[Fiche d'île] Île d’Ève

Haute par-delà les cent pieds de haut, l’immense muraille de pierre dressée par le Gouvernement Mondial toute= autour de l’île, à elle seule, laisse entendre qu’une menace d’envergure est à redouter. Lorgnant la terre comme de gros squales, lents et impatients, les galions de la Marine rodent autour de l’île, scrutant en continu la moindre activité éventuelle qu’il soit possible de déplorer.

Quel genre de malheur, au juste, peut bien s’avérer perceptible derrière ces murailles impénétrable ?

l’Île D’Ève, il y a encore en 1520, était un bastion où s’était implanté sans peine le Gouvernement Mondial. La prospérité du royaume ne contribua que favorablement aux échanges cordiaux et au développement des villes. Puis il arriva ce jour ; ce jour qui nécessita qu’à son crépuscule, l’édification d’une barrière infranchissable fut montée précipitamment et sans cesse consolidée davantage.

La Marine jura que la soudaine rupture de contact de l’île avec l’extérieur avait été motivée par un Buster Call soudain. La responsabilité de cette désolation sur laquelle personne ne put poser le regard fut en effet imputée à l’Armée Révolutionnaire. Celle-ci, à en lire la presse aux ordres, aurait réussi un coup d’état nécessitant une prompte intervention compte tenu de la présence d’armes chimiques. Armes qui, dit-on, furent employées à mauvais escient, nécessitant qu’on fut contraint d’endiguer les vapeur toxiques derrière un mur afin que les mers ne furent pas polluées en conséquence.
Cette version, il s’en trouva pour la croire. Pléthore de bons citoyens, partout à travers le monde, savent en effet écouter religieusement la figure d’autorité sans jamais chercher à contester. Ceux qui relevèrent les incohérences du récit, en ce qui les concerne, gardèrent le museau bas. Qu’on fut contraint de prendre de telles mesures sur Île d’Ève incita à ne pas se mêler de l’affaire. Qui irait de toute manière arpenter Grand Line pour en savoir davantage ? On vivait mieux dans l’ignorance.

Les voyageurs de Grand Line, quand ils se trouvèrent contraints d’aborder les rivages présentés par leur Log Pose, ne purent aller au-delà des côtes, restant pour la plupart sous l’étroite surveillance de la Marine d’ici à leur départ. Sur Île d’Ève, rien n’en sort, mais rien n’y rentre non plus. De cela, le Gouvernement Mondial y prend garde.
Seulement, les moyens alloués à la surveillance des rivages étant ce qu’ils sont, de nombreux resquilleurs ont facilement pu s’introduire sur place. Les pirates et autres révolutionnaires, quand ils se trouvent contraints de passer en ces lieux maudits, dissimulent leur vaisseau dans une crique aménagée non loin, nageant jusqu’à l’île pour s’essayer à la drôle de villégiature que sera la leur.

Car une fois l’enceinte d’Île d’Ève escaladée, un regard et un regard seulement suffit à convaincre le chaland que, de Buster Call, il n’en fut pas question.