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Narrateur
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Admin
Mer 27 Sep 2023 - 18:51
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Archipel de Konomi

Affiliation : Gouvernement Mondial

Superficie : Grande

Population : 165 000

Effectif Marine : 1000

Effectif Révo : 50

Effectif Pirate : /

Milice Locale : /


L’archipel de Konomi est sans doute l’une des plus belles merveilles de la nature. C’est comme si tout y avait été déposé en abondance : la fertilité des terres, la richesse des ressources, la rareté des animaux… On dit que si vous essayez d’y faire pousser quelque chose, le sol vous en donnera le quadruple.

Si les autochtones y perdurèrent seuls durant des siècles, les terres de Konomi attirèrent naturellement ceux à la recherche d’une meilleure vie. Les colons affluèrent pendant des générations, débarquant avec des intentions parfois bien différentes. Si la plupart ne cherchèrent qu’un lieu de quiétude et nouèrent une sincère amitié avec les autochtones, d’autres, plus véreux, ne cachèrent pas leur envie d’accaparer les ressources de l’archipel. Konomi, havre de paix jusqu’alors, traversa des luttes intestines pendant des années, jusqu’à l’arrivée providentielle du Gouvernement Mondial.

Éternel et miraculeux sauveur, le GM repoussa les exploiteurs, rendit par la même occasion ses terres aux vrais Konomiens, puis se proclama garant de la sûreté de l’archipel après l’avoir libéré du joug des envahisseurs. Les Konomiens bien qu’inquiets pour la plupart, s’en remirent à leur sauveur, qui souligna bien assez l’ingratitude que cela pourrait représenter que de refuser sa protection. Là où il n’y avait jusqu’alors que de modestes clans et villages communautaires, on fit mander un Gouverneur avec un « G » majuscule, et des « conseillers » du Cipher Pol en costumes trois pièces et chaussures cirées.

L’archipel de Konomi fut ainsi annexé par le Gouvernement Mondial, et ce qui au départ semblait être une protection devint rapidement une colonisation sans commune mesure. Car parmi les joyaux dont regorge Konomi, outre ses célèbres mandarines, il en est un d’une toute autre rareté : le Lumen, un minerai dégageant une étrange lumière blanchâtre, et qui une fois fondu, permettrait entre autres de concevoir des lasers ; une aubaine pour la Marine Scientifique et ses pacifistas.

On fit venir d’immenses extracteurs pour puiser le Lumen, un geste qui fut loin d’être sans conséquence pour l’écosystème de l’archipel. Voilà désormais cinq ans que les machines polluantes déversent leurs gaz sur Konomi, ravageant sa faune et sa flore, annihilant progressivement tout ce qui en faisait sa beauté. Si la plupart des Konomiens se sont soumis tacitement, d’autres, soucieux de la préservation de leur foyer, s’efforcent aujourd’hui d’agir contre les intentions du Gouvernement Mondial, quitte à user de la force, afin que la vie à Konomi perdure.

Cocoyashi
Cocoyashi
Île capitale de l’archipel, on trouve à Cocoyashi un village du même nom qui borde la mer. Habité par les pêcheurs et commerçants de l’archipel, et où réside désormais le Gouverneur et la garnison de la marine, il s’agit du lieu phare de Konomi. Étant éloignée de Gandou et ses extracteurs polluants, Cocoyashi est à ce jour l’île la moins affectée par les déjections quotidiennes des machines ; un cadre idéal pour fermer les yeux sur la réalité environnementale de l’archipel.

Au-delà du village s’étend la première perle rare de Konomi, sans doute la plus connue du grand public : la mandarine. Dans de vastes vergers ensoleillés mûrissent les meilleures mandarines de la planète, où investisseurs avides se battent pour s’octroyer une parcelle d’hectares.
Kitoku
Kitoku
La vie se meurt à Kitoku, c’est ce que l’on ressent en traversant ses rizières défraichies, sa flore agonisante et ses montagnes tristes. Kitoku était il y a encore cinq ans la plus belle île de l’archipel, celle qui faisait sa renommée et que de nombreux voyageurs rêvaient de voir de leurs propres yeux. Mais depuis l’installation des extracteurs à Gandou, Kitoku, étant l’île la plus proche, n’a de cesse de recevoir leurs rejets fumants et toxiques. Le contraste entre la vie florissante à certains endroits et la noirceur des terrains secs est parfois brutal, et si les Konomiens qui y subsistent s’efforcent de faire revivre leurs terres, le constat demeure clair : Kitoku va périr.
Gosa
Gosa
Surnommé le « Grand Bazar », le village de Gosa est une fourmilière construite au pied d’une montagne de Kitoku, à même ses roches. Ici, où la débrouille est le maître-mot, on trouve les meilleurs artisans de l’archipel, dans un brouhaha et une animation constante. Gosa fut édifié par les premières vagues de colons, ceux qui ont posé pied à terre à Konomi pour y trouver une vie meilleure. Les gosans chérissent la terre qui les a accueilli et ont toujours tout fait pour la préserver. Mais à l’arrivée du Gouvernement Mondial et de ses machines, ils ont été les premières victimes de leurs actions. Aujourd’hui, dans les grottes de Gosa, certains fomentent des insurrections pour repousser le GM et la Marine hors de Konomi et retrouver ainsi leur paradis perdu.
Papayo
Papayo
En haut des cascades de Kitoku siège le village de Papayo. Il abrite les autochtones de l’archipel : les papayogis.

Papayo est un lieu de calme, accessible en traversant une jungle montagneuse de Kitoku. On y trouve les meilleurs paysans de Konomi ; en effet, les papayogis ont su développer d’étonnantes méthodes de cultivation et un grand savoir-faire qui a permis de faire fleurir les terres de l’archipel.

À l’inverse de leur village, difficilement accessible du fait de sa position, ce sont des gens généreux et ouverts, qui n’ont pas hésité le moins du monde à accueillir à Konomi les premiers colons. Et si leur altruisme presque naïf les a conduit à prendre les armes contre des colons véreux, les papayogis s’efforcent depuis de préserver leurs valeurs pacifistes. Mais depuis l’arrivée du Gouvernement Mondial qui les a contraint d’abandonner Gandou, la jeunesse de Papayo, plus fougueuse, se prépare à user de la force pour sauver leur archipel.
Gandou
Gandou
Gandou n’est plus. Tout ce qui faisait la richesse de l’île a disparu, volatilisé sous les épaisses fumées et le vrombissement destructeur des extracteurs de Lumen. Il y a tout juste cinq ans, Gandou était une vaste terre parsemée de rivières vivantes et de larges plantations de cacao qui en faisaient sa notoriété. Mais depuis la découverte du Lumen, logé au fond de ses sols, tout a changé. Le Gouvernement Mondial a débarqué, d’immenses puits ont été creusés et les machines gigantesques se sont mises en marche. Il ne fallut qu’une année pour que Gandou périsse et que les autochtones qui y vivaient jusqu’alors soient contraints de s’en aller et de rejoindre leur capitale Papayo.

Ces cinq dernières années, Gandou a été victime de nombreux assauts de gosans et papayogis furieux, mais les sites d’extraction sont hautement protégés par la Marine.

Sur cette île, du moins ce qu’il en reste, l’air y est tellement irrespirable que tous ceux qui y travaillent portent un masque pour filtrer le poison des machines.
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