrange bout de femme. Solaire, songea le samouraï en l’apercevant pour la première fois. Un large sourire fut adressé aux deux infiltrés. Un rayon de soleil presque apaisant malgré le danger qu’ils courraient. Plinette Gorval. Une Long-Bras aux capacités redoutables. Malgré ses airs franchement sympathiques, elle n’était pas moins considérée comme l’une des pirates les plus dangereux de la troupe. Bunny et Maelann n’avaient pas la moindre chance face à elle. Lors du briefing, le colonel fut des plus clairs sur ce sujet, notamment pour sa camarade dont l’impulsivité pouvait parfois causer des dégâts irrémédiables.

« Bienvenue sur Orange Town, chers invités ! », fit-il avec une joie naturelle. « J’ai cru comprendre que mes Georges et Grigor vous ont empêché de profiter pleinement de votre journée. ». Kerguerec hésita un temps avant de répondre. Il n’était pas censé connaître cette demoiselle et ne devait lui montrer un respect qui sous-entendrait le contraire. « Disons que si vous souhaitiez nous rencontrer, il aurait simplement suffi de nous le demander. », rétorqua alors l’épéiste d’un ton calme. Comprenant qu’elle pouvait aller droit au but avec les jumeaux, elle leur expliqua qu’elle avait été impressionnée par leurs capacités physiques et qu’ils pourraient leur être d’une grande utilité, en échange d’un toit et d’une rémunération. Au départ, évidemment, ils seront sous les ordres et la responsabilité de Plinette, mais tendront à devenir autonomes et avoir des hommes à leurs ordres.

Bunny et Maelann firent semblant de se concerter à l’abri des regards. « On a bien fait de mettre le paquet sur les attractions. », chuchota Maelann en retenant un sourire victorieux. Ils échangèrent quelques conneries pour donner l’impression de réellement réfléchir à la proposition qui, inévitablement, serait acceptée par les deux infiltrés. Ils revinrent quelques minutes plus tard, impassibles. Plinette, elle, se tenait devant eux, plus rayonnante que jamais. « Nous avons décidé d’accepter ta proposition. ». Elle explosa de joie. De ses longs bras, elle les serra et sautilla sur place. Rapidement, elle les traina à l’intérieur de la grande garnison, un chapiteau, dans laquelle elle présenta ses deux recrues prometteuses aux deux têtes pensantes de l’organisation. Si le dénommé Fargus Anselm, à qui Neru Picassiette a légué le contrôle d’Orange Town, n’effrayait pas vraiment Kerguerec, Bill Strogold le mit assez mal à l’aise. Une apparence terrifiante et une aura meurtrière émanait en permanence de ce type.

Ces types… Tous ont été cité au cours du briefing. On nous a ordonné, pour notre propre sécurité, de ne surtout pas les affronter. Sous aucun prétexte. Nous n’avons donc pas la moindre chance contre eux, songea le lieutenant en les inspectant tous du regard. Après quelques formalités, les deux nouvelles recrues furent envoyées vaquer à leurs occupations, les grands chefs devaient discuter. Plinette leur demanda simplement de revenir demain matin pour entamer la première journée de travail. La fratrie s’en alla en direction de la sortie. « La bombe doit forcément se trouver ici, quelque part. C’est l’heure QG, le lieu le plus sûr de toute l’île, des pirates grouillent partout. Regarde-moi ça. », murmura-t-il en observant les criminels errer dans les allées du chapiteau, armés et libres d’agir à leur guise. « J’aurais été tenté de commencer les fouilles maintenant, mais on risquerait d’être mal vu avant d’avoir commencé notre stage. ».

Se faire remarquer dès maintenant, en train d’inspecter les lieux, attirerait l’attention et serait de très mauvais augure. Au cours de cette infiltration, la vigilance sera évidemment importante, mais la patience restera essentielle à leur réussite. Si l’épéiste avait passé la majeure partie de sa vie à peaufiner cet aspect-là, qu’en était-il de l’impulsive Bunny Joy ? Finalement, dans cet univers de brutalité, d’excès, d’autant plus avec ses liens familiaux, elle était peut-être davantage comme un poisson dans l’eau que ne le sera jamais un Maelann, protocolaire et droit dans ses bottes. Il avait en horreur de cohabiter avec des ordures pareilles, même s’il reconnaissait qu’un certain ordre régnait dans cette île grâce aux pirates. Pire encore, certaines îles du monde, sous la protection du Gouvernement Mondial, n’étaient pas aussi sûres qu’Orange Town aujourd’hui. Une telle publicité serait extrêmement néfaste pour ses employeurs.

Dans le cas où tout se passera bien, nous sommes bloqués ici pour un petit bout de temps, pesta intérieurement le samouraï en songeant au temps nécessaire à la réussite d’une telle entreprise. Plus on aura confiance en eux et plus ils pourront explorer les tréfonds de chapiteau. Pour l’heure, ils devaient d’abord faire leurs preuves pour espérer un quelconque confort. Commencer en bas de l’échelle, ces deux chiens connaissaient très bien. Gravir des échelons n’a jamais été un frein pour eux.

Bunny Joy

Feuille de personnage
Dôrikis: 501
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon: Aucun
Bunny Joy
Lieutenant
Mar 21 Mai 2024 - 21:19
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger
Engagez vous qu’ils disaient … Protéger et servir, qu’on lui avait bourré dans le crâne … Tout ce qu’elle voyait à présent, c’était l’énorme et incroyable anus de l’éléphant déféquer dans sa cage, déposant un tas de bouse qui équivalait aux défécation de tout un régiment après avoir mangé du choux ou des flageolets. Ca puait, la texture était horrible rien qu’à regarder, elle s’essuya le visage avec un chiffon, propre, qu’elle gardait précieusement devant son visage, planquant son identité par la force des choses.

Elle mit un coup de pelle dans le divin étron de l’animal, calme comme une image, ce qui ne la rassurait pas plus que ça. En charriant son fardeau jusqu’au sceau à sa portée, elle en put s’empêcher de râler, c’était son petit truc à elle… Elle se remémora la phrase que lui avait confié Maellan quelques jours plus tôt … "J’aurais été tenté de commencer les fouilles maintenant, mais on risquerait d’être mal vu avant d’avoir commencé notre stage. ". Ca se voyait que c’était pas lui qui devait se taper le nettoyage des cages, et qu’on le destinait à quelque chose de plus sympa que son boulot quotidien depuis qu’on leur avait proposé d’intégrer le clan des Circus.

- Nya Nya Nyi, Nya Nya Nya,.. singea-t-elle ... Votre force hors du commun vous donnera de nouvelles opportunités très bientôt, j’en suis sûr ! Lui avait confié le gars qu’elle remplaçait, et qui n’avait pas eu un seul regard en arrière en partant pour son nouveau poste. Etait-ce du bizutag ? Un problème avec ses cornes ? Ou bien Maellan avait-il droit un traitement de faveur ?

A dire vrais, ils ne se voyaient que le soir, dans une sorte de tenture qui leur était réservée, et ils étaient tellement vermoulus qu’ils ne parlaient pas trop.

A dire vrai, ils avaient intérêt à la jouer fine, en étant dans la gueule du loup … Enfin, dans le cul du pachyderme plutôt, littéralement. Elle ramassa une nouvelle pelleté, et l’enfourna dans le sceau qui venait de se remplir en deux temps trois mouvements.

Elle attrapa l’hanse, et évacua le trop plein dans un gros conteneur rouge rouille et ferreux, qui serait vendu aux agriculteurs du coin. Quelque part, malgré le fait qu'elle s'infiltrait, elle trouvait encore un moyen de rendre service à la population. Les fruits d’Orange Town étaient de loin les plus connus d’East Blue, et elle comprenait mieux pourquoi.

Quelque part, elle avait l’impression d’œuvrer pour briser un équilibre, une cohabitation que certaines autres iles n’avaient pas par rapport à celle-ci. Etait-elle dans le camp de la justice ? Elle était en tout les cas pas du côté de la bonne morale, et du bien absolu. Elle continua sa labeur, lorsque deux hommes, des pirates, ne s’arrêtèrent au coin de la cage pour se dire des messes basses, elle tendit l’oreille en feignant de prendre sa pause.

- Mais oui, puis que je te le dis ! Il a encore disparu, et le pire encore, c’est que les clés pour accéder à notre «atout » avait-il bien précisé avec ses deux doigts au dessus de la tête, ont disparues aussi ! Dit-il en tournant la tête, ne surprenant qu’une rookie entrain de pelleté des merde géantes. Il eut un sourire pour lui. Je m’en souviendrais … Mais viens, préparons nous au grabuge, Plinette ne va pas être ravie ….

Oh oh oh. Qui était ce « Il », où avait-il disparu ? Avait-il un rapport avec la bombe ? L’atout ne pouvait être que ça, mais en même temps leur façon de parler évasive et imprécise rendait la compréhension de toute l’organisation et de son organigramme vraiment obscure … Elle se contenta de finir les cages des animaux, remettre du foin, nourrir les animaux.

Une pensée pour Maellan, qui devait avoir ses propres soucis à régler.

Ce soir c’était décidé, elle lui parlerait de cet échange. Et ce soir, c’était sûr, ils chercheraient la bombe qui menaçait l’île. Sifflotant à cette irréductible pensée entêtante, un refrain de pirate qu’elle se souvenait tenir de son paternel.

Yo-oh-oh-oh ... Et une bouteille de rhum !
Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Sam 1 Juin 2024 - 13:59
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

Après quelques jours, Maelann se demandait sérieusement ce qu’il faisait dans une telle entreprise. Au départ, Plinette voulut le mettre avec sa sœur, à nettoyer les cages des animaux. Deux choses l’embêtaient : la première, l’odeur pestilentielle, qui était bien trop forte pour espérer de lui un travail efficace ; la seconde, pas des moindres, le traitement réservé à ces pauvres bêtes qui n’avaient rien demandé à personne. La condition, le bien-être animal, interrogeront toujours Maelann. Au même titre que la montée des eaux à travers le monde. Était-ce naturel ou lié l’activité des hommes, il l’ignorait. La voie du samouraï lui prenait tout son temps et la connaissance des sciences ne faisaient pas encore parties des compétences à acquérir.

Mais fort heureusement, si la force de Joy fut utile dans les cages, l’habilité et la posture autoritaire du lieutenant lui offrirent un autre poste : maton. Surveiller les détenus de la prison locale. Il n’avait pas sauté de joie et aurait presque préféré partager des moments avec des animaux dans des cages. Mais que pouvait-il dire ? Pour le bien de la mission, Bunny n’avait absolument rien dit, il allait évidemment en faire de même. Entre les tours de garde, la distribution des repas, la surveillance des travaux forcés, le jeune homme ne fut pas épargné et les journées étaient éreintantes. Bien qu’il ne fût pas dans sa nature de se plaindre, son retour dans sa tente partagée avec Bunny restait silencieux. D’une part, il ne trouvait pas d’informations utiles à transmettre ; d’autre part, la fatigue l’emportait systématiquement dans les bras de Morphée, parfois même sans avoir mangé.

Maelann fut assez étonné du profil des prisonniers. Comme bien souvent, on y trouvait des voleurs de bas étages, et ceux-là, personne ne les aimait. Aussi bien les criminels eux-mêmes que la sainte justice. Mais il y avait aussi des brutes, des personnes pleines de rage et d’émotions éruptives. Ces derniers auraient pu être utiles pour alimenter l’armée locale, mais ces pirates circassiens ne semblaient pas être de vulgaires criminels. Ils l’étaient assurément, mais ce qu’ils avaient accompli sur Orange Town pouvait interroger les bienfaits de leur présence. La marine n’avait probablement pas mieux fait lorsqu’elle demeurait en ces lieux. Mais toujours concentré dans sa principale mission, le lieutenant vit de bon augure la présence de nuisibles agressifs voulant absolument se venger.

« Du calme, messieurs. Bouffez correctement, gardez la forme et une opportunité s’offrira très prochainement à vous. C’est la vengeance que vous souhaitez ? Vous l’aurez certainement. Patience. Vous n’aurez qu’une seule chance et il ne faudra pas à la manquer. », fit-il en glissant des plateaux repas par l’accès conçu à cet effet. Ces quelques mots lancés avec douceur eurent le mérite de calmer tous les nerveux. Par le petit hublot, il les vit se restaurer. Il décida alors d’adresser ce message à toutes les cellules, priant de garder une certaine discrétion sur ce sujet. Ils ne savaient pas qui leur adressait ce message, mais ils savaient qu’un jour une occasion se présentera. Kerguerec se sentait honteux, car il les utilisait pour finalement devoir les arrêter de nouveau. Mais il n’avait guère le choix pour couvrir ses intentions.

Le soir, Bunny l’attendit avec une bouteille de rhum. Que diable veut-elle se faire pardonner ? pesta intérieurement l’épéiste qui pensait naturellement au pire. Il resta silencieux et son équipière lui conta ses découvertes. Des abrutis auraient apparemment échangé sur la perte des clés menant à la bombe que les deux infiltrés recherchaient. C’était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne parce qu’elle était maintenant dans la nature. Mauvaise, parce qu’elle pouvait se trouver n’importe où. Cela pouvait être long de retrouver ce voleur. Et surtout, pourquoi aurait-il volé cette clé ? Rien que par crainte d’avoir « Le Mime » à ses trousses, cette idée n’était de toute évidence pas la bonne. Non. Quelque chose ne collait pas. « Aucune agitation. Rien du tout. Si tu veux mon avis, on t’a raconté des cracks. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Probablement un test pour observer nos réactions. Alors, pour l’heure, ne faisons rien et agissons comme à notre habitude. D’ailleurs, je file me coucher. J’ai besoin de toutes mes capacités pour poursuivre. »

Il semblait froid et tendu, la situation le stressait et il sentait un danger permanent au-dessus de sa tête. Ils ne pouvaient, Bunny et lui, foncer sur tous les appâts qu’on leur tendait. Quant à la clé en elle-même, Maelann avait une petite idée d’où elle devait se trouver : dans les poches du chef, à savoir Fargus Anselm. Comment lui subtiliser ? Excellente question. Son objectif était donc relativement simple : s’approcher de Fargus et avoir cette clé en visuel. Et naturellement, découvrir où cette fameuse bombe peut être dissimulée. Le lieutenant imaginait bien trouver un accès dans les bureaux du chef, un lieu sécurisé et difficile d’accès, au cœur de la ville.

Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Dim 2 Juin 2024 - 22:09
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

Un long mois s’était écoulé et, si rien ne s’était passé durant la première partie, les choses avaient ensuite un peu évolué pour le duo, passant de larbins à « officiers » du cirque. Avec leurs capacités respectives, ils ne pouvaient rester simples chez subalternes, aussi bien dans la marine que dans un équipage pirate. Bunny avait la force dix éléphants, tandis que Maelann avait une assez bonne maîtrise de l’épée et une manière agréable de commander les hommes, douce et posée. Nul besoin de prouver quoi que ce soit, on le respectait pour sa personne et, si nécessaire, on le mettait au défi de prouver sa valeur. Évidemment, ici, à Orange Town, la domination du Circus était telle que les « malfrats » se tenaient relativement bien.

De simple gardien de prison, Maelann avait maintenant la responsabilité d’un groupe d’hommes et de la gestion des conflits mineurs. Cela revenait à gérer les conflits entre voisins ou des bagarres de rues en sortie de bar. Le lieutenant ne voyait pas réellement la différence entre le travail d’un de ses confrères de la marine dans une garnison, et celui qu’il effectuait ici avec des pirates. Kerguerec faisait en sorte de régler les problèmes à l’amiable, sans effectuer d’arrestation, sachant ce qui arrivera à ceux qu’il arrêtera. En effet, s’il pensait surveiller une prison standard, lesdits prisonniers étaient en en réalité condamnés à réaliser des acrobaties totalement suicidaires, les menant immanquablement à la mort. Aussi subtile était-elle, la différence entre la marine et la pirate résidait peut-être là. Et encore une fois, malgré la barbarie de ces pirates, la population ne s’est jamais aussi bien comportée. Ce système fonctionnait.

A Bloown, pour le plus grand malheur de Maelann, la vie était agréable, festive et très colorée. Les autochtones s’y étaient installés d’eux-mêmes, en connaissant la situation de la cité-pirate. Il en fut troublé pendant de longues semaines. Comment une société de pirates pouvait-elle survivre ? La population ne semblait pas malheureuse. Le Gouvernement Mondial ne rendait-elle pas des civilisations entières dans la tourmente, à trop vouloir les soumettre, alors qu’elles ne désiraient qu’une liberté éphémère ?  Tous ces gens qui avaient quitté leur habitation pour découvrir les joies de Bloown. En cette fin journée, désirant se rafraîchir et profiter de la bonne ambiance, le lieutenant s’arrêta dans une taverne, laquelle offrait de belles représentations musicales. Il fut rejoint par Plinette qui fréquentait régulièrement cette taverne. Kerguerec ne l’avait pas choisi par hasard.

« Oh ! Ce n’serait pas mon samouraï préféré ? », fit-il de sa voix enjouée. L’officier de la marine leva son verre pour la saluer, accompagné d’un sourire, silencieusement. « Tu décides enfin de profiter des joyeusetés de la cité ? »
« Il me faut toujours un certain temps avant d’être en confiance dans un lieu, de commencer à sortir de ma tanière, profiter… Mais je dois avouer que cette cité m’a séduit. Cette joie de vivre permanente, cette ambiance un peu loufoque, ce cirque permanent… C’est animé, vivant, dynamique. », rétorqua l’infiltré. Cette réponse semblait satisfaire la demoiselle qui rayonnait de bonheur. « Et surtout, je suis impressionné par le fait qu’une cité de pirates puisse survivre dans un monde régit par le Gouvernement Mondial. », reprit le samouraï avant de boire une gorgée de son breuvage. Alors, la demoiselle lui expliqua qu’ils disposaient d’un atout dans leur manche, une arme de dissuasion suffisamment puissante pour refroidir toute idée de les attaquer.

La bombe, songea Maelann. Elle ne lui divulguera ni l’arme, ni sa localisation, simplement parce que de telles informations ne pouvaient être diffusées dans une taverne. Il pouvait, par exemple, se trouver des agents infiltrés au sein de la ville. Mais où pouvait se cacher une telle bombe ?, se demanda l’épéiste. En effet, une telle puissance devait se trouver dans un lieu sécurisé et à l’abri des secousses, des passages. Pourtant, d’après les rumeurs volontairement distillées, celle-ci était capable de raser l’île entière. Pas le genre de bijou que l’on conservait dans sa chambre. La garnison de mandarine fut la première idée, mais elle consistait un risque d’explosion majeur. N’était-elle pas mieux dans un lieu isolé, dégagé ? Fargus accepterait-il de mourir simplement parce que la marine décidait de l’attaquer ? Réaction assez exagérée selon Kerguerec.

Quelle plaie ! Je n’ai pas fini mon séjour ici.
Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Mar 4 Juin 2024 - 22:30
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

Durant les semaines suivantes, Maelann s’était attiré les bonnes faveurs de Fargus en personne. Plinette avait largement plaidé en sa faveur. L’attitude discrète et taiseuse de l’épéiste avait fait de lui un confident tout désigné. Au cours d’une soirée durant laquelle ils discutaient tous les deux, le lieutenant avait confié son inquiétude concernant la présence d’une bombe dans la ville. Sa comparse l’avait rassuré en signalant que seul le chef avait la clé et qu’il était un homme avisé. Comme c’est rassurant, pensa-t-il avec beaucoup d’ironie. Un pirate restait un pirate. S'il détenait un tel pouvoir, un détonateur activant une bombe capable de raser l’île, ce n’était absolument pas rassurant. Mais à côté de ça, Fargus ne se ferait certainement pas sauter lui-même. Justement parce qu’il était précautionneux.

Kerguerec avait maintenant une cible. Certes, pas des moindres, mais il savait qui détenait la clé de tout ce mystère. Et c’était bien pour cela qu’il exécuta bien docilement les tâches demandées, avec une maîtrise qui pourrait être suspecte mais qui resta de l’ordre de l’inné. Gérer des hommes, obtenir leur respect sans devoir les fracasser un par un par, régler les problèmes avec diplomaties... pour toutes ces qualités, Fargus observait Maelann avec beaucoup d’attention. Il finit même par l’invité pour discuter de projets futurs. Contrairement au Mime, Kerguerec parlait et réfléchissait davantage que cette brute. Si le chef pirate appréciait la violence de son bras droit, il appréciait plus encore la discrétion et la diplomatie du samouraï. Au début, Anselm ne lui confia que des bricoles inutiles, sans doute pour tester sa fiabilité, puis il lui exposa des choses plus concrètes.

Un autre soir, dans son bureau, un verre de son meilleur whisky dans les mains des deux amis, Anselm et Maelann discutèrent de tout et de rien. Dans l’intimité, légèrement enivré, le chef semblait inquiet de l’avenir de son royaume, de son cirque. Si la situation semblait pérenne et sûre, les habitants relativement satisfaits, alors le lieutenant ne comprenait pas réellement ce qui inquiétait son supérieur. Un élément me terrorise. Je fais des cauchemars dans lesquels la marine envoie une puissante armada et rase tout ce que nous avons construit. Kerguerec feignit le haussement d'un sourcil, puis les fronça d’un air perplexe. Comment pourraient-ils agir de manière si inconsidérée ? La bombe ne représente-t-elle pas une menace suffisante ? Ce fut très bref, presque imperceptible, mais Maelann crut lire la culpabilité et le désarroi sur son visage. Pourquoi cette réaction ?

« Oui, oui ! Je ne sais pas où j’avais la tête. Gwahahaha ! Qu’ils viennent donc ! », brailla fièrement l’homme bien portant.
« Tu sais que tu peux me le dire... s’il y a le moindre souci, chef. »

Le retira son chapeau et se gratta le peu de cheveux restants sur le caillou. Il suait beaucoup. « Il serait même préférable d’en parler, chef, pour organiser nos défenses. » , reprit Kerguerec avec un calme rassurant. Mais Fergus retrouva de son aplomb et lui assura que tout était sous contrôle. L’officier de la marine eut alors le sentiment d’avoir manqué de peu une terrible nouvelle. Terrible pour les pirates, mais certainement bénéfique pour la marine. Il fit alors semblant d’être rassuré et ils échangèrent de nouveau sur des choses non-essentielles. L'atmosphère se détendit. Et Maelann commençait déjà à réfléchir à un moyen de faire cracher le morceau à ce cher Fergus Anselm. L’idée était là, presque palpable, à portée de main. Il la tenait alors que son interlocuteur riait et buvait. A tel point que le Mime finit par entrer à son tour, le regard lourd d’accusations, mais toujours muet. Il toisa l’infiltré avec une profonde noirceur, mais Kerguerec préféra se dire qu’il en était ainsi avec tout le monde.

« Bill ! Prends un verre et installe-toi avec nous ! », lança le petit bonhomme rondelet. Le lieutenant de la marine ne souhaitait absolument boire avec ce malade mental. Il mettait déjà de côté bien des principes pour cette mission, inutile de rallonger la liste. « Assez pour moi, chef. Je suis de garde demain matin. Et j’ai promis à Plinette d’être présent au p’tit-déjeuner. Merci pour le verre, chef. Au revoir, monsieur Strogold. », fit-il en se dirigeant vers la sortie. Etonnamment, il fut presque rassuré d’en être ressorti sans encombre. Ce type avait le don d’arriver au moment les plus importants de son infiltration, comme s’il sentait la trahison. Pourtant, l’homme à la queue de cheval était à peu près certain de faire attention à tous les détails. Il retourna rapidement dans sa tête pour faire le point avec Bunny.

« Psst ! Bunny, tu dors ? »
« J’suis réveillé, idiot. T’as appris quelque chose ou c’est toujours du vent ? »
« Merci pour ton soutien… Ecoute, plus le temps passe et moins je crois à l’existence de cette bombe. Il semble tellement craindre l’arrivée soudaine d’une flotte de la marine. »
« Parce qu’il a peur de crever dans l’explosion, idiot. »
« Il attendra d’être suffisamment loin pour appuyer sur le détonateur. Et il se moque de tuer des innocents ou ses propres hommes. J’ai passé suffisamment de soirées avec lui pour m’en rendre compte. »
« D’accord, Sherlock, admettons. Ça change tout d’nos plans. Qu’est-ce qu’on fait ? »
« Je dois d’abord être certain de ce que j’avance. J’ai besoin que le colonel me rende un petit service. Inutile de te demander de lui transmettre ma requête ? »
« Même pas en rêve. Je n’adresserai pas la parole ce fils de chienne. La seule chose qu’il aura, c’sont mes poings dans la gueule. »


Maelann se gratta la tête. En effet, le colonel Tempiest était connu pour sa misogynie entièrement assumée. Sur ce coup, et il pouvait presque le comprendre, il devra se débrouiller tout seul. A leur arrivée, les deux officiers dissimulés un escargophone directement lié au colonel, crypté pour éviter une interception des pirates de l’île, à n’utiliser qu’en cas d’urgence. Il s’agissait d’une urgence. Demain, après avoir réalisé ses tâches, Kerguerec se rendrait à cet endroit pour téléphoner à son supérieur et obtenir ce service qui pourrait débloquer la situation.
Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Sam 8 Juin 2024 - 16:27
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

Le lendemain matin, avant l’éveil de la cité et du bruit de foire quotidien, Maelann se rendit au petit-déjeuner avec Plinette. Cette dernière, peut-être pour les mêmes raisons qu’Anselm, l’appréciait pour sa discrétion et ses conseils avisés, et ce pour tous les sujets. Avec une des membres les plus imminentes du Circus, ils ne discutaient que très rarement du boulot. L’organisation des soirées, les tenues vestimentaires, les recettes de cuisines, puis évidemment quelques potins croustillants sur certains membres de la cité… ce n’était pas avec Bill Forgold qu’elle pouvait avoir de telles discussions. Mais ce matin, Kerguerec dut user d’une maîtrise mentale exceptionnelle pour réfréner son impatience. Son seul désir était de retrouver ce foutu escargophone et de contacter son supérieur.

Ils se séparèrent et vaquèrent à leurs occupations. Maelann effectua son tour habituel dans le cirque, s’assurant que le groupe sous son commandement avait effectué les tâches du début de journée, à savoir nettoyer les cages et nourrir les bêtes. Ceci étant fait, les dresseurs pouvaient effectuer leur entraînement quotidien, sous le regard non-expert et dégoûté du lieutenant, qui s’assurait uniquement de la sécurité de ces derniers. Il pourrait faire preuve de négligence, mais il souhaitait tellement les bonnes faveurs de son chef qu’il ne pouvait cligner des yeux. Une fois les animaux dans leurs enclos, les dresseurs en un seul morceau, il quitta son poste et se rendit immédiatement aux abords de la ville, là où l’escargophone se trouvait normalement dissimuler.

Une fois sur place, le samouraï s’aperçut que la végétation avait quelque peu évolué. Tout avait décuplé en taille et en densité. Le regard sombre, au bord de l’implosion, il se retroussa les manches et se mit à chercher activement l’objet désiré. Il tenta de se rappeler l’emplacement exact, mais l’escargophone avait peut-être été déplacé par les mouvements de la végétation. Jusqu’au moment où il sentit son pied au contact d’une bosse, accompagné d’un « puru », soulageant ainsi ses nerfs à vif. Déjà camouflé par la broussaille, il appela le colonel Tempiest en se mettant en position accroupie. Scène ridicule. Les tonalités s’enchainaient et quelqu’un finit enfin par répondre. Un sous-officier qui apporta l’appareil au colonel.

« Ah ! Kerguerec ! Je pensais justement à vous. Des semaines sans nouvelle, on se demandait si vous n’étiez pas passé de l’autre côté ou tout simplement mort. », dit-il en explosant de rire. « Alors, lieutenant, vous en êtes où avec… comment s’appelle l’autre gonzesse ? Boy ? On peut attaquer ? ». Maelann le laissa parler sans vraiment l’écouter. Cet homme ne l’intéressait pas le moins du monde. « Avant de lancer l’offensive, colonel, j’aurais besoin d’un service qui va en ce sens. Faites tinter les cloches, envoyez une mouette pour alerter Anselm et la population locale de l’arrivée des troupes de la marine, approchez des navires pour semer davantage le doute. », dit le lieutenant en chuchotant. Des bruits de pas approchaient non loin. « Je dois vous laisser, colonel. Par pitié, accédez à ma demande. Nous approchons du but. », conclut-il avant de dissimuler avec précaution l’escargophone.

« Chef ? Vous êtes là ? On vous a vu partir par là. »
« Oui, oui. Qu’y a-t-il ? On ne peut plus pisser en paix ? »
, dit Maelann en ressortant du buisson en ceinturant son kimono.
« Désolé, chef. On a un problème avec un des lions, Mufasa, qui s’est encore échappé. »
« Fait chier ! Suivez-moi ! »

Maelann Kerguerec

Feuille de personnage
Dôrikis: 803
Équipage:
Localisation:
Prime: Aucune
Fruit du Démon:
Maelann Kerguerec
Commandant
Dim 9 Juin 2024 - 22:54
Une icone en 260 pixels de large et 100 pixels de haut de votre personnage ou votre jolyroger

Une semaine s’était écoulée depuis l’appel passé à son supérieur. Toujours aucune nouvelle. Sa demande n’était manifestement pas prise en compte. Deux possibilités : Bunny et Maelann devenaient pirates et s’installaient définitivement sur Orange ; Bunny et Maelann trouvaient un moyen de discrètement quitter les lieux. La seconde option était pour l’instant délicate. Ils étaient populaires au sein de la cité et leur départ ne pourrait passer inaperçu. Pour l’heure, il devait accomplir ses tâches quotidiennes en courbant l’échine, acceptant péniblement sa situation en attendant de trouver un moment idéal pour attaquer. S’ils en avaient la force, ils auraient réglé eux-mêmes le problème, mais ils n’étaient pas suffisamment puissants pour le vaincre à deux.

Mais alors qu’il retournait au sein de la garnison pour achever sa journée, le samouraï aperçut une mouette déposer une lettre devant l’entrée du chapiteau. Quelques pirates s’en approchaient, mais Kerguerec bondit pour leur passer devant et leur pesta de reculer. Il la saisit et reconnut le cachet de la marine. Devant toute cette agitation, le Mime sortit de la garnison d’un air furieux. « Une mouette vient de déposer cette lettre. Elle est à destination de Monsieur Anselm. Nous devons immédiatement la lui remettre, Bill. », lança Maelann avec empressement et assurance, sans se soucier des conséquences d’avoir appelé l’homme le plus craint de l’île par son prénom. Comme son égal. D’un signe hautain de la tête, Strogold intima le lieutenant de le suivre. Ils marchèrent rapidement et traversèrent la garnison en un rien de temps. Le Mime frappa à la porte, Fergus lui demanda d’entrer.

« Bill ! Gara ! Que me vaut votre visite ? Un petit verre ? », dit-il avec sympathie. Bill et Maleann échangèrent un regard. « Une mouette est venue déposer cette lettre, chef. », dit le soldat infiltré en tendant ladite lettre. Soucieux en reconnaissant le cachet, Fergus la saisit avec vivacité et l’ouvrit sans plus attendre. Il entama une rapide lecture en marmonnant. Au fil des phrases, son visage se décomposait et des gouttes de sueurs perlaient. « Ils… Ils vont venir… Ces cons vont débarquer dans peu de temps… », dit le responsable d’Orange, tenant sa tête entre ses mains, complètement désespéré. Devant le regard ahuri de Maelann, il lui lut la lettre et la déclaration de guerre avec les pirates.

« Malgré la bombe ? », demanda Maelann d’un air étonné.
« C’est marqué noir sur blanc : ils ne reculeront devant rien ! »
« Dans ce cas, autant évacuer la zone, les attirer ici-même et leur faire péter la bombe dans la gueule ! »
« Quelle bombe ? C’est un mensonge ! Il n’y a pas de bombe ! C’était de l’intox, de la dissuasion pour empêcher les forces armées de nous attaquer ! »
, hurla Anselm pour déverser sa rage, sa frustration et sa peur. Bill et Maelann restèrent impassibles malgré la nouvelle. Le samouraï décida alors de pleinement jouer son rôle  avec beaucoup d’assurance : « Et ils n’ont rien fait durant des années. Ce temps vous a été bénéfique pour agrandir les forces pirates d’Orange. Qu’ils envoient leurs flottes, nous saurons défendre notre trésor. ». Fergus Anselm sembla retrouver un semblant d’aplomb et sourit au discours du pouilleux à la queue de cheval. « Bill, Gara, protégez l’île coûte que coûte. Vous avez carte blanche ! »

Avant de quitter les lieux, ils convoquèrent l’ensemble des lieutenants, dont Plinette, pour se mettre d’accord sur la stratégie à mettre en place. Maelann écouta ses ainés proposer leurs plans, mais ils manquaient clairement d’expériences. Pas question de les aider. Il acquiesça bêtement. Mais Strogold effaça tout ce qu’il y a sur le tableau, schématisa ce qu’il ne pouvait formuler et frappa violemment le support pour faire comprendre à son assemblée que ce serait ainsi et pas autrement. Kerguerec ne put qu’admettre que c’était mieux. Beaucoup mieux. La nuit s’annonçait longue, très longue. Et durant cette même nuit, l’infiltré devra prévenir le colonel Tempiest. Il retrouva Bunny peu de temps après et lui expliqua la situation. Il lui confia même la tâche ingrate de prévenir la marine. Le colonel était connu pour sa misogynie, le courant ne passera probablement pas entre les deux, mais le message sera passé. Maelann avait des obligations à effectuer et ne pouvait s’échapper.

Quelques heures plus tard, alors en pleine préparation, Maelann put entendre le son de cloches qui lui étaient bien familières. Un son étonnamment apaisant. La cavalerie est là, devant nous, prête à intervenir, songea-t-il avec apaisement. Il ne pouvait exploser de joie et contenir son bonheur tant que la mission n’était pas achevée.
Contenu sponsorisé
Voir le sujet précédentVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum