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William White

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William White
Sergent
Mar 17 Oct 2023 - 11:21
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Le soleil brille haut au-dessus de La Plage et les ombres, elle mêmes, se sont retirées jusque sous les arbres. Les rayons cognent et la journée est particulièrement chaude.
Dans le quartier de Parasomes et, plus précisément, sur la randonnée des longs-bras, j'entends les plus âgés parler de la température anormale pour la saison : "Bin trop chaud" qu'ils disent. La randonnée est un long chemin en dalles séparé du sable par un muret de pierres blanches. Lieu phare des balades longs-bras familiales du dimanche, elle n'est peuplée aujourd'hui que de petits groupes éparses d'anciens. Canne à la main, cul collé aux bancs, ils observent la mer tout en discutant de tout en partageant des morceaux de silence. À l'horizon, quelques voiles font échos aux nuages rares.

Habillé en civil, je balade mes pieds le long de cette escapade. Avec ma peau peu marquée par le soleil -même avec tous les efforts du monde je n'ai jamais vraiment bronzé- je ne trompe que peu les vieillards. Je les salue et la politesse est rendue certes mais, je discerne dans leurs yeux mon statut de Marine... J'en ai marre. Sergent n'est pas un métier pour moi. Obligé de m'occuper des matelots et régler les petits différents. Faire des rapports à la mord-moi-le-noeud sur untel qui s'est fait voler sa chemise, l'autre qui a mal parlé à lui et j'en passe des vertes et pas mures. J'ai tout simplement l'impression d'être un animateur dans une grande colonie de vacances pour adultes (si on enlève les possibles combats). Déserter ? Impossible. Je n'ai pas envie d'être fiché pirate pour le restant de mes jours. Vivre libre ? À se cacher et toujours regarder derrière son dos, non merci. Pour l'instant je suis nourri, logé et c'est qu'une affaire d'une poignée d'années. Tant qu'une guerre ne se déclare pas... La vie est longue. Je me stoppe et tire au hasard une cigarette du paquet précédemment dans ma poche intérieur. Bordel, j'ai tiré celle de la chance. Pas bon signe ça.

- SERGEEENT ! SERGENT !

Un 1ere classe, en tenue officiel, court dans ma direction. De là où il vient, je suis sur son chemin pour le QG. Haletant, il s'arrête à mon niveau en posant ses mains sur les genoux.

- Ser.. gent.. y'a.. une.. rixe.. au.. Co.. Coqui.. Coquillage.. d'Or.

Je regarde la clope coincée entre mes doigts. Hasard ou destin ? Coup d'oeil aux alentours, nous sommes l'attraction principale.

- Des infos sur la situation ?
- Im.. possible.. d'entrer..
- T'étais avec qui ?
- John et.. Maya..
- Ils sont où ?
- Ils sont restés.. sécuriser les lieux..
- Respire un coup... C'est bon ? Bien. Voilà ce qu'on va faire : toi, tu cours prévenir la base quitte à vomir tes tripes. Moi, j'vais voir où ça en est. D'accord Garry ?
- Oui sergent.
- Alors, action.

Et le voilà reparti se tenant le côté gauche. Certainement un point de côté. Je tourne la tête dans la direction du rade.

- Quand faut y'aller.

Le Coquillage d'Or est un bar situé à Fondsso et limitrophe de Parasomes. Il s'agit de l'un des établissements les plus côtés de ce coin de la ville. Tout le monde le connait part sa réputation mais surtout ses couleurs déclinant entre le jaune et l'orangé lui ayant valu son nom.
À plusieurs mètres de l'entrée de ce dernier, j'observe ses trois étages. Autour, personne. Ni badauds ni trace de Maya ou de John. Tout est calme, aucun bruit n'émane de la supposée rixe. J'expulse la dernière taff de ma clope et la jette un sol. J'attends, à l'affût, qu'il se passe quelque chose. Un silence de plomb pèse autour de moi. En effet, quelque chose cloche... Est-ce fini ? Un guet-apens ? Je ne prends pas de risque :

-  ICI LE SERGENT WHITE. QUE TOUTES LES PERSONNES DU COQUILLAGE D'OR SORTENT S'IL VOUS PLAÎT. CONTRÔLE DE ROUTINE.
Miyamoto Musachi

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Miyamoto Musachi
Mar 17 Oct 2023 - 23:28
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Le voici parti de Garbeige depuis quelques semaines, au terme d’une formation préconisée par le Ragnarök. Vivre dans la merde, on s’en doutait, forgeait l’esprit à un point qu’on en venait à haïr le monde. Heureusement, Miyamoto n’était pas de ceux qui sombraient dans la colère, la mélancolie et l’envie irrassasiable de tuer quiconque raisonnait différemment de lui. En fait, si. Dans certaines circonstances, du moins. Comme pour célébrer sa réussite, le révolutionnaire en devenir décida de s’abreuver dans un petit bar, au large de North Blue, sur une île qui se prénommait La Plage. Il préféra rester non loin de la rade, prêt à partir s’il le souhaitait. Le château – et son histoire – ainsi que les hauteurs de l’île ne l’intéressaient guère. Pourtant, disait-on, la vue était époustouflante.

Il approcha alors du premier bar qui se trouvait sur le littoral, dans un quartier de la ville qui ne semblait pas des plus glamours. Avant d’y entrer, le jeune homme jeta un coup d’œil non loin, d’où il pouvait observer l’opulence et l’infâme inégalité qui existait ici. Le visage neutre, il se retourna vers la porte d’entrée et franchit le seuil de l’établissement. Un endroit plutôt bien entretenu malgré les conditions extérieures. Mais, selon l’épéiste, le coin devait jouir de visites très fréquentes de personnes des hautes sphères pour réaliser discrètement leurs desseins. Sans compter les miséreux qui se saoulaient pour oublier leur vie de minable. Miyamoto demanda une pinte de bière bien fraîche pour se désaltérer. La première gorgée fut la meilleure. Celles qui suivirent également, mais la première provoquait toujours un choc appréciable.

Et quoi de mieux qu’une clopinette pour accompagner ce breuvage ? Le piètre samouraï qui ne respectait aucune de leurs valeurs s’alluma une mèche sans se soucier du jugement que l’on pouvait lui faire. Elégamment vêtu d’une chemise blanche, d’un beau pantalon noir et de belles chaussures – en réalité tous de qualités médiocres. Cela dit, on le prit rapidement pour un homme d’affaire, et ce malgré sa lame largement visible. Des regards qui en disaient long, des regards ô combien méprisants. Certains se rapprochèrent même un peu trop de lui. Être un gringalet n’a jamais été un moyen très persuasif. Miyamoto resta pour le moins très calme quand d’autres auraient déjà réagi au quart de tour.

« Bon dieu ! Ne voyez-vous pas que c’est de la mauvaise facture ? », pesta un petit tontatta installé à côté. « Ce type n’a même pas les moyens de se payer une seconde pinte. Ses poches sont vides. »

Il avait raison. Ce qui posa problème à l’épéiste, c’était de savoir comment cette petite chose pouvait être au courant.

« Regardez-vous, minables, prêts à dépouiller n’importe qui dans l’espoir de vous enrichir de quelques pièces. Nous vivons dans la merde, aspirons aux mêmes choses, mais sommes pourtant si différents. Si l’un s’attaque aux siens, l’autre attaque le problème à la source. Vous me dégoutez et je me refuse pourtant à vous faire du mal. A mon grand désespoir, vous faites partie des personnes que je tente de libérer. », balança Miyamoto avec un froid et un naturel effrayant.

Vexé, le costaud lui saisit l’épaule, mais ce fut sa décision la plus stupide de la journée. Le révolutionnaire se laissa tomber et profita de la gravité pour écraser son genou de tout son poids. Déséquilibre réussi, l’homme chuta et quand il souhaita se relever, la lame du samouraï pointa au niveau de sa gorge.

« Maintenant, calmez-vous et fermez-la. »

Mais ses camarades ne semblaient pas se calmer. Si cette bousculade calma le bar le temps d’un instant, la tension n’était pas redescendue. Elle s’intensifia même quand un certain sergent White ordonna à tous de sortir.

« Quoi ? Déjà ?
- En fait, gamin, tu n’es pas le premier à créer du grabuge. Un autre a commencé avant toi.
- Plaît-il ? »

Caché dans la pénombre, une silhouette semblait se dégager. Que tenait-il ? Une batte ?


Dernière édition par Miyamoto Musachi le Lun 23 Oct 2023 - 13:16, édité 2 fois
Bargest

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Bargest
Jeu 19 Oct 2023 - 16:15
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Je savais bien que c’était une délicieuse idée de merde, que de foutre un pied ici.
Quand on m’a parlé de la Plage, et de la cellule révolutionnaire qui s’y trouve, j’ai flairé le truc venir. Certes, l’île est pas bien loin de Kolomar et certes, il y avait de fortes chances qu’ils soient mieux lotis que nous, que peut-être ils pourraient nous filer un coup de main en nous laissant repartir avec des provisions, des munitions et des armes. Possible oui, certainement très probable même, qui irait refuser ça à un frère de la cause ? Non, c’était pas cette partie du plan qui me picotait le fondement comme une délicate impression qu’on s’apprêtait à m’y enfoncer un objet de force pour me faire couiner comme un petit clebs. Non, mon problème à moi, c’est la population d’abrutis qu’on allait se coltiner sur place.
J’y suis pas allé avec tous les Blackdogs, la plupart sont restés sur Kolomar pour s’assurer que cet enfoiré de pourri de Hollingsworth allait pas en profiter pour faire cramer l’île de fond en combles. Un petit groupe, une dizaine pas plus. De quoi pouvoir ramener les caisses de vivres et les armes. Sur les dix, j’en ai laissé quelques-uns pour surveiller le rafiot pendant qu’on allait tâter le terrain, chercher à prendre contact avec les révolutionnaires sur place. C’est un coin qu’on connaît pas, la Plage.

Nos contacts étant limités, il a fallu se baser sur le fameux gars qui connaît un autre type qui aurait des idées un peu rebelles dans sa tête, et même qu’il appartiendrait à un club secret sous la cave de la taverne. Ce genre de conneries, ça sent toujours aussi bon que la vieille mégère abandonnée chez elle depuis une vingtaine d’années et qui a cessé depuis bien longtemps de se torcher correctement.
Mais c’est un peu la misère en ce moment, sur Kolomar. On arrive encore à opposer une certaine résistance au niveau de la ville de Cormlak, mais c’est à peu près tout. Chaque semaine qui passe, c’est du terrain de perdu sur tout le reste de l’île. On est obligé de concentrer nos forces sur la ville, c’est le point bouillant de l’île évidemment. Mais même là, on sent que le conflit s’éternise depuis trop longtemps et qu’on a pas le soutien logistique à la hauteur d’une garnison de la Marine, même une petite comme celle que dirige le Commandant Hollingsworth. C’est la merde, en gros.
Alors quand c’est la merde, on est moins regardant sur les plans de secours. On tortille moins du cul à donner son accord pour se lancer dans un plan foireux, même tu sais jusqu’au plus profond de tes tripes que ça se déroulera pas sans accroc. Pour ça, je respecte drôlement le vieux Lee qui faisait toujours en sorte qu’un plan se déroule sans accroc, qu’il adorait ça ce vieux salopard.

Nous, bah, on fait ce qu’on peut.
Pour en revenir à nos moutons, ce type aux idées un peu rebelles membre du très secret club des trous de balles en manque d’adrénaline, forcément qu’il avait donné rendez-vous à Jug’ dans un foutu bar. Histoire que ça sente l'amiante plein pot, une rencontre au bar. L’endroit le moins sûr pour ce genre de choses. Est-ce qu’on va se dégonfler pour autant ? Que nenni, on a enfilé nos blousons de cuir et on s’est pointé à trois là-bas, histoire de pas trop non plus attirer l’attention sur nos sales fioles. Trois, c’est un bon nombre. Pour qui ne connait pas les Blackdogs, et ils sont encore beaucoup croyez-moi, on passe juste pour les trois peigne-culs du coin qui se prennent pour des caïds. Et c’est peut-être malheureusement cette fausse impression qui nous aura joué ce mauvais tour.

Les emmerdes donc. Oui, l’idée de merde, on y est en plein dedans.
Pas totalement con comme bonhomme, quand on est entré j’ai fait en sorte qu’on aille s’installer dans un coin de la salle, histoire de profiter de la pénombre pour pas se faire remarquer. Moins tu nous vois, mieux tu te portes. Parce que en foutant les pieds ici, en me trimballant dans le quartier, j’ai rapidement reniflé cette désagréable odeur que les types comme moi ont l’habitude de renifler avec les gens. Y’a comme qui dirait des trous du culs qui pensent que c’est encore amusant de jouer les péteux fortunés. Ils ont un peu de pognon, se torchent avec des liasses de billets, s’habillent un peu chicos, ont les chicots pourries par la bouffe, l’alcool et le tabac qu’ils s’enfilent à longueur de journée, parlent comme des connards suffisants qui pensent que l’arrogance est une qualité primaire à l’espèce humaine.

Et eux, ces sales enfoirés de merde, ils dégagent une odeur qui me file la gerbe.
Alors j’ai anticipé, en entrant dans le bar et en me prenant une pleine bouffée de cette fragrance à la con, j’ai vu le coup venir. On était à l’écart, dans l’ombre, on demandait rien à personne, buvant sagement notre rhum.
Petite précision avant que tout ne parte en couilles, je ne suis pas raciste. J’en ai rien à carrer que tu sois un géant, un homme-poisson ou un cornu, pour moi t’es pas plus pourri qu’un humain, pas moins. Par contre, j’ai horreur de la condescendance. Et ce Long-Bras dans son costume de richou, il est venu gerber un flot de condescendance qui aurait pu tous nous noyer.

Alors son long bras, je lui ai cassé en morceaux à coups de battes. Et chaque fois que je frappais son bras hachis de ma batte, je lui rappelais que l’argent, c’est avant tout un truc qui permet aux bouseux de se croire supérieur aux autres. Que moi, j’ai pas besoin de me trimballer avec les poches pleines de berrys pour lui briser sa petite vie merdique.
Ah, et avec le sourire évidemment, je m’amuse toujours à briser la conscience d’une merde vivante.
Ce qui nous ramène à l’instant présent, cet instant très désagréable mais finalement prévisible dans lequel un putain de foutu Sergent de la Marine est venu se planter devant l’entrée du Coquillage d’Or, pour nous brailler à tous de sortir, contrôle de routine.

J’en ricane depuis ma chaise, mon rire s’élevant de l’obscurité qui engloutit ma silhouette. — Je vois, on a affaire avec un petit comique ! Que je déclare tout en me levant, empoignant ma batte dans l’élan, sourire amusé aux lèvres. Quelques pas en direction d’une des fenêtres, jette un œil vers l’extérieur. Ils ne sont vraiment pas nombreux. Est-ce que les renforts n’ont pas encore été prévenus ? C’est peut-être notre chance pour passer en force et envoyer ce Sergent se faire mettre. Hm. Pourquoi nous faire sortir pour un vulgaire contrôle de routine ? Il lui suffirait d’entrer et d’observer, non ?
Je m’éloigne de la fenêtre, faisant tournoyer ma batte un instant à hauteur de tête, réfléchissant. Finalement, je me rapproche du jeune qui l’a ouvert juste avant ça. J’ai pas relevé sur l’instant, mais ce qu’il a dit, c’est pas rien. M’avait tout l’air d’avoir une consonance proche de ce que je pense de ces chiures. — Pas besoin de chercher qui a ramené les mouettes ici, j’ai ma petite idée. C’est à lui que je m’adresse, cheveux d’ébène, les yeux bleus, fringué avec un costume, le sabre pas loin. — J’ai pourtant hésité à lui péter plus que le bras… Les derniers mots me sont adressés plus à moi qu’à lui, mais je suis pas du genre à parler tout bas donc, eh.

Pendant qu’on cause entre hommes, y’a de la saloperie qui cherche à sortir, probablement pour aller serrer les petites mimines du Sergent Mouette Blanche. Un coup de feu retentit au moment où le premier pose la main sur la poignée, la balle lui fauchant le bout des doigts et réduisant ainsi sa tentative au néant. Le type hurle en se tenant la main tandis que les regards se tournent en direction du coup de feu.
Je les réceptionne d’un merveilleux sourire, flingue dans la pogne gauche, le canon encore fumant. — Si vous étiez autorisés à sortir d’ici, bande de raclemerde, je me serai fait une joie de vous le signaler. Maintenant posez vos derches sur une chaise et fermez-la avant que je vous atomise le crâne un par un. Le menace que vous devez craindre, elle est ici, enfermée avec vous. Capiche ?

Silence de mort. Je crois que oui, le message est passé.
Bien.  

— Jug’, Rick, vous me surveillez le troupeau. Moi, je vais causer à notre ami le distributeur de rhum.
William White

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William White
Sergent
Dim 22 Oct 2023 - 10:59
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Pas de réponse, mais des mouvements. Y'a quelque chose qui cloche fort et toujours aucun visuel sur les deux marines. Ça pue cette histoire. J'attends encore quelques secondes avant de lever le pied pour avancer et m'apprête à y aller quand on me rejoint enfin. C'est Maya. Ses cheveux bruns attachés en chignon dépassent de sa casquette. Le sabre a la main, elle est légèrement essoufflé. Ce qui m'inquiète sont les tâches ocres sur son veston. J'entrouve les lèvres pour en savoir plus qu'elle me coupe le sifflet d'un rapport détaillé. Ils faisaient leur ronde habituelle et se trouvaient entre la rue Sainte et la rue Jacques quand un civil a débarqué apeuré. C'était le jeune qui travaille depuis peu au Coquillage d'Or comme commis plonge. Le regard et les mots affolés, il bégayait une histoire de passage à tabac. À peine arrivés sur place, un longs-bras s'étalait de tout son long sur le sol, le bras en charpi et le visage défiguré par la douleur. Ni une, ni deux, chacun avait son rôle. Gary s'occupait d'aller prévenir la base. Elle devait emmener le civil jusqu'à la clinique la plus proche. John s'occupait de sécuriser les alentours.

- Où est John dans tout ç..

BAM

Une détonation retentit. Un cri à l'intérieur. Ni une ni deux, nous reculons de plusieurs pas avec la première classe. Autour de nous, des fenêtres se ferment dans claquement rapide et les serrures se verrouillent.

- Il faut prendre la vérité par le bon bout..
- Quoi Sergent ?
- Ma mère me répétait souvent ça. Prendre la vérité par le bond bout... Garry n'étant pas le plus rapide, les renforts devraient arriver dans plus d'une demi-heure... As-tu pu avoir des renseignements de la victime ?
- Heu... Non, j'ai oublié de demander... Pardon Sergent.
- Tant pis. John devait sécuriser les alentours... J'espère qu'il ne s'est pas senti pousser des ailes... Attends moi ici, j'vais faire le tour.

J'emprunte la rue qui se trouve derrière moi, tourne à gauche et cours jusqu'à la première intersection. Encore à gauche. Je répète l'énoncé pour finir mon chemin dans le dos du Coquillage d'Or. Pas de porte à l'arrière, fallait s'y attendre. Note à moi-même : envoyer un contrôle des normes de sécurité. Par contre, il y a une gouttière. Cette même gouttière mène aux étages. Étages dont l'un possède une fenêtre ouverte accessible.

- Putain de John. Fait pas l'con. Confonds pas le courage avec l'inconscience...

Je me colle au bâtiment et rebrousse chemin en évitant de me faire apercevoir. Arrivé au niveau de la porte, je me stop et essaye de glaner quelques bribes de conversations.
Miyamoto Musachi

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Miyamoto Musachi
Lun 23 Oct 2023 - 23:36
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Miyamoto se disait une fois qu’il était tombé dans une situation assez désagréable avec un sacré phénomène. Ce type à la batte n’avait rien d’un gentillet. D’apparence, on dirait le vieux briscard plutôt sympathique, puis plus tu parlais avec lui et plus tu comprenais que ta vie ne dépendait plus que de sa batte. Le jeune homme originaire de Wano ne le craignait mais il s’en méfiait tout de même un peu. Il était en plus de cela accompagné. Était-ce un gang ? Un équipage pirate ? Le moins que l’on puisse dire était qu’il frappait fort et maîtrisait l’arme à feu avec beaucoup de précision. Mais l’arrivée du sergent venait quelque peu gêner ce moment de détente. L’épéiste termina sa pinte d’un cul-sec et s’interrogea sur la démarche à suivre. Il se tourna vers le tavernier et le toisa du regard. Ce dernier ne semblait pas prêt à coopérer mais il tenta malgré tout.

« Dites-moi, monsieur, existe-t-il d’autres issues ? D’ici, je n’en vois pas vraiment et je crois avoir vu des fenêtres à l’étage. »

Silence radio.

« Si je fais preuve de diplomatie, vous avez pu constater que l’homme derrière moi en est complètement dépourvu. S’il vous plait, répondez et évitez-vous des douleurs inutiles.
- Pff ! Vous voyez bien qu’il n’y a rien d’autre ! La seule possibilité est p’tre d’escalader la gouttière et passer par la f’nêtre. Mais qui f’rait ça franchement ?
- Un sergent ou ses hommes, peut-être.
- J’n’ai aucun client à l’étage. Et la f’nêtre est fermée. »

Miyamoto tourna alors la tête vers les escaliers et les observa un certain moment.

« Fermée, dites-vous, hein ? Alors pourquoi ai-je ressenti un courant avant que nous barricadions les portes et fenêtres ? »

Un regard en direction de l’homme à la batte, ils se comprirent sans un mot. Musachi partit d’un bon et dévala les marches par quatre pour monter à l’étage supérieur. Pendant son ascension, il sentit un nouveau courant d’air. Le jeune révolutionnaire se retrouva alors nez à nez avec un soldat de la marine, visiblement surpris de voir quelqu’un monter aussi rapidement. Le matelot devait certainement se demander ce qui l’avait trahi et, comme s’il avait lu dans ses réflexions, Miyamoto décida de lui répondre. Avant, il préféra s’assurer qu’un mauvais coup n’ait pas lieu. S’il n’avait pas envie de tuer, il ne voulait pas mourir non plus. D’un geste de la main, il conseilla à son opposant de ne rien faire de stupide.

« Le courant d’air. J’étais persuadé d’avoir vu les fenêtres fermées à l’étage avant d’arriver devant la porte de l’établissement. Alors, quand j’ai ressenti ce courant d’air, je me suis dit quelque chose clochait. J’aurais pu me tromper mais je préfère encore ça que de laisser la place au doute. »

Et maintenant ? Le défi dans l’air, le jeune soldat de la marine mis en joue le révolutionnaire qui, dès le mouvement enclenché, avait baissé son centre de gravité en s’avançant à toute vitesse. Avant que le matelot n’ait eu le temps d’appuyer sur la détente, le canon de son arme fut tranché en deux. Miyamoto enchaina rapidement en le fauchant. Une fois à terre, c’est lui qui mit en joue le soldat en pointant sa lame au niveau de sa gorge.

« Je ne te veux aucun mal, soldat. Rends-toi et tout le monde s’en sortira. Joue au cow-boy et tu es certain de mourir. Et d’autres avec toi. », dit-il le plus naturellement possible, ne laissant aucune place au doute.

Il lui attacha les bras dans le dos, s’assura de fermer toutes les fenêtres. Une fois fait, ils descendirent tous les deux au rez-de-chaussée pour retrouver les autres.

« Nous avions un invité à l’étage. », fit-il à l’adresse de l’homme à la batte. « Tiens, soldat, assieds-toi et ne reste calme. J’ai été clément avec toi, lui, le sera beaucoup moins. Voire pas du tout. »

Puis il retourna voir le gérant de l’établissement d’une marche lente mais assurée.

« Autre chose, monsieur. Vous m’avez assuré qu’il n’y avait pas d’autre issue. Cependant, le courant d’air que j’ai senti avant de monter était bien réel. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont fermées et je n’ai rien vu d’autre à l’étage. Deux possibilités : soit vous me dites de suite où se trouve votre issue de secours et probablement votre entrée pour les cargaisons ; soit mon nouvel ami s’occupe de votre cas et je trouverai moi-même avec de la patience. »

L’ami en question tournoyait sa batte avec un grand sourire.

« Ici, juste sous mes pieds. Par pitié, m’enfoncez c’truc dans l’crâne. C’est un tunnel qui mène à un entrepôt à une centaine de mètres. C’est pas un secret et y a rien d’illégal. Je fais passer mes futs grâce à cet accès. »

Je veux bien te croire, pensa le révolutionnaire. Ils avaient leur issue… sauf si le sergent les attendait de l’autre côté. Mais à son humble avis, peu de personnes connaissaient cet accès souterrain.

Bargest

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Bargest
Ven 3 Nov 2023 - 22:33
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Ah la fougue de la jeunesse, ça m’impressionnera toujours. Alors que j’avais pourtant clamé que je souhaitais m’entretenir avec le bonhomme derrière le comptoir, le petit jeune à la chevelure plus sombre que mes poils de fion m’a coupé la priorité. Comme le dit si bien le célèbre chanteur des blues, Jo Dossin, c’est comme si je n’existais pas, ou une connerie du genre en tout cas, je ne suis pas vraiment un grand adorateur de son répertoire.
Le petit bonhomme lui, il pose des questions. Alors je tends l’oreille, histoire de jauger de son utilité, de ses compétences. Il pose les bonnes questions, tiens. Ce qui me fait dire que ce petit gars, c’est plus qu’un simple petite gars qui a pris la mouche parce qu’on est foutu de ses fringues bon marché. Il faut dire qu’il a pas bronché quand j’ai ouvert le feu tout à l’heure, pas un mouvement de panique, pas un reproche, rien. Comme si les armes à feu, le bordel du canon qui hurle, tout ça, c’est du quotidien. Alors je l’observe, l’écoute, et ce que je vois me plait de plus en plus. Je sais pas qui il est ni ce qu’il fout ici, mais il a du potentiel.

C’est pas un enfant de cœur, il semble jouer contre les forces de l’ordre.
C’est donc pas forcément un ennemi à la cause, comme mon flair l’avait deviné tantôt.
Reste à déterminer ce qu’il est réellement. Un pirate ? Pas vraiment la fiole, mais pas impossible. C’est pas à l'apparence qu’on juge un homme, ce serait terriblement con.

Une remarque sur la mauvaise isolation des lieux et voilà le petit bonhomme qui file à l’étage pour régler le problème. J’en reste étonné, petit sourire admiratif aux lèvres. — Un courant d’air, hein ? Bordel ce que les jeunes sont vifs de nos jours ! J’en rigole pleinement, batte sur l’épaule, toisant le reste de l’assemblée tout en me déplaçant de quelques pas. C’est moi la vieille carcasse du coin et pourtant, j’avais même pas fais attention à ce détail. C’est que je suis plutôt bien couvert avec ce blouson en cuir, ou qu’à mon âge, on prête plus attention à ce genre de choses. Fier du petit, j’affiche une tête impressionnée au barman.

— Il se débrouille foutrement bien pas vrai ? Je parie que ça t'en bouche un coin Doroty !
— Je m’appelle pas du tout Doroty…
— Ferme ton claque merde, tu veux ? T’as pas une gueule à la ramener et pourtant c’est ce que tu fais non ? Alors si je dis que ton petit nom de bouffeur de merde c’est Doroty, tu t’appeles Doroty, capiche ?


C’est tellement bien capiche qu’il décide de la boucler, la goutte de sueur perlant sur le front témoigne de la bonne compréhension des choses. J’aime bien ce genre de discussion, quand on se comprend sans trop en dire, que ça reste pas campé sur ses positions, qu’un effort est fait pour aller dans le sens de l’autre. Doroty est un chic type, j’en suis persuadé. — Va donc poser tes fesses avec le reste de tes amis, que Zack puisse te tenir à l'œil. Le tenir à l'œil, c’est précisément le terme puisque Zack est borgne, ce qui m’arrache un petit rire amusé.
Un gaillard d’un bon mètre quatre-vingt-dix, les épaules larges et les bras solides, tu n’as aucun doute sur le fait que le demi-marteau à grosse tête qu’il tient dans ses mains est capable de te pulvériser le crâne sans trop d’effort. Si Zack est borgne, le seul œil valide qu’il pose sur le monde est pour le moins flippant. De quoi te faire flageller des guiboles si t’as le malheur de te perdre dedans. Jamais su déterminer la couleur de son iris, d’un bleu très pur ou d’un blanc glaçant. Mais couplé à ce regard sombre qu’il arbore ça donne pas envie de le foutre en rogne le zigue.

Hasard ou destin ? [PV - fb] Usat
Zack

C’est donc l’homme tout désigné pour tenir le troupeau de brebis galeuses en respect, tant qu’on aura pas décarré d’ici, ça mouftera pas à moins de vouloir se frotter à Zack. Jughead se charge de surveiller que dehors, ça tente rien de mauvais. Avec le gros fusil en sa possession, si quelqu’un cherche à nous canarder par les fenêtres barricadées, il aura de quoi répliquer de manière appropriée. Et on est pas à l’abri naturellement qu’il fasse sauter une tête à l’intérieur si jamais la situation l’impose. Pour calmer quelques types énervés qui commencent à se sentir pousser des oursins sous les bras, rien de mieux qu’une tête traversée par une bastos.
On lui a filé ce gentil petit sobriquet parce qu’il a un sacré caractère de cochon, qu’il tire souvent la tronche et râle en permanence. C’est d’ailleurs le premier à avoir clamé à haute voix à quel point il avait été con de se fier à l’autre chiure qui nous a filé rendez-vous ici.

Hasard ou destin ? [PV - fb] 7ho9
Jughead

— Juggy, comment ton pote a dit qu’il s’appelait notre informateur, déjà ? Le regard noir que me lance Jug’ me fait marrer, je savais qu’il allait apprécier l’intention. — Jocelin. Cet enfoiré si je le chope… Bien, Jocelin donc. Je reviendrais à lui tout à l’heure, pour le moment, c’est avec surprise que j’accueille notre invité mystère du jour.

— Un invité à l’étage, tiens tiens ! Décidément, je ne sais pas son nom, mais ce môme est drôlement investi dans son rôle. Je lui laisse sa pleine liberté tant qu’il continue de nous être aussi utile, ce serait con de se priver d’une main d'œuvre d’une aussi bonne qualité. M’agenouillant devant l’invité, je lui colle le bout de ma batte sous le museau, que le fil barbelé lui gratte les narines. — Je peux savoir ton nom, invité de l’étage ? Un soldat de la marine, ça tout le monde aurait pu le remarquer. Mais qui ? Quel grade ? Quelle importance ? De la trempe des héros qui s’infiltrent dans une baraque qui grouillent de sales types, déjà. Mais jusqu’où peut aller son héroïsme, c’est ça que je veux savoir. — Carr. Carre-toi ta batte bien profond dans le fion.

Oh oh oh oh oh, jolie celle-là. J’en ricane, réellement amusé.
— Pas mal Carr, j’apprécie l’effort. Me relève, effectue quelques pas, tournant autour. Entends que ça parle de moi derrière-moi. Visiblement, le petit a compris comment intimider notre ami le gérant du coin. Vrai qu’il a assisté à ma démonstration de batte massacre tout à l’heure, avec le bras de l’autre salopard, c’est le genre d’image qui reste imprimé dans le crâne un moment, qui resurgit dans ton crâne quand le danger frappe à ta porte. Avec un bras en moins, il travaillerait beaucoup moins efficacement Doroty. Le sourire que je lui adresse sert à confirmer les menaces employées par mon camarade, qu’il continue de gérer l’histoire, il s’en sort comme un chef. Moi, je poursuis ma discussion avec Monsieur Toi ta batte bien profond dans le fion. Un peu longuet le nom. — Tu sais, Carr, je crois pas que ça te mènera bien loin ton petit numéro héroïque. T’es fun, ça je te l’accorde, j’adore ta flamme ! Mais mon petit pote, tu penses pouvoir sauver la journée à toi tout seul ? Moi je ne crois pas. Et je sais que tu manigances autre chose, que t’as quelque chose d’autre en tête. Mais ça non plus, ça ne marchera pas. — Tu crois pouvoir gagner du temps pour permettre à ton précieux petit Sergent de rentrer ici nous coller la raclée de notre vie ? Maaah, nan. Je grimace, embêté. — Parce que entre nous, Carry, ton Sergent, s’il avait les moyens d’enfoncer cette porte pour tous nous coffrer, il l’aurait déjà fait. Lui claque un sourire pleine face, large, moqueur, rieur. Tu peux rien faire mon petit Carr et tu le sais.

Je m’éloigne un peu du soldat, me rapprochant du milieu de la pièce, élevant suffisamment la voix pour que tout le monde puisse m’entendre. — Bien ! On s’amuse bien ici hein ? Mais voilà, j’ai quelque chose à vous dire ! Si nous sommes ici, mes camarades et moi, c’est parce qu’on avait prévu de retrouver un certain Jocelin ici même, dans cette taverne merdique qui empeste le rat crevé. Désolé pour ça Doroty, mais c’est vrai, ça schlingue vraiment fort. Bref, Jocelin. Je vais pas te demander deux fois de te manifeste, je te laisse une chance de le faire avant de commencer les recherches par moi-même. Et croyez-moi les raclemerdes, ce sera aussi brutal que le jour où vos pauvres mères vous ont expulsés de leurs bides !
Je pense que le message est clair. Mon regard croise celui du petit brun, je pense bien qu’il avait l’intention de se tirer par le tunnel, mais mes gars et moi, on bougera pas d’ici avant d’avoir mis la main sur Jocelin. Rien à branler qu’un Sergent à la con pousse au cul, je suis venu ici pour rapporter des armes et des munitions sur Kolomar, et ça passe par cette raclure de bidet censé nous rencarder sur la marchandise. Tu as peut-être peur d’être découvert Jocelin, que toute l’île sache ce que tu es réellement, mais crois-moi tu devrais pas te soucier de ce tout petit problème là maintenant, parce que tes frères révolutionnaires ont besoin de toi et de te planquer est une très mauvaise idée.

— Tic tac, Jocelin, attends pas que le lapin passe.
William White

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William White
Sergent
Ven 10 Nov 2023 - 9:47
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Posté, près de la fenêtre, je guette, une amorce esseulée, à la faveur de la mouette.
Les discussions me parviennent étouffées par le simple vitrage du rade.
Au passage, un coup de polish ne ferait pas de mal pour essuyer les traces de doigts. Quoiqu'il en soit, les bougres ont foutu chaises et tables de haut en bas.
Ne me laissant apercevoir qu'une ombre déambulant derrière la barricade.
Ne pouvant me fier qu'à mes oreilles, j'en tends une indiscrète.
J'essaye de capter les mots, les idées mais surtout les intonations.
Une, deux, trois, quatre, cinq voix.
Ma première est calme,
Ma seconde est hésitante,
Ma troisième est grave,
Ma quatrième est courageuse,
Ma dernière est énervée.
Mon tout est un bordel dont je me serais bien passé. Qui suis-je ?... Une mauvaise journée.
En tout cas, j'en déduis la présence d'au moins trois preneurs d'otages et du matelot. Con de John que tu es... Tu réalises sûrement ton erreur grossière mais tu ne t'attends pas à la suite. Si on s'en sort en dehors de quatre planches en bois, c'est la Marine qui va te tomber dessus.

D'un signe de main, je capte l'attention de Maya et lui indique mon poignet auquel je jette un coup d'oeil comme si je portais une montre... Encore une vingtaine de minutes pour voir débarquer la cavalerie. Fait chier. Rentrer en force ? Impossible.
Attendre tranquillement les renforts ? Ça risque de mal tourner sachant qu'il y a déjà un blessé et un otage.
Il me faut donc gagner du temps. Un problème se pose : "Comment gagner du temps avec des mecs dont l'action semble être le moteur premier ?". Une pensée fugace, portée sur les raisons de ma présence ici, surgit dans mon esprit. Je la chasse d'un revers de concentration. C'est pas le moment de se démotiver. Chaque chose en son temps, je réussirai bien, un jour ou l'autre, à foutre dans une situation qu'il ne veut pas le rat qui m'a enrôlé contre mon gré. Les secondes s'égrainent et je cherche une solution à cette situation de merde. L'oreille collée au bois de la porte, une voie s'ouvre à moi sous la forme d'un prénom : Jocelin.

Je me redresse, collé au nacre du coquillage de l'établissement, entre la porte et la fenêtre. Je tends la main en direction de la porte et... je réfléchis à ma future connerie. Pour : l'impossibilité de fuir mes responsabilités si je ne veux pas passer en jugement militaire. Contre : crever inutilement. Ca ressemble pas tellement à un choix mais bon, passons. Une main tendue au dessus du bois, l'autre attrapant la poignée, je :

Toc-toc-toc

Tire la chevillette et la bobinette cherre. D'une simple pression, la porte glisse sur ses gonds dans un mauvais crissement de seconde zone. Toujours caché, les ravisseurs ne peuvent voir que l'espace nu devant le restaurant.

- Ici le Sergent White. Désolé d'ouvrir la porte comme ça, je ne vous entendez pas bien...
J'ai cru comprendre que vous attendiez Jocelin, laissez-moi émettre un doute sur son arrivée...
Si vous le permettez je vais rentrer, les mains en évidence, bien entendu. Vous comme moi ne souhaitons pas finir notre route dans ce rade paumé et je suis certain qu'on va pouvoir trouver une solution...


Je laisse décompter une poignée de seconde avant de passer les fameuses mains. Les yeux fermés, j'attends l'impact d'une balle qui n'arrive pas. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je ne sais pas alors j'avance et tandis que je découvre enfin l'intérieur de la situation, je me dis que l'état des lieux aurait pû être pire. Les otages sont dans un coin et le matelot aux pieds d'un grand gaillard avec une batte.

- Désolé de cette entrée cavalière, j'ai pas eu le temps de confectionner de drapeau de pour-parler. J'espère que... Ah, oui, logique...

Au premier regard, l'état des lieux qui semblait okay s'est dégradé. Un vice caché comme on dit. En effet, sur ma droite, un mec à lunette me met en joue de son flingue. Et, comme un mauvais tour de magie, le vice caché en cache un autre qui se découvre lorsque la porte se referme toute seule derrière moi. Planqué derrière cette dernière, un gars au regard de glace apparaît et m'encadre dans un triangle des Bermudes. Je souris mal à l'aise, les mains toujours en l'air.

- Pour faire court :
Petit 1, les gars de la brigade ont enfermé un gars du même nom, Jocelin, hier soir ou tôt ce matin. Ça je sais pas, je pionçais.
Petit 2, un gars de chez nous est parti prévenir le gros des troupes qui devraient arriver dans une dizaine de minutes.
Petit 3, vous avez un verre d'eau svp ?
Petit 4, on essaye de trouver une solution, un amoindrissement de la situation style en laissant sortir les otages ?
Je donne un coup de tête en direction de tous les clients du Coquillage d'Or.
-Je peux baisser les bras ?
Miyamoto Musachi

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Miyamoto Musachi
Dim 12 Nov 2023 - 18:38
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Jocelin, Jocelin, non de dieu, bouge-toi, supplia intérieurement le révolutionnaire, sachant très pertinemment de quoi était capable son compagnon d’infortune. Et pour couronner le tout, le sergent White fit son apparition. Sans doute avait-il senti le danger s’accroître dans l’enceinte de ce bar. Les hommes du tortionnaire à la batte s’étaient immédiatement positionnés pour le mettre en joue et n’en faire qu’une bouchée au moindre faux pas. Miyamoto ne lâcha pas du regard le marine intercepté plus tôt, manifestement casse-cou capable des pires absurdités. C’était probablement à cause de lui que son supérieur se sentit l’obligation de devoir foncer tête baissée dans la gueule du loup.

Cependant, la situation ne resterait pas longtemps sous contrôle. Parmi les choses balancées par l’officier, si l’une d’entre elles pouvait être vraie, c’était bien l’arrivée des renforts qui ne tarderait pas. Pour le reste, ça sentait l’enfumage à plein nez. Musachi ne connaissait absolument pas le Jocelin en question, mais l’arrivée plus que propice de l’officier de la marine qui annonçait son arrestation… Le hasard n’existait pas. Le roublard, en infériorité numérique, ne cherchait qu’à gagner du temps. Zack et Juggy se regardèrent, eux aussi doutaient d’un mauvais coup de la part du nouvel arrivant.

« Sergent White, n’est-ce pas ? », commença le révolutionnaire. « Je ne connais pas ce dénommé Jocelin et cette affaire ne me regarde en rien. Cependant, vous gagnez du temps avant l’arrivée des renforts et cela me dérange davantage. Je suggère de prendre le sergent White en otage et de quitter cette taverne. Nous ne sommes plus en lieu sûr et votre Jocelin ne semble pas répondre à l’appel. », fit-il en s’adressant à l’homme tenant la batte.

S’ils partaient maintenant, les révolutionnaires – même s’ils ignoraient encore qu’ils combattaient contre les mêmes idées – pourraient s’enfuir et s’assurer de le faire avec le sergent pour garantie. Mais il fallait agir vite. Plus ils attendaient en ce lieu et plus ils augmentaient leur chance de croiser le fer avec les soldats de la marine. Miyamoto aimerait autant que possible éviter des affrontements. Il n’était pas sous couverture mais il était encore trop tôt pour être connu des autorités. Bien trop tôt. Le petit oiseau devait encore faire son nid. Il se dirigea vers le soldat intercepté plus et l’assomma d’un revers avec le pommeau de sa lame. Une attaque insoupçonnée qui provoqua la surprise. Il prit soin de le fouiller, de le vider de tous ses biens et de lier ses membres.

« Je ne tiens pas à tuer qui que ce soit. Alors, évitons que votre tête brûlée ne se mette à jouer au héros. »

Un dernier regard vers l’extérieur. Toujours personne à l’horizon.

C’était le moment.
Bargest

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Bargest
Dim 26 Nov 2023 - 3:43
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Toc toc toc.
Bah merde, qui sait que ça peut bien être ? Je me pose sérieusement la question, je veux dire qui peut bien être assez demeuré pour cogner à la porte d’une taverne dont les clients à l’intérieur sont pris en otages ? Ne me dites quand même pas que la Marine a déjà envoyé le négociateur ? Est-ce qu’ils ont seulement ça en stock par chez eux ? Les mouettes, c’est pas seulement une bande de gaillards sous testostérone qui attendent seulement le signal à la base pour foncer sur le premier salopard de pirate qui foule une sandale sur le sol de leur île ? Ils savent aussi discuter, pas seulement coller des dérouillées ? J’y crois pas une seconde, ça doit être un agent du Gouvernement qui vient arranger la situation.
Une voix qui s'échappe de derrière la porte, une qui commence à nous être familière maintenant. Le fameux Sergent White, voilà qu’il est de retour. Sacrément culotté que de se pointer ici sans être invité, tellement que j’en ai un sourire amusé qui me fend la poire, en même temps que j’adresse un air étonné à l’intention de Zack. Lui ça ne l’amuse pas du tout, c’est à peine s’il se retient d’aller fracasser le crâne de ce pauvre brave Sergent White. Je l’en empêche de la tête, qu’il laisse cet homme aller au bout de son idée, s’exprimer, ça m’a l’air prometteur.

— Sergent White, entrez donc, ne faites pas le timide ! Les mains bien en évidence oui, t’as raison, c’est le genre de chose qu’il faut faire pour rallonger son espérance de vie quand on se lance dans un acte suicidaire comme le tiens. Je le laisse s’avancer, s’imprégner un peu de l’atmosphère qui règne dans la pièce, desserrer un peu les fesses. — Un peu surprenant comme entrée je dois vous l’avouer, mais on apprécie. C’est que vous avez l’air d’avoir le sens du spectacle, vous et vos hommes. N’est-ce pas Carr ? Petit clin d'œil complice au soldat ligoté, lui aussi atteint du syndrome du héros. Ce fameux syndrome qui vous pousse à réaliser des actions complètement connes pour venir en aide aux gens, ou pour arrêter le mal d’agir. Comme escalader la façade d’une taverne pour se faufiler par la fenêtre à l’étage, ou entrer de son plein gré, armé de sa bite et… bah de seulement ça en fait, dans une pièce pleine de révolutionnaires armés et prêts à vous molester, dans l’espoir peut-être de quoi ? Discuter ? Apaiser les tensions ? Je sais pas trop ce qu’il vient foutre en réalité.

Y’a ce moment de silence durant lequel je le zieute, le reluque, jauge un peu à qui on a affaire. Sergent White, je l’imaginais un peu plus… plus. Pas grand-chose de spécial qui se dégage de lui, si ce n’est un petit côté détaché de la situation à l’écouter parler et agir comme s’il était certain que tout allait se terminer pour le mieux.
Le topo est étalé, exposé point par point.
Jocelin aurait été capturé y’a pas si longtemps, merde alors hein. Les renforts sont en route, d’ici une dizaine de minutes on devrait avoir le droit à une belle troupe de molosses habillés uniformément et prêts à japper ou aboyer sur commande d’un supérieur à l’air beaucoup trop sérieux. Je me demande quelle tête de gland dirige par ici ? Commandant ? Colonel ?
Le petit, toujours aussi vif et réactif, s’occupe de calmer les ardeurs du Sergent tandis que je vais faire un petit tour derrière le bar. Prendre White en otage et se tirer d’ici avant que les troupes arrivent, c’est une bonne idée.
— Gardez les bras levés encore quelques instants, c’est pour notre sécurité. Comme l’a dit le petit, ce serait vraiment con que l’un de vous nous sorte encore une action héroïque du derche, hein ? Cherchant du regard l’objet de mes convoitises, je continue de m’adresser à notre improvisé négociateur depuis le comptoir. — Je ne sais pas si vous déversez un océan de merde en espérant qu’on avale tout naïvement ou si c’est la vérité, mais avouons que le hasard est parfois une vraie garce. Ah, trouvé. Je m’empare d’un verre et le remplit au robinet. — Vrai ou pas, y’a que Carr qui pourrait le dire hein ? Je pourrais lui tirer les vers du nez si vraiment c’était nécessaire, je me bile pas là-dessus… Mais encore une fois, c’est comme l’a dit le samouraï en costard, le temps joue contre nous. Ce petit coquin de Jocelin n’est pas là, ou alors il joue vraiment contre nous et a aucune foutue intention de s’annoncer. L’un dans l’autre, c’est pas ici qu’on le découvrira, pas si on veut repartir en liberté de cette île.

Je tends le verre d’eau au Sergent, il va pouvoir baisser les bras maintenant.
Mon acolyte en costume assomme Carr le vaillant, jette un œil dehors. C’est le moment de foutre le camp oui. — Jug’, tiens en joue Sergent Gueule d’Ange pendant qu’on se déplace. C’est feu ouvert cervelle explosée s’il joue au con. Je me tourne vers le jeunot à la tignasse sombre. — On passe par le tunnel, tu nous ouvres la voie l’ami ? Je serai juste derrière, suivi de près par notre cher ami suicidaire et de Jug’. Zack fermera la marche. Mes yeux se posent sur le colosse au regard glacial. — Laisse-nous quelques minutes avant de les relâcher, tu nous rejoindras ensuite. Qu’ils fassent rien de stupide.
Il acquiesce, on se met en action. Doroty nous ouvre l’accès au tunnel par lequel passe ses marchandises et tout ce joli petit monde s’y faufile, à l’exception de Carr qui ronpiche, les otages, et de Zack le gardien du troupeau. Je m’en fais pas trop pour lui, tout devrait bien se passer d’ici qu’il nous retrouve. Quant à nous, on suit le petit chef. Un chef qui m’impressionne depuis le début de tout ce merdier. Le gamin s’est quand même retrouvé impliqué dans un foutoir pour lequel il avait rien demandé et il a pas paniqué un instant, mieux encore, il assure grave. De quoi me donner envie de profiter du cadre intimiste d’un tunnel étroit pour en savoir un petit peu plus sur le bonhomme.

— Il a un nom le petit chef ? Que je sache qui je dois remercier pour le coup de main là-bas. T’as vraiment assuré, sans toi la sieste qu’est en train de se taper ce salopard de Carr serait une de laquelle on revient jamais. S’il voit ce que je veux dire. — Moi c’est Bargest. C’est mon nom de révolutionnaire en tout cas, le vrai lui, ça fait bien longtemps que je l’ai pas prononcé ni entendu.
William White

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William White
Sergent
Mar 16 Jan 2024 - 15:06
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Les bras toujours en l'air, je laisse mes paroles s'insinuer dans leurs nerfs auditifs et attends. Oui, l'arrestation de Jocelin est une entourloupe et c'était bien le principe de cette gamme. Je sais que je ne trompe pas leur vigilance comme me le prouve le jeune homme aux cheveux attachés. Seul bémol dans son raisonnement, je ne gagne pas de temps. Au contraire, j'accélère le tempo pour éviter d'entendre un dies irae ou tout ave maria devant d'inutiles planches de bois. L'objectif de cette partition ? Les faire discuter de la situation et les pousser sur le thème de la fuite. Une fausse note qui les pousse à accepter la non-venue du messager. Les absents ont toujours tort et sa non-présence me permet de jouer avec.

Le plus âgé des quatres prend la parole en se dirigeant à l'arrière du comptoir avant de me tendre un verre d'eau, signe d'une négociation en cours je l'espère. Jusqu'ici, tout va bien... Enfin pour moi, parce qu'en même temps, le jeune plus jeune des ravisseurs, celui en costard qui doute, se rapproche de mon acolyte tête brûlée pour l'assommer d'un violent coup derrière le crâne. J'ai un petit rictus du douleur et laisse échapper un faible "aïe" d'entre mes lèvres. Je n'apprécie pas la méthode. Les motivations compréhensibles et les résultats concluants, j'acquiesce sa mise en garde d'un mouvement de tête comme un remerciement. Une connerie de la part du matelots, pas deux.

J'ai du mal à discerner qui dirige les opérations. De ma place, il me semble que le lead est partagé entre le bretteur et le batteur. Se connaissent-ils vraiment ? Un détail de language me fait douter dont j'aurais la réponse plus tard. Pour l'heure, c'est le moment de bouger. J'attrape le verre par le haut et suis les instructions. L'as de la gâchette s'appelle Jug' et le mastodonte Zack. Je note cette information dans un coin tandis que j'entame la descente vers le fameux tunnel. Une marche après l'autre, je fais attention à ne pas renverser d'eau.

Stable, je me retourne et observe le fameux tunnel devant lequel je ne peux réprimer un léger sifflement de surprise. Étroit et obscur, il est éclairé à intervalles réguliers peu fréquent et semble ne pas s'arrêter. L'arme de Jug' se colle entre mes omoplates et une pression de sa part m'intime l'ordre d'avancer. J'entame la marche et rejoints rapidement les deux têtes de fil. Sans piper mot, j'écoute la conversation. Alors comme ça c'est Bargest toi. Ça nous en fait trois sur quatre. Le jeune bretteur laisse un ange passer avant de répondre et je m'amuse à le voir galérer dans cet espace clos. J'attends l'information qui ne tarde pas. J'ai ma première réponse, ils ne se connaissaient pas. La seconde, quant à elle, me laisse un goût de faux sur le bout de la langue. Disons que j'ai trois prénoms et demi à défaut d'être sûr d'avoir le vrai. La conversation se termine dans un silence coupé par le bruit de nos pas sur le sol du couloir. J'en profite pour essayer de nouer un petit lien. C'est toujours plus difficile de tuer quelqu'un qu'on apprécie un temps soit peu... C'est plus difficile non ?

- D'ailleurs, moi c'est William, mais vous pouvez m'appeler Will'... Si j'peux me permettre, donner vos noms en présence d'un "ennemi" - Je mime les guillemets avec ma main libre - c'est pas le plus malin.. tout comme défoncer un mec au hasard. Est-ce qu'il l'avait cherché ? Mais surtout, est-ce que j'en ai quelque chose à foutre ?... Pas vraiment. Quelque part vous avez eu un poil de chance d'être tombé sur moi et non un collègue débile qui aurait sonné la charge sans réfléchir. Je plonge un doigt dans le verre et le fait tourner pour créer un courant. Quitte à être tout à fait honnête, j'ai jamais voulu être marine. J'ai signé un papier bourré et j'm'en souviens toujours pas. La zonzon ou le garde-à-vous. J'essaye, à mon niveau, de limiter la merde de déborder. Je relève la tête et rigole. Ou alors je raconte des conneries pour vous endormir ! Un nouveau coup de canon dans le dos, quelques pas en avant et je reprends mon rythme de croisière sans broncher.

La marche continue dans un demi-silence coupé de temps à autre part quelques bribes de conversation. Le chemin est long et l'autre ne nous a toujours pas rejoint, étrange. Je laisse cette pensée sortir de ma bouche tandis que nous nous rapprochons enfin d'une porte. Elle coulisse sous la main du samouraï et laisse découvrir une salle. Grande et bourrée de caisses en tout genre posées les unes sur les autres sans agencement évident. Sur l'une d'elle, à ma droite, deux mots : "rhum" et "fragile".

Si ça ressemble pas à de la contrebande ça...
Miyamoto Musachi

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Miyamoto Musachi
Mar 23 Jan 2024 - 18:15
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Le petit groupe quitta la pièce centrale pour s’immiscer dans ce couloir étroit. Ce n’était guère très rassurant, mais le jeune Miyamoto en avait vu d’autres. Ils s’enfoncèrent jusqu’à trouver une porte. Avant de l’ouvrir, le sergent William White tenta d’entrer en communication avec les révolutionnaires. L’homme au costume préféra tout simplement l’éviter. Tant qu’il ne se sentira pas en sécurité, la notion de confiance sera difficilement accessible. Néanmoins, c’était un officier des plus sympathiques et il fallait au moins lui accorder ce mérite. D’après ses dires, cette carrière ne fut pas celle souhaitée, mais sous l’effet de l’alcool, sa décision fut bien différente de celle souhaitée.

Un coup de canon. Ils étaient suivis de près par les renforts. Avancer restait leur seule option. Musachi ouvrit la porte et entra le premier. Rapidement, il jeta des coups d’œil à gauche, puis à droite, pour finalement réaliser que quelque chose clochait. Des caisses et des caisses remplies de rhum, bien trop pour un modeste bar. Le sergent dit à voix haute que tout le monde pensa tout bas à cet instant : de la contrebande. Finalement, ils avaient atterri chez un pourri. Comment lui en vouloir ? Les inégalités étaient telles que les petits commerçants devaient assurer leurs fins de mois. Cela dit, concernant celui-ci, avec la découverte réalisée aux côtés d’un sergent, la case « prison » semblait inévitable.

Une idée vint alors se glisser dans la caboche du révolutionnaire.

« Sergent White. Vous me semblez être un homme bon et juste. Voyez-vous, je ne tiens pas à ce que l’on nous capture, ni même à ce que l’on vous sermonne. Que diriez-vous de nous laisser partir en échange de cet entrepôt ? A défaut de nous avoir, vous avez un contrebandier aux stocks bien fournis. Vos supérieurs ne pourront que vous féliciter. Qu’en dites-vous ? »

Mais cela signifiait laisser l’officier et espérer qu’il ne trahirait pas sa parole en les poursuivant.

« Nous n’avons rien de grands criminels. Aucun mal ne vous a été fait et nous ne prévoyons rien d’autre qu’un départ imminent. On vous a même offert un trafic de contrebande sur un plateau. »
Bargest

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Bargest
Jeu 8 Fév 2024 - 17:37
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Le petiot ne prend même pas la peine de décliner son identité, comme un air de méfiance dans cet étroit tunnel, je me trompe ? Je ne sais pas s’il craint que son nom soit découvert par la Marine ou tout simplement que je le sache moi, mais c’est un silence un peu trop violent pour mon petit cœur qui plane quand je lui pose la question. Et le Sergent White ne m’aide pas vraiment, glissant quelques mots pour maintenir la paranoïa du petit bonhomme bien au chaud, enterrant au passage mes chances d’avoir une réponse convaincante. Je crois que pour le coup, je peux comme qui dirait aller me faire foutre. Pas rancunier, un simple hochement d’épaules et on passe à autre chose. Si le gamin au sabre ne veut pas faire la causette, heureusement notre nouvel ami le veut bien, lui. J’ai tout de suite senti au premier coup d’oeil qu’il était du genre bavard lui aussi. Je l’aime bien.
— Tu sais Willy, que toi et tes petits copains à manteaux blancs soyez au courant de comment je me nomme, c’est bien le dernier de mes problèmes. Au contraire, dans peu de temps, cette île sera loin d’être la dernière à le connaître. Alors retiens-le et rentre-le bien au fond de ton crâne, tu pourras m’entendre te le murmurer dans ton sommeil pour le restant de tes nuits… Je lui tourne le dos, mais au ton employé, il pourra facilement déceler un petit sourire amusé. J’aime jouer avec les gens, spécialement des types comme le Sergent Willy, ils ont ce petit quelque chose qui éveillent mes mauvais côtés. Et puis franchement, avoir peur des mouettes… il en tient une bonne couche, celui-là.

— J’aurais préféré que ce soit un collègue débile à toi, justement. Lui et ses soldats auraient donné l’assaut sur la taverne, les cœurs vaillants et les esprits embrasés par un sens aiguisé de la justice. Mes doigts se resserrent momentanément sur le manche de ma batte en disant cela, j’imagine la scène que je décris à voix haute. — Une fois à l’intérieur, moi et mes clébards les aurons massacrés, d’une façon si violente que la prochaine patrouille en aurait eu les estomacs vrillés, qu’un ou deux bleus auraient gerbé à quelques centimètres des dépouilles et tous n’auraient pas fermé l’œil de la nuit. On peut entendre dans ma voix tout le plaisir malsain que je prends à imaginer l’action, l’excitation que ça me procure, comme un fauve salivant devant son gibier. — Alors oui, Sergent Willy, j’aurais préféré que ce soit un collègue débile.
Mais dans la vie on a pas tout ce qu’on veut comme on dit, il a fallu faire avec cet élément perturbateur et improviser la suite. Jusque-là, je trouve que l’on ne s’en sort pas trop mal. Tout le reste du blabla du Marine, je m’en préoccupe pas vraiment. C’est un peu comme moi, il parle beaucoup pour endormir les gens ou les amener où il veut, les mots sont une arme tout aussi efficace qu’un pistolet dans bien des situations.

Et en parlant de flingues, des coups de feu résonnent sur nos pas. Ils ont dû finir par trouver le temps long finalement et se décider de forcer les choses. Zack est celui qui se trouve le plus près d’eux, s’ils ont tiré sur quelqu’un c’est probablement sur lui. Pas de quoi s'affoler, mais ça m’emmerderait de perdre un homme aussi précieux sur une histoire aussi merdique. D’autant que j’ai toujours pas pris contact avec ce petit merdeux de Jocelin, moi. Cette histoire commence sérieusement à puer du derche, ça ne me plaît pas du tout.
Par contre, un truc qui nous coupe le sifflet à tous, c’est quand on débarque dans l’entrepôt en fin de tunnel. Des caisses en pagaille, beaucoup trop pour que ce soit le fruit d’un commerce légal et tout le monde ici présent le sait. J’émets d’abord un petit sifflement admiratif, suivi d’un rire, impressionné. — Doroty, espèce de petit cachotier, c’est donc ça que tu voulais nous empêcher de voir ? Maintenant je comprends pourquoi il se montrait si peu coopérant le salopard, il était pas tout blanc non plus en vérité. Il doit y avoir un sacré pognon avec toutes ses caisses et ses tonneaux de gnôle, il cachait bien son jeu.

Le sabreur en costard expose son idée, bien loin d’être idiote, pour nous sortir de ce merdier qui commence à tourner en notre défaveur. Un échange équivalent, en quelque sorte. Notre liberté contre la vie du Sergent et cette magnifique prise sur cet entrepôt clandestin. De quoi lui dorer un peu le blason à défaut d’avoir la satisfaction de nous mettre derrière des barreaux. Ce qui pourrait lui convenir, ce n’est pas lui qui nous racontait être devenu un défenseur de la justice sur un coup du sort ? J’imagine que fermer les yeux sur la fuite de quatre lascars en échange de continuer à respirer ne doit pas lui poser trop de soucis côté morale de travail, surtout si on lui sert un prise juteuse en contrepartie. J’imagine, oui. Maintenant, j’imagine aussi que je vais partir de cette île merdique sans rien, ni les armes, ni les munitions, ni de rationnement. Et ça franchement, je dois dire que c’est comme me gratter les miches avec une plante de cactus, il n’y a pas une fois où ça me fera du bien.

Alors d’un signe de tête, j’ordonne à Jug’ de relever le canon de son pétard à hauteur de tête de ce bon vieux Willy. — Désolé petit, mais ton plan il ne m'arrange pas vraiment. L’idée est séduisante, je ne dis pas le contraire, mais j’y trouve aucun intérêt tu vois ? Et c’est quand même pour ça que j’ai foutu mes panards sur La Plage à la base, pour les affaires. Et voyez-vous, m’asseoir dessus, ça coince un peu. Je me rapproche du Sergent, ma batte au creux de ma main décrivant des cercles. — Donc, Sergent Willy, c’est le moment de se rendre utile ou de te faire éclater le crâne. Braque mes yeux dans les siens, immobile, batte venue se poser sur l’épaule. — Jocelin contre le Sergent Willy, toi petit tu pourras filer pendant qu’on fera l’échange avec les petites copines de Willy. Tu peux même décarrer dès maintenant si ça te dis, personne ne te retient.

La libération d’un pauvre petit gars contre la vie d’un précieux Sous-Officier, c’est plutôt rentable non ? — J'espère que tes collègues t'apprécies, Willy, j'ai pas envie de te tuer.
William White

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William White
Sergent
Mer 14 Fév 2024 - 11:30
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Un canon derrière le crâne et LA batte posée sur l'épaule, j'expire un court désespoir tandis que je garde le verre dans une main.

- Mon petit Bargy... J'ai pas tendance à être vulgaire mais faut dire que tu commences à me les briser menues en prennant mes négociations pour de la faiblesse. Tu ne prends pas la vérité par le bon bout, à contrario de ton ami bretteur. Sa proposition était certainement la meilleure pour nos tous. Dans d'autres circonstances je pense qu'on aurait vraiment pû s'entendre toi et moi...
Bargy, tu penses vraiment avoir le contrôle parce que tu me tiens en otage ? Tu penses vraiment que mes collègues débiles accepteront un échange ? Eux qui ont un sens de la justice à toute épreuve, qui négocient avec les criminels uniquement à coup d'échafaud !
Avec moi de l'autre côté ça aurait pû marcher.
Dommage, je suis du vôtre.

Mais, imaginons, juste un instant, qu'ils décident de négocier... Que le mec en cellule soit bien votre Jocelin et qu'ils prennent pas un clampin encapuchonné au hasard pour vous entuber. Même pas besoin de bâillon vous savez même pas qui est ce connard qui vous a laissé en plan, bref.
L'échange se passe et chacun repart de son côté ?... Vraiment ? Mon avis est qu'ils te la mettront à l'envers d'une façon ou d'une autre. En bloquant les ports, peut-être, ou en vous abattant quelques secondes après d'une balle dans le dos.

Deuxième solution, tu me butes ici et vous repartez, toi et le samouraï, libres...
Ils passeront ma mort comme un sacrifice nécessaire, une balle perdue, j'aurais une médaille posthume et t'auras une prime sur ta gueule. Oh, je doute bien que t'en as rien à foutre... Sauf que tu répartiras avec moins que tu n'es arrivé. Et ça, j'ai pas l'impression que ça te plaise même si t'es du genre à aimer voir le monde brûler.


À la fin de la phrase, je pivote sur mon talon en décalant la tête du côté libre. Mon bras s'arme tandis que mon tympan explose sous l'effet de la détonation du flingue de Jug' ainsi que mes habits et ma chair sous celle du barbelé. Le poing serré, le coude relevé, je détends la frappe et touche en pleine poitrine. Le preneur d'otage à lunette imprime une mauvaise expression sur son visage tandis que son corps décolle du sol alors que ses lunettes et son arme l'atteignent. Je me replace, à un pas de portée, face à Bargest. Mon épaule m'envoie des signaux de douleur et mon oreille émet un son strident.


Troisième et dernière proposition. Je garde ma tête sur les épaules et, en contrepartie, je fais effondrer le tunnel après l'arrivée de ton dernier pote.
Vous aurez assez de temps pour vous enfuir et récupérer un maximum de contrebande. Appelons ça ton dédommagement. De mon côté, je trouverai un moyen pour ne pas me faire trainer au tribunal militaire même si ça vous en touche une sans bouger l'autre...

Alors, on part sur quoi ?


Je regarde tour à tour les deux hommes. Lequel va lever l'arme le premier ? J'ai mon idée. J'espère que l'autre s'aura le raisonner avant tout.
Putain de clope du bonheur...
Miyamoto Musachi

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Miyamoto Musachi
Mer 14 Fév 2024 - 13:46
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Pourquoi restait-il ? Il n’avait aucun lien avec cet homme à la batte et pouvait aisément le laisser dans la mouise en assurant son sauvetage. Et pourtant, il restait planté là, à écouter ces deux hommes s’envoyer des propositions. Le tout pour un seul homme, Jocelin, qui n’existait peut-être pas. Que pouvait détenir cet inconnu pour sacrifier sa vie ?  Seules les affaires comptaient pour un type comme Bargest. Il ne recherchait certainement pas des informations. Quelque chose de moins subtile. Beaucoup moins subtile. Des vivres ? Des armes ? L’ensemble ? Ce devait être quelque chose dans cet air-là.

Le révolutionnaire écouta attentivement les propositions du sergent. Le tenir en otage ne profiterait pas longtemps à ce groupe de criminels. White n’avait malheureusement pas assez de valeurs. Même si ses hommes l’aimaient, un officier supérieur ordonnerait probablement de tirer en faisant fi de sa présence. La deuxième proposition n’était même pas envisageable. La filouterie serait indéniablement présente dans cet échange. Restait la troisième proposition. Naturellement acceptable pour le quatuor mais risquée pour le sergent qui, honnêtement, a fait preuve de sympathie envers les criminels. Musachi n’avait pas mauvais fond.

« Aucune de ces propositions ne me convient, sergent White. Quant à toi, Bargest, tu comptes réellement croupir – si tu as de la chance – dans une cellule dégueulasse, pour un type qui n’a pas honoré son rendez-vous. Ce que j’en pense, camarade, c’est que ton contact a voulu te tendre un piège et ne détient absolument pas ce que tu désires. Et ce sergent ne mérite pas non plus d’être jugé pour sauver nos miches. Il a été sympa avec nous et n’a fait que son boulot. Autant lui laisser le soin d’être récompensé pour cette trouvaille. En dédommagement, Bargest, prends ce que tu veux de cet entrepôt caché et nous serons tous quittes. »

Le révolutionnaire se retourna en direction de la sortie, laissant White dans son dos. Maintenant face à son nouvel allié d’infortune, il l’observa quelques instants sans sourciller.

« Tu es un homme têtu et je ne t’en fais pas un reproche. Cependant, j’ai encore bien trop à faire pour m’arrêter en si bon chemin. Si tu me suis, je t’aiderai à récupérer ce dont tu as besoin et j’aurais peut-être même quelques perspectives d’avenir à te proposer. Mon instinct me pousse à croire que tu as quelques retouches à faire dans cette société. », fit-il en esquissant un léger sourire. « Je ne te force pas, l’ami. Mais l’ennemi approche rapidement. »

Tout en marchant et en dépassant la bande à Bargest, il secoua à la main en guise d’au revoir, destiné au sergent de la marine.

« Ce fut un plaisir, sergent White. Prenez soin de vous. »

Puis il emprunta la porte de sortie en emportant avec lui une bonne bouteille au passage.
Bargest

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Bargest
Sam 24 Fév 2024 - 11:14
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Oh mais c’est qu’il se montre très impoli notre bon vieux Willy, est-ce qu’on commencerait pas à montrer son vrai visage, par hasard ? Je le mire se donner des grands airs, le coup classique avec ses soldats de la Marine. Dès lors qu’ils montent un peu en grade, ils s’imaginent être au-dessus de tout et tout le monde, être les grands héros de ce monde. J’ai peut-être pas encore dégommé personnellement de Sergent, mais il n’est jamais trop tard pour accrocher ce grade à mon tableau personnel. Je suppose qu’il essaie de garder la face plutôt de s’avouer que cette opération est une vraie catastrophe pour son unité. Un de ses hommes s’est fait avoir comme un bleu, lui-même est venu se sacrifier sans grande utilité et petite cerise sur ce délicieux gâteau, aucun des méchants ne va finir sous les barreaux. Pire encore, il est contraint de nous aider à nous en tirer. — Tu sais Willy, je te comprends tout à fait… Moi aussi à ta place je l’aurais mauvaise. Le sourire moqueur que je lui accorde en dit long, je prends un pied d’enfer à le narguer.
— Quant à tes petites propositions… Je me laisse le temps de la réflexion, de peser le pour et le contre de chacune de ces solutions. Je sens le regard de Jughead se poser sur moi, lui adresse un coup d'œil. Le signe de tête qu’il exécute, pas besoin qu’il ajoute de mots pour que j’en comprenne le sens. Parce qu’il sait, ce petit salopard, il sait que je suis extrêmement tenté d’envoyer chier Willy et de poursuivre dans mon idée. Certes, il y a un risque de se faire enfler par ses supérieurs en nous refilant un faux Jocelin, j’ai foutrement pas idée de la fiole qu’il se paie cet enfoiré. Mais eh, est-ce que Bargest est du genre à se soucier de petits détails de ce genre ? J’aime les paris risqués.

Maintenant, si Jughead se permet de tenter d’orienter ma décision, c’est parce qu’il me connaît bien. Fou, sadique, violent, autant d’adjectifs taillés pour ma carrure, mais je ne suis pas complètement stupide. Repartir les mains vides, sans avoir rencontré Jocelin, sans vivres pour la population de Kolomar ni d’armes pour notre groupe ? C’est quand même une perspective qui a tendance à m’ouvrir le trou de balle en grand, qu’importe la manière dont je le prends. — Comme l’a dit le jeunot, aucune de tes propositions ne me convient vraiment… mais le petit a su me glisser quelques mots doux qui m’ont alléché. Alors je vais me montrer raisonnable, pour cette fois. Jug’ m’a l’air de desserrer les fesses d’un coup, soulagé de ne pas avoir à se farcir un face à face très intime avec une garnison de la Marine.
— J’espère que tu ne me le feras pas regretter. Que je glisse à l’adresse du sabreur en costard tandis que j’abaisse ma batte, jetant un œil à la marchandise entreposée autour de nous. En prenant une ou deux caisses de bouffe, on s’évite au moins de rentrer les mains vides, ça remontera un peu le moral là-bas. Quant à moi, je compte bien m’assurer que mon nouvel allié tienne parole. Je ne sais pas qui il est, mais il n’est pas du côté du Gouvernement, c’est déjà un très bon point. Je compte bien creuser de ce côté une fois qu’on aura foutu le camp de cette île misérable, tout comme j’ai bien l’intention un jour d’éclaircir l’histoire autour de ce Jocelin, je déteste me faire enfler.

Moment opportun pour un colosse borgne de presque deux mètres pour s’extirper du tunnel, déboulant dans l’entrepôt comme un bœuf enragé. Affolé ? Pressé, en tout cas. Comme s’il avait le feu aux miches, ce qui d’une certaine manière est le cas étant donné que la bleusaille le poursuit depuis qu’on a quitté la taverne. — 'Faut qu’on bouge… ils arrivent… Je le sens essoufflé, anormalement essoufflé. Si je mets d’abord ça sur le fait qu’il a probablement dû taper le sprint de sa vie pour traverser le tunnel, ce qui avec une carrure pareille n’est pas franchement donné, je repère la blessure qui lui orne l’épaule lorsqu’il me dépasse. — Bordel, Zack, ton épaule… Jughead en a fait tomber les lunettes, observant la plaie saignante du gaillard d’un air écoeuré. C’est vrai que c’est pas très joli à voir… — C’est rien, on doit se tirer au plus vite… Je rigole doucement, sacré Zack.
— On allait justement décarrer mon ami, on attendait après toi ! Il faut juste qu’on récupère des caisses et on pourra filer. Je me tourne vers le Sergent, je t’ai pas oublié mon joli. — Je crois qu’il est l’heure de faire effondrer ce tunnel comme si gentiment proposé plus tôt ! Autrement je peux aussi demander à Jug’ de lui coller un pruneau entre les deux yeux, mais j’imagine qu’il préfère rester en vie. — On est bon Bargest, on se tire… Zack, rhinocéros inépuisable et inarrêtable, vient de se charger une caisse sur l’épaule intacte, qu’il tient à une main pour éviter de trop gros mouvements au niveau de sa blessure. Regard impressionné, je lève un doigt pour lui demander de m’attendre une petite seconde, le temps de charger une caisse sur mon épaule à mon tour et de lui emboîter le pas. Un dernier petit mot avant de partir à notre partenaire bien malgré lui. — Sergent Willy, au plaisir de se revoir ! Sourire de circonstance, salut de la tête et on file rejoindre le camarade parti devant.


Fin pour moi ! Merci les potos pour le RP !
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