[Fiche d'île] Orbitaal

La mer ne suffit pas. Pour les hommes d’ambitions, le monde connu n’a t-il pas encore été conquis qu’il leur faut déjà le ciel en complément. À Orbitaal, anciennement Plapeï, les ingénieurs locaux, sans l’aide des scientifiques du Gouvernement Mondial, ont investi tous leurs efforts afin d’accomplir le doux rêve consistant à investir un jour les mers célestes depuis le fin fond de North Blue.

Ce prodige se sera alors accompli au détriment de la population locale. Le moindre berry étant investi dans un rêve d’envol, tous les autres secteurs furent délaissés au seul profit de la conquête des cieux. La population souffrant de la famine du fait que quelques excentriques du gouvernement ne juraient plus que par le ciel, une révolution eut lieu. Les dirigeants, parce qu’ils ne purent endiguer la grogne par leurs propres moyens, abandonnèrent leur neutralité pour obtenir les renforts du G.M et récupérer leur île. Cela, quitte à devoir payer l’impôt céleste.

Après plus d’un siècle d’efforts acharnés et de tentatives infructueuses, un premier lancer concluant parvînt à terme en 1491. Le premier d’une longue série.

Avec un gigantesque canon dans lequel on pouvait  y introduire jusqu’à cinq bâtiments de guerre, il fut alors permis de faire jaillir des masses lourdes jusque dans la mer céleste qui les surplombait au-delà des nuages. La descente, elle, s’accomplissait à la mode des îles Célestes, grâce au Poulpe Montgolfière attribué à cet effet.

Bien qu’enfin, le projet fut un succès, ce fut à la Marine de s’en arroger les lauriers. Le contrat signé par Orbitaal – alors Plapeï à l’époque – pour obtenir des renforts  afin de mater la révolte de 1485, assurait que 90% de l’exploitation des ressources célestes reviendrait au Gouvernement Mondial.

C’est donc une population précarisée, dépendante du Gouvernement Mondial, exilée jusque dans les nuages pour les coloniser, qui constitue à ce jour le gros des administrés d’Orbitaal. Soit un ramassis de mécontents qui, les dents serrées, n’attend qu’une occasion pour se jeter dans les bras de la Révolution.

Tout là-haut, cependant, la Marine veille à ce que cela ne se produise pas. Ses contrôles des navires entrant dans le canon d’Orbitaal sont cependant lacunaires, le gros des effectifs ayant surinvesti les cieux pour en contrôler l’exploitation des différents type de nuages que l’on trouve ici.